Mike avait étouffé un léger rire lorsque Sélène avait précisé que la laisse ne suffirait peut-être pas. Le major était plutôt content que la jeune femme partage son humour. Même si des fois, du côté du militaire ça ne volait pas bien haut. En attendant, ça détendait un peu l'atmosphère devant une situation qui si elle n'était pas critique pouvait être inquiétante surtout pour une civile. Bref.

Heureusement, ils retrouvèrent Maya assez vite au final. Woody l'aurait bien engueulé de son silence quand il l'avait appelé, mais présentement, il était plus soulagé de l'avoir retrouvée qu'en colère devant son mutisme, du coup, il s’abstint.
- Et ton "enquête" à donné quoi? L'homme avait fait le signe de guillemets avec ses doigts face au terme employé par la militaire.

Il eut sa réponse. Réponse qui le laissa, une fois n'est pas coutume sans voix. Un bout de métal... allons, bon, si la cité tombait en ruine, ils étaient bien. Mais comme la jeune femme ne semblait pas formalisée de sa trouvaille, c'est que ça ne devait pas être bien grave.

Maya prit la tête du cortège puisqu'elle semblait savoir où aller. Mike qui n'était pas dénué de tout sens de l'orientation aurait pris la même direction, donc rien à redire pour l'instant.
Peu de temps après, une lumière providentielle se fit voir. Mine de rien Mike souffla un coup, tandis que d'instinct comme la scientifique, tout le monde pressait le pas pour rejoindre la civilisation. Mais cela ne dura pas, hélas. la pénombre se fit à nouveau. En revanche, ils arrivaient dans une zone colonisée de la cité, et tout le monde semblait aussi désappointé.
- Ils sont pas censé envoyer une relance avant de couper l'électricité?! Fit un Mike faussement courroucé.

Oui, lui et son légendaire sens de l'humour! C'était moins flippant, mais tout de même ennuyeux cette affaire. Il restait juste à espérer que seul l'éclairage était défaillant. Quoi? On pouvait rêver non?

Mike s'arrêta net. Il tourna un peu sur lui-même pour essayer de se repérer au mieux. Il connaissait cette partie même dans la pénombre.
- Il y a une salle avec l'E2PZ juste là, on peut peut-être aller voir?

Lui, évidemment n'y connaissait pas grand chose, mais plutôt que ne rien faire...

La jeune capitaine regarde ces deux autres coéquipiers avec amusement. Après, elle regarde les lumière s’éteindre.

* Cela devient de plus en plus illogique. Aucune alarme, nous ne sommes pas attaqués. Un sabotage, une infiltration, une erreur techniquement ou un mauvais fonctionnement electrique.*

Elle soupire  tout en lâchent.

-Je vais vous suivre. Je ne connais rien en E2PZ. Seulement, nous n’avons aucun équipement. Est-ce qu’il a une salle d’équipement de secours proche ?

Elle regarde ces coéquipiers en silence. Elle avait une bonne connaissance d’Atlantis. Seulement, elle était nouvelle et elle ne connaissait pas toute les secteurs encore.

* Nous n’irons pas loin sens équipement.*

Elle porte la main vers son arme tout en regarde les environs avec méfiance.

Malgré la situation, Sélène esquissa un sourire à la remarque de Mike. Imaginer que quelqu’un n’avait pas payé la facture la fit rire intérieurement.

- Je ne sais pas pour les salles d'équipement, mais normalement, il y a toujours le nécessaire à proximité des E2PZ, affirma-t-elle.

Sélène n’était pas une experte, mais lors de son arrivée cela avait été l’une des premières choses sur laquelle on l’avait briefée. Elle avait bien passé plus d’une semaine à étudier le fonctionnement de ces engins vitaux et nécessaires à la survie de la cité avant de pouvoir bosser à nouveau sur son PC.

Sélène emprunta la direction désignée par Mike et entra dans la fameuse salle. Au centre, l’extracteur du potentiel de point zéro était sorti de son emplacement, mais la lumière prouvant son bon état de fonctionnement émanait encore. La jeune femme s’avança vers l’engin et tenta tout bêtement de le réinsérer. L’E2PZ s’enfonça et ressortit presque immédiatement. La jeune femme leva un sourcil, décontenancée.

