Dans la jungle, terrible jungle ! [ Fe Matthew ]

Sujet: Dans la jungle, terrible jungle ! [ Fe Matthew ] Mar 29 Oct 2013, 19:47

Le Honduras. Pour sa première mission comme Major, au moins, il ne partait pas sur une autre planète. On restait sur Terre. A vrai dire, il s’était bien demandé pourquoi on les envoyait là-bas. Le Général O’Neill leur avait fait part du fait que le temple souterrain trouvé par le Docteur Jackson et refermant la fontaine de jouvence était de nouveau « disponible », en gros, que toute l’eau avait été évacuée et que désormais on pouvait plonger dans les entrailles de ce temple. Il n’était pas franchement chaud pour cela. La dernière fois qu’il était parti dans un temple souterrain, il avait perdu une équipe toute entière, avait failli être bouffé par des monstres cracheurs d’acide, et on en passe et des meilleurs. Pas vraiment d’excellents souvenirs. Bien au contraire. Mais les ordres étaient les ordres vous me direz. On serait accompagné pour cette mission par deux Marines ainsi que par un médecin. On espérait en tout cas que ce dernier était habitué du terrain, on se voyait mal jouer au baby-sitting toute la journée. Mais il verrait cela sur le terrain ce que valait ce Lieutenant Glendower. Il ne le connaissait pas. Il savait juste qu’il était au SG-C, à part cela, ce n’était pas comme si on avait été tapé la discute avec tous ceux de la base. Bien au contraire.

Les ordres avaient été donnés, ils iraient là-bas sous couverture de l’aide humanitaire, le gouvernement du Honduras verrait d’un mauvais œil sinon l’arrivée de militaires américains, cela serait considéré comme une violation de leur souveraineté ou de leur espace aérien. En tout cas, ils avaient été envoyés sur le porte-avions se trouvant dans la mer des caraïbes, une fois leur paquetage effectué, mais pas le temps d’admirer le paysage depuis le pont d’envol du porte-avions. Un Black Hawk les attendait justement pour les envoyer sur zone. Il fit grimper rapidement toute l’équipe avant de prendre place à la suite, alors que l’hélicoptère décollait pour filer en direction du Honduras. Il revécut à nouveau dans sa tête les éléments que le Général O’Neill leur avait donnés pour cette mission. Ils auraient une sorte de « guide » sur place, quelqu’un qui connaissait les lieux, quelqu’un qui était au courant du programme Porte des Etoiles, quelqu’un de fiable visiblement selon les dires du Général. On verra bien en tout cas. Pendant tout le temps de vol, pendant que les deux Marines, et certainement Glendower se tapaient la discute, lui, il préférait observer en dehors, concentré sur sa mission, de plus, il n’était pas vraiment un grand parleur, bien au contraire.

Ils dépassèrent rapidement l’océan pour entrer sur le territoire du Honduras, s’enfonçant dans les terres, passant les zones civilisées pour être au cœur de la jungle. En tout cas, ce pays était sacrément vallonné, et montagneux, mais on restait à basse altitude, on avait beau avoir une couverture avec cette histoire d’aide humanitaire, on ne savait jamais à quoi s’attendre de la part des autorités de ce pays. Enfin toujours est-il qu’il fut dérangé dans ses pensées par une communication de la part du pilote.

"Nous serons sur zone d’ici dix minutes Major."
"Parfait. Messieurs ? On se prépare, largage dans dix minutes. Vérifiez vos paquetages, vos armes. Doc, une fois au sol, ne vous éloignez pas de nous."

Finalement tout se passait bien, pourquoi est-ce que cela se passerait mal après tout ? Oui, enfin il aurait mieux fait de se taire vous me direz. Au sol, sous le couvert de la jungle hondurienne, de la couverture des arbres et de la flore locale, un groupe paramilitaire, des rebelles peut-être ? Ou alors une sorte de cellule terroriste ? Va savoir, toujours est-il qu’ils suivaient du regard l’avancée de notre Black Hawk, un des types était notamment armé d’un RPG, nos gars dans le Black Hawk était loin de se douter de ce qui allait se passer. A vrai dire personne ne s’attendait à se faire tirer dessus, ce ne fut que lorsque la roquette fut tirée par cette milice, que le pilote vit arriver vers eux le fameux obus.

"Roquette !"
"Manœuvre d’évitement ! Contre-mesures !"

Le Black Hawk vira brutalement sur le côté, pour tenter d’éviter la roquette, envoyant ses contre-mesures, malheureusement, ils n’étaient pas assez haut pour réussir une pareille manœuvre. Au moins ils évitèrent que ce soit l’habitacle qui soit touché, mais le rotor de queue fut dégommé, explosé, il n’y en avait plus. Et l’enfer commença. Sans rotor de queue, l’hélicoptère perdait sa stabilité, sans oublier de l’habitude, il commençait à tourner dans tous les sens, incapable de maintenir sa stabilité, de rester droit, le palonnier ne répondait quasiment plus. Avec la vitesse prise par ces boucles incessantes, il fallait s’accrocher, au risque d’être envoyé valser en dehors de l’habitable de l’appareil. Bien vite, la vitesse prise par ce tournis incessant, fit que les deux Marines qui les accompagnaient, furent éjectés de l’appareil, n’ayant pas réussi à se maintenir. Même lui, il dut s’accrocher à une sangle au rebord pour éviter de tomber. Il attrapa Glendower de sa main de libre, pour éviter qu’il chute dans le vide. L’’hélicoptère perdait trop rapidement de l’altitude, on allait s’écraser au sol, et nul doute que vu la vitesse, il ne resterait plus rien.

"Je vais vous lâcher Lieutenant. Accrochez-vous à ce que vous pourrez en tombant. Nous sommes à la hauteur de la cime des arbres, cela amortira votre chute. On n’a pas le choix à moins que vous vouliez vous écraser ! Bonne chance !"

Il attendit quelques instants, histoire d’être sûr qu’en lâchant prise sur le Lieutenant, celui-ci en tombant pourrait s’accrocher ou amortir sa chute avec les arbres, les branches et tout. Il finit malgré tout pour volontairement lâcher prise sur le Lieutenant, le laissant tomber de l’appareil, ce ne serait pas une grosse chute libre, ils étaient quasiment à la hauteur des arbres là, cela devrait aller. Pendant ce temps, nos pilotes essayaient tant bien que mal de maintenir l’appareil, ou d’éviter une collision trop forte, mais c’était bien trop difficile.

"Mayday ! Mayday ! Super 6-4 va s’écraser ! Super 6-4 va s’écraser !"
"Sautez Major !"
"Bonne chance les gars !"

Tout le monde savait ce qui arriverait, ils n’allaient certainement pas s’en sortir, mais tant qu’on y croyait. Enfin toujours est-il que Liam sauta de l’habitacle tandis que l’appareil continuait sa descente vertigineuse vers le sol, les palmes découpant par la suite les branches, la queue de l’appareil se retrouvant coupé du reste de l’appareil après avoir percuté un arbre, tandis que l’habitacle de l’appareil s’écrasa, cabine de pilotage la première au sol, explosant dans une gerbe de flammes, envoyant de la fumée assez dans le ciel, et des débris un peu partout, des flammes dépassant la cime des arbres suite à l’explosion. Mais il n’eut pas vraiment le temps d’observer cela, à vrai dire, en sautant, il essaya de s’accrocher à tout ce qu’il pouvait, branche, feuille, il percuta la plupart du temps les branches de ces arbres, il aurait le droit à pas mal de bleus à vrai dire suite à cette chute, mais au moins il avait été ralenti, avant de s’étaler de tout son long au sol, sur le dos, grognant légèrement. Bonjour le dos et le reste. Il mit quelques temps quand même pour se remettre de ses émotions et pour vérifier qu’il n’avait rien de cassé.

Il se redressa lentement, ne pas faire de mouvements trop brusques pour le moment. Il tâta son cuir chevelu pour remarquer qu’il saignait, rien de grave, il avait dû s’égratigner légèrement en tombant ou avec les débris, il avait également quelque chose dans la jambe gauche, il verra cela plus tard. Pour l’instant, il devait retrouver Glendower. Il savait à peu près où il l’avait lâché, il ne restait plus qu’à le retrouver en fin de compte. Il se mit en marche, doucement, vérifiant que son arme fonctionnait toujours, son sac à dos sur le dos, il avança à travers la jungle des environs et le terrain escarpé. Vraiment, il était maudit. A chaque fois, il lui arrivait quelque chose.

Il mit quelques temps afin de rejoindre l’endroit supposé où se trouvait Glendower, à cause du terrain notamment, et une fois sur place, aucune trace de ce bougre. Qu’on ne lui dise pas que celui-ci s’était fait la malle pendant ce temps quand même !

"Glendower ? Répondez bon sang, j’ai passé l’âge de jouer à cache-cache !"

En fouillant les alentours, on le trouva en fin de compte. Il ne jouait pas à cache-cache, il était inconscient ou alors il dormait, se reposait. A vrai dire, il se contenta pour l’instant de vérifier s’il était toujours vivant, d’observer s’il n’avait rien de cassé, pas de blessures à la tête, il avait peut-être été sonné en fin de compte par une branche en sautant. Ce serait possible. Bien le temps qu’il revienne à lui, il avait le temps de s’installer sur un rocher pas loin, et de s’occuper de sa jambe. Ce n’était pas grand-chose en tout cas. Il avait juste un morceau de ferraille planté dans la cuisse gauche, rien d’énorme, et pas très profond, vu que cela ne gênait aucunement ses mouvements. Détachant son sac à dos, il fouilla dedans pour en sortir la trousse de premier secours. Prenant sa lampe torche, il l’alluma, la plaçant dans la bouche et projetant la lumière sur sa blessure avant de retirer le morceau de métal et de le lancer au loin. Cela saignait, mais ce n’était que cela, à première vue, ce n’était pas si profond que cela, mais il faudrait cautériser la plaie malgré tout. Et on n’avait pas de matériel médical dans les alentours. Bien, on allait devoir la jouer à l’ancienne on dirait. Sortant son couteau de combat, un briquet, il remarqua que finalement Glendower revenait parmi les vivants.

"De retour parmi nous Lieutenant ?"

Pendant ce temps, en tout cas, le temps que Glendower reprenait ses esprits, il fit chauffer à l’aide du briquer le bord de la lame de son couteau, il attendit que ce soit rouge vif, avant de l’appliquer sur sa plaie. Il serra les dents, cela ne faisait jamais du bien, mais au moins cela évitait toute infection sur cette blessure, qui était en plus bénigne. Il souffla, avant de poser couteau et le reste à côté de lui et d’envoyer à Glendower la trousse de premier secours.

