Bastet sourit à la réponse de Taténen.

"- Prend tout le temps qu'il te plaira.  Et n'hésite pas a faire appel au service de Déliora si tu as besoin de quelque chose.
A plus tard ."

Bastet le quitta enfin de yeux et se tourna pour rejoindre son lothar qui l'attendait calmement dans le couloir. Elle ne jeta pas de regard en arrière et se dit que Taténen avait le droit de vouloir être seul. Elle l'imagina un instant faire le tour de l'appartement, a tout détaillé . Elle pouvait comprendre elle aurait fait de même et puis, il avait peut être besoin de faire le point sur son arrivée, sur la traversé du palais. Elle n'allait pas le jeter dans le grand bain. Il fallait qu'il soit et se sente a l'aise.

"- Hum.. on devrait peut être assigner un « guide » au Taténos... cela leur éviteraient de se perdre et se serait plus simple pour tout le monde non ?
Hum...  Je suis certaine que Taténen ne verrait pas d'objection à cela... et puis cela leur permettrait de discuter entre eux s'ils le désirent... tu as vu le regard de ce jeune ? Il avait l'air très intrigué .

Je lui en ferait part tout a l'heure."

"-   Bien ma reine..."

Ils traversèrent le couloir des invités et se dirigèrent vers ses propres quartiers dans un relatif silence. Bastet sentait que son lothar avait des chose à dire mais qu'il n'oserait pas le faire. En fait, elle ne disait rien et se demandait combien de temps il mettrait a craquer. Une petite voix flûtée rigola intérieurement et elle gronda Aya car elle savait bien que c'était surtout sa faute a elle si Bastet le faisait tourner en bourrique. Mais d'un coté c'était si drôle...

Elle attendit qu'ils aient passé les gardes et qu'ils soient seuls pour finalement reprendre la parole.

"- Dey... mon cher petit Dey... Vas-tu enfin te décider a parler ?"

Elle lui jeta un coup d’œil en souriant, d’excellente humeur. Dey l'avait bien remarqué, toute cette pression qu'elle avait imposée à tous et même a elle était passé, comme un coup de vent, et il préférait cela : quand elle était plus douce  et abordable. Elle l'était souvent, préférant gouverner avec une certaine sagesse et souplesse. Cela faisait un long moment qu'elle n'avait pas était cruelle ou vindicative, les rares fois avaient suffisamment marqué les esprits pour que tous le sache, même si pour les plus jeunes cela n'était qu'un mythe destiné a leurs faire peur le soir...
Mais il savait qu'elle pouvait se montrer dure et dangereuse si l'on ne faisait pas attention. Il savait aussi que dans ces cas là, elle se moquait des moyens pourvu que ce soit efficace, et il avait toujours fait attention a ne pas allez trop loin, a trop pousser. Mais là, il ne savait que faire, il était un peu blasé : il était son lothar, il devrait donc être son confident, savoir tout ce qui se passait pour pouvoir l'aider, agir...

"- J'aimerais savoir ce que je suis pour vous."

Cette phrase resta dans l'air un instant et Bastet leva un sourcil en se tournant vers lui d'un air dubitative et amusée.

"-  Tu veux approfondir le fond de ta pensée ? Par ce que je n'avais pas l'impression que..."

Il ferma les yeux quelques secondes.

"-  N.. non, ce n'est pas ce que je voulais dire !
…."

Ils arrivèrent a ses quartiers et Bastet se dirigea vers la terrasse ou elle s'installa sur un sofa avec de larges coussins.

"- Pfff... et si tu me disais ce que tu as sur le cœur pour une fois Dey. "

"-  Je suis heureux d'être à votre service mais... mais je suis votre lothar et je n'ai rien comprit de ce qui se passe depuis ce matin. Non ! Depuis le début de la semaine. Comment voulez-vous que je tienne mon rôle si je n'ai pas toute les informations...

Tans pis si vous voulez me tuer ou... ou autre ! Mais je dois savoir, sinon... je serais peut être un bon serviteur mais un mauvais lothar."

"-  Hum... très juste."

Bastet avait laissé s'installer elle même ce pseudo climat. Elle avait tellement était habitué a Aya qu'elle avait eut du mal a se faire a Dey et surtout elle avait hésiter a lui faire confiance, mais elle savait qu'il ne la quitterais pas.

"- Installes-toi."

Bastet s'installa a moitié allongée et s'appuya sur l’accoudoir de son coude en se demandant par ou commencer...

"- Cela ira."

Bastet le regarda avec un large sourire amusé.

"- Moi, je crois qu'il vaut mieux que tu t'assois, vraiment ."

Il s'exécuta un brin raide. Il se demandait ce qu'elle allait dire pour que cela mérite ce geste.

"- Que veux-tu savoir ou comprendre ? Par ce que si je dois reprendre tout depuis l'époque de Râ, tu aurais du venir me parler des jours plus tôt."

"- Je connais mon histoire ma reine. Mais... et si vous me parliez de cette fameuse visite des prisons luxiennes ?"

Elle eut un sourire en coin. Elle savait que ce que Taténen avait dit n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd et d'un abrutit non. Elle se pinça les lèvres.

"- Avant cela fait moi porter du thé je te pris."

Dey se dépêcha d'aller quérir une servante, celle-ci arriva quelques minutes plus tard avec un lourd plateau d'argent et un service de thé pour sa reine ainsi que quelques douceurs. Bastet quant a elle réfléchissait a ce qu'elle allait donner comme informations, comment et dans quelles mesures.
Elle attendit que la jeune femme parte et que Dey, maintenant qu'ils étaient seuls reviennent s'installer quand elle lui refit le geste.

"- Hum...
Pour t'expliquer comment nous nous sommes retrouver dans ces prisons... enfin je précise, comme gardes pas comme prisonniers... il me faudrait t'expliquer les liens entre Taténen et moi d'abord ."

Il hocha la tête content et fier de sa confiance. Il savait que s'il avait le malheur de la trahir, il le paierait de sa vie et même plus, il le voyait dans ses yeux... mais sa loyauté était sans faille et elle en avait conscience, même si la dame n'aimait pas se livrer.