- Bon j’ai une bonne nouvelle, l’E2PZ n’est pas déchargé, il est intact, mais…

Sélène s’approcha du mur et glissa ses mains contre les parois et s’arrêta lorsqu’elle eu trouvé ce qu’elle cherchait. Elle ouvrit la cache et sortit l’équipement dont elle avait besoin. Elle n’était peut-être pas astrophysicienne, mais elle avait de solides notions d’électronique.

Elle s’approcha de la console et tenta de voir ce qui avait grillé. Elle manipula plusieurs câbles, déplaça plusieurs éléments, mais  absolument rien ne permettait de comprendre pourquoi l’E2PZ ne se réenclenchait pas. Rien n’avait grillé, l’électricité ne semblait juste pas circuler dans la console.

- Je crois que quelque chose bloque l’apport d’énergie sur Atlantis… je pense que l’E2PZ n’est plus enclenché parce qu’il s’est mis en sécurité… En bref, je crois que le problème est ailleurs…

Sélène remit tout en place et se tourna vers ses coéquipiers :

- Des idées pour la suite ?

Sélène rit en imaginant le major sauter sur l’E2PZ.

- Je ne crois pas que ça fonctionnera, et je ne voudrais pas donner une raison à McKay pour m’assassiner !

La jeune femme resta pensive quelques instants, puis Maya revint. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne faisait pas les choses à moitié. Sélène la trouva vive et… non, pas nerveuse, mais très prévoyante.
Sélène prit ce qu’elle lui donnait sans rien dire. Peut-être avait-elle perçu sa surprise dans la semi-obscurité.

- Ha moi je veux bien, c’est mon dada ! Mais sans énergie, ça va être chaud ! répondit-elle à Mike

Maya n’avait croisé personne, si ce n'est deux autres militaires. En même temps, à cette heure tardive, nombreux étaient ceux qui se reposaient pour les missions du lendemain. Et une panne de courant, en soi ça ne se remarquait pas forcément tout de suite quand on dormait.

- Il est possible que quelque chose ou quelqu’un ait provoqué une impulsion électromagnétique… Soit il s’agit d’un accident, soit c’est une attaque et là on est mal. Car pas d’énergie, pas de dispositif occultant, pas de radar de détection, peu de dispositifs de défense…

Elle ne voulait surtout pas paniquer, après tout un accident était si vite arrivé. Malheureusement, elle ne voyait pas comment un atlante aurait pu provoquer cela. Après, ça pouvait également être autre chose, elle ne savait pas.

- Je n’ai pas de meilleure idée que la salle de contrôle, alors allons-y…

Elle sortit de la pièce, et s'engagea dans le couloir, jetant un oeil à ses coéquipiers pour voir s'ils suivaient.

La jeune femme regarda la militaire attacher le tube néon dans son dos et partir au-devant. Elle répondit au major :

- Effectivement, c’est bien ce qui m’embête dans ma théorie de l’IEM… ça n’est censé atteindre que les appareils reliés au courant… Mais je n’ai pas de meilleure théorie et malheureusement je ne suis pas hyper calée en technologie extra-terrestre…

La jeune scientifique jeta un œil par-dessus son épaule apercevant les visages sombres des Marine’s puis fixa de nouveau son attention sur le tube néon de Maya qui semblait par moment flotter dans l’air. Elle reprit la parole :

- Et au fait, Mc Kay ne m’intimide pas. Il n’a pas trop à redire de mon travail à vrai dire. Mais s’il a l’occasion de le faire, je suis certaine qu’il ne me ratera pas ! Et je déteste ça, surtout avec son espèce d’attitude nombriliste incommensurable… dit-elle en prenant soin de détacher les syllabes du dernier mot de sa phrase.

Ils continuèrent d’avancer dans les couloirs calmes et débouchèrent bientôt sur la salle de contrôle. Deux techniciens s’affairaient à la lueur d’un briquet. Un troisième vint à leur rencontre.