"Tenez, vous pourriez en avoir besoin."

Il ne restait plus qu’à attendre que ce cher Lieutenant soit complètement remis. En attendant on pensait à la situation actuelle. L’appareil avait été descendu avant qu’on rejoigne le site. Certes l’explosion avait dû être remarquée, mais ils étaient trop loin de la civilisation. Et nul doute que ceux qui avaient descendu l’appareil, chercheraient les survivants. En gros, on était mal barré.

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Bon et bien c'était sa première mission sur Terre depuis déjà un petit moment. A vrai dire cela faisait quelques temps qu'il voyait davantage les paysages du reste de la galaxie plutôt que ceux de cette bonne vieille planète bleue. Alors certes tous ces aliens et autres créatures plus ou moins intelligentes avaient leur charme, mais à force on commençait à s'en lasser. Surtout quand certains tentait à tout prix de vous coller un serpent dans la tête. Il n'était déjà pas fan de ces reptiles sur Terre, mais alors ceux là c'était encore une autre histoire. Heureusement aucun d'entre eux n'avait encore tenter l'expérience sur lui. Heureusement pour eux d'ailleurs, mieux valait pour le reste du monde ne pas savoir ce qui pouvait traverser la tête de Glendower à certains moments. Il ne s'en remettrait pas.

Bref, toujours est-il qu'il se trouvait maintenant dans un hélicoptère en partance pour l'inconnu. Enfin, ce n'était pas totalement vrai, mais disons que Matthew avait un certain don pour ne retenir que l'essentiel des briefing. Ecoutez quelqu'un parler à tord et à travers pendant une demi heure ce n'était pas sa tasse de thé. Heureusement pour lui O'Neill était plutôt du genre direct et concis. Brave bonhomme celui là, il l'appréciait bien ! Et puis c'était le héros de l'humanité, quelque chose comme ça non ? Bon, une fontaine de jouvence, un temple... une chose était sûr il risquait de très vite regretter le soleil. Non pas qu'il était claustrophobe, mais les temples aliens avaient la fâcheuse tendance à lui donner des frissons. Allez savoir pourquoi.

Un petit sourire se dessina sur ses lèvres en se remémorant avec amusement les dernières paroles de sa meilleure amie. A peu de choses près, cela se résumait à un : reviens en vie, ou c'est moi qui te tuerai. Il lui avait bien sûr conseillé de ne pas le tenter, après tout c'était bien connu, Matthew Glendower adorait les nouvelles expériences, et pareille tentative de la part d'Abby sur sa personne ne pouvait-être qu'intéressante à vivre ! Une expérience à ne pas manquer, pour sûr.

- ... et là elle se met à me sauter dessus, comme ça ! Comment je pouvais savoir que c'était la fille du chef ?

Un rire s'échappa de la gorge des deux hommes tandis que le Sergent leur relatait ses exploits. Les séjours au delà de la porte se montraient souvent riches en péripéties.

- Et là il vous a pourchassé jusqu'à la porte avec un bâton à la main je me trompe ?

- Non il a voulu nous marier. Je vous raconte pas le bordel...

Après un dernier rire accompagnant la dernière vérification de son équipement, Matthew posa les yeux sur le seul homme en retrait de cette passionnante conversation. Il ne savait pas trop si ce Major Matheson était dans un mauvais jour ou si il était naturellement introverti, mais un chose était sûr il n'était pas du genre à laisser quelqu'un faire la tête dans son coin. Non, en bon samaritain qu'il était il se devait de l'aider ! Du moins l'aurait-il fait si il ne l'avait pas prit de vitesse.

- A vos ordres Major. Je m'en voudrais de vous priver de mes bons soins !

Et c'est là que tout dérapa. Il détestait quand tout dérapait, ça annonçait généralement qu'il allait avoir pas mal de boulot au niveau du rafistolage du personnel. Enfin, à supposer qu'il ne soit pas lui même indisposé bien évidemment. Et là vu ce qui leur arrivait dessus il y avait de grandes chances que ce soit le cas.

Matthew s'accrocha rapidement à ce qu'il pouvait, et ce réflexe lui fut salutaire lorsque l'appareil encaissa le choc de la roquette avant de se mettre à danser la salsa dans les airs. Comme quoi s'engager dans l'armée c'était s'offrir des tours de manèges encore plus excitants que dans les parcs d'attraction, et c'était gratuit en plus ! Bon, cette idée saugrenue lui sortit rapidement de la tête lorsque l'arrière de cette dernière heurta la paroi de l'habitacle. Rien de mieux pour lui remettre les idées en place. Les deux marines eurent moins de chance, et c'est avec un regard impuissant qu'il les regarda entamer leur baptême de l'air. Il commençait sérieusement à se dire qu'il allait y passer, ballotté dans tous les sens qu'il était. Et il lâcha prise... c'était le mouvement de trop. Heureusement Matheson était là pour l'empêcher d'aller rejoindre ses deux prédécesseurs. L'hélicoptère tournait de plus en plus vite, et rien ne semblait vouloir l'arrêter. Il n'y avait plus aucune stabilité, ce qui n'était pas fait pour aider les survivants. Et soudain son supérieur lui exposa son idée. Bon, ben au moins elle avait le mérite d'être inattendue.

- De quoi ?! Lança-t-il avant de regarder vers l'ouverture par laquelle il allait chuter avec de grands yeux. Mais vous êtes cinglé !

C'était un euphémisme, mais c'était trop tard. Il était parti pour quelques secondes de vol à l'air libre. Il tenta bien de ralentir sa chute avec tout ce qui lui tombait sous la main, mais l’atterrissage n'en fut pas moins rude pour autant, l'envoyant dans les bras de Morphée pour quelques minutes. Tu parles d'une journée...

[...]

Difficile. Ce fut le seul mot qui lui vint à l'esprit lorsqu'il commença à revenir à lui. Poussant quelques grognements, sont premier réflexe fut de chercher à déceler toute mauvaise blessure qu'il aurait pu recevoir dans sa chute, et ce ne fut pas bien difficile. Outre les quelques hématomes qu'il pouvait sentir sur la quasi totalité de son corps et son poignet gauche qui le brûlait de façon inquiétante son crâne le lançait terriblement. Il avait sans doute du heurter le sol lorsqu'il s'était écrasé sur le dos, ce qui expliquait la perte de connaissance. Si les arbres n'avaient pas ralenti sa chute il ne préférait même pas envisager dans quel état il se trouverait... Bref, il cligna des yeux une ou deux fois, cherchant à éclaircir sa vue encore trouble avant de se redresser en position assise pour reprendre ses esprits. Une voix familière le força finalement à regarder autour de lui. Bon, au moins il n'aurait pas à rester seul, c'était déjà un bon point.

- Hum... ouais... et frais comme un retour de cuite. Il sentait un liquide tiède lui couler sur le côté gauche de son visage, mais heureusement aucune commotion n'était à déplorer, du moins il n'en présentait aucun symptôme. Les nombreuses branches lui ayant fouetter le visage n'avaient pas du l'épargner, ça c'était certain. Vous n'avez rien de cassé ?

Autant chercher à s'en assurer maintenant qu'il savait qu'il était lui même en état de marcher. Après tout c'était son rôle non ? Même si actuellement sans matériel ça risquait d'être légèrement plus compliqué... enfin, au moins Matheson lui avait dégoté une trousse de premier secours, ce qui n'était déjà pas si mal.

- Surtout si on tombe sur sur ceux qui nous ont envoyé la roquette... mais je vous préviens mes honoraires en déplacement comme ça sont pas donnés.

Une plaisanterie entre deux grognements de douleurs. Pas très fine certes, mais au moins ça lui permettait de dédramatiser la situation. De là à savoir si son compagnon apprécierait sa façon de procéder c'était autre chose...

Bref, attrapant un bout de bois de taille idéale qui traînait par là, le médecin ouvrit rapidement la trousse de soin pour en sortir de quoi le maintenir fixe contre son poignet afin de s'improviser une attelle. Il fallait faire vite, car le coin n'était pas sûr, et c'est tout en se mettant à l'ouvrage qu'il reprit la parole tout en grimaçant légèrement.

- Pour rester sérieux deux minutes on ferait mieux de se tirer d'ici rapidement. Ils risquent de nous retrouver et moi je préfère être en petit comité, c'est plus convivial... enfin bref avec un peu de chance on tombera sur des survivants.

Bon, lui même n'y croyait pas trop, mais l'espoir fait vivre comme on dit non ? Et puis même si il n'y avait qu'une toute petite chance que ce soit le cas il n'allait pas laisser quelqu'un à la merci du danger qui rôdait alentour. Dans le cas contraire... et bien deux c'était toujours mieux que rien non ? Un peu cynique comme raisonnement certes, mais vu la situation ils ne pouvaient pas se permettre de se morfondre là dessus.

Spoiler:

On ne l'avait pas perdu. Il n'avait pas disparu. Il n'était pas mort. Bien au moins, peut-être que cette fois, il serait capable de ramener quelqu'un de son équipe en vie. Aller, arrêtons de tergiverser pour l'instant, il y avait plus urgent n'est-ce pas ? Ils étaient coincés dans la jungle, sans réel moyen de communication à l'extérieur, enfin si, il y avait bien une chance, mais c'était risqué, mais pour le moment, on devait déjà s'assurer que Glendower était opérationnel, et surtout qu'il pouvait bouger ses fesses. Au moins en l'entendant parler, une chose était sure, il ne souffrait visiblement pas de perte de connaissance, ou de trauma de quelque sorte. Mais bon, il n'était pas médecin pour sa part.

Si de son côté, ça allait ? Oui, il avait déjà connu pire qu'une chute pareille n'est-ce pas ? Non en fait, il n'avait jamais sauté délibérément d'un hélicoptère en flammes, mais il y avait une première à tout en tout cas. Il se releva, laissant en quelque sorte de côté la blessure qu'il venait de refermer à sa manière, au moins c'était cautériser n'est-ce pas ? C'était le principal, on ne demanderait pas plus.

"Ca va Lieutenant. C'est plus vous qui m'inquiétez actuellement."

