Retour en terres inconnues [Pv Solo]

Sujet: Retour en terres inconnues [Pv Solo] Mer 20 Jan 2016, 15:01

Tel un projectile filant droit à travers le canon d’un revolver, le cargo de Taténen traversait l’hyper-espace avec célérité. Accompagné par son prima et deux autres gardes, le goa’uld aux commandes de l’appareil ne semblait guère se lasser du jeu de lumières bien familier d’un couloir hyper-spatial. Il profitait du ce moment de calme offert par le sommeil de ses Taténos. Toutes ses pensées étaient tournées vers la quête dans laquelle il venait de se lancer… et sur ce qu’il laissait derrière lui en quelque sorte.

D’un pas lent et discret, Na’Alep se rapprocha du fauteuil de copilote, se passant la main dans les cheveux et sur la nuque, signe qu’il sortait d’un sommeil profond depuis peu. D’un œil adroit, il tenta de voir si son maître dormait lui aussi. Les yeux grands ouverts de Taténen étaient criant de vérité… Il ne dormait pas et ne donnait pas de signe de l’avoir fait dernièrement. Comme d’habitude. Ayant pleinement perçu sa présence, Taténen, qui avait ses mains jointes sur son ventre, tourna un instant la tête vers son prima.

« Allons… Ne fais pas tant de manière ! Prend donc place à côté de ton seigneur, sans hésitation.

Après tant d’années au service de Taténen, il arrivait encore à Na’Alep d’être surpris par son seigneur… Surpris par sa manière d’être, surpris par celui qu’il était devenu, surpris par celui qu’il avait redécouvrait depuis cette fameuse nuit où il l’avait libéré… Il était le même que dans ses souvenirs dans le fond, mais un peu différent sur la forme. Non pas qu’il se plaignait de ces changements… Il redécouvrait juste un nouveau Taténen, moins froid et strict d’une certaine manière. C’est ainsi que le jaffa prit place dans le fauteuil et se cala confortablement dedans. Il ne regarda qu’un instant Taténen. Il semblait plutôt paisible et détendu.

« Merci, monseigneur et je vous demande de m’excuser. »

« Je devrais t’excuser de quoi ? »

« Hé bien… Depuis ce jour où vous m’avez délivré de ma cellule et évité que je sois exécuté, je suis en train de redécouvrir le maître qui m’avait tant manqué et dont on s’efforçait de me convaincre de sa mort…»

Na’Alep était-il en train de s’épandre aux oreilles de Taténen ? Lui un guerrier si aguerri et traditionnel ? Taténen avait délié ses mains et posé l’une d’elle sur son menton. L’attitude de son prima l’intriguait…

« Cela te trouble-t-il ? »

« Non, mon seigneur… »

« Na’Alep… Tu m’offenserais en ne me parlant pas avec sincérité. Pourquoi es-tu troublé ? »

Le jaffa tourna alors son regard vers Taténen. Il était hésitant… mais le regard du goa’uld ne lui laissait guère le choix…

« Je ne suis pas troublé, mon seigneur… d’une certaine manière du moins. Je sais que vous êtes le même maître envers lequel j’ai juré allégeance et pourtant… vous êtes différent de celui que j’avais dans mes souvenirs…. Mais oubliez cela mon seigneur, je ne sais même pas pourquoi je me suis lancé dans ce sujet… Je ne suis qu’un jaffa vieillissant avec un caractère retord… »

Taténen resta un instant silencieux… assez longtemps pour que Na’Alep qui avait détourné son regard, se retourna à nouveau vers lui inquiet par son silence. Détachant sa main de son menton, Taténen reprit se posture d’origine et recroisa ses mains sur son ventre.

« Je suis toujours le maître que tu as connus, Na’Alep. Tu ne dois pas en douter… jamais. Il s’est passé beaucoup de choses durant mon absence… Des choses qui ont apportés leurs lots de changements…

Un nouveau corps… des idées nouvelles… le changement… Le changement, Na’Alep. Inévitable et souhaitable… Je n’ai fait qu’évoluer, non sans peine, je te l’assure.

Je sais que beaucoup de choses sont nouvelles pour toi et que l’adaptation est difficile… Crois-tu que je n’en suis pas conscient ? A moi aussi, il m’arrive de regretter la vie d’avant… A moi aussi, il m’arrive de douter à propos de celui que je suis devenu… Mais c’est du passé à présent.