- Hey ! le salua-t-elle, savez-vous ce qui se passe ici ?
- Non, pas vraiment… Répondit le technicien désolé, nous avons suivi la progression de l’extinction du courant sur les moniteurs sans en identifier la cause. C’est parti du secteur nord-est et ça a fait le tour de la cité progressivement. Nous avons perdu l’énergie totalement il y a cinq minutes…

Sélène le regarda pensive avant d’ajouter :

- Je travaillais dans le secteur nord-est…

Elle fouilla sa mémoire à la recherche d’un indice qui aurait pu la mettre sur la piste. Qu’avait-elle loupé là-bas ?

HRP:

Bien que peu convaincu par les arguments de sa collègue sur le rationnement, Mike ne fit pas plus de commentaires. De toute façon, ils restaient sur place, ils ravitailleraient au besoin en temps utiles, mais pour l'heure ils espéraient bien que ce joyeux bordel n'allait pas s'éterniser à ce point.

Equipés, et en ordre de marche, la petite troupe se mit donc en branle. Au commentaire de Maya, Mike sourit avant de lancer sur un ton badin.
- Comme les scouts, toujours prêts, Capitaine !

Tandis que la militaire partait devant, Sélène confirma ce qu'il craignait déjà. Même si le côté hyper technique lui échappait quelque peu, il comprenait tout de même très bien que tout ceci n'augurait rien de bon.

Presque malgré lui, Mike soupira devant l’abîme de mystères qui les entourait. Partir dans le flou le plus complet, ce n'était pas vraiment sa tasse de thé. D'autant que la solution semblait plus technique qu'autre chose. Pour autant, malgré sa décontraction apparente, il n'en restait pas moins professionnel.
Un sourire en coin traversa un instant son visage alors qu'il reportait son attention sur ce qu'il devinait – plus qu'il ne voyait- être le dos de Maya. Il ne l'aurait jamais cataloguée de prime abord comme le chien fou courant devant, et n'ayant peur de rien. Même si pour l'instant, il n'avait pas testé ses compétences réelles sur le terrain, elle n'avait pas froid aux yeux, et semblait tout de même bien réfléchir à ce qu'elle faisait. Un bon point. Pour autant, il aurait un œil particulier sur elle, au moins le temps qu'il s'assure de son efficacité.

L'homme reporta son attention sur la scientifique qui revenait sur le cas McKay, il ne pouvait que comprendre, et le lui fit savoir d'un sourire entendu, levant les sourcils d'un air plus qu'équivoque. Lorsqu'elle ponctua son commentaire par la plus flagrante des vérités au sujet du chef scientifique, le militaire prit un faux air outré.
- Oh, si peu, voyons ! Avant de pouvoir empêcher totalement un léger rire.

Le silence retomba quelque peu, et Mike reprit un mode plus studieux, pressant un peu l'allure pour ne pas perdre de vue leur éclaireur, et s'assurant aussi régulièrement que les Marines suivaient aussi.
La troupe ne mit pas bien longtemps à retrouver leur but premier.

En voyant l’archaïsme de leur équipement, Mike cola dans les mains du gars qui tenait le briquet un  tube luminescent, et en tandis un deuxième à son collègue avec un petit clin d'oeil.
- Cadeaux, les gars!

Un autre de leur collègue sortit du néant surprenant presque le militaire. Sa réponse à Sélène le fit grimacer un instant.
- Cadeau quand même ! Fit-il en lui offrant de quoi éclairer -l'espérait-il- sa lanterne.

Ouais, sans ennemi identifié, il se sentait quand même très inutile. La pièce étant remplie ou presque de personne « éclairée », elle semblait plus concrète, pour autant, la côté mort de l'endroit en lui-même plombait vraiment l'ambiance.

D'un coup, une question émergea dans l'esprit du Major.
- Comment ça se fait qu'on soit si peu ?! Ils n'avaient pas croisé grand monde dans leur périple.

Certes il était assez tard, mais tout le monde -loin de là- ne devait pas non plus être couché à cette heure. En revanche, certains devaient être dans leur quartier... Le raisonnement du militaire chemina.
Pointant les deux Marines.
- Les gars, filez voir si vous pouvez trouver McKay et voyez si vous pouvez libérer ceux qui seraient enfermés dans leur quartier.

Pas qu'il n'avait pas confiance dans les forces en présence, mais il se disait que plus ils étaient, plus vite ils trouveraient une solution. Et comme de toute façon, en tant que militaires, ils étaient un rien désoeuvrés...