"- Nous sommes de vieux goa'ulds.Taténen et moi faisions partis de la cour de Râ mon père. Il était le faiseur de génie de Râ, son scientifique attiré, celui a qui l'on doit les Hatack et le Per-Râ est aussi de son fait.
Et quand je t'ai dit que je n'ai rien a craindre de lui c'est qu'il y a des milliers d'année, sur un autre monde, alors que j'étais si jeune, il aurait put me laisser aux mains de Setesh le chacal …
Et il ne l'a pas fait et je suis sure qu'il n'y a même pas penser ... Il ma protégé. "

Elle eut un sourire en se remémorant le bon temps. Elle attrapa une tasse que Dey lui avait servit et s'installa plus confortablement avant de boire une gorgée.

"- C'est sur ce même monde que nous nous sommes retrouver.
Tu te rappelle après la visite d'Hotep ?"

"- Oui ."

"- Et bien tu sais déjà la moitié de l'histoire."

"-Vous m'avez dit qu'il aurait put vous tuer plusieurs fois, donc c'est la bas qu'il aurait put le faire ?! "

"- mais ne l'a pas fait..."

Elle haussa les épaules en souriant comme s'ils discutaient de la futur couleurs des rideaux de sa chambre. Bastet regarda son lothar tout crispé.

"- Crois-tu que j'aurais invité un traître chez moi ?"

"- Et Sobek ?"

Bastet leva les sourcils. Oui, bon il marquait un point mais c'était différent là. Elle se redressa et s'assit normalement finalement.

"- Bien Dey, je t'accorde ce point, je suis de bonne humeur. Mais maintenant abordons les choses sérieuses..."

Elle se demandait a quel point il avait confiance en elle et serait loyal alors elle décida de tout lui dire - ou presque.
Il interrompit de temps a autres, pour approfondir des points, principalement sur la hiérarchie et les jeux de pouvoirs qui lui étaient si étranger.
Il écouta tout ce qu'elle disait comprenant beaucoup de chose et retenant ce qu'ils ne comprenait pas réellement pour y réfléchir plus tard. Elle lui parla des deux fois ou ils s'étaient rencontrés, et elle en profita aussi pour lui parler de sa relation avec les luxiens qui avaient déjà tenté de la capturé, mais elle avait été "sauvé" par un humain de la tau'ri... et de sa rencontre aussi avec Hephaistos... elle lui en dit finalement beaucoup, pas tout mais assez pour qu'il puisse ce faire une idée et comprendre sa reine et l'épauler car c'était son rôle.

Quand ils eurent finit Dey était debout appuyé a une colonne et réfléchissait très sérieux. Ils avaient entendu assez de choses pour se faire une idée sur sa déesse. Il ne comprenait pas encore complètement son besoin d'aller sur le terrain elle même, surtout dans sa position et en même temps il comprenait que c'était dans sa nature. Il avait du mal à l'imaginer se faire passer pour ce qu'elle n'était pas. Il ne connaissait pas cette facette, juste celle de la déesse-reine, mais a travers son récit il avait perçut bien des choses et sentait qu'elle en était capable et devait même si amuser.

"- Je comprends mieux certaines choses."
Sur elle, son caractère, ses émotions, ses faits et gestes... oui, il avait l'impression d'avoir ouvert la boite de la vérité, et sentait qu'elle lui faisait réellement confiance.
Il tourna son regard vers elle et l'observa un instant d'un air énigmatique qu'elle lui rendit. Oui, il  devait être plus près de la comprendre maintenant c'était certain. Il était assez pragmatique et les avait assez les avait assez accroché pour, et il lui resterait fidèle.

"- Maintenant si jamais tu me trahis..."

"- Pour toujours et a jamais je vous appartient ma reine.
Juste une question si je peux ? Pourquoi moi ? Pourquoi pas une autre prêtresse comme... Aya ?"

"- Je ne pouvais la remplacer comme on change une bougie. Et maintenant que tu l'es je suis sure que tu comprend. Je voulais le meilleur et non un serviteur servile et avilit."

Elle sourit amusé.

"- Dis moi Deey... n'a tu pas songé a rejoindre mon harem hum♥ ?"

"- Jamais ma reine.
Pourquoi … vous m'auriez voulu ?"

"- Jamais."

Ils étaient cruellement sincère l'un comme l'autre et cela la confirma dans son choix. Elle n'aurait put le garder s'il se mettait ce genre d'idées en tête de toute façon.
Ils sourirent tout deux avant que Dey ne se baisse et ne range le service de thé maintenant froid.

Il se demanda du coup combien de temps avait passé ? Il lui faudrait du temps pour tout digérer, mais il comprenait mieux implicitement certaine chose sur sa déesse. Il comprenait parfaitement son caractère et savait lire dans ses humeurs depuis des mois, cela avait été intuitif. Mais là il comprenait plus encore, même si souvent pour lui c'était une question de personnalité d'instinct, ou d'inspiration divine allez savoir.

Quant a cette visite de Taténen et maintenant qu'il en savait plus, il ferait en sorte qu'elle se déroule encore plus sans accros, même s'il restait quand même suspicieux envers Taténen.
Les gens changeaient avec le temps et leur motivation de même et il ne voulait pas que ce dieu là ne tente quelque chose au final contre, ou qu'il ne l'abuse par de belles paroles pour récupérer des armes, des hommes...

Dey se tourna vers Bastet qui était perdue dans la contemplation du jardin... Il la protégerait sa maitresse oui.
Mais pour le moment il devait allez vérifier que tout se passait bien pour le banquet du soir, surtout sachant qu'il y aurait quelques autres goa'ulds mineurs de la cours de Bastet et qu'il fallait tout organiser.

"- Ma dame ? Je vais vérifier les préparatifs pour ce soir.
Je reviens vers vous quand il sera temps de vous préparer."

"- Fais."


Bastet se leva et quand Dey eut passé la porte, elle alla chercher sa tablette et retenta de lire sans succès. Elle se laissa retomber dans son sofa songeuse. Elle finit par sourire contente.
Qu'ils étaient beaux les casques des gardes félins. Elle se dit qu'ils faudrait sûrement revoir l'armure des gardes féminine pour s'y assortir. Une tenue plus en tissus, comme les garde Horus, peut être une brassière de métal ? En tout cas il lui plaisait ce cadeau.

Bastet se demanda ce que faisait Tatènen mais ne fit rien. Elle savait être patiente, très patiente même s'il le fallait, et ils avaient tout le temps nécessaire. Elle finit par se plonger dans la lecture d'un livre que lui avait ramener Mahès d'une autre planète. Un conte très amusant a vrai dire...