Je te connais, Na’Alep. Je te sais à la hauteur de ces épreuves… et je sais que tu en sortiras encore plus fort. Tu dois oublier le Taténen du passé… tout comme tu dois construire un nouveau Na’Alep. »

Na’Alep était tout ouïe à ce que Taténen était en de lui dire, il n’en perdait pas une miette et repensait à toutes les choses inédites qui étaient arrivées depuis le retour de son maître. Il entendait… il se disait qu’il allait encore devoir faire des efforts… Ne devait-il pas faire confiance à son maître après tout ? Il était plus sage et plus expérimenté…

« Merci, mon seigneur. »

Voulant changer une bonne fois pour toute de sujet, Na’ Alep reprit la parole sur une question.

« Nous sommes dans l’hyper-espace depuis que nous avons quitté Amun’t. Vers où nous dirigeons nous ? »

« Nous allons dans la zone du noyau de la galaxie… Un endroit comme aucun de vous n’en avez connu… et qui n’est pas sans danger… »

En effet, le noyau d’hyper-propulsion fonctionnait depuis quatre jours sans interruptions… Na’Alep n’avait jamais voyagé aussi longtemps en hyper-espace… Il n’était pas vraiment rassuré, en dépit du fait qu’il soit en présence de son maître… Il n’aimait pas vraiment les vaisseaux. Taténen était resté très discret sur non seulement sur l’endroit vers lequel ils se dirigeaient, mais encore plus sur la nature de leur voyage. Ils n’avaient emportés que peu de matériels, juste de quoi se vêtir, se nourrir et se défendre, mais rien de superflu.

« Un jour… Tu m’as demandé ce qui m’était arrivé durant ma longue absence. Une partie de la réponse te sera donnée durant notre voyage… »

Observant l’écran incrusté dans la console de commande du cargo, Taténen se redressa un peu et reposa ses mains sur les commandes.

« Nous allons arriver au premier point… Il est temps de réveiller les autres. »

Une déchirure zébra un instant le vide de l’espace. D’un flash bleuté apparut le Tel’tak qui stoppa sa course quelques instants après. Taténen était toujours aux commandes, accompagné par Na’Alep qui était à ses côtés. Saneb et Marek étaient côte à côte, debout derrière la console centrale. Tous les quatre regardaient cette curiosité remarquable au milieu de l’espace et qui se trouvait face au vaisseau.

« Voici ce le passage de Ha'LL, tel qu’il est appelé par de nombreux peuples au-delà de cette ouverture. Cette faille apparente marque l’entrée de l’étendue de Comporellon. Une barrière naturelle qui empêche tout voyage en hyper-espace et qui entoure toute la région du noyau de la galaxie.

C’est ici que notre voyage commence réellement… Au-delà de l’étendue se trouve des mondes, des peuples dont vous ne soupçonnez même pas l’existence, dont personne ne soupçonne l’existence… Suivez attentivement ce que vous dirais de faire et nous rentrerons tous sur Amun’t rapidement.

Le voyage à travers le passage sera périlleux… tâchez juste d’être courageux. »

Na’Alep, Marek et Saneb ne semblaient pas très rassurés mais faisaient tous leur possible pour que cela ne se voit pas.

« Qu’allons-nous devoir affronter pendant que nous serons dans le passage ? »

« Rien de spécial… Mais le passage est comme un sentier étroit, sinueux et escarpé au milieu d’une montagne. L’hyper-espace est possible à l’intérieur du passage, mais la manœuvre est délicate car demande une multitude de micro-sauts qui demandent une précision infinie sous peine de voir le vaisseau exploser à peine la fenêtre d’hyper-espace ouverte…. »

« Nous ne pourrions pas poursuivre le voyage avec les moteurs conventionnels ? »

Taténen leva soudainement un sourcil et se tourna vers son prima…

« Nous pourrions oui… Mais nous serions tous mort avant d’avoir parcouru la moitié du trajet vers le premier système habité… Ce n’est pas une idée qui m’enchante, à titre personnel. »

Na’Alep se renfrogna et voulu se faire tout petit, mais Taténen donna des instructions à chacun. La traversée du passage allait mettre les moteurs du cargo à rude épreuve… Lors de sa toute première traversée, le cargo de Taténen n’y avait pas survécut et avait fini sa course par un crash sur une planète de l’autre côté…

C’est dans le plus grand calme que le vaisseau cargo commença à se mouvoir en direction de passage orangé... Avant de se faire aspirer dans un flash bleuté et de disparaître.