Il suffisait de le voir pour remarquer que finalement l'atterrissage ce n'était pas trop son truc. Bon en même temps, ils étaient de l'armée de terre, pas de l'armée de l'air, on apprenait pas à voler chez eux. Bref passons là-dessus. Il avait bien compris que Glendower avait tenté de dédramatiser la situation, voir de sortir une plaisanterie, mais il n'était pas vraiment du genre à plaisanter, ce n'était pas trop son style. Enfin si, il l'était, capable, mais seulement avec les personnes proches et encore. Toujours est-il qu'il se contenta d'hausser simplement un sourcil avant de vérifier son attirail, notamment son arme, son colt M4, ainsi que de fouiller dans le sac qu'il avait, pour voir ce qui était possible d'être utilisé. Ils n'étaient pas énormément fourni vous me direz, on allait devoir faire avec.

"Je ne suis pas vraiment sur qu'ils acceptent vos honoraires, ou alors à coup de plomb."

Ce n'était pas vraiment une plaisanterie, bien au contraire, mais une réalité. Oui, désolé, mais ce n'était pas quelqu'un de comique. Il avait remarqué en tout cas que Glendower avait du se casser ou se fouler le poignet, en le voyant l'immobiliser avec les moyens du bord en tout cas. Bien au moins ce n'était pas la jambe, il pourrait toujours avancer, on ne risquait pas de perdre leur avance sur la milice du coin.

"Je vous attendais Lieutenant, après tout, c'est vous qui avait du mal à émerger."

Petite pique rien de méchant, c'était juste pour éviter de penser à ceux qui allaient certainement les poursuivre. Mais de toute manière, on ne se faisait pas vraiment d'illusions bien au contraire. D'ailleurs, ils furent dérangés en entendant au loin un bruit d'explosion, et quelques bruits de tirs. Visiblement l'épave de l'hélicoptère avait été trouvée, et peut-être même les corps de leurs camarades tombés aujourd'hui. Il ne fallait pas traîner, nul doute qu'ils seraient bientôt sur leurs traces. On aimait vraiment pas cela, c'était comme si quelque part, ils avaient su qu'ils arrivaient, qu'ils connaissaient leur chemin, leur plan de vol, et maintenant, c'était eux les proies en quelque sorte. Encore fallait-il de toute manière qu'ils arrivent à les trouver, et franchement, on ne comptait pas se laisser faire aussi facilement. Pas le genre de la maison. Tout ce qu'il fallait espérer désormais, c'est que leur contact sur place, contacte justement le porte-avions pour leur dire qu'ils avaient manqué le rendez-vous. Peut-être que là, on aurait une chance....mais sinon, on allait devoir la jouer serré.

"Je ne compterais pas trop là-dessus. Vous la voulez enrobée de sucre ou nature ?"

On parlait de la situation actuelle, de décrire la situation actuelle. Est-ce qu'il la voulait avec un peu d'optimisme dedans ou il la voulait au naturel ? Enfin pour le moment, on devait déjà bouger, et rapidement. Il avait terminé son attelle ? On pouvait bouger ses fesses maintenant non ? De toute façon il avait gardé le gros du matériel dans le sac à dos, un minimum de vivres, de l'eau, une corde - comme si cela allait servir actuellement - des mines claymores, et un téléphone satellite mais qui était en quelque sorte hors service. Enfin tout cas, il ne fonctionnait plus correctement.

"Allons-y Lieutenant, nous avons de la marche qui nous attend pour rejoindre la frontière. J'espère que vous aimez ça, car on a au moins une vingtaine de bornes à faire pour rejoindre le Guatemala."

C'était la meilleure des solutions actuellement, on ne pouvait pas rejoindre de ville vu qu'ils étaient ici de façon incognito, on ne pouvait rester là non plus au risque de se faire surprendre par leurs ennemis du moment, on ne voyait pas beaucoup de solutions. Et le contact avec leurs propres autorités était légèrement compromis, tout ceci n'annonçait rien de beau. En tout cas, actuellement, on passa devant, on savait à peu près où allait, on avait une boussole vous me direz, mais tout cela restait approximatif.

En tout cas alors qu'on commençait doucement la marche, traversant cette jungle, restant vigilant malgré tout, on ne pouvait pas dire qu'il était quelqu'un des plus causants, bien au contraire. Par moment, il se retournait pour vérifier si quelqu'un derrière eux les suivait ou non, mais en tout cas, on ne s'arrêtait pas pour autant bien au contraire. Peut-être qu'il devrait faire la conversation, peut-être, mais qu'est-ce que vous voulez qu'il dise ? Il n'était pas du genre à apprendre à connaître les autres, alors on préférait rester muet et concentré sur ce qu'il faisait. Peut-être que cela irait à Glendower, ou peut-être que non, vu qu'on avait remarqué à quel point il avait adoré plaisanter avec les gars - que dieu ait pitié de leurs âmes d'ailleurs - dans l'hélicoptère.

On espérait sincèrement qu'on n'aurait plus le droit à des surprises pareilles désormais, qu'ils arriveraient sans encombres jusqu'à la frontière, mais ce n'était pas sans compter sur sa malchance ordinaire n'est-ce pas ? Qui sait quand elle leur tombera dessus. La forêt était dense, très végétale, très vivante, des oiseaux, quelques animaux qu'on voyait filer dès leur passage, également quelques serpents dans les arbres, mais rien de dangereux pour l'instant, au moins, la promenade valait le détour non ?

"En tout cas, si vous aviez un rencard, je crois fort que vous allez être en retard."

Désolé mais c'était trop tentant, Glendower avait quand même une sacrée réputation au SG-C, sans qu'il le sache peut-être, mais les murs ont des oreilles et au moins cela faisait la conversation. Enfin conversation, avec Liam, c'était vite dit.

Spoiler:

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Bon, et bien c'était la première fois qu'il se permettait un petit saut du haut d'un hélicoptère sur le point de se crasher, et on pouvait être sûr d'une chose c'est qu'il était fait pour ça ! Après tout il n'avait rien de cassé n'est ce pas ? Enfin si, peut être le poignet, et encore il n'avait pas l'impression que ce soit bien grave. Et puis quelle montée d'adrénaline ! Non, il retenterait sans doute l'expérience. De là à savoir quel pays il choisirait cette fois-ci... Peut être la Corée du Nord tiens ! Il parait qu'ils adorent les américains, ils ne manqueraient pas d'envoyer un autre hélicoptère faire quelques valses dans le ciel.

Bref, l'essentiel était qu'il venait de se réveiller et que son poignet avait quand même salement morflé. Il ne lui restait plus qu'à l'immobiliser, ensuite il serait d'attaque pour de nouvelles aventures ! Bon, ou pas, mais il n'avait pas vraiment le choix si ? A moins qu'un autre hélicoptère prenne la peine de braver les roquettes des tarés qui les avaient prit pour cible il y avait peu de chance qu'ils se sortent d'ici de si tôt. Peut être qu'en demandant gentiment les types à leur recherche feraient une exception ? Non, on pouvait quand même en douter. Toujours est-il que le médecin avait au moins l'occasion de sortir quelques bêtises de son cru. Ça lui permettait de penser à autre chose au moins.

- Oh moi je veux bien qu'ils me payent en liquide, mais si je pouvais éviter de me faire trouer la peau quand même... enfin bon nous les médecins on est des incompris. Acheva ce dernier en attrapant le tissu soutenant son attelle avec ses dents dans le but de le couper à l'endroit adéquat. Et voilà, il était bon pour le service ! Matheson n'avait qu'à bien se tenir.

A côté de ça le fait est qu'il ne savait ni où ils se trouvaient exactement ni comment ils allaient bien pouvoir se tirer de là en vie. Oh il avait certes l'expérience du terrain, mais survivre dans la nature avec une milice armée cherchant à leur faire la peau aux trousses ce n'était pas vraiment dans ses habitudes. Bon d'accord, les cinglés il connaissait, il avait eu une semaine pour les côtoyer de près en Afghanistan il y a plusieurs années, mais ce n'était pas pour ça qu'il avait envie d'en recroiser d'autres. Ça aurait gâché le plaisir de la première fois.

- En général je suis plus salé. Rétorqua-t-il avec une grimace en vérifiant que son petit montage maison sur son poignet tiendrait le choc. Mais pour le coup je vais rester sur du sucré, je me demande si ils vendent des glaces dans le coin.

Pourquoi il disait ça ? Allez savoir, il trouvait juste que plus c'était loufoque plus c'était bon. Et puis c'était pas totalement faux en plus, une bonne glace à l'eau au chocolat serait passée parfaitement bien. Peut être accompagné d'un petit mojito et de quelques raisins, ainsi que d'Abby entamant un petit massage du dos... oulah non il commençait à divaguer ! Les rêves coquins la concernant ce n'était pas pour tout de suite. Et puis il n'avait rien sous la main pour l'écrire et le lui raconter à son retour. Ça aurait quand même été dommage. Peut être qu'un jour il réussirait à la tenter ? Bon il plaisantait bien sûr, mais ce genre de bêtises l'avaient toujours fait rire. Incorrigible ? Oui, sans doute, c'est en tout cas ce qu'elle pensait.

Bref, toujours est-il que pendant que lui même vérifiait le contenu de la trousse de secours en se disant qu'ils étaient mal barrés si l'un des deux se blessait méchamment, Matheson préparait le départ. Il ne pouvait pas dire qu'il était très confiant car ce n'était pas le cas, aussi étonnant que cela puisse paraître venant de lui. Pourtant c'était le cas, même si il ne le dirait pas non plus. Non, Matthew était plutôt du genre à arborer un air optimiste en toute occasion, même si au fond de lui il savait très bien que c'était foutu d'avance. Bon, on en était pas à ce point là non plus actuellement, mais il fallait être réaliste, les choses se présentaient mal.

- Seulement ? Mais c'est la porte à côté ! Ironisa Glendower avec un sourire résigné avant d'ajouter. Mais puisque vous avez l'air de vous soucier de moi je veux bien que vous me portiez sur votre dos. En plus en hauteur je pourrais les voir arriver de loin.

Ça ne coûtait rien d'essayer n'est ce pas ? Et puis en plus il était sûr que son supérieur était un enfant de cœur, prêt à tout pour soulager son prochain... enfin il n'était peut être pas maso au point de se trimbaler un type sur le dos pendant plusieurs kilomètres. Dommage, ça aurait pourtant eu le mérite d'être reposant pour lui.

Bref, une fois la vérification d'usage de son arme de poing réalisé – Avec un peu de difficulté vu son unique main valide – il emboîta le pas du Major sans oublier d'emporter la trousse de secours avec lui. Étrangement il était certain qu'elle serait utile celle là.

Il restait attentif au moindre bruit qui pourrait paraître suspect, paré à réagir à chacun d'entre eux. Pourtant ce silence pesant lui laissait ressentir une sale sensation. Il détestait le silence, c'était lourd et pesant, et en plus vu la situation c'était stressant au possible. Non, Matthew devait agir, pour le bien de tous !