Dey était partit depuis un long moment maintenant et Bastet s'était plongé dans la lecture de ce roman. L'écriture, quelle merveilleuse invention qui permettait de comprendre une société, une personne a travers des signe posé sur un support. On pouvait y apercevoir des idées, des pensées, des rêves et des espoirs ainsi que des peurs profondes et des vérités. Il fallait juste savoir lire et surtout lire en prenant du recul et entre les lignes.

Une fois sa lecture finie elle se cala contre l'accoudoir et réfléchit à que faire. Elle s'était arrangé pour ne rien avoir a faire du temps de la présence de Taténen et du coup, s'ennuyait un peu. Elle décida d'allé faire un tour et prit la direction du patio pour allez faire un tour a la bibliothèque. Tout en marchant elle ressassait le passé, et réfléchissait à de nombreuses choses : l'empire goa'uld passé, les relations, ce qui s'était passé depuis... Elle fut interrompu dans ses pensées par un homme d'age mur arborant un large tatouage tribal le longe de l'épaule droite, symbole de son appartenance à son harem personnel. Il s'inclina et lui demanda si tout allez bien et elle répondit que oui en continuant son chemin : elle n'avait pas envie de compagnie finalement, enfin ni de ses dames de compagnie, ni d'un de ses favoris non.
Ses pensées virent à Tatènen. Elle devait dire que c'était étrange de le savoir ici, et surtout c'était étrange de se dire qu'il était la même personne que son mentor : ou était passé ce vieux homme pédagogue certes mais légèrement irascible ... oui, il était si semblable et si différent. Elle était troublée par sa présence, elle lui trouvait un charme certain qui ne la laissait malheureusement pas indifférente. Cette douce pensée la fit sourire. Et en même temps elle avait peur... c'était un goau'ld, un de ses congénères et ça elle ne devait pas l'oublier.

Bastet porta un ongle a sa bouche en se demandant que faire, comment prendre cette histoire, réagir quand elle arriva en vue du temple de son palais.
Elle sentit la douce odeur de l’encens et fut tenté d’aller se prendre dans un peu de méditation, cela l’apaisait énormément.
Bastet s’avança dans l'ouverture et surprise par le spectacle devant elle s’arrêta un sourire aux lèvres.
Elle en oublia même ce a quoi elle pensait et se contenta d'observer le large dos de son invité qui avait l'air d'étudier en détail la frise. Ce n'était plus le dos d'un vieillard non, plus du tout , et étrangement elle avait bien envie de constaté combien il avait pu évolué.

Elle attendit qu'il se rende compte de sa présence pour s'avancer doucement vers lui et se porta a ses cotés.

"- Je suis très étonné de te trouver ici."

Elle tourna la tête vers le mur et leva une main pour frôler la glyphe de Ptah.

"- Cela ne t'as jamais réellement plus mais..."

Ils n'étaient pas seuls et elle ne voulait pas que ses paroles soient mal interprétés par les prêtresses ici.

"- Mais dis-moi mon bon ami..."

Bastet s'approcha de lui et observa un instant son faciès a la lumière tamisée des bougies...
Elle finit par se secouer, un peu trop troublée a son goût...

"- Que dirais tu d'un petit rafraîchissement en attendant le banquet de ce soir ?"

Elle se tourna et se dirigea en silence vers la porte et le regarda un instant.

"- Nous pourrons parler un peu si tu le souhaite de notre affaire..."

Elle attendit qu'il la rejoigne pour s'avancer vers ses quartiers. Ils passèrent les gardes horus en silence, Bastet fit un signe a une servante et lui commanda de ramener une collation.

Ils entrèrent dans un vestibule et Bastet hésita un instant en se disant que ce ne serait pas très flatteur pour lui si elle l'invitait a rester dans le petit salon... Alors elle continua le long du couloir vers une porte sous arcade et l'invita a passer. Il faisait certes plus chaud qu'a l'intérieur mais la large terrasse des appartements de Bastet était couverte et largement ombragée.. de plus la vue était très belle.

"- Installes toi à ton aise."

Elle se dirigea vers un salon d'extérieur ou l'on trouvait un canapé et 2 fauteuils autour d'une table basse et s'installa sur le canapé et le laissa décidé d’où se poser.
Elle fit un geste vers la servante qui les rejoignit rapidement avec un lourd plateau portant du thé vert et des douceurs. Celle-ci servit deux tasses et se recula pour faire le service, mais Bastet la renvoya d'un geste. Elle savait que Dey n'aimerait pas cela mais il était occupé ailleurs après tout.

"- Alors dis moi, Bubastis a t-elle tes faveurs ?"

Elle engagea la discutions sur un sujet bateau certes, mais elle désirait savoir s'il appréciait son début de séjour, car sans savoir pourquoi elle désirait qu'il apprécie son voyage, d'être ici, avec elle. Son regard se perdit un instant dans les yeux gris-bleu de Taténen et il lui fallut quelques secondes pour finalement s'arracher a leur emprise.
Bastet attrapa sa tasse et en but une gorgée légèrement gênée, avant de reprendre contenance et de le regarder légèrement amusé.

"- Avant tout, j'avais une proposition d'ordre pratique a te soumettre.
Que dirait-tu si j’assignai un guide a tes gardes ? Ils pourraient ainsi visiter et nous nous sentiront tous bien plus tranquille. J'ai remarqué que tu avais un jeune homme très curieux .. La curiosité est une bonne chose, à cultiver certes mais dans de bonnes conditions .
Et cela rassurerait mon prima je dois dire..."

Bastet n'avait pas l'intention de les surveiller, elle avait d'autres chats a fouetter et puis elle aurait put ordonné qu'ils soient cantonnés. Non, elle n'avait pas envie de se prendre la tête et souhaitait juste que tout aille pour le mieux. Et si ces jaffas voulaient et pouvaient voir ce qu'il en était chez elle, peut être aussi que cela apporterait a son crédit auprès de son bon ami.

"- La chose et entendue ? "

Bastet attrapa un petit gâteau roulé a la cannelle et croisa les jambes en se calant confortablement contre un des larges coussins pourpres.

"- Je suis ravie que tu es accepté de venir, mais je ne vais peut être pas t'ennuyer de suite avec cette histoire de tablette a traduire !
Elle a passé des milliers d'année a attendre sur Amonos, elle peut bien attendre quelques heures de plus."

