Puis-je vous déranger, Monsieur?

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Sam 08 Nov 2014, 01:24

Et bien si la militaire s'en faisait, et croyait abuser avec sa demande de congés, il semblait que son supérieur ne soit pas vraiment de cet avis. Sur ce point elle était rassurée. Au moins une bonne chose.

Mais elle ne pouvait s'enlever de la tête que Jack avait décliné bien vite son invitation. Et rien à redire, même si elle aurait préféré que ce ne soit pas le cas, la jeune femme en était grandement contrariée. Mais faisait de son mieux pour ne pas le montrer. L'homme en face d'elle ne laissait rien transparaître, lui, en tout cas.
Un pas en avant, deux en arrière, un rituel bien connu entre eux...

Jack appela alors ce bon vieux Walter. S'en suivit un échange comme les deux hommes en avaient l'habitude. Le sergent la félicita pour ses congés, pas moins que si elle venait de défaire un grand maître seule et sans dégât.
- Merci Sergent. Dit-elle dans un sourire.

Le général fit une énième fois de l'humour, et Walter en fit les frais. Ce dernier les salua, Sam lui répondit d'un signe de tête. Il allait quitter la pièce quand il se fit tout à coup bavard et surtout très indiscret.
Les sourcils de Sam se froncèrent dans un rictus bien intrigué. Qu'est-ce qu'ils tramaient ces deux là?

Les mots de Walter tournaient dans la tête de la militaire. C'est alors que Jack conclut sur les congés et lui proposa un café. Telle une machine, Carter commença à répondre.
- Merci, je... Elle s’interrompit comme si tout prenait sens. Attendez, je ne comprends pas, Monsieur. Il y a une minute vous disiez ne pas pouvoir vous octroyer une minute, et...

Non, là, elle ne comprenait plus rien. Pourquoi décliner ainsi son invitation sous prétexte d'un manque de temps alors qu'en fait il prenait aussi des vacances? Et même si au moment où il avait décliné l'offre, il ne savait pas encore que leurs congés se chevauchaient, il la menait en bateau...

Et que dire du fait que ces congés étaient pour solder un souci personnel...

Sam sentit une colère sourde monter en elle. Elle avait l'impression d'être mise à l'écart. Enfin, mise à l'écart de quoi? Elle réalisa tout à coup qu'elle devait se faire des films toute seule. Elle espérait toujours, sans doute parce que l'espoir fait vivre...

La jeune femme se reprit donc, en bon petit soldat.
- Excusez-moi, ça ne me regarde pas. Une seconde elle regarda la porte où Harriman venait de disparaître, pour signifier la sortie. Je vais vous laisser, si vous le permettez mon Général.

Sa demande avait été faite en prenant grand soin de ne pas croiser le regard de son supérieur, rassemblant ses affaires à commencer par la télécommande qu'elle rangeait dans son carton, sur son cher Héli.
Il allait falloir qu'elle sorte vite, car elle sentait qu'elle ne tiendrait pas longtemps. Le trop plein d'émotions arrivait à grands pas! Et la fatigue n'y était pas pour tout.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Sam 08 Nov 2014, 09:13

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Walter et ses bourdes. Pour une fois que ce n'était pas Felger au final. Il avait tout fait planter en fin de compte. Ce n'était pas vraiment comme ça qu'il avait imaginé les choses. Bon d'accord, il s'était octroyé quelques jours de congés, mais c'était juste pour elle, enfin s'il lui disait aussi, cela serait bien. Si tout avait fonctionné comme il avait prévu, il lui aurait proposé de prendre quelques jours, mais également de venir chez lui, un jour, n'importe lequel, sans risque d'être interrompu par la base, et ils auraient pu discuter. Mais visiblement un plan, cela ne fonctionnait jamais avec lui. Il aurait du le savoir, cela n'avait jamais fonctionné en mission alors dans la vie.

Du coup, il l'avait mis en pétard, en colère, elle avait revêtu l'armure du parfait petit soldat là, prête à partir dès qu'il le lui accorderait. Auparavant, il n'aurait rien dit, il l'aurait laissée filer comme si de rien n'était. Mais bon, maintenant, quelqu'un lui avait en quelque sorte ouvert les yeux, il était temps d'arrêter de se cacher derrière un grade quand même.

"Carter...."

Ce n'était pas encore des excuses, juste qu'il voulait parler. Pour une fois vous me direz. Soupirant légèrement en passant une main dans ses cheveux, un léger tic quand cela devenait une conversation un peu trop personnelle, il reprit.

"Restez là.....s'il vous plait."

Ce n'était pas un ordre bien entendu, après tout il l'avait demandé gentiment. A vrai dire, il ne l'observa même pas. Faut dire que c'était difficile pour lui d'entamer ce genre de sujets. Mais bon, il fallait crever l'abcès, après si elle décidait de filer, elle pouvait, il ne la retiendrait pas un seul instant en fait.