- Ça me rappelle la fois où j'étais en opération en Afghanistan. Les types du coin ont décidé de nous tirer dessus et de nous faire visiter une de leur grotte, une vraie merveille, vraiment. Bon j'avais pas beaucoup de temps pour regarder je passais le plus clair de mon temps la tête dans une bassine d'eau, mais c'était sacrément vivifiant.

Oui bon, la réalité était un tantinet plus désagréable, mais de toute façon il l'avait assez sous entendu pour que le militaire comprenne de quoi il parlait. Il n'aimait pas trop parler de ça en réalité, il préférait le tourner d'une façon qui ne ferait pas croire à son interlocuteur qu'il avait vécu un véritable calvaire. Et puis peut être qu'il en viendrait à lui parler de ses propres expériences de voyage ! Quel magnifique sujet de conversation n'est ce pas ?

Mais ce fut lorsqu'il s'y attendait le moins que son interlocuteur passa à l'offensive. Tournant la tête vers lui d'un air quelque peu surpris, il ne put s'empêcher de lui sortir la première chose qui lui passait par la tête.

- Dites... vous auriez pas parlez au Docteur Drener avant de partir par hasard ? Il ajouta alors après avoir jeter un coup d’œil derrière eux pour vérifier que personne ne les suivait. Et puis le seul rancard que je pourrais avoir c'est avec mon lit, mais il m'a foutu dehors ce matin...

Et oui, Matthew était rejeté de tous, même de son lit ! Et à cela s'ajoutait aujourd'hui des types leur courant sans doute après en ce moment même dans la jungle. Il ne savait pas trop pourquoi le destin s'acharnait sur lui de la sorte, mais une chose était sûr, il était maudit. Quelqu'un voudrait-il bien verser quelques larmes sur son sort un de ces jours ?

C'était un petit plaisantin ? C'est ça ? Il avait vraiment de la chance. Non vraiment. On était sur l'idiot du village, ou le comique, mais les deux se ressemblaient. En tout cas, il fallait toujours qu'il en place une on dirait. Non, rester silencieux cela n'avait pas l'air d'être dans ses habitudes bien au contraire. Par contre sortir des énormités oui. Mais bon, pour autant, on avait côtoyé pire que lui pas vrai ? Va savoir, cela ne faisait que quelques minutes qu'on était entrain de le supporter, la plupart du temps dans un silence très profond. A vrai dire, il était plus entrain d'évaluer leurs différentes options qu'autre chose, ou que de penser aux bêtises que lui sortaient le Lieutenant. De toute manière, ils se mirent en marche. Il avait bien entendu pris la tête, mais visiblement, marcher sans parler, ce n'était pas une option sur les Glendower. Dieu devait faire une crise existentielle au moment de créer le bonhomme en tout cas.

"Vous avez surtout une grande gueule pour un médecin, mais tout le monde n'est pas parfait."

Pas qu'on souhaitait qu'il se taise, mais est-ce que c'était vraiment le temps de faire de l'humour en fin de compte ? On en doutait, mais visiblement, il ne pouvait pas s'en empêcher. Enfin de toute manière, il n'avait pas été vindicatif ou méchant, juste réaliste au vu du débit de paroles qui sortait de sa bouche. On se demandait quand il arrivait à se terre, non, finalement, on ne préférait pas savoir, il allait en faire des cauchemars certainement. En tout cas pour l'instant, ils avaient de l'avance si les gus qui avaient descendu l'hélicoptère commençaient à les suivre. Peut-être pour cela qu'on ne tarda pas, et qu'on avança à un bon rythme, débroussaillant le chemin pour que Glendower passe sans soucis, surtout avec son poignet.

Oui, il avait beau avoir l'air d'être une grande gueule, pour autant il était sous son commandement, c'était sa responsabilité de le ramener en un seul morceau. Et bien qu'il essaya de faire de nouveau un jeu de mots de l'esprit, ou une blague qui tomba encore une fois à plat, surtout avec lui, au moins, il souhaitait visiblement la version un peu plus douce de leur situation. On allait essayer d'arranger cela. Evitant une racine dépassant du sol, on reprit la parole, s'assurant que derrière cela suivait correctement. Certes pour l'instant, le terrain était à peu près plat dirons nous, c'était plus du faux plat plutôt, mais on allait bientôt de voir jouer à la grimpette, enfin pas des montagnes, qu'on se rassure, juste quelques collines, espérons que derrière cela suivra le mouvement.

"Nous volions sous le radar, ce qui veut dire que personne ne sait où on sait crasher. Le pilote a envoyé un S.O.S mais aucune idée si quelqu'un l'a reçu. Notre contact sur place ne nous voyant pas arriver, préviendra certainement nos autorités, mais pas avant quelques heures. Nous avons un téléphone satellite, mais il est mort au cours de la chute, à voir si on peut le rafistoler pour utiliser malgré tout le signal interne de l'appareil. Cependant tout le monde pourra capter ce signal. Pour finir, nous avons deux fumigènes orange pour les secours mais qui sait quand ils viendront. Sans oublier que ceux qui ont abattu l'appareil, chercheront les autres survivants et nous traquerons dans cette jungle qu'ils connaissent bien mieux que nous.

Et c'était la version sucrée."

On avait peut-être été un peu trop direct pour le coup, mais il ne s'attarda pas pour observer la réaction de Glendower, il allait encore lui sortir une énormité on pariait ! En tout cas au moins, maintenant, il en savait autant que lui, pour autant, on ne doutait pas qu'on pouvait y arriver, à s'en sortir. Il avait connu pire que cela n'est-ce pas ? Enfin si ses souvenirs étaient bons, pas vraiment, quoique, cela ne pouvait pas être pire que d'être prisonnier d'un Goa'uld obsédé sexuel, et souhaitant toujours plus de femmes à ses pieds. Non vraiment, aujourd'hui, c'était une promenade de santé.

Mais alors qu'on s'attendit à avoir le droit à un peu de silence, de pouvoir se concentrer sur la marche à suivre, et surtout à savoir où on se dirigeait, visiblement, Glendower pensait tout le contraire. D'ailleurs, il stoppa dans sa marche pour le coup. Le porter ? On savait que c'était une blague, une taquinerie, mais quand même, il avait l'air d'être un porteur ? On n'était pas dans la Cordillère des Andes ou l'Himalaya, on avait pas d'ânes ni de porteurs pour son bon plaisir. Il se retourna dans la direction de Glendower, se rapprochant de lui, lentement, avant de tendre la main pour lui mettre une taloche derrière la tête. Aller qu'il reprenne ses esprits quand même. Il n'était pas assez fou pour le transporter sur des kilomètres. D'ailleurs, il reprit la route comme si de rien n'était.

"Je ne vous porterais que lorsque vous ne pourrez plus marcher Lieutenant. Et encore je vous bâillonnerais avant, ça risquerait de me déconcentrer et de vous faire tomber. Ce serait dommage."

Peut-être que cela lui ferait redescendre les pieds sur terre, on en doutait cependant. Enfin toujours est-il que pour l'instant le terrain se faisait légèrement plus pentu, on traversait certes une jungle, mais ce n'était pas vraiment un sentier tout tracé, sans oublier que là, on devait grimper visiblement ce qui devait être une butte ou une colline, un bruit d'eau se faisait entendre juste derrière visiblement, une rivière ? Un lac ? Des chutes ? Va savoir, de toute façon ce ne serait qu'en haut qu'on en aurait le cœur net.

Mais alors qu'on pensait pouvoir profiter d'un peu de silence, il en fut pour son argent en tout cas, sauf que cette fois, certes, c'était visiblement tourné à la rigolade, mais il comprenait le sens caché, ou à demi-mots ce que venait de dire Glendower. Bon au moins il s'en était plutôt bien sorti de tout cela, de cette capture, non car il ne fallait pas se leurrer, il ne racontait pas n'importe quoi cette fois, il suffisait de comprendre entre les lignes. Mais bon, est-ce qu'il était pour autant du genre à partager ses expériences ? Il n'avait déjà pas parlé au psychologue à chaque fois qu'il avait eu des misères alors parler à Glendower....

"Les charmes de l'hospitalité d'une autre civilisation. On y est tous passé, enfin les plus malchanceux. Ils font les mêmes en Irak, sauf que là-bas, c'est électrocution, brûlures de cigarettes, coup de couteau dans le ventre, insolation, jet de pierre, taillade aux lames de rasoir, des activités très ludiques....pour eux. Encore une erreur du guide michelin."

Bon finalement il avait parlé, c'était surtout pour ne pas laisser le pauvre petit exprimer ses souvenirs de voyage tout seul en fin de compte. Bon on n'avait pas dit grand chose non plus, sans oublier qu'il avait aussi édulcoré, en quelque sorte. Ou plutôt il avait juste fait une liste des "activités" du coin, sans entrer dans le détail quand même. Mais maintenant qu'il avait coopéré, peut-être qu'il serait plus sage le petit qu'on avait à babysitter non ? On pouvait toujours rêver. Il faut dire qu'il aurait peut-être mieux fait de se taire quand on sortit l'histoire du rencard. Mais bon, la réputation de Glendower n'aidant pas, il n'avait pas pu y résister.

Bien mal lui prit vu qu'il rétorqua, on aurait du se douter qu'il ne pourrait pas gagner si facilement cette petite joute verbale, peut-être même qu'il n'aurait jamais du dire quelque chose en fin de compte. Il secoua légèrement de la tête, il croyait vraiment qu'il avait que cela à faire que de discuter de lui avec le Docteur Drener ? Désolé, mais il n'était pas le centre du monde, ne lui en déplaise.

"Tout ce que le Docteur Drener m'a fait part avant de partir, et encore en coup de vent, c'est de vous ramener en vie, apparemment, elle doit vous tirer les oreilles, bien que je ne sache pas pourquoi."

Et il ne préférait vraiment ne pas savoir, enfin pour autant, en quoi cela le regardait les ou la discussion qu'on avait pu avoir avec la jeune femme médecin ? On en grognerait presque, en tout cas, ce n'était pas loin. Vraiment, il se mêlait de ce qui ne le regardait pas.

"Et les discussions que j'ai pu avoir ou que j'ai avec le Docteur Drener ne vous concernent en rien, désolé de vous décevoir, je sais, c'est dur, mais vous vous y ferez."