Elle se dit qu'ils n'avaient jamais parler de leurs monde respectifs et elle était assez curieuse de nature, et surtout elle se disait que Taténen voudrait sûrement prendre le temps... ou peut être que c'était elle. Le temps de parler, de faire un peu mieux connaissances, et puis oui de travailler ensemble sur cette traduction qui la dépassait. Cette tablette qui était posé sur une étagère de sa chambre et qui gardait bien enfoui ses secrets avait quelques choses d'attrayante a ses yeux, autant que son amis face a elle dans son costume si bien mis. Elle le regarda un instant de ses yeux charmeurs en se disant qu'il avait une certaine allure et prestance qu'elle ne lui connaissait pas d'avant... Elle ne doutait pas qu'il n'ai aucune difficulté à se faire obéir par ses jaffas… ou a plaire oui...

"- Alors Taténen, raconte-moi un peu ton monde ? Comment est-ce ?"

Bastet était toujours dans une apparence charmeuse et engageante, souvent a outrance, mais sans vraiment s'en rendre compte elle se comportait différemment avec lui. C'était un jeu entre eux, mais elle avait confiance en lui : c'était moins franc, visible et finalement totalement différent, car elle n'était pas constamment sur le qui-vive non... et c'était plus vrai. Enfin cela ne l’empêcha pas d'admirer en détail la coupe du costume et comment cela le mettait drôlement en valeur...

Les yeux de Taténen ne manquèrent pas de se poser sur la nouvelle venue dans ces lieux pieux. Une déesse dans son propre temple… La main que le goa’uld avait posé sur la fresque se rétracta d’elle-même, comme si Taténen ne la contrôlait pas. Une main qui fut rapidement remplacée par une autre accompagnée aussitôt d’un commentaire. Certes, être ainsi ériger en un dieu ne l’enthousiasmait guère. Depuis le début, Taténen doutait de l’efficacité à long terme de ce subterfuge pour garder les peuples humains sous la domination goa’uld. Mais les circonstances parfois étant, le goa’uld s’était résolu à jouer le jeu, prenant soin de ne pas amplifier le phénomène… laissant ainsi faire les choses.

Taténen s’apprêtait à répondre à Bastet lorsqu’il remarqua les yeux de la reine observé un instant les religieuses situées derrière eux, en pleine prière. La chose suffit à couper le goa’uld dans son élan, comprenant que son hôte préférait le calme et la tranquillité d’un autre endroit que son propre temple. Un endroit qui, il est, vrai, n’était guère propice à une discussion entre deux goa’ulds. Néanmoins, la dernière question ne présentant aucun risque pour qui que ce soit, il répondit.

« Un rafraîchissement serait plus que bien venue… »

Cette réponse, Taténen l’accompagna d’une légère inclinaison de la tête, avant de se mettre en marche avec son guide royal. Ils étaient de retour dans les arcades du palais. Un endroit décidemment fort agréable. La présence des gardes horus rappelaient certains souvenirs à Taténen, qui furent vite chassé par la nouveauté du décor dans lequel il venait de pénétrer. En y repensant, Bastet et lui venaient d’emprunter le chemin que la maîtresse des lieux lui avait indiqué à son arrivé. Le chemin menant aux appartements de Bastet.

Après quelques instants à traverser divers endroits, les deux seigneurs arrivèrent sur une vaste terrasse for bien décoré et bien agencée. Mobiliers, meubles et agréments de toutes sortes se trouvaient là pour satisfaire au mieux ceux qui profitaient de cet endroit. Des entremets et du thé venaient d’être apportés par une servante de Bastet alors que le goa’uld venait de prendre place sur un fauteuil. Taténen se disait que Bastet ne laissait rien au hasard et prenait bien grand soin de lui… Une chose qui ne pouvait pas laisser Taténen indifférent et songeur, ne manquant pas de mettre en relation le fait de sa présence ici et le traitement qui lui était réservé… Bastet disait avoir besoin d’assistance pour une traduction… La chose devait être particulièrement importante ou mystérieuse pour qu’elle soigne à ce point son invité. A moins que cela ne trahisse autre chose…

Ce questionnement s’accentua lorsuqe le regard des deux goa’ulds se croisèrent à nouveaux. Les yeux de Taténen se fondant dans les yeux de la reine. Un moment qui ne dura en réalité qu’un instant très bref mais qui parut long en vérité. La fille de son ancien suzerain semblait quelque peu nerveuse, contrairement à Taténen, qui lui restait fidèle à ce qu’il était…  Se servant une tasse de thé sans attendre qu’on lui en propose une, Taténen répondit à Bastet.

« J’admets bien volontiers que ton palais est éblouissant, ma chère. Une véritable oasis au milieu d’un océan de sable couvert par des vents remplis d’une chaleur pesante. Un bien bel ouvrage, à n’en pas douter. Aussi loin que je me souvienne, tu as toujours su ce qui était beau.

Taténen repris un regard concentré lorsque le sujet de ses gardes personnels fut abordé. Il n’était pas contre sur le principe, mais il connaissait son prima, qui lui verrait les choses d’une tout autre manière. Cependant, Taténen sourit lorsque Bastet mentionna l’un de ses gardes à la curiosité affichée.

« Ce jeune homme se nomme Saneb. Il est jeune, c’est vrai, mais c’est le meilleur de mes combattants… Il est impétueux parfois, insolent dans certain cas et entêté de l’avis de mon prima… Mais rien qui ne puisse être redressé avec le temps. Il est jeune et pourtant, je subodore mon prima de voir en lui l’étoffe d’un futur successeur.