"Est-ce que vous pourriez simplement attendre que j'explique ? Après si vous décidez de quitter ce bureau, je ne vous retiendrais pas. Et promis, je ne viendrais plus vous ennuyer avec quoique ce soit, cela restera strictement professionnel."

Un léger regard vers elle, déjà s'il disait cela, c'est que la conversation allait tourner vers un plan plus.....personnel en fait. Tout ce qu'il voulait c'était qu'elle écoute. Certes, il avait fait une bêtise, enfin pas une bêtise, c'était censé être une "surprise", enfin surprise, cela dépendait si elle aurait accepté son invitation. Mais il avait rangé cela très loin quand elle lui avait annoncé ses propres congés. Il ne voulait juste pas déranger non plus. Et puis, il se voyait mal parler de "ça" à San Diego avec tout le monde qu'il y aurait pas vrai.

"Cela n'aurait vraiment pas du se passer ainsi. Bref....je ne vous retiens pas Carter, j'aurais juste voulu....mais ce n'est pas grave."

Il attendait maintenant, après si elle voulait partir elle pouvait bien entendu. De toute façon, il n'était pas vraiment très clair pour le coup pas vrai ? Il restait plus qu'à voir si une porte s'ouvrait ou si elle se fermait. C'était un tournant décisif. Pour une fois qu'il était prêt à ne pas faire machine arrière en fait. Bon il s'y était mal pris mais c'était un concours de circonstances.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Sam 08 Nov 2014, 15:16

Comme Sam le redoutait, Jack ne la libéra pas. C'eut été trop facile. A la fois elle redoutait un peu la suite, mais en même temps elle avait envie de savoir.

En entendant son nom, la jeune femme s'était un peu raidie, comme si elle parait un coup. Elle avait noté le soupir de son supérieur juste après, signe qu'il n'était pas à l'aise. C'est bien, comme ça, ils étaient deux! Et la main qu'il passa alors dans ses cheveux lui confirma que, de fait, il y avait un souci.

L'homme lui demanda alors de rester là. Vu le ton employé, et la formulation, Sam comprit de suite que ce n'était pas réellement un ordre. Elle n’hésita pas bien longtemps, et refit face à son interlocuteur, se demandant bien ce qui allait suivre.
La militaire n'eut pas bien longtemps à attendre. Sans un regard, signe que son supérieur était tout sauf sûr de lui, ce qui ne faisait que l'intriguer un peu plus, Jack lui indiqua qu'il voulait lui expliquer. Ca déjà en soit c'était presque un miracle. D'autant que pour une fois, il semblait vraiment des plus sérieux, et ne semblait pas vouloir se dérober avec une pirouette humoristique comme il savait si bien le faire.

Lorsqu'il finit sa tirade, et lorsqu'elle comprit où il voulait en venir en évoquant la possibilité que leur relation ne s'en tienne strictement qu'au côté professionnel, Sam ne put contenir un léger sourire attendri.
Elle mesura combien il devait se faire violence à cet instant. Le grand Jack O'Neill déposait les armes, il semblait prêt à signer l'armistice et surtout à lui ouvrir son coeur à cet instant. Le sérieux qu'il y mettait lui fit cependant presque peur d'un coup.

Leurs regards se croisèrent alors. Ce qu'elle crut y lire gonfla le coeur de le jeune femme quasiment jusqu'à lui faire mal.
Mais aussitôt il fit marche arrière, du moins c'est ce qui lui sembla une seconde. Heureusement, elle connaissait l'animal, et elle comprit qu'il lui laissait juste une porte de sortie, au besoin.
Les mots de Charlie résonnèrent dans sa tête. Un petit sourire qui se voulait encouragent fendit le visage de Sam. Pour lui indiquer qu'elle ne se défilerait pas, elle reposa son carton, et se rassit même. Le message était passé de son côté, et elle voulait lui faire comprendre.
- Vous savez que si je ne vous connaissais pas, vous me feriez presque peur? Finissant sa phrase dans un franc sourire.

Sam ne voulait pas non plus que l'ambiance soit trop lourde, sinon lui, comme elle, risquait de faire marche arrière , et vu qu'ils semblaient tous les deux disposer à parler enfin, autant s'auto-encourager un minimum.

Maintenant il fallait juste souhaiter qu'un élément extérieur ne vienne les perturber, et là c'était loin d'être gagné.

Pour l'heure un peu de concentration, elle dit calmement, essayant d'être le plus avenant possible, même si elle se sentait un peu fébrile.
- Vous auriez voulu quoi, monsieur?