En tout cas pour le moment cette petite grimpette de cette butte, colline, touchait à sa fin, il avait fallu arpenter au travers des broussailles environnantes, s'arrêtant à des moments pour dégager le passage mais au moins on y était arrivé. On espérait cependant que la suite du chemin serait quand même un peu plus propre. En tout cas, une fois arrivé en haut, on se retrouva avec une vue une forêt dense, épaisse en contrebas, le lit d'une rivière sur la gauche, avec un fort débit, c'était magnifique, vraiment, au loin quelques sommets, mais on doutait de devoir les monter, même s'ils n'étaient pas très hauts.

"Et si vous êtes sage, à notre retour, je vous achèterais une poupée gonflable, celle-là, elle ne vous jettera pas."

C'était sympa de sa part n'est-ce pas ? Aller, il faisait des efforts là. Bon on se moquait quelque part, mais avec lui c'était tellement difficile de savoir. Bien au moins on pouvait profiter de la vue quelques instants, le temps d'observer les alentours, en prenant les jumelles dans son sac à dos pour observer ce qu'il y avait d'intéressant mais également pour voir si leurs ennemis étaient loin ou non. Il valait mieux s'en enquérir après tout.

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Une chose était certaine, cet homme tombait peu à peu sous son charme unique en son genre. Parler à Matthew c'était l'adopter, et une fois que l'on y avait goûté on ne pouvait plus s'en passer. Le reste paraissait alors si fade, si banal... une vie sans saveur et autre piquant, voilà tout ce qu'il pouvait resté. Bon... d'accord, il en faisait sûrement un peu trop. Toujours est-il que c'était plus fort que le médecin, il avait beaucoup de mal à garder son sérieux, même dans les pires situations. Ça lui avait déjà valu quelques problèmes relationnels, mais qu'importe. On n'allait pas pouvoir le changer du jour au lendemain n'est ce pas ? Et puis il était blessé, il avait une excuse. Délire égocentrique causé par un violent choc au poignet, voilà quel était le diagnostique indiscutable de l'éminent Docteur Glendower.

C'est ainsi que la réflexion de son supérieur sur sa tendance à l'ouvrir un peu trop souvent le fit rire de bon cœur. Oh discrètement bien sûr, il n'était pas non plus stupide au point d'alerter tous les tarés des environs. Il ne savait pas si il était vraiment une grande gueule ou non, mais il savait juste qu'il était difficile pour lui de la boucler quand il avait quelque chose à dire. Là dessus il ne pouvait que donner raison au Major.

Enchaînant avec une nouvelle bêtise de son crû, Matthew prenait garde à la route en gardant son poignet meurtri contre son torse histoire de lui éviter tout choc inutile. Le moins que l'on puisse dire en tout cas c'est que Matheson avait le don pour remonter le moral des troupes.

- Je vois, en gros on est mal barré... Se contenta de dire le médecin d'un air songeur en continuant de marcher. On aurait pu croire qu'il allait en rester là, d'ailleurs son interlocuteur en aurait sûrement remercier le ciel, mais c'était ne pas savoir à qui on parlait en réalité. Mais bon, dans le pire des cas laissez moi faire, je suis sûr qu'après avoir discuter un peu avec eux ils vont nous inviter à boire un verre dans leur palace... euh... tropical.

Mouais, là dessus on pouvait sérieusement en douter, à moins qu'ils aient simplement descendu l'hélicoptère parce qu'il manquait de compagnie. Bon si ça avait été de charmantes jeunes femmes encore ça aurait pu passer, mais il n'avait pas l'impression que ce soit vraiment le cas. Non, plutôt le genre à vous loger une balle dans la tête au premier mot de travers.

Le pire restait tout de même que son compagnon de route restait hermétiquement fermé à son humour. Pourtant n'aurait-ce pas été très attentionné de sa part de transporter l'un de ses malheureux camarades blessés jusqu'à ce qu'ils soient tirés d'affaire ? Bon bien entendu Matthew n'en pensait pas un mot. Il se stoppa net en le voyant faire demi tour et s'approcher dans sa direction, et c'est en le regardant les sourcils froncés qu'il sentit un léger coup à l'arrière de sa tête. La signification de ce geste était toute simple à trouver.

- Major... voyons Major, si vous faites ça comment je vais faire pour vous aider à passer le temps ? Vous allez vous ennuyer ! Et pire encore, moi je vais m'ennuyer. Du coup je vais déprimer, et peut être même me mettre à pleurer sur votre épaule du coup. Vous imaginez pas...

Et tout cela avec une pointe de mélodramatisme dans la voix. Quitte à dire une connerie autant le faire avec réalisme ! Et puis ça lui donnait de l'énergie pour entamer cette montée les conduisant il ne savait trop où. Tout ce qu'il savait c'est qu'il y avait de l'eau de l'autre côté, mais ce n'était pas comme si il avait toute la topographie de la région en tête. Ca tentait personne un petit bain?

A sa propre surprise il en vint à parler de l'un des épisodes les moins plaisants de sa vie. Disons qu'un silence qui s'était éternisé plus de quelques minutes l'avait forcé à se jeter une nouvelle fois à l'eau, et il ne fut pas déçu du résultat. Voyez vous ça, notre ours de service s'ouvrirait-il un peu aux autres ? En tout cas si on pouvait être sûr d'une chose c'est que le coco semblait également en avoir pas mal bavé. Les militaires avaient vraiment une vie pourrie... bref, un petit rire s'échappa de ses lèvres, à la fois amusé et amer, avant qu'il ne se décide à répondre.

- Ah, programme plutôt sympathique... faut dire que l'essentiel pour eux c'est de vous laisser des souvenirs inoubliables. Voyez le bon côté des choses, vous avez juste à regarder vos cicatrices pour vous rappeler tous vos voyages exotiques !

Ce petit échange de souvenirs touristiques en venait presque à lui faire oublier la chaleur associée à l'humidité ambiante qui était loin de lui faire du bien. Il commençait en fait à se dire qu'il détestait profondément cette région, mais il avait du mal à savoir si c'était à cause du climat ou de l’accueil chaleureux que faisait les gens du coin aux américains. Un peu des deux, sans doute. Au moins Liam ne le laissa pas seul dans sa souffrance. Alors comme ça on colportait les rumeurs hein ? Pauvre Matthew, il était vraiment persécuté.

- Ah ! S'exclama l'intéressé en étant sur le point de se frapper le front de sa main meurtri avant de se rappeler l'état de son poignet. Non c'est rien, ça doit être à cause de la nouvelle de la dernière fois. Elle est très... enfin euh... hum, bref. Ce que je veux dire c'est que vous pouvez me laisser là, de toute façon si c'est pas eux c'est elle qui me tuera. Et entre nous je préfère affronter la jungle. Acheva-t-il en regardant autour de lui, un sourire sur les lèvres en imaginant la tête qu'elle ferait si elle l'entendait à cet instant. Aussi incroyable que ça puisse paraître cette femme avait l'incroyable don de rapprocher des gens que tout opposait, même lorsqu'elle était absente. Bon les concernant en ce moment "rapprocher" n'était peut être pas le meilleur terme à employer, mais toujours est-il qu'ils pouvaient communiquer. Enfin il y en avait un qui essayait tout du moins.

- Promis Major, même si vous me disiez que vous lui aviez construit un autel en son honneur je ne le répéterais pas. Rétorqua-t-il avec un sourire amusé en arrivant en haut de la colline. Il n'y avait personne de plus fiable que lui pour garder les secrets, foi de Glendower.

Voyant Matheson sortir ses jumelles pour reconnaître les environs, le médecin en profita pour s'asseoir contre une pierre histoire de se reposer cinq minutes avant de repartir. Ce qui l'inquiétait un peu plus à vrai dire c'était la brûlure qui irradiait dans son bras. La fracture était bien plus importante qu'il ne l'avait prévu au début ou bien il ne connaissait plus son boulot. Le problème actuel c'était qu'il ne pouvait pas arranger les choses tant qu'il ne serait pas dans un centre médical, autant dire que ce n'était pas demain la veille vu leur situation.

- Mais c'est Noël avant l'heure ! Lança ce bon Matthew avec un petit rire entre deux grimaces d'inconfort. Par contre si vous pouviez m'en prendre une brune... je veux pas faire le difficile, simple préférence personnelle.

Plaisanter, toujours plaisanter. Rien de tel pour se changer les idées comme il le soutenait tout le temps ! Et puis sans ça il s'ennuierait bien trop souvent à son goût. Bref, il laissa quelques minutes d'observation au Major tandis que lui même se désaltérait avec sa gourde qui avait miraculeusement survécut à la chute de l'hélicoptère. Si ça c'était pas un miracle.

- Alors, y a de quoi s'inquiéter pour notre espérance de vie immédiate ?

Et bah quoi ? Si Matthew pouvait se montrer sérieux ? Mais bien entendu, on en avait la preuve à cet instant même. Il faut dire que l'épée de Damoclès qui était suspendu au dessus de leurs têtes y était pour quelque chose, même si on pouvait être certain que ça n'allait pas durer éternellement. Mais pour le moment il préférait s'assurer qu'il ne devrait pas se mettre à courir comme un dératé dans les secondes qui allaient suivre. Le footing c'était pas forcément sa tasse de thé.

Lui qui pensait le calmer un peu en lui parlant de la situation actuellement, autant dire qu'il avait fait choux blanc on dirait. Quoiqu'on y avait cru, vraiment en fin de compte, quand au début, il avait semblé se montrer plus que réaliste, mais autant dire que cela ne dura pas très longtemps, bien au contraire. Il avait fallu qu'il sorte de nouveau n'importe quoi. Et vous vouliez qu'il traverse la jungle avec....ça ? Autant lui coller un flingue sur la tête et lui demander de tirer, ce serait beaucoup plus simple en fin de compte quand même ! Il secoua légèrement de la tête, visiblement, on ne savait que plaisanter sur le sujet, lui arrivait-il d'être sérieux par moment ? On pouvait se poser des questions quand même tout au long de cette petite escapade. Enfin pour le moment, c'était plus une longue marche, suivi d'un peu d'escalade me direz-vous, mais c'était toujours mieux que de courir et se faire tirer dessus en fin de compte.

"Si je vous laisse faire, on va finir en apéricube."

Bien au moins peut-être que tout ceci le calmerait, on en doutait sérieusement mais qui sait n'est-ce pas ? Enfin pour le moment la chaleur, l'humidité environnante ne rendait pas leur marche très pratique n'est-ce pas ? Mais on n'allait pas se plaindre, si on pouvait ressentir cela, alors c'était qu'on était encore en vie, ce qui était déjà mieux que les pauvres qui étaient dans l'hélicoptère avec eux en fin de compte. Et non, il n'avait pas besoin de son aide pour passer le temps, il était grandement capable de le passer dans le silence à son avis.