Sa curiosité vient du fait que cette visite est pour lui une première. Jusqu’à ce jour, il n’avait jamais mis le pied sur un autre monde que le sien. De son point de vue, ce qu’il voit est extraordinaire… Je comprends cela…

Mais que ton prima et toi soyez rassuré, aussi curieux qu’ils puissent être, mes gardes savent se tenir. Et Na’Alep, mon prima, est parfaitement au fait de nos uses et coutumes. Vous n’avez donc rien à craindre. Mais je consens à ce qu’un de tes serviteurs les guident. J’ajouterai même que mon prima apprécierait certainement de rencontrer le tiens…

Sur ce dernier point, Taténen s’avançait certainement… Na’Alep n’avait pas vraiment le tempérament adéquat aux nouvelles rencontres… encore moins lorsque la personne en face de lui se présentait comme un rival et adversaire potentiel. Mais comme son maitre, le prima de Taténen savait déceler un aspect stratégique dans toute situation. Taténen reprit une nouvelle gorgée de thé. Il était délicieux et parfaitement parfumé. C’est alors que Bastet poursuivit son propos et commença à le questionner sur son propre monde… L’espace d’un instant, Taténen se retrouva prit au dépourvut… Comment allait-il pouvoir décrire un monde encore sauvage… Un monde dont la seule installation sophistiquée était sa propre pyramide et dont la cité la plus importante était simplement un village… Déposant, calmement sa tasse sur la table basse, Taténen commença à répondre.

« Amun’t est un monde beaucoup moins hostile que Bubastis. Tant par ses terres que par son climat. Les récoltes sont abondantes et le sol riches de matières premières en tout genre. Ma citadelle se trouve au cœur même d’un vaste massif montagneux que mes gens appellent « Argonate ». Les sommets sont constamment immaculés de neige épaisse. Des vastes plaines verdoyantes s’étendent sur des milles et des milles, traversées par des fleuves imposants menant jusqu’à l’océan « d’Erodios ». Mais je dois avouer que… mon départ précipité… a empêché bien des choses de se réaliser. Si à ce jour je me suis établit sur ce monde, il n’a rien à voir avec ce que fut jadis Praxis ou bien même ta demeure. Mais, tu me connais, je sais prendre le temps… et je réalise toujours ce que je projette.

La voix suave et symbiotique de Taténen raisonnait quelque peu dans l’espace de vie… Praxis… Ce nom était ressorti comme de nulle part… Un monde jadis sublime, monde primaire du dominion de Taténen… Monde à l’image de son possesseur ou la technologie goa’uld était parfaitement visible et utile. Un monde dans lequel les habitants pouvaient dominer les mers et les océans grâce au savoir de Taténen, leur permettant ainsi de construire de grandes barges telles que l’on pouvait en trouver en Egypte… Des barges qui servaient à transporter marchandises et population… Un monde mis à sac et détruit pierre par pierre par les forces coalisées de Cronos… Un monde aujourd’hui désolé et anéanti conséquence tragique de la trahison du titan… La vérité était plus cruelle encore… Dans sa volonté d’anéantir tout ce que Taténen était et avait fait, Cronos ordonna aux propres serviteurs de Taténen de détruire ces œuvres sous peine de mort… La fourberie du goa’uld étant sans commune mesure, Cronos, revenant sur sa parole, fit creuser de vastes fosses par ses armées… des fosses destinés à accueillir les corps sans vie des serviteurs de Taténen… Tous… Toute la population sans exception aucune… Taténen se souviens encore de la fureur et du mal qu’il éprouva lorsque les évènements lui furent rapportés au détour d’une conversation fortuite dans une taverne. Amun’t était un nouveau départ… Ce monde avait été colonisé à cet effet par Taténen, juste « au cas où… »… Une décision sage à n’en pas douter.

Mais cela appartenait à présent au passé… Taténen voulait se concentré sur l’instant présent, en l’occurrence sur sa présence ici, sur Bubastis. Prenant une posture avantageuse sur son fauteuil, Taténen croise sa jambe droite sur son genou gauche et croisa ses mains solides devant lui, posant ses deux coudes sur les accoudoirs du mobilier.

« Cela me fait penser à une chose… Je m’attendais à revoir un "vieil ami" en venant ici et cependant je ne l’ai pas vu encore… Comment va ce cher Sobek ? »

Petit trait d’humour ou bien question rhétorique…. Nul ne pouvait clairement le savoir. Mais Taténen affichait un petit sourire amusé à son visage.

Ils s'étaient installé en face à face. Bastet sur le canapé, lui sur le fauteuil en face. Il y eut un petit blanc le temps que la servante face son office et que Bastet ne la renvoie, ne voulant pas qu'elle entende des choses qui pourraient la déstabiliser. Quoique la première phrase que son invité prononça lui arracha un sourire. Elle aimait le compliment, mais percevait aussi l'ironie dans la phrase : une oasis dans un océan de sable avec des vents brûlant... cela résumait plutôt bien les lieux. Elle était tenté de faire une petite réflexion, comme quoi l'adversité rendait souvent les choses encore plus belles et poussées qu'elle ne l'auraient été mais elle se contenta de lui rendre un regard amusé et complice sans rien dire, acceptant le compliment sur son palais et sur elle.

C'est pourquoi elle parla après de la gestion des Taténos. Pour passé a des choses plus agréable par la suite. Elle l'écouta calmement, tentant de lire entre les mots qu'il prononçait.
Oh, alors si c'était sa première visite pour sur le jeune homme risquait d'être prit au dépourvu du choc culturel entre les deux mondes. Elle sourit amusée.

"- Bien, je ferais prévenir Azkarim de ce fait. Je ne partage pas ses craintes, après tout si tu l'avais voulu il y a longtemps que ma vie aurait put prendre fin.

Mais il est méfiant et suspicieux. Enfin, vu qu'il est récent à mon service il veut bien faire, on ne peux lui reprocher cela, mais l'on va tout mettre en œuvre pour que ce séjour soit tout aussi agréable pour toi que pour moi."

Bastet ne savait pas encore réellement comment allé se comporter Azkarim, mais vu qu'il avait déjà été prima par le passé, elle se doutait que tout irait bien, quelques ajustements peut-être, mais cela ne lui faisait pas peur. Au pire c'est lui qui apprendrait sur le tas qu'il valait mieux ne pas la contrarier, au mieux tout se passerait bien comme dans le meilleur des mondes, et en cet instant de repos entre « amis » Bastet, ne voulait pas vraiment se prendre la tête.

Il y eut un moment de flottement quand chacun porta sa tasse a la bouche, Bastet savourant le doux parfum du thé parfumé aux agrumes. Un moment propice selon elle aux discutions légères et agréables, c'est pourquoi elle lui demanda de lui narrer son monde.
Elle avait envie de savoir ou il s'était installé et pourquoi. Elle envie d'en savoir plus à son sujet, pour mieux le cerner et l'appréhender... ou juste envie d'en savoir plus à son sujet.