Sa phrase sonna faux même à ses oreilles, Sam espérait juste que ça suffirait à le faire embrayer. Elle se doutait que sa demande de vacances était la cause de ce frein tout à coup. C'était quand même pas de chance, juste quand elle essayait d'avoir un semblant de vie normale, ses projets semblaient contrarier son supérieur.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 10:09

Il avait fait le plus dur. Enfin le plus dur, c'était surtout le premier pas qu'il avait fait. Cependant, il ne savait pas vraiment comment elle allait réagir en fin de compte. Mais au moins il faisait des efforts, en même temps, pour le coup, c'était surtout de la malchance, aucun des deux ne s'était entendu, c'était un quiproquo tout bête pourtant, chacun présumant d'autres choses et cela avait amené à ce genre de situations en fin de compte. Et il commençait sérieusement à ce genre de situation avec Carter. Il était temps de mettre les choses à plat désormais, d'être franc non ? Cela faisait presque huit ans que cela durait, la date de péremption était quelque peu passée non ?

Pour cela qu'il avait demandé, gentiment, à ce qu'elle reste. Bien sur, après, il offrait toujours une porte de sortie. Après tout, il n'était pas quelqu'un de très franc dans ce domaine, il avait toujours du mal à trouver ses mots, à dire vraiment ce qu'il pensait. Mais il faisait des efforts. Et visiblement ses efforts allaient être récompensés pour le coup, notamment en remarquant qu'elle restait, qu'elle reprenait place et même qu'elle essaya de détendre l'atmosphère. A vrai dire, pourquoi cela serait tendue ? Bon d'accord, c'était certainement "bizarre", vu que tous les deux évitaient de parler de "ça" depuis des années.

Il esquissa un bref sourire, vérifiant des yeux encore une fois finalement que tout était bien fermé dans son bureau, sait-on jamais, ils étaient encore capables d'être dérangés vous me direz. Voilà pourquoi il n'avait pas voulu que cela se passe ici. Mais bon, une chose en entraînant une autre.

"Oubliez un peu le Monsieur d'accord ? Ce n'est pas vraiment une discussion professionnelle."

Léger sourire pour le coup, c'est vrai que pour cette fois, le "Monsieur" pouvait tomber à l'eau vu dans quoi il allait s'embarquer comme conversation. Enfin aller, un peu de courage. Dingue comment il était capable de foncer dans un tas de jaffas sans une once de peur, mais parler sentiments et autres avec Carter, c'était quasiment insurmontable. Prenant une grande inspiration, il allait se lancer.

"Carter....Sam....j'aurais vraiment préféré que cela ne se passe pas ainsi......enfin pas ici je veux dire."

Ils étaient toujours dans la base, cela faisait un peu trop professionnel pour le coup, mais bon, autant enterrer la hache de guerre désormais. Et une fois qu'il se serait jeté à l'eau et qu'il aurait tout dit, peut-être que cela irait mieux entre eux non ? Ou pas. Faut dire qu'il y avait toujours un risque qu'il se fasse envoyer bouler comme un rien. Mais le risque en valait la chandelle.

"Le fait que je prenne quelques jours de congés.....c'était pour éviter d'être dérangé par tout ceci."

En désignant les alentours, la base, son bureau, bref tout ce qui traînait. C'est sur que si on tenait une conversation personnelle, c'était quand même mieux d'être dans un endroit où ils auraient été tranquilles non ? Quoiqu'avec les gus des environs, on ne savait jamais sur quoi on pouvait tomber. La preuve, parfois on se faisait même téléporter sans le savoir.

"Je voulais, enfin j'avais l'intention d'aller voir....Charlie, mais il n'y a pas que cela."

C'est vrai, depuis combien de temps n'avait-il pas été sur la tombe de son fils ? A vrai dire, il n'y allait jamais, il n'y était jamais allé depuis la mort de son fils. Jack ne se recueillait jamais sur les tombes, mais là, sa dernière expérience l'avait en quelque sorte ouvert les yeux. Il voulait aller le revoir, même si ce n'était qu'une pierre tombale, parler lui avait fait du bien la dernière fois, peut-être que cela aiderait aussi à trouver le courage de faire face à Carter. Mais au final, même pas besoin d'aller voir son fils.

"Et je comptais....j'espérais....pouvoir vous....inviter à passer....chez moi....sans interruption possible de la part de la base, d'une invasion alienne ou de Daniel."

Voilà, déjà il avait lancé ce qu'il aurait voulu faire. Bon encore fallait-il expliquer le pourquoi il voulait faire cela. Et c'était le plus compliqué n'est-ce pas ? C'était comme si se mettre à nu, c'était quelque chose qu'il ne faisait que rarement. Faut dire que depuis la mort de son fils, il avait fermé tout cela à double tour. Mais bon, pour elle, il pouvait faire un effort. Ce n'était pas comme si elle n'en avait pas fait pour lui, même si à chaque fois, il l'avait renvoyé au point de départ. Mais bon, les moments n'étaient jamais les bons aussi.