Et qu'il évite le côté mélodramatique et tout ce qui allait avec, enfin toute la panoplie, il n'était pas une de ses groupies qui se jetteraient à ses pieds pour le consoler, désolé pour lui franchement, mais promis, la prochaine fois, il fera enregistrer des messages vidéos de ses fans et on lui transmettra. Ca le consolera. Cinq minutes certainement avant de se vanter. La rançon de la gloire dirons nous.

"Je préfère ne pas imaginer. Finalement je vais peut-être vous attacher simplement à une corde et vous trainer. Vous pleurnicherez certainement mais pour de bonnes raisons."

Et quelle idée on avait eu par la suite d'échanger leurs expériences de captures et de tortures. Il n'aurait franchement pas dû le faire. Bon en même temps c'était clairement noté dans son dossier médical, donc ce n'était pas vraiment un secret. Et en même temps, on avait tourné cela en dérision quelque peu, mais le pauvre homme semblait vouloir partager sa triste expérience. Oui, enfin, il était toujours là non ? C'était dur, mais il s'en était remis. Et puis, cela ne lui était arrivé qu'une fois, qu'il ne se plaignait pas quand même. Mais bon, cela il le gardait pour soit de toute manière. Actuellement, il se débarrassa de son sac à dos qu'il posa au sol après avoir observer les environs. Bien tout était calme, on pouvait faire une petite pause en fin de compte. Cela ne serait pas de refus avec la chaleur et l'humidité du coin alors que Glendower continuait son blabla habituel. Intenable celui-là.

"J'évite à vrai dire. J'en ai des interplanétaires maintenant. Au moins, vous pouvez vous contenter de celles exotiques de votre côté."

Il n'irait pas jusqu'à s'étendre sur le sujet, de toute façon ce n'était pas le genre de toute façon. Mais bon, passons là-dessus, on ne reviendra pas sur le sujet. Pour lui c'était passé, bien que si on regardait son corps, bientôt, à force de se prendre des tirs, des tortures et autres, on allait finir par ressembler à un code barre. Il ne passerait même plus dans les magasins à force. On plaisante quand même ! Quoique. Buvant quelques gorgées d'eau, observant Glendower qui reprenait un peu de forces également en étant assis sur son rocher, on garda un oeil sur les alentour, une main sur son M4A1, juste au cas où, enfin jusqu'au moment où la conversation dévia finalement sur le Docteur Drener. Aller, qu'est-ce qu'il allait encore radoter sur notre chère Doctoresse ? - Voyez comme il est gentil, il dit "chère" - il esquissa presque un sourire amusé, tiens donc, il aurait donc peur de Drener le petit ? Allons, elle ne faisait pas si peur que cela si ? Enfin, pour lui, ce n'était pas le cas, faut dire qu'il avait toujours été sage comme un agneau, ou presque en sa présence. Mais pour Glendower.

"Possessive ? Faut dire que si vous commencez à aller à droite et à gauche comme tout le monde le dit, je peux comprendre qu'à un moment elle en ait marre et cherche à vous....mater ? A moins que vous préfériez qu'elle vous frappe, mais bon, si vous êtes un peu masochiste, ce n'est pas mon problème."

Bien au contraire, et il ne se mêlerait certainement pas de ce qui se passait entre ces deux-là, ce n'était en aucune façon ses oignons, et puis, il tenait à la vie, c'était surtout cela à vrai dire. On avait eu vent des rumeurs, des "crises" entre les deux, même qu'une fois, une partie de l'infirmerie avait été interdite au public, c'était pour dire quand même.

"Et je lui ai promis de vous ramener en un seul morceau, ne m'obliger à vous forcer à me faire tenir cette promesse. Vous rentrerez, quitte à ce que j'y crève. Et pensez à éviter d'avoir vos crises de couple en plein infirmerie, après ça fait jaser."

Il était en tout cas entrain de boire une nouvelle gorgée d'eau, quand Glendower sortit sa dernière stupidité, concernant l'autel et tout le reste, à vrai dire, on avala pas de travers, on recracha tout simplement l'eau, s'étouffant à moitié, par la suite. Au moins, ça, ça le fit réagir, peut-être pas de la meilleure façon me direz-vous, mais on avait plus de réactions avec cette simple bêtise qu'avec le reste. Faut dire qu'avec Drener, dernièrement, on pouvait dire qu'ils s'étaient retrouvés dans une situation assez....rocambolesque et on en passe. Surtout que Drener avait été "choisie" pour devenir l'hôte de la Reine du Goa'uld, et la suite. Non, ne parlons pas de la suite, on risquerait de choquer ce petit garçon.

"Si vous saviez Lieutenant. Elle a bien failli devenir l'hôte d'un Goa'uld il n'y a pas si longtemps, alors on évitera de ressasser ce genre de souvenirs, compris ?"

Et on ne parlera pas du reste de l'aventure, de toute façon, cela ne le concernait pas. Et encore heureux qu'on n'avait pas tout mis dans le rapport de la mission, il serait encore capable d'aller fouiller dedans le bougre. Enfin on avait fini de s'hydrater actuellement, et on se demandait bien quelle route suivre. Il avait bien une carte vous me direz mais pour autant, ce n'était pas non plus très exact, sans savoir véritablement leur point de chute. On essayait bien sur de se repérer par rapport aux différents paysages, monts et autres, mais ce n'était pas comme si sur la carte, c'était marqué : vous êtes ici, vous devez aller là ! Ce serait trop simple de toute manière. Mais on en avait une vague idée cependant. En tout cas, ils avaient encore du chemin à parcourir mine de rien. Rangeant sa carte sur le moment, on retourna finalement son attention vers Glendower.

"Si vous voulez. Vous en aurez une brune. Bien que je ne vous pensais pas pour les couples à trois. On en apprend tous les jours."

Du sarcasme ? Va savoir, mais bon, reconcentrons nous sur leur situation actuelle. Au moins cette fois il avait l'air à peu près sérieux. Peut-être qu'il était capable de l'être en fin de compte ? Oui enfin, on était certain que cela ne durerait pas à vrai dire. Mais bon, on prendrait ce que le bon Dieu voulait bien lui donner après tout.

"A première vue, on ne dirait pas. Comment va votre poignet ? C'est pire que cela ne semblait pas vrai ?"

Il n'était pas dupe cependant, on avait bien vu en tout cas que ce n'était pas si bénin que cela semblait être, et puis, même s'il n'était pas très causant, on était assez observateur pour le remarquer au travers des gestes et mimiques de Glendower, il ne fallait pas le prendre pour un bleu. Bien en attendant d'avoir un semblant de réponse, au loin, plus bas, de là ils étaient venus, en bas de cette colline, à quelques centaines de mètres, du mouvement au travers des feuillages en fin de compte, il semblait y avoir du mouvement. Difficilement perceptible pour le moment, ils étaient trop loin, et même avec les jumelles on ne verrait rien de toute manière, à cause de la végétation, mais il y avait du mouvement. Des hommes ? Un animal ? Des hommes et un animal ? L'homme animal ? Va savoir, c'était encore bien trop éloigné pour qu'on le sache, mais cela venait dans leur direction. Nul doute qu'ils en sauraient bientôt la réponse.

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Étrangement son supérieur n'avait pas l'air d'avoir toute confiance en lui quant au fait de faire ami ami avec leurs agresseurs, et il se demandait bien pourquoi ! N'y avait-il pas plus charmant que lui ? Et encore, le mot était faible. Le Major en était une parfaite illustration ! Son naturel affable, sa voix apaisante, son esprit brillant ou encore sa répartie hors du commun, tout cela faisait de Matthew un personnage unique en son genre, que l'ensemble de l'Univers devait sans doute rêvé de connaitre. Bon, on pouvait aussi parler de ses chevilles qui commençaient sérieusement à enfler, mais ça aurait été une perte de temps. Et puis c'était un détail.

C'est après un petit rire à la suite de la réflexion sur l'apericube et une soudaine pensée quant au fait qu'il faudrait qu'il en achète en rentrant au pays qu'il obtint la réponse à sa petite réplique. Enfin une réponse... disons plutôt une menace à peine voilé. Il faut dire qu'il était allé loin dans la connerie ce coup-ci. Mais bon, il n'y pouvait pas grand chose, sa bouche s'ouvrait sans que son cerveau n'ai son mot à dire.

- D'accord, mais vous me construisez un matelas en feuilles avant que je sois traîné dessus. Ce sera plus agréable.

La suite fut à peu près du même acabit, même si au fond on devinait très bien que les deux hommes en avaient pas mal bavé au cours de leur carrière. Enfin, c'étaient les risques du métier comme on dit. Devenez militaire, vous verrez du pays et des paysages magnifiques ! Et aussi des cinglés un poil sadiques sur les bords, mais on ne pouvait pas tout avoir dans la vie.

- Pourtant rien ne vaut les classiques si vous voulez mon avis. Rétorqua-t-il en faisant référence à leurs missions lambdas sur Terre, tout en écrasant un moustique qui venait de se poser sur son cou. Bon sang il détestait ce genre d'endroit. C'était humide, chaud et en plus de ça il ne pouvait même pas admirer Maïwen pendant son travail. La vie était parfois bien triste.

Au final ils arrivèrent en haut de la colline, et notre bon médecin pu prendre quelques instants pour souffler. Du moins c'est ce qu'il se disait au départ, avant que le nom d'une personne qu'il connaissait particulièrement bien n'arrive sur le tapis. Si il y avait bien une chose de sûr c'est qu'il ne fallait pas parler d'Abby en sa présence sous peine de ne plus pouvoir le faire taire. Et ce n'était même pas conscient ! Bref, encore une fois il se faisait passer par le type battu, mais ça l'amusait beaucoup. Et puis il était certain qu'il allait se prendre un sermon en rentrant. Elle était quand même bien plus terrifiante que deux ou trois mercenaires de pacotille, on ne pouvait pas le nier !

La mention du caractère possessif de son amie lui arracha d'ailleurs un sourire. Ça ce n'était pas lui qui allait dire le contraire ! C'était un point qui l'amusait d'ailleurs, et qui lui faisait même plaisir. C'était toujours agréable de voir qu'elle tenait à lui après tout. Bon, peut être un peu moins lors de la soirée avec leur ancienne promotion. Il avait bien crû qu'il allait étrangler ce type ce coup-ci. Déjà qu'il ne l'avait jamais aimé, mais là...