Elle s'installa plus confortablement en s'appuyant légèrement sur un coussin contre l'accoudoir et ne le quitta pas des yeux pendant qu'il expliquait son monde.
Elle fut un peu « triste ? » de voir qu'il n’aimait pas son monde. Après l'oasis dans l'océan de sable, voici que c'était un monde hostile... pourtant elle l'aimais bien elle son monde, malgré tout elle ne quitta pas son doux sourire. Bubastis ne pouvait pas plaire a tout le monde après tout. Ce lieu avait été choisit comme punition, mais dommage que cela ait eut l'effet inverse.
Son sourire s’agrandit en l'écoutant décrire son monde. A l'entendre c'était un vrai paradis .. enfin jusqu'à ce qu'elle entende parler de neige. Elle eut un blanc... des monts constamment enneigés ? Mais quelle température faisaient-il chez lui ? Pas étonnant qu'il trouve son climat suffocant pour la peine. En tout cas il parlait d'une voix suaves et avait des talents d'orateurs tel qu'elle s'était laissé prendre aux jeu d'imaginer un instant a quoi cela pouvait ressembler.
Elle remarqua une petite gène cependant, concernant son départ... l'avait-elle empêchés dans quelques projets importants ?

Il finit par se perdre dans ses songes et Bastet le regarda un instant songeuse. Les sommets enneigés et le désert brûlant, c'était une rencontre détonante, et pourtant.

"- Il ne faut en rien se presser crois moi. Si tu avais vu ce qu'était Bubastis à l'origine je crois que tu te serais ouvert les veines !
Mais malgré cette rigueur et ses contraintes, je trouve que je m'en suis pas mal sortie. C'est pour moi un lieu de paix dans l'adversité. Enfin tu ne comprendra sûrement pas, mais si tu sais ce que tu veux, je suis certaine que tu y arriveras, j'ai foi..."

Elle ne put s’empêcher de sourire quelques secondes en baissant les yeux puis les releva de nouveau tout en profitant de cet instant pour passer une main dans ses cheveux, remettant une mèche qui avait décidé de lui tomber sur le visage en place.

"- Je ne te connais certes, tu prendra ton temps et tu arrivera a faire exactement ce que tu veux. Après toutes les surprenantes inventions dont tu as eut le génie, je ne doute pas que cette planète ne devienne plus encore belle que ne l'était Praxis.
Mais il faut laisser le temps au temps ...."

Elle le trouva un instant troublé et froid, encore plus que normalement, et elle se dit qu'il devait être perdu dans des souvenirs plutôt sombres.
Elle marqua quelques secondes de silences avant de rajouter en posant sa tasse sur la table basse. Elle prit le plateau et le lui tendit pour lui proposer l'un des gâteaux disposés dessus.

"- Si tu as besoin d'aide pour les construction ou pour des plantes ou autres, n'hésites pas. On pourra peut être s'arranger qui sait, et puis c'est si amusant et intéressant les débuts, quand tout est a faire . "

Ses yeux se perdirent un instant dans les yeux de son collègue et ne dévièrent pas cette fois-ci. Elle se sentait plus à l'aise, faisant abstraction du reste. Seul comptait ce qui se déroulait sur cette terrasse à ses yeux. Elle posa le plateau et sourit en le voyant se replacer et se reprendre, tant au niveau de son attitude que de sa posture. Il reprit de sa superbe et elle lui fit un doux sourire avant de se remettre en place sur le sofa, mais dans une attitude plus souple et féline, qui mettait ses formes bien plus en valeur et surtout était plus confortable pour elle que de se tenir raide et droite. Elle pouvait se tenir droite et hautaine des heures et des heures, mais elle était avec un ami et voulait qu'il y ait une atmosphère amicale et détendu entre eux. Ils n'allaient pas passé des jours et des jours a se lancer des pics et a se jauger quand même, enfin, ce n'était pas ce qu'elle avait en l'idée en le regardant face à elle, mais pas du tout.

"-Oui je t'écoute ?"

Bastet fut prise au dépourvu et leva un instant les yeux au ciel tout sourire avant de finalement rire. Elle le regarda amusée avant de finalement se laissé glisser un peu avant de s'appuyer sur le coussin contre l'accoudoir pour appuyer sa tête contre sa main

"- Je ne savais pas que vous vous entendiez si bien, mais si tu veux je pense pouvoir faire le nécessaire pour le trouver et l'installer dans tes quartiers, si c'est d'une telle compagnie que tu veux.
…
Je pensais que tu aurais plutôt préféré une compagnie d'ordre féminine mais après tout c'est ton choix."

Bastet arborait un air très décontractée et rieur, oui. Ah Sobek, ce vieux hypocrite de Sobek...
Bastet se rendit compte qu'elle pouvait bien se faire la plus douce et agréable, certains n'oublieraient jamais le passé et savait parfaitement qu'elle pouvait être une fourbe et une assassin des plus efficaces.
En tout cas, elle n'ajouta rien, le laissant libre d’interpréter sa phrase. Elle aurait dut lui proposer la compagnie de servantes, comme elle le faisait pour beaucoup, mais là, elle se rendit compte que cela la gênait et elle n'avait pas envie de le faire... Peut être de peur qu'il accepte ? Ou qu'il dise préférer les hommes ?
Elle l'imagina un instant dire oui et demander des femmes... Cela l'aurait réellement titillé. Depuis quand était-elle jalouse ? Elle déglutit en refoulant cette pensée loin dans son esprit. Elle se contenta de le fixer un instant de son regard profond et légèrement charmeur, cherchant à lire aux fond de son regard gris-bleu si attractif. En tout cas, c'était troublant : elle ne savait pas si elle voulait ou pas de réponse... Cela aussi faisait parti de ce jeu entre eux : souvenirs, taquineries, regards, discutions, attraction …

Bastet se leva et tourna autour de la table avant de se pencher vers lui un instant avant de susurrer d'une voix douce et suave.

"- Et-ce que... tu veux que je te montre ... ce pourquoi je t'ai invité ?"

Bastet regarda Taténen se relever quelque peu et de ce fait s'approcher dangereusement d'elle, sans le quitter des yeux d'un air charmeur répondant a celui de Taténen...

"-  Si tu es si « impatient » alors... Attends moi ici, je reviens ."

Bastet s'était dirigé calmement vers la large fenêtre menant à son salon privé. Elle croisa son reflet dans la vitre et ne put que sourire légèrement troublé par son regard pétillant. Elle se mordit la lèvre inférieure avant d'ouvrir la fenêtre pour rentrer.