"J'aurais voulu qu'on parle de..." En faisant signe entre elle et lui, n'arrivant visiblement pas à formuler exactement ce qu'il pensait "De ça......vous, moi, ce qu'il y a depuis toutes ces années, crever l'abcès.....car....rien n'a changé de mon côté depuis le test zartuck"

Bon c'était Zatarck mais c'était pareil quand même, c'était compréhensible. Enfin, pour autant, il avait lâché le morceau désormais. Il pouvait souffler quelque peu. Il ne restait qu'à écouter le verdict en face, si elle se rebiffait et le reste, on pouvait se renfermer sur soi et ouvrir un club de célibataires ou se faire moine. Non parce que s'ouvrir, c'était trop difficile pour qu'il le fasse tout le temps.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 11:48

Le connaissant un minimum, Sam voyait que son supérieur allait se lancer dans quelque chose d'inhabituel. Envolé le côté débonnaire qui le caractérisait dans n'importe quelle situation. A cet instant il semblait aussi sérieux que dans les moments où ils avaient failli être séparé définitivement.
Se remémorant certaines de ces aventures, le coeur de Sam fit un bon dans sa poitrine. Elle craignait plus que tout qu'il lui annonce finalement ce qu'elle considérait déjà comme une catastrophe.

La jeune femme suivit le regard de Jack quand il vérifia qu'ils étaient seuls. Le cerveau de Sam partit à une vitesse inimaginable dans des statistiques sur la suite de ce qui pouvait arriver maintenant, échafaudant tous les scénarios possibles.

Le léger sourire, qu'elle devinait un rien crispé, et les premiers mots du Général prirent sens chez elle, dessinant tout de même une expression intriguée sur son visage. Imaginant qu'il attendait peut-être une réponse, elle hocha simplement la tête en guise d’acquiescement.

Jack commença alors ses explications par une phrase à double sens qu'il rectifia de suite. Loin de rassurer Sam, elle arriva tout de même à sourire pour l'encourager à continuer, parce qu'elle sentait bien que tout ceci lui était très difficile. Voir douter ainsi le grand Jack O'Neill était plutôt désemparant pour elle.
Si l'atmosphère n'était pas si tendue, elle aurait pu donner le compte des trop rares fois où il l'avait appelée par son prénom. Elle aimait tant l'entendre prononcer ces trois petites lettres, même si c'était souvent dans des situations très... trop critique.
En fait, c'était sans doute la première fois qu'il l'appelait par son prénom dans un environnement qu'on pourrait tout de même qualifier de serein. Oui, enfin tout étant relatif bien sûr...

L'homme continua posément ses explications, face à une Sam qui torturait ses mains nerveusement en fixant un point imaginaire loin sur le bureau de son supérieur. Elle relevait juste le regard par instant pour tout de même lui signifier qu'elle l'écoutait. Et ça pour l'écouter, elle était toute ouïe!

L'évocation d'aller se recueillir sur la tombe de son fils remua quelque chose en elle. Pour autant qu'elle savait, il n'y était jamais allé. La jeune femme sentit l'émotion la gagner, se remémorant bien sûr sa rencontre toute récente avec l'enfant. Elle réussit tout de même à se contenir.

Quand Jack continua avec beaucoup d'hésitations, Sam releva son regard pour essayer de l'encourager un minimum. Elle ne put contenir un sourire amusé quand il finit sa phrase en évoquant leur ami qui pouvait les déranger. Ca va, c'était bien Jack et son humour en face d'elle. Elle aurait presque pu en douter vu l'air sérieux qu'il avait.
Alors qu'il cherchait ses mots pour signifier le "nous", Sam l'encouragea d'un signe de tête, voyant vaguement où il voulait en venir. Il finit sa phrase en disant ce qu'elle espérait entendre depuis si longtemps.

A cet instant, elle aurait imaginer lui sauter au cou, mais elle était quand même au final sous le choc. Trop de non-dits, de sentiments refoulés... avaient verrouiller en elle tant de choses.
- Zartack, mon Général. Furent les seuls mots qui purent franchir ses lèvres, toutefois le "mon Général" avait une saveur nouvelle.

Elle trouva soudain à nouveau un point de salut à regarder ses mains qu'elle torturait toujours l'un, l'autre. Autant dire que son cerveau était dans le rouge à cet instant, incapable de formuler ce qu'elle ressentait vraiment. Après quelques secondes qui durent paraître une éternité à son supérieur, elle se lança peu sûre d'elle.
- Je ne sais pas quoi dire. Je m'entendais à beaucoup de choses, sans doute bien plus compliquées d'ailleurs, mais là ça me dépasse un peu.