- Des rumeurs Major, toujours des rumeurs, elle aime me faire une réputation. Lança-t-il quant au fait qu'il soit du genre volage tout en faisant un geste désinvolte de la main, un sourire amusé toujours sur les lèvres. Par contre c'est pas moi qui ai choisit les coups je vous rassure, mais vous la verriez avec son fouet et sa tenue en cuir... brrrrrr. Ajouta Glendower en mimant un frisson de peur. Oui, elle l'aurait tué à cet instant là.

Mais il n'avait pas terminé le bougre, et il semblait même vouloir continuer de lui envoyer des piques ! Quand même, ils savaient se tenir. Enfin... la plupart du temps.

- Vous aussi vous avez peur qu'elle vous tue si je suis pas avec vous ? Hum... on devrait peut être penser à s'installer ici tous les deux pour être prudent. Mais du coup si on a des crises de couple tous les deux ne vous énervez pas trop, j'suis assez sensible comme garçon m'voyez.

Il acheva sa réplique par un nouveau petit rire avant de se mettre à tâter sa blessure du bout des doigts, sentant la douleur être de plus en plus présente. Il lui avait renvoyé la balle, et il se demandait bien comme ce bon Major allait réagir. Nul doute que l'idée de se retrouver à avoir des crises de couple dans cette jungle avec Matthew le ferait trépigner d'impatience.

Il fut un peu surpris de voir Matheson réagir aussi brusquement à sa petite réflexion sur l'autel, même si au fond de lui il trouvait ça extrêmement drôle. A croire que vouer un culte au Docteur Drener n'était pas très tentant. Pourtant il était certain que rien ne lui ferait plus plaisir.

- Oui, je connais cette partie de l'histoire. Répondit Glendower en ne prenant pas garde au ton de son supérieur. Puis il ajouta dans un haussement d'épaule en détournant les yeux vers l'horizon. Non, le reste je l'ai découvert moi même. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'était une mission... intéressante. Acheva-t-il avec un petit sourire, observant le militaire du coin de l’œil. C'était faux bien sûr, il ne savait rien de plus que ce qu'Abby lui avait raconté, ce qui se retrouvait pour l'essentiel dans le rapport de mission. Mais il la connaissait assez bien pour se douter qu'elle avait préféré omettre certaines choses, même si il ne pouvait pas en être totalement sûr. Oh il respectait ça, il n'avait pas insisté outre mesure ! Mais bon, si sa tentative de bluff actuelle pouvait délier la langue à son compagnon... qui ne tente rien n'a rien comme on dit.

Il réagit ensuite à la dernière pique du Major, celui-ci étant déjà en train de ranger sa carte. Il ne savait pas pourquoi mais il avait la sale impression qu'ils n'étaient pas prêts de sortir d'ici.

- Les couples non. Après pour ce qui est d'un soir... ou d'un après midi, c'est selon. Enfin... hum...

Non, il ne fallait pas qu'il se lance là dessus. Pas la peine de s'enfoncer encore plus qu'il n'aimait déjà le faire. Mais il ne pu s'empêcher de sourire, c'était plus fort que lui. On ne changeait pas un type comme lui aussi facilement.

Non, faisait fit de sa douleur quelques instants il préféra s'informer sur la situation, qui pour l'instant était plutôt calme d'après son interlocuteur. Pour ce qui était de son poignet c'était un peu moins le cas, mais il faisait avec. Il avait juste hâte de retrouver son lit et le calme de ses quartiers. Il aimait bien l'action certes, mais être blessé de la sorte en plein milieu c'était autre chose.

- Y a plusieurs fractures... je pense. Je devrais pas avoir aussi mal. Lui répondit l'intéressé en retournant précautionneusement son poignet avec un grimace, admirant la jolie teinte bleutée qu'il était en train de prendre. Mais ça va aller vous en faites pas. Et puis je suis un peu masochiste, vous l'avez oublié ?

Mieux valait achever avec un sourire que s’apitoyer sur son sort, surtout que ce n'était pas son genre. Il détestait constituer un souci pour les autres, si bien qu'il évitait de trop insister sur ce qui n'allait pas. En général il y avait toujours bien plus important que ses problèmes.

Et d'ailleurs en parlant de problème... une balle vint percuter le rocher sur lequel il était assis, juste entre ses jambes. Un sniper apparemment, et pas un petit calibre. Ça aurait pu en rester là si cela ne l'avait pas prit par surprise, le faisant sursauter en arrière et passer par dessus le rocher. Non content de cela il trébucha également sur une racine, l'envoyant s'écraser sur le sol. Bon, ben au moins le rocher le cachait maintenant. Il lui faudrait une petite seconde pour comprendre ce qu'il venait de se passer. La seule chose qui était sûr, c'est que ces ordures n'étaient plus très loin. Pire, ils les avaient repéré.

Spoiler:

Ils avaient une de ces conversations, du genre de celles à avoir au cours d'une sortie en ville, dans un bar, autour d'un verre. Et pourtant, ils étaient bien loin de tout bar et de toute civilisation à des kilomètres à la ronde. Bon ce qu'on pouvait presque dire, c'est qu'au moins cela mettait une certaine ambiance. D'un côté, on avait Glendower qui jouait à l'imbécile et surtout à sortir quelques plaisanterie, à tout bout de champ, et de l'autre, on avait Liam qui prenait soit cela au sérieux, soit la jouait version sarcasme et ironie. Non, vraiment, ils étaient fait pour s'entendre. Ou pas du tout. L'avenir nous le dira bien entendu. Il leva simplement les yeux au ciel quand il parla de lui faire un matelas avec des feuilles, c'est ça, il ne voulait pas non plus un petit thé et une ombrelle pendant qu'on y était ?

"Pendant qu'on y est, le service à thé, le massage par une indigène locale et les dernières infos sport ?"

Non, il ne souhaitait pas vraiment de réponse à cela me direz-vous, mais de toute façon, il se doutait bien que Glendower allait renchérir pour le coup. Mais bon, enfin pour le moment, au moins ils avaient réussi à atteindre le haut de cette colline, pouvant se reposer quelques instants. De son côté, il essayait de se retrouver sur la carte. Certes ce n'était pas le plus aisé, mais avec les monts et le reste, il savait à peu près où ils se trouvaient toujours mieux que rien. Il ne releva pas concernant les missions et les possibles risques qu'ils encouraient au cours de leurs missions sur Terre ou ailleurs, il en avait assez dit à son goût, il ne développerait pas d'avantage.

De plus, il n'était pas du genre à se vanter ou se plaindre de ce qu'il avait vécu. C'était arrivé, un point c'est tout, maintenant il passait à autre chose en tout cas. Mais au moins la suite de la conversation passa sur un tout autre plan. Nul doute que le Docteur Drener devait avoir les oreilles qui sifflaient, même si elle se trouvait loin à vrai dire. Ce n'était pas forcément conseillé de parler de quelqu'un dans son dos, mais la conversation était venue tout naturellement, sans vraiment qu'il y fasse attention pour le coup. Et Glendower qui en rajoutait une couche.

"Sauf que ce n'est pas elle qui fait courir ces rumeurs. Les infirmières parlent beaucoup vous savez."

Avec le temps qu'il passait à l'infirmerie, il pouvait en entendre des choses à vrai dire. Il ne releva pas quand il parlait du fouet et de la tenue de cuir. Ou en tout cas il ne préféra pas relever, si c'était son fantasme après tout, libre à lui d'y croire quand même.

"Personnellement, elle était toujours avec sa blouse blanche à chaque fois que je l'ai vu. Ne prenez pas vos fantasmes pour des réalités."

Bon, il n'avait pas pu s'empêcher d'en rajouter une couche également de son côté, mais on dirait bien que la conversation n'allait pas s'arrêter là pour le coup. Il préféra ranger sa carte, boire un peu malgré les implications des mots de Glendower. Vraiment, c'était un petit comique pour l'occasion on dirait. Allait-on relever ce sous-entendu ou pas ? Il pourrait bien évidemment. Et il allait certainement le faire. Pas pour rabattre le caquet de ce petit clown de service, mais parce qu'au moins, ce n'était pas si barbant que cela la conversation. Il commençait à apprécier ce petit jeu entre eux, se lancer des piques, même s'il n'en montrait rien.

"Désolé de vous décevoir, je les préfère moins poilus, plus féminines. Vous n'êtes clairement pas mon type. Je ne suis peut-être plus....pas marié, mais pour autant, ce n'était pas comme si j'avais changé de bord. Je sais, c'est dur, mais vous vous en remettrez. Promis, je vous ferais rencontrer des types super sympas, comme le Colonel Dixon de SG-8, je suis sur que vous vous entendrez à merveille sur ce plan là."

A vrai dire, il n'en savait strictement rien, mais s'il voulait jouer à ce petit jeu dans ce cas. Enfin la suite de la conversation et le retour sur la dernière mission qu'il avait eu avec le Docteur Drener, cela le fit froncer les sourcils. Comment ça il était au courant ? Qu'est-ce qu'il savait exactement de la mission ? Non parce qu'il n'avait pas tout mis dans le rapport non plus, il y avait certains éléments qu'il valait mieux ne pas divulguer vu le caractère pour le moins.....spécial de ceux-ci, et cela serait bien trop compliqué à expliquer. Comment est-ce qu'il pourrait le dire en plus ? Qu'il avait légèrement fraternisé avec le Docteur Drener en pleine cellule par exemple ? Cela ferait jaser certainement.

"Qu'est-ce qu'on vous a dit ?"

Il restait sur ses gardes, à vrai dire, c'était comme si c'était une sorte de secret qu'on gardait entre lui et le Docteur Drener en fin de compte, ils avaient gardé cela pour eux, et il ne voulait pas plonger les deux pieds en avant dans un piège qu'on lui tendait. Autant d'abord savoir les éléments que Glendower savait. Peut-être que ce n'était rien en fin de compte. Il espérait en tout cas.

Il secoua légèrement de la tête quand Glendower parla de ses conquêtes d'un soir, d'une après-midi, non, vraiment, il ne voulait pas savoir ce qu'il faisait avec son second cerveau à longueur de journée. S'il voulait la laisser trainer un peu partout, c'était son problème, pas le sien quand même ! Et puis entendre parler de son nombre incalculable de ses conquêtes, merci, mais ils en auraient pour des jours si on commençait à les énumérer. Alors on éviterait.

Terminant de boire quelques gorgées d'eau, il rangea sa gourde, avant d'observer Glendower. Oui, il avait raison, on dirait que la blessure était bien plus importante qu'au premier abord. Oui, il était certes masochiste mais pour autant souffrir ce n'était pas forcément une option. Il ne restait plus qu'à espérer qu'il tienne le coup jusqu'à ce qu'on arrive à avoir des renforts en fin de compte. Et va savoir quand ceux-ci seraient dans les parages.