Sujet: Re: Retour en terres inconnues [Pv Solo] Mer 20 Jan 2016, 20:35

Un nouveau flash bleuté apparut de l’autre côté du passage. Le cargo réapparut aussitôt avec un léger filet de fumé s’échappant de son système de propulsion. Après cinq heures de vol chaotique, une vingtaine de micro-sauts en hyper-espace, deux surchauffes critiques et six cristaux de contrôle grillés, le cargo venait enfin de pénétrer dans la région du noyau galactique.

Na’Alep était toujours assis dans le fauteuil de co-pilote…. Très bien assis… Le dos plaqué de tout son long sur le dossier, agrippant les accoudoirs aussi fermement que s’il tenait une lance-serpent en pleine bataille. Marek était en train de finir de résorber une fuite d’énergie sur la colonne d’alimentation principale. Saneb avait sa main contre son front, assis contre une paroi dorée, jambes étendues, l’air un peu assommé… L’avant dernier saut avait été quelque peu mouvementé… Taténen avait bien calculé son saut mais n’avait pas pu prévoir que le vaisseau tomberait en plein dans une tempête ionisée, phénomène que l’on pourrait comparer à un cyclone. Le goa’uld quand à lui était resté égale à lui-même… Parfaitement stoïque, Taténen tenait fermement le globe rouge de pilotage entre ses mains. Son calme apparent dissimulait un profond soulagement d’avoir enfin terminé cette folle aventure dans la faille… en témoigne le fin filet de sueur coulant le long de sa tempe.

Il enclencha le pilotage automatique et se leva. Jetant un œil sur son prima, Taténen sourit lorsqu’il vit qu’il commençait à reprendre ses esprits. Le voyant, le jaffa lui dit, le souffle un peu court.

«Mon éternelle admiration vous est acquise… »

Taténen sourit d’amusement et se dirigea vers la soute et ses deux taténos. Voyant Saneb a demi-allongé et un peu sonné, le goa’uld lui demanda rapidement comment il se sentait, bien qu’il savait que les nanites grouillants dans le corps de son garde étaient déjà en train de résorber les éventuels dommages qu’il aurait pu subir. Face à l’enthousiasme de Saneb, il se dirigea enfin vers Marek.

« Quel est l’état des dommages ? »

« Rien de très sérieux, mon seigneur. Plusieurs cristaux contrôlant le flux d’énergie de l’hyper-propulsion sont endommagés et ont été remplacés. Nous avons une fuite de gaz refroidissant, mais je pourrais colmater la fissure dès que nous aurons atterris. »

« Excellent… En attendant, dérive l’alimentation principale en gaz dans les conduits secondaires. On ne pourra pas utiliser l’hyper-espace en continu, mais on pourra quand même avancer rapidement… C’est très bien. »

Taténen s’en retourna alors aux commandes et activa l’écran holographique. Dans le même temps, il prit un cristal de données qui se trouvait dans la pocha de son veston et le plaça dans l’emplacement de la console de bord. La carte stellaire qui était affichée sur l’écran commença à se modifier, affichant des couloirs de navigations et des systèmes supplémentaires que ce que les détecteurs longue portée permettaient de voir. La carte que contenait le cristal de donnée était véritablement plus complète et plus vaste.

« Nous allons nous rendre sur cette planète… Haakona… On devrait pouvoir trouver ce qu’il nous faut… et nous pourrons aussi réparer le vaisseau. »

« Combien de temps allons-nous mettre pour rejoindre ce monde ? »

« Nous allons devoir faire le trajet en plusieurs fois à cause de la fuite de réfrigérant… On arrivera d’ici trois heures je pense… Cela nous laissera amplement le temps de nous préparer. »

« Nous préparer à quoi, mon seigneur ? »

« A passer le contrôle orbital… »

Sujet: Re: Retour en terres inconnues [Pv Solo] Mer 20 Jan 2016, 21:41

Le cargo venait d’effectuer son dernier saut en hyper-espace. Il était suffisamment proche de Haakona pour que celle-ci soit bien visible depuis l’intérieur du vaisseau. Plusieurs stations orbitales devenaient elles aussi parfaitement visibles.