Incapable de bouger, même si la base était soudain en alerte DEFCON1, Sam ne put que lever les yeux vers son interlocuteur, avec un regard qui s'embuait un peu tant cette déclaration l'émouvait.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 12:09

Tout ça pour ça ? Non, mais trêve de plaisanterie. Cette situation, ce genre de discussions n'était facile pour aucun des deux. Il faut dire que parler d'un "eux", cela ne leur était jamais arrivé, enfin à chaque fois que quelqu'un tentait de dire quelque chose, c'était l'autre qui y mettait un frein. Enfin plus lui qu'elle à vrai dire. Pourquoi ? Pour tout un tas de raisons qui pourraient être superflus aujourd'hui. Enfin en tout cas, il s'était livré, en quelque sorte. Certes, il n'avait jamais dit les trois mots magiques. Mais il avait fait des efforts malgré tout, cela se voyait. Il n'avait jamais été aussi sérieux.

Le plus longtemps, c'était de faire un monologue en fait et d'attendre sa réponse. Enfin d'attendre de savoir ce qu'elle allait dire. Il esquissa un bref sourire avant de balayer le mot "Zatark" d'un simple geste de la main, on s'en fichait quelque peu que ce soit Zatruc ou autre. Ce n'était pas vraiment le plus important. Léger haussement de sourcil quand elle l'appela "Mon Général". Est-ce que c'était le retour au grade ou c'était quelque chose de plus personnel ? Difficile de dire en fait.

"Carter.....enfin Sam...Mon Général ? Vraiment ?"

Il ne voulait pas se bercer d'illusions non plus, à moins qu'elle clarifie là-dessus également. Genre qu'il était "son" Général. Mais bon, pour éviter de faire des plans sur la comète avant l'heure, il préférait jouer sur un terrain plus neutre. Sur ce genre de plan de toute manière, il n'était pas des plus francs bien au contraire, pour cela qu'il essayait d'y aller à tâtons. Qu'il était tout, sauf sur de lui à vrai dire. Bon c'est sur, vous ne pourrez jamais enlever un peu d'humour à Jack malgré la situation, peut-être aussi pour cela qu'il avait dit cela. Un mélange des deux.

Elle ne savait pas quoi dire. Et lui alors ? Non franchement, bon là, il s'était ouvert, et elle, elle ne savait pas quoi dire. Peut-être qu'au final, il y avait trop cru quelque part. Cela devait être ça. Après tout qui voudrait d'un vieux Général bougon à ses heures ? Non franchement Jack, tu aurais mieux fait de t'abstenir en fin de compte.

"Je suis quelqu'un de simple, je n'aime pas les choses compliquées."

Est-ce que c'était un encouragement qu'il donnait ? Peut-être. Mais Carter....enfin Sam, elle réfléchissait beaucoup trop pour le coup. Bien sur, le fait de parler du "nous" qui n'existait pas, mais qui était là, ce n'était pas aisé. D'autant qu'il y avait encore beaucoup d'obstacles entre eux. Enfin déjà, le premier obstacle serait de savoir si de son côté, il y avait quelque chose ou s'il se fourvoyait. Non car il n'allait pas continuer dans ce sens si c'était pour se manger un râteau phénoménal. Il était courageux, téméraire mais pas masochiste quand même !

"Je......enfin.....je ne saurais quoi dire pour vous aider. Mais je crois que pour faire simple......soit vous êtes flattée mais que ce n'est plus vrai de votre côté, et dans ce cas, rien ne sortira de cette pièce, vous avez ma parole et on oublie tout.....soit.....je vous montre clairement ce que je veux dire par là, peut-être que cela vous aidera à mieux vous expliquer.."

On lui laissait le choix, comme toujours. A vrai dire, il savait ce qu'il voulait pour le coup. Après lui se fichait pas mal des conséquences maintenant, enfin pas vraiment, pour elle si, il s'en préoccupait, mais il y avait toujours des solutions. Lui, il était "fini", il avait fait son temps, et comme lui avait déjà dit Kerry, il pouvait toujours prendre sa retraite et diriger la base comme civil. Après tout, il était considéré comme irremplaçable par le Pentagone. Donc cela devait avoir un certain poids non ?

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 14:55

Alors que son supérieur la réprimandait gentiment pour son utilisation du grade, la jeune femme avait levé les yeux vers lui, et marmonné un:
- Désolée. Dans un timide sourire.

En même temps, vu le lieu, leur tenue, il était assez difficile pour la militaire de faire abstraction, sans compter la force de l'habitude...