"Masochiste ou pas. Il y a quelques doses de morphine dans la trousse de secours au besoin. N'hésitez pas. Je n'aimerais pas devoir vous ramener entre quatre planches."

D'ailleurs, peut-être que ce ne fut pas vraiment à dire, surtout quand une balle vint toucher le rocher sur lequel se trouvait Glendower, ils étaient repérés. Les gus de lâches, ces miliciens, ces rebelles, ils avaient fait vite pour les retrouver. Il se demandait bien comment cela était possible à vrai dire. Il pensait sincèrement avoir plus de temps pour eux. Glendower s'était déjà mis à couvert, maladroitement, mais c'était le cas. Il avait fait de même se couchant à même le sol, dévalant quelque peu la pente de l'autre côté pour éviter de se faire voir, embarquant son sac par la même occasion.

"Merde, ils ont fait vite ces cons !"

Il ne pouvait pas se relever, se redresser, rien que le fait de passer la tête certainement au niveau du haut de cette colline et il se ferait allumer comme un lapin à vrai dire. Sortant un miroir, ainsi que son couteau, il attacha le miroir au bout du couteau avec un peu de scotch avant de lever lentement le couteau pour observer en contrebas. Ce n'était pas génial comme sorte de jumelles ou autre, mais on faisait avec les moyens du bord pas vraiment. Il grimaça légèrement en voyant du monde commencer à grimper. Difficile encore à distinguer, mais il y avait du monde, il tourna légèrement le miroir pour remarquer au loin une sorte de mire, un mouvement près des arbres en contrebas.

"Sniper. A 500 mètres en contrebas. Impossible à avoir d'où on se trouve. Et leurs hommes progressent par ici. Bien Lieutenant, nous n'avons pas vraiment le choix. Vous allez dévaler cette pente, aussi vite que vous pouvez. Foncez ! Sans vous retourner ! Je ne serais pas loin, je vais juste leur laisser une petite surprise."

Fort heureusement qu'il avait encore finalement son sac à dos. Il fouilla dedans alors qu'une balle passa au-dessus d'eux, visiblement, ils savaient où ils se trouvaient. Il grogna avant de sortir une claymore de son sac. Bien, s'ils voulaient jouer à cela. Il arrêta sa surveillance improvisée, notamment pour récupérer son couteau, avant d'entamer de creuser une sorte de petit trou près du rocher pour mettre la claymore à cet endroit.

"Go Lieutenant ! Je suis derrière vous !"

Il serait peut-être plus long que lui pour descendre, vu qu'il devait alimenter la claymore avec le fil et le rejoindre au détonateur, il allait devoir descendre lentement cette pente pour éviter de ne pas pouvoir la déclencher en fin de compte. Et nul doute qu'ils avaient intérêt à mettre de la distance, vu que la Claymore pouvait frapper sur 100 mètres la ronde.

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Du thé non, il n'aimait pas spécialement ça. Disons un petit café avec un nuage de lait et des croissants et ça aurait été parfait ! Mais bon, Matheson n'avait pas l'air du genre à vouloir lui faire plaisir. Lui qui faisait tout son possible pour l'aider à surmonter cette terrible épreuve ! Ses efforts n'étaient jamais récompensés à leur juste valeur de toute façon. Heureusement qu'il avait un mental d'acier, sinon le pauvre aurait pu fondre en larmes à cet instant même. Et son supérieur l'aurait sans doute balancé du haut d'une falaise d'exaspération. Au fond de lui il l'aurait comprit d'ailleurs. Bah, de toute façon il n'était plus à ça près.

Et puis cette manie à toujours reprendre les rumeurs que lançaient son amie ! Certes elles n'étaient pas toujours infondées, mais quand même ! La plupart du temps il essayait d'être discret. Et puis il ne sautait quand même pas sur tout ce qui bouge ! Il faisait une sélection avant ! Il excluait d'ailleurs toutes celles qui portaient de près ou de loin une blouse blanche maintenant. Non, c'était trop facile de se faire remarquer, et c'était un coup à encore renforcer sa réputation sur la base. Aussi étonnant que cela puisse paraître il trouvait qu'il en avait déjà bien assez sur le dos, pas la peine d'en rajouter. Abby s'en occupait très bien toute seule en fait. Elle ralliait même les infirmières à sa cause ! Cette fille était une manipulatrice de première, tellement que lui même cédait toujours à ses revendications. Du moins en général. Triste vie que la sienne, il avait perdu toute indépendance depuis West Point...

- La question qu'il faut vous poser mon cher Major, c'est que cache-t-elle sous cette blouse ? Et pas d'esprit mal tourné, je parle toujours du cuir. Lança-t-il avec un sourire détendu en reportant son regard sur l'horizon. Sortir des conneries plus grosses que lui était décidément dans sa nature.

Et le spectacle n'était pas finit, loin de là ! Sa proposition était tombé à l'eau, si bien qu'il se voyait proposer ce bon Dixon comme substitut. Comme si il avait envie de passer le reste de ces jours dans cette forêt avec une brute pareille ! Bon niveau brut, l'ours qu'il avait à côté de lui devait également s'y connaitre un minimum, mais le tempérament semblait tout de même un poil différend. Assez pour que Glendower puisse avoir une discussion distrayante avec lui en tout cas ! Peut être s'était-il fait une fausse impression de lui au SGC.

- Et moi qui croyait que vous commenciez à vous attacher à moi... j'en ai la larme à l’œil !

Et c'était peu dire ! Oh, il aurait pu en rajouter encore plusieurs couche si un autre sujet fort intéressant n'était pas arrivée sur la table. Cette mystérieuse mission... quand son amie refusait de lui dire la vérité il savait pertinemment qu'il y avait anguille sous roche. Elle avait beau affirmer le contraire, il la connaissait assez pour ne rien en croire. Peut être que notre cher ami serait un peu plus bavard ? Espoir bien vain, mais Matthew était quelqu'un de profondément optimiste.

- Il n'y a pas que les infirmières qui parlent Major... Répondit-il d'une voix calme, un sourire énigmatique sur les lèvres. Bon, ce n'était pas comme si il s'attendait à ce qu'il lui livre une quelconque information aussi facilement non plus ! Matheson n'était pas un imbécile après tout, son regard méfiant le prouvait. Il prouvait également qu'il avait raison de les soupçonner d'avoir omis quelques détails dans le rapport. Si vous avez besoin d'aide pour aller plus loin faites moi signe, c'est toujours un plaisir d'aider.

Autant rester évasif pour ne pas montrer au grand jour qu'il n'avait rien de plus que des pressentiments quant à ce qu'il s'était réellement passer. Mais à parti si il s'était passer quelque chose avec lui... et bien, il ne voyait pas trop ce qui aurait pu pousser l'illustre Drener à lui cacher quelque chose. De toute façon il aimait être au courant des derniers potins, surtout si il était le seul à l'être !

Bref, quelques mots sur ses habitudes avec la gente féminine plus loin et le revoilà le nez plongé dans sa blessure, quasiment au sens propre du terme d'ailleurs. Il ne savait pas dans quel était c'était là dedans mais une chose était sûr tout n'était pas à sa place. L'intérieur de son poignet ressemblait peut être même au foutoir de ses quartiers, c'était dire ! Il risquait de le sentir pendant quelques temps. Du moins si il se sortait de ce bordel en vie.

- Ça ira. Grogna-t-il en serrant les dents tandis qu'il réajustait son attelle et la resserrait. Autant l'économiser...

Il ne put pas terminer sa phrase. Dire qu'il pensait pouvoir profiter de quelques instants de répit avant de reprendre la marche... voilà qu'un charmant indigène s'amusait à chercher à le transformer en passoire. Heureusement grâce à sa petite acrobatie il se retrouvait abriter par un rocher de bonne taille.

- Major, vous portez la poisse ! Cria-t-il pour couvrir le bruit d'une nouvelle balle venant s'écraser près d'eux. Les quatre planches ils risquaient de les voir bien plus vite que prévu vu la situation.

Se mettant sur son flanc droit pour observer ce que faisait son collègue, il ajusta sa prise sur la trousse de soin qu'il transportait avec lui. Pas question de la perdre pour quelques tarés qui voulait leur peau, ils risquaient d'en avoir besoin dans un avenir proche. En tout cas la situations 'annonçait légèrement tendu, à tel point que le médecin se permit une grimace pour montrer ses sentiments.

- Une surprise ? A eux aussi vous voulez leur laisser une poupée gonflable ? Ça va vous revenir cher ! Ironisa-t-il tout en se préparant néanmoins à décamper dès qu'il lui ferait signe. Son cœur battait la chamade et vu dans quoi il s'était fourré il trouvait ça parfaitement justifier. Maintenant, si il y avait bien une chose qu'il devait éviter, c'est de se casser la figure en se prenant les pieds dans une racine. C'était sa spécialité depuis toujours. Évitez de trop traîner, j'ai pas envie de vous ramasser à la petite cuillère. Décida-t-il d'ajouter en ne pouvait cacher son inquiétude en voyant Matheson se mettre à l'oeuvre.

Il avait juste eu le temps de se redresser en position assise, faisant attention que sa tête ne dépasse pas du haut de ce cailloux, qu'il se mettait à détaller sur la pente avec sa trousse de secours à la main. Il cherchait tant bien que mal de conserver son poignet meurtri contre son torse afin de lui éviter le moindre choc, mais ce n'était pas une mince affaire, d'autant plus qu'il allait le plus vite possible ! Il ne savait pas exactement ce que son supérieur comptait sortir de son chapeau, mais il en avait une vague idée. Nul doute que ce serait un engin très bruyant et très dangereux, à moins que cette histoire de poupée gonflable soit réellement une sorte de diversion. Bon, bizarrement il en doutait un peu.

Au bout de plusieurs minutes de course il décida de s'arrêter. Il était assez loin, et reprendre son souffle ne serait pas un luxe. Par contre ce qui l'inquiétait un peu plus c'est que Liam ne donnait toujours pas de signe de vie. Sans compter qu'il avait pu entendre des coups de feu pendant sa course folle... ça ne lui disait rien qui vaille.

- Matheson ! Cria-t-il avec force en se retournant dans la direction d'où il venait. Bordel c'est pas le moment de jouer à cache-cache... Reprit-t-il pour lui même en arborant un air des plus inquiets. Les moments où il n'avait pas envie de plaisanter ? Et bien en voilà un ! Il fallait en profiter, ce n'était pas souvent. Dommage qu'il ne soit pas là pour voir ça.

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