Bastet referma doucement derrière elle, s’arrêtant un instant dos à la fenêtre en reprenant un souffle qui lui manquait quelque peu. Elle resta quelques secondes perdue dans ses pensées avant de se diriger vers les étagères qui  occupaient la plus grande partie de la pièce.

Son regard, encore ému tomba sur la tablette et elle l'attrapa délicatement. Elle aurait put ressortir de suite, mais elle resta là quelques secondes indécise. Il faisait drôlement chaud ... du moins elle trouvait en tout cas.
Tout en se faisant cette réflexion, Bastet se tourna légèrement vers la fenêtre et regarda Taténen sur la terrasse de l'autre coté des rideaux de lin. Elle déglutit avant de se passer la langue sur les lèvres en réfléchissant.

Il l'avait surprise en parlant de Sobek, certes, mais il était surtout taquin de cela elle ne doutait pas, c'est pourquoi elle lui avait répondu avec un petit mordant et une légère ironie qui lui était propre et qu'il connaissait d’ailleurs bien.

Bastet leva une main vers son cou, et passa la main sur le tissu quelques secondes avant de revenir sur la tablette. On aurait put la croire indécise, mais elle était juste perdue dans ses pensées.

Elle se revit quelques minutes plus tôt,  et se gronda elle même d'être trop joueuse certaine fois. Quand il commença à parler des femmes à son service, elle se sentit déconfite mais se dit qu'elle l'avait bien cherché.
Oui, c'était vrai, certaines avaient une grande beauté, il fallait dire que Bastet avait mis en point d'honneur a ce que l’hygiène et les soins corporels soient ancrés dans les mœurs et cela aidait beaucoup. Mais qu'il le pense, qu'il le dise... cela l'avait un brin irrité. Elle n'en avait rien laissé paraître bien entendu, ou si peu...  et elle s'était dit qu'elle ne devait s'en prendre qu'a elle-même.
Il la surprit en plein dans cette réflexion et la laissa sans voix quelques secondes.  
Elle avait été réellement déconcertée par son propos et son regard... Elle s'était contenté de baisser les yeux quelques secondes en souriant d'un air étonnement ravi avant de fixer sur lui un regard charmé. (cf le gif en haut)
Elle n'avait pas sut lire en lui, à savoir si c'était pure flatterie, ou non, mais cela l'avait conquis.
Et que dire quand elle s'était penché vers lui et qu'il s'était de même redressé avec cette façon de parler... II l'avait prise au dépourvu. Il avait marqué un point c'était indéniable, si tans est que cela était un jeu.

Bastet baissa les yeux vers la tablette en souriant doucement et les ferma en se concentrant sur le touché froid de la pierre sous ses doigts, en se redirigeant vers la  large fenêtre.
Elle ne s'était pas absenté longtemps, juste le temps d'un allé retour en fait, mais elle avait l'impression qu'elle était là depuis des heures.

Elle ne savait pas ce qu'elle était en train de faire exactement, c'était troublant et elle ne savait pas que penser de cela et cette drôle d'impression qui ne la quittait pas. Enfin si... elle savait mais … non ce n'était pas possible.... Mais son vieil ami la troublait et la fascinait plus que de raison, et que son hôte le trouve aussi attirant n'arrangeait rien. Cela la laissa songeuse et elle se mordit un instant les lèvres, mais le maelstrom dans sa tête ne l'aidait pas a se décider, à analyser cette situation.  
La situation avait un je ne sais quoi d'embarrassant, mais d'agréablement embarrassant à vrai dire...

Arrivant à la fenêtre elle poussa le loquet et respira profondément avant de ressortir. Elle lui sourit en se dirigeant vers lui avant de se pencher, ce qui déclencha une cascade de cheveux alors qu'elle lui tendait la tablette.

"- Voila cette tablette qui me fait tourner en bourrique je dois dire. "

Bastet remit ses cheveux en place d'une main et fit le tour du fauteuil de Taténen pour se placer dans son dos, s'appuyant légèrement sur le dossier.

"- J'espère que je ne t'ai pas fait venir pour rien, je m'en voudrais …. tellement..."

Elle sourit d'un ton charmeur avant de tendre a Taténen la pierre ovale permettant de lire la tablette.

"-  Cette tablette est ancienne, très ancienne. Elle date du règne de l'époque de Râ mon père, voir peut-être avant... difficile de dater très finement, quoique le contenu nous renseignera..."

Elle dit cela d'une voix douce et mélodieuse, puis eut un petit sourire amusé comme si elle repensait a quelques chose de drôle,.

"- Je ne sais absolument pas ce que cela concerne, je sais juste qu'il l'avait bien caché au fond d'un secrétaire... peut-être est-ce sans importance après tout.
Bien que je doute qu'il n'ai eut besoin de coder une recette de cuisine."

Petite moquerie suivit d'un large sourire alors qu'elle cessa de le regarder pour porter son attention sur la tablette en se taisant.

Après quelques secondes Bastet se redressa finalement et alla de nouveau s'installer sur le canapé pour laisser Taténen à ses propres observations.
Elle croisa ses longues jambes avant de se resservir une tasse de thé, tout en en reproposant d'un geste et d'un regard à Taténen.

"-  Par contre mon ami, fait moi plaisir.
Jettes-y un œil mais ne te prend pas au jeu... il serait dommage que tu rates le banquet qui a lieu ce soir en ton honneur.
Nous auront tout le temps de nous pencher sur cette traduction après..."

Elle lui murmura presque ces mots derniers mots d'un ton plaisant.
Puis, après avoir bu quelques gorgée du thé, elle reprit sa position, avant de continué d'un ton léger et légèrement cynique.

"- Quoique si cette traduction est enfantine, dis moi le avant. Que j’aille me noyer.
Je connais un bassin qui serait parfait ..."