Jack l'encouragea alors pour essayer d’alléger la situation. Elle non plus n'aimait pas les choses compliquées. Et pourtant le temps, tant d'années avaient rendues les choses plus difficiles encore.
Pugnace, le militaire ne lâcha pas l'affaire face à une Sam décidément bien muette. Mais si la jeune femme était touchée de la situation, elle l'était presque tout autant de la façon avec laquelle Jack insistait pour avoir sa réponse.

Lorsqu'il avait parlé de lui rendre sa liberté, Sam avait levé le regard vers lui avec une once de désespoir dans les yeux. Ca la peinait vraiment qu'il puisse penser ça une seule seconde. Comme quoi elle cachait vraiment bien ses sentiments. Il faut dire qu'ils étaient passé maître dans l'exercice de se cacher ces deux là. La jeune femme réalisa alors l'effort que devait faire Jack, et elle en face, qui ne disait rien. Inversant mentalement la situation elle percuta et comprit dans quel état il devait être.
- Pardon, je suis en dessous de tout. C'est juste que je ne m'y attendais pas une seconde.

Elle mesura alors combien, elle avait du le perturber avec sa demande de vacances. Mais lui à l'inverse d'elle avait eu le temps de réagir, d'où la situation présente.
Pour l'heure, elle devait elle aussi clarifier les choses.
- Bien sûr que j'éprouve toujours la même chose pour vous. Je crois que ça fait 8 ans que j'en suis au même point.

Elle étouffa un rire nerveuse. Franchement c'en était presque pitoyable même et pathétique pour le moins. Son histoire avec Pete n'avait fait que catalyser les choses en plus. En bon petit soldat, elle avait continué à nier l'évidence, comme toujours.
Non, le souci était ailleurs. Pourquoi là, maintenant, il se décidait à ouvrir son coeur.
- Mais le problème est toujours là, vous êtes toujours mon supérieur, rien à changé, Jack.

Franchement, c'était cruel ce petit jeu. Et face à ce désarroi, elle n'apprécia même pas de pouvoir enfin prononcer ce prénom interdit depuis si longtemps.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 15:25

Et voilà pourquoi il n'avait pas vraiment voulu faire cela ici, sur cette base. Ici, il y avait toujours les grades, il y avait toujours l'ambiance de la base ou une quelconque alarme qui pouvait se déclencher, alors que s'ils avaient été à l'extérieur, peut-être qu'ils auraient été plus....eux-mêmes, ou quelque chose approchant. Mais il comprenait. Il avait renié tout ceci depuis des années, il avait mis cela de côté de trop nombreuses fois, alors pourquoi maintenant vous me direz ? Bonne question n'est-ce pas ?

Il pouvait comprendre qu'elle ne s'y attendait pas. Mais il était comme ça, parfois il prenait des décisions rapidement et les mettait en application de suite. De plus, en huit ans, il avait eu le temps de cogiter comment en parlait, enfin quand il cogitait. La plupart du temps il évitait, soit parce que cela donnait mal au crâne, soit parce qu'il avait en quelque sorte, peur, de savoir comment cela se passerait.

"Ce n'est rien. Je peux comprendre, je ne peux pas dire que je vous ai rendue la tâche facile ces dernières années. Mais.....Charlie m'a dit....des choses.....qui m'ont fait réfléchir."

En tout cas, il était fixé, au moins, il savait que rien n'était "mort" entre eux. Visiblement tous les non-dits qu'il y avait eu entre eux ces dernières années, cela avait du mal à s'évaporer en fin de compte, surtout pour parler de ce qu'ils ressentaient l'un envers l'autre. Il sourit, son cœur se gonfla légèrement du fait de savoir qu'il n'était pas un idiot de croire qu'un "eux" était possible, enfin que c'était toujours là, que cela n'avait pas disparu en fin de compte.

Malgré tout cela, malgré le fait, qu'ils venaient de s'avouer à demi-mot qu'ils tenaient toujours autant l'un à l'autre, pour autant, il y avait toujours un soucis. Le fait que l'armée était toujours là pour contrecarrer quoiqu'ils voulaient faire en fin de compte. Bien sur, il y avait des tas d'options, à vrai dire, il les avait passées toutes en revue dernièrement. Il avait même passé des coups de fils histoire de savoir, hypothétiquement parlant, s'il était possible qu'il entame quelque chose avec elle.

"Je sais Sam....mais comme un vieux idiot l'a dit un jour : J'emmerde le règlement."

Bon le vieil idiot, c'était lui bien entendu, bien sur, cette phrase n'était dite en fin de compte, essentiellement que pour détendre l'atmosphère. Il savait fort bien qu'on ne pouvait faire cela comme ça. Bien sur, il se fichait éperdument de sa carrière, de toute façon, il doutait d'aller plus loin que là où il était. De plus, il ne demanderait jamais à Carter en fin de compte de se plonger dans quelque chose d'illégal, aux yeux de l'armée bien entendu.