Bastet se tut et se contenta d'observer son congénère.  Elle avait bien comprit qu'il était concentré, de par le regard qu'il lui avait fait lorsqu'elle lui avait dit qu'elle espérait ne pas l'avoir fait venir pour rien. Sur le coup, quand il répondit elle ressentit la même impression que lorsque plus jeune il venait vérifier ses expériences. Elle eut un petit sourire crispé en se rappelant que cela n'avait jamais été bon signe... elle n'avait jamais été des plus doué en science, ce n'était réellement pas son truc. Demander lui d'influencer des foules par des idées, ou parler lui chimie, là il n'y avait pas de soucis, mais c'est truc métallique inanimé... en fait, cela lui parlait autant qu'une pierre sur un mur, autant dire que cela ne la touchait pas.
Elle tenta de ne pas trop montré combien elle était un peu anxieuse quand même sur l'analyse de Taténen... Si jamais c'était quelque chose qu'elle savait mais avait oublié... Bastet se dit qu'elle préférerait par la suite se cloîtrer dans sa chambre et ne plus en sortir de honte pendant un long moment.
Ce n'était pas tan la peur de l'échec que la peur de décevoir, et de passer – encore - pour une incompétente aux yeux de son ami qui la stressait et faisait qu'un masque froid avait remplacer son doux sourire. Elle attendait, comme on attendait une sentence.
Fascinant ? Bastet leva un sourcil.
Il avait dit fascinant ? Vraiment ? Elle se redressa attentive et curieuse pour lui faire face et l'observer plus encore alors qu'il passait et repassait la pierre sur la tablette.

Elle ne put s’empêcher de remarquer l'éclat de son regard lorsqu'il était concentré et elle eut un petit sourire en coin.
Quand il s'adressa a nouveau à elle, elle décroisa les jambes et se remit droite en décollant le dos du dossier pour se pencher légèrement vers lui.

"- Du haut goa'uld ? …
Je n'en ai jamais entendu parlé … c'est étonnant.

Bastet se laissa allez contre le coussin pensive. Elle porta un ongle a sa bouche et le mordit légèrement en réfléchissant. Cela lui faisait presque l'effet d'une bombe ! Un nouveau texte, une nouvelle langue, un nouvel héritage de ses ancêtres …  Elle se mit a murmurer dans le vague.

"- Alors  donc ce texte serait encore plus vieux que je ne le pensais...
Hum …  à moins que père ne l'ai écris en cette langue en sachant que peu pourrait le lire.
C'est si"

Elle se redressa de nouveau tout a l'écoute de Taténen. Elle buvait ses paroles fascinées. Il avait l'air captivé par la tablette et vu ce qu'il disait elle pouvait comprendre.
Elle l'écouta sans rien dire, se contentant de le regarder. Un sourire illumina son visage rien que de penser a ce qu'ils pourraient découvrir, c'était si captivant qu'elle en avait des étoiles dans les yeux !

Elle sourit largement à sa réflexion comme quoi il irait se noyer une autre fois.

"- Tans mieux, cela aurait été dommage pour ma robe !"

Bastet se pencha en avant, ce qui fit de nouveau glisser ses cheveux dans son cou. Elle riva son regard sur Taténen avant de lui demander d'un voix légèrement langoureuse.

"- Dis ? Tu veux bien me l'apprendre ?
Tu sais je peux me montrer très appliquée ..."

Elle se pencha plus en avant et posa sa main sur la tablette avant de la prendre doucement et de l'extraire des mains de Taténen avant de la regarder en glissant autant sa main que son regard dessus d'un air captivé. Contre toutes attentes elle la posa sur la table tout en murmurant d'un ton mutin.

"- Je crois que nous avons assez porté notre intérêt dessus pour aujourd'hui...

Par ce que si ce n'es toi... je pense que c'est moi qui risquerais de ne pas vouloir arrêter. Il m'est difficile de penser à  autre chose quand  quelque chose me plaît ..."

Ils restèrent là quelques secondes à se regarder. Bastet en profita pour détailler son visage aux traits fermes et marqué, et que dire de son regard fascinant ?  Il était intelligent, confiant en lui... oui.  Ni trop ni peu, il avait l'air honnête... Ils ne cessaient de se chercher l'un l'autre, de se taquiner, de se jauger... Elle sourit a cette pensée : oui, il n'avait pas l'air d'avoir trop changer de ce coté là.
Elle baissa les yeux un instant en déglutissant avant de reporter sur lui son regard de braise en souriant (Cf gif en haut). C'était peut être pour tout cela qu' au final ils en venaient à flirter tout les deux.

Un ange passa mais bien vite son regard fut attirer par un vêtement noir qui venait d’apparaître derrière Taténen à sa droite. Elle déglutit en s'humidifiant les lèvres et finit par leva la tête vers Dey.  Il avait les bras croisés sur son torse nu et la regardait avec un regard amusé.

"- Oui Dey ?"

Il s’avança jusqu'à se mettre a leur droite entre le sofa et le fauteuil pour les voir tout deux et s'inclina.

"- Ma reine, je voulais vous avertir que je m'étais bien entretenu avec votre prima et que...

Il regarda Taténen.

"- ... concernant vos gardes, ils semble qu'ils soient enfin installés dans leur locaux.
Si vous avez d'autre besoin, n'hésitez pas a vois avec Déliora."

Dey se pencha et posa sa main sur son cœur avant de voir la tablette posée. Il regarda Bastet et celle-ci un regard légèrement gênée lui indiqua d'un regard d'aller voir ailleurs si ils y étaient.

"- Merci pour ton service. Autre chose ?"

"- Non ma reine, je passais vous avertir avant d’aller recevoir vos autres invités et les installer."

"- Bien. Fait!
Attends... repose ça à sa place en passant.
Et oh, concernant mon prima, tu pourra lui dire que la chose est entendu avec Tatènen. Qu'il prenne contact avec son prima, je pense qu'ils sont assez grands pour se débrouiller seuls. "

Dey leva un sourcil en se voyant ainsi congédier. Il la regardant avant d'avoir un sourire en coin, étonné de la voir  ainsi troublée. Elle avait beau tenté de le cacher, il la connaissait assez pour le voir.

Elle remit ses cheveux en place dans son dos en regardant Dey disparaître dans ses appartements. Un fois qu'il eut disparut Bastet refixa son regard sur Taténen en le détaillant un instant...  
Le métal sur les épaules, le torse, donnait une impression de force, mais en même temps de finesses par leur détails, impression renforcé par les lignes des découpes des tissus qui mettait la physionomie de son ami bien en valeur pour son plus grand plaisir.

Elle reprit d'un ton tout aussi doux et charmeur qu'avant d'être interrompu mais en moins troublée pour le coup.

"-  Hum ?  On en …était ou ?"