"Je plaisante....quoique....ma carrière, ce n'est rien....comparé à ce que pourrait être un.....nous, mais je ne vous demanderais jamais cela. Vous êtes brillante, d'ici peu vous pourrez même passer Colonel, je ne tiens pas à ce que vous gâchiez cela. Surtout pas pour un vieux Général grognon."

Il avait beau être sérieux la plupart du temps, il ne pouvait s'empêcher de plaisanter bien entendu. Et ce qui expliquait également pourquoi il aurait préféré faire cela ailleurs en fin de compte. Dans son bureau ce n'était pas vraiment l'idéal pas vrai ?

"Vous comprenez pourquoi j'aurais préféré que cela ne se fasse pas ici ?"

Mais revenons-en au sujet. Après tout, il y avait toujours le soucis des grades et du reste. Malgré tout, c'était plaisant d'entendre son prénom provenant de la bouche de Sam en fait. Rares étaient les fois où elle s'était permise de le faire, soit c'était dans des cas de danger de mort - notamment avec l'histoire de la bibliothèque des Anciens - soit, c'était par erreur, et à chaque fois il l'avait rabroué.

"J'ai passé....ces derniers jours, à contacter quelques personnes, pour savoir justement concernant ce problème majeur. Je n'ai aucune garantie actuelle à offrir concernant ce qui pourrait se passer face à ce que j'ai demandé mais...au cas où....je pourrais toujours prendre ma retraite.....à ce qu'il paraît on me considère comme irremplaçable - mais j'ai des doutes - je pourrais toujours diriger la base comme civil."

Une idée comme une autre, après il avait bien entendu parler avec Georges concernant cela, surtout qu'il était au courant le bougre, mais qu'il n'avait jamais rien fait contre eux. Bizarre d'ailleurs, il avait demandé quelles étaient les options possibles, bien sur, le mieux serait d'avoir une dérogation, mais, pour cela, il y avait une chance sur je ne sais combien que cela fonctionne. Finalement peut-être qu'il redevienne un civil, cela serait peut-être la meilleure des solutions non ?

"J'aime quand vous m'appelez Jack."

Un sourire, un vrai, pas à de ceux qu'il faisait lorsqu'il blaguait ou autre. Vous savez, un de ces sourires qui disaient que vous étiez amoureux, ou heureux tout simplement. Cela ne lui était pas arrivé depuis un moment.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 19:01

Ca y est, elle avait embrayé, et une fois n'était pas coutume la conversation semblait vouloir continuer. On ne pouvait pas dire qu'ils étaient des plus à l'aise, mais ils avançaient enfin dans le bon sens et au diapason.

A l'évocation du fait que Charlie lui avait parlé, Sam eut un sourire attendri. Décidément cette rencontre fortuite avait au moins eu le mérite de les faire réfléchir un minimum tous les deux.

Et comme de bien entendu, à l'évocation de règlement, une plaisanterie O'Neillienne fusa. L'homme se reprit toutefois, s'expliquant. Ils étaient visiblement sur la même longueur d'ondes, et ils avaient passé en revue les mêmes possibilités, et force était d'avouer qu'il n'y avait aucune solution facile.
A son allusion sur sa petite personne, Sam eut un sourire amusé.
- C'est vraiment comme ça que vous vous voyez? ... pas moi! Elle reprit un air plus sérieux pour continuer. Je ne vois pas en quoi c'est vous qui devriez vous sacrifier. Je me sens plus scientifique que militaire au final. Ma carrière militaire, c'était plus pour défier mon père, et aujourd'hui je n'ai plus rien à lui prouver.

Ca, Jack le savait très bien aussi. Et elle ne disait pas ça avec rancœur, bien au contraire.

Enfin en attendant, avec deux bourriques comme ça, à part à tirer à pile ou face, il n'était pas sûr qu'ils arrivent à se mettre d'accord. Mais Jack continua à argumenter pour son cas. C'était effectivement une solution.

En attendant, Sam se fit la réflexion qu'il avait drôlement bosser son dossier. Y compris dans le concret, en se renseignant carrément. Elle hésitait à répliquer, mais l'homme coupa court avec une phrase qui fit fondre la jeune femme. Et le sourire qui suivit n'arrangea rien. Elle lui rendit la pareille avant de répliquer.
- Et moi j'aime vous entendre dire que vous aimez ça. Finissant sa phrase avec un petit clin d'oeil.

En tous les cas, rien à redire, elle aimait cette complicité retrouvée, et d'autant plus que ça promettait un vrai rapprochement. Enfin!

Se redressant quelque peu, Sam frappa sur ces genoux et demanda enthousiaste.
- Et ce café, alors?

Ca y est, elle était de bonne humeur pour un bon moment là.

Tout n'était pas réglé, loin s'en faut, mais ils avaient fait un pas de géant aujourd'hui. Le coeur de Sam était d'un coup bien plus léger.

Sujet: Re: Puis-je vous déranger, Monsieur? Dim 09 Nov 2014, 19:30

Ils avançaient. Lentement mais sûrement. Bien sur, rien n'était vraiment réglé actuellement. Certes, ils avaient parlé à cœur ouvert si l'on peut dire, pour autant, leur gros problème, celui qui les empêchait vraiment d'être ensemble, celui-là n'était pas encore tout à fait régler. Il y avait de l'avancée. Il n'avait pas encore de réponse, mais malgré tout, la solution la plus envisageable serait qu'il prenne sa retraite.

Oui, il savait également qu'elle se considérait plus comme une scientifique que comme militaire. Malgré tout, vu le parcours qu'elle avait déjà effectué, cela serait fort dommage de s'arrêter en si bon chemin. Et il la voyait mal finalement arrêter les missions sur le terrain, elle en était trop accroc comme lui à vrai dire. Il sourit, ils étaient aussi têtus l'un que l'autre en fin de compte, aucun des deux ne voulant que l'autre parte visiblement de l'armée. Ils étaient visiblement prêts tous les deux à faire cette concession. Au moins, ils savaient ce qu'ils voulaient.

"Sam....vous dirigez l'équipe phare du projet, vous êtes notre meilleure spécialiste pour la Porte, notre Trésor National, un bijou. Je ne vous demanderais jamais cela, et puis, vous accepteriez de rester dans un laboratoire toute la journée ? Vous adorez trop les explorations."

Enfin, ils allaient bien finir par trouver un terrain d'entente. Certes, le mieux serait encore de se trouver sous deux chaines de commandement différents pour que cela puisse fonctionner. Il en avait déjà parlé avec George aussi, mais tout restait en cours. Donc pour le moment, il gardait sous le coude le fait de démissionner en fait. Il garda ce sourire sur les lèvres en l'observant, surtout en la voyant désormais beaucoup plus détendue. Surtout avec ce clin d'oeil.

"Ah si vous saviez ce que j'aimerais Sam, vous seriez surprise."

Est-ce qu'il flirtait avec ? Il se permettait cela ? Peut-être. De toute manière, ils n'étaient que tous les deux dans cette salle en fin de compte, pour une fois qu'on n'était pas dérangé n'est-ce pas ? Il hocha simplement de la tête, c'est vrai, il avait complètement oublié les cafés sur le moment. Il se leva de son siège, il avait sa propre cafetière ici après tout, pas besoin de faire le tour de la base.

Servant deux tasses de café, il en posa une sur le bord de son bureau prêt de Carter, avant de garder la sienne dans les mains, posant ses fesses sur le rebord de son bureau. C'était....plaisant de pouvoir parler plus...librement en quelque sorte.

"Voilà pour vous Mademoiselle."

Il prit une légère gorgée de son café avant de repenser à la conversation. Puisqu'ils en étaient à parler beaucoup plus librement et surtout à enfin s'échanger sur le sujet, sans faux semblant, sans non-dits, autant également lui faire part de ses conversations avec George. Après tout, s'il devait y avoir un "eux" d'ici peu ou dans un futur proche, autant que tout soit mis à plat. Qu'ils soient sur la même longueur d'ondes quelque part.

"J'en ai parlé à George....le Général Hammond....et vu qu'aucun de nous ne veut visiblement que l'autre ne mette sa carrière aux orties, il a proposé...de vous transférer dans une chaîne de commandement différente. Je lui ai dis que j'en parlerais avec vous. Vous seriez toujours attachée au SG-C, mais vous ne seriez plus vraiment sous mes ordres."

C'était le début, il lui laissait déjà le temps d'assimiler ce qu'il venait de dire après tout. Est-ce que cela allait lui plaire ou pas, il ne saurait dire, de plus, c'était un peu comme travailler dans son dos quelque part. Mais tout ceci était encore hypothétique de toute façon. George ferait ce qu'il faut, mais sans décision concrète, il ne pourrait pas faire avancer les choses si elles pouvaient avancer. Et pour essayer de faire moins sérieux, un sourire plus ou moins malicieux sur les lèvres, il sortit quelque chose pour détendre l'atmosphère.

"Et on pourrait sceller cette avancée dans ce...nous...par un baiser non ? Juste pour vérifier qu'on ne fait pas fausse route bien entendu."

Il plaisantait ou pas ? Va savoir. En tout cas, il se permettait d'être quand même beaucoup plus direct. Bon certes, il l'avait déjà embrassée, durant la boucle temporelle, mais elle ne s'en rappelait pas. Là, elle aurait un souvenir.

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Puis-je vous déranger, Monsieur?

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