De la manière dont le cargo entamait son approche, par le pôle nord de la planète, la moitié de son globe apparaissait en permanence éclairée par le soleil. Éclatantes de lumière, les stations orbitales sur sa face nocturne étaient bien plus nettement visibles que les autres. Elles étaient régulièrement espacées sur tout le pourtour de la planète. Quatre d’entre elles se trouvaient dans leur champ de vision, orbitant avec la même vitesse.

Na’Alep était stupéfait par ce qu’il était en train de voir, tout comme Saneb et Marek… En effet, non seulement les stations orbitales étaient visibles, mais aussi de nombreux autres vaisseaux, de tailles diverses, qui allaient et venaient entre les stations et la planète. Marek remarqua alors plusieurs autres points lumineux autour de la planète, autre que les stations.

« Mon seigneur ? Qu’est-ce que les autres lumières en orbite ?

« Je ne connais pas ce monde en détail… Je ne saurais répondre. Il peut s’agir de stations secondaires. Il peut aussi s’agir de chantiers de construction pour leurs vaisseaux… Je me souviens qu’à une certaine époque, il était question que ce monde développe de véritables cités en orbite…

Les stations les plus proches de nous sont comme des postes de frontières… Des garnisons chargées de filtrer et contrôler les afflux de visiteurs.»

« Nous allons devoir passer par une de ses stations ? »

« En effet. Et je pense que nous ne devrions pas tarder à savoir vers laquelle nous diriger… »

Taténen activa une commande sur la console. Une demande d’autorisation en bonne et due forme en vérité. Les trois Taténos étaient complètement spectateurs de ce qui se passait sous leurs yeux. Comme le leur avait dit Taténen, ils observaient à présent des choses qu’aucun d’eux n’avait jamais imaginé un instant. Na’Alep tourna ses yeux vers son seigneur. Il semblait savoir ce qu’il faisait et faisait preuve d’un sang-froid remarquable de son point de vue.

Le bip sonore de l’ordinateur de bord coupa court aux réflexions de chacun. Une communication venait d’être reçue par le cargo. Activant la liaison, Taténen écouta le message avec attention.

// Ceci est une transmission automatique du contrôle orbitale. Bienvenue sur Haakona. En raison du trafic important, vous allez être dirigé vers l’une des stations de contrôle intermédiaires afin de valider votre autorisation d’atterrissage. Nous vous remercions pour votre collaboration.//

Tous restaient dubitatif… La raison de cela ne tenait pas tant dans les propos en eux même contenu dans le message… Mais plutôt par le fait que chacun de ses propos étaient parfaitement audible et compréhensible pour chacun d’eux.

« Pardonnez-moi, mon seigneur… Mais vous nous avez dit que nous étions totalement inconnus dans cet espace. Comment le message peut-il être dans notre langue ? »

« Je vous avait prévenu que vous seriez témoin de choses surprenantes… »

Il ne comptait pas en dire d’avantage… Mais le cristal qu’il avait mis en place tantôt pour compléter la carte stellaire contenait de nombreuses autres choses qu’une simple carte. Notamment un programme de traduction, certes approximatif, mais de toute évidence fonctionnelle entre la langue locale et le goa’uld. Aussitôt le message coupé, des coordonnées s’affichèrent à l’écran. Suivant les instructions, Taténen dirigea le vaisseau vers les coordonnées reçues…

Dès que le tel’tak fut à une distance suffisante, les commandes de navigation devinent complètement inopérante à bord. Taténen ne pouvait plus contrôle le vaisseau qui, pourtant, continuait d’avancer… comme par magie… ou bien grâce à la conception ingénieuse d’un faisceau de traction automatique. C’est ainsi que le cargo arriva commença son entrée dans un des hangars de la station.

Sujet: Re: Retour en terres inconnues [Pv Solo] Jeu 21 Jan 2016, 20:36

L’Haakonien qui monta à bord arborait fièrement son uniforme des douanes. Pantalon bien mit, veste serrée, ceinturon et casquette rutilants. Il portait une carte d’identité holographique sur le côté gauche de sa veste. Elle affichait avec une remarquable fidélité son visage juvénile agrémenté d’un léger bouc, avec son nom juste en dessous, inscrit en aldebaran : G. Alteo.

L’homme était d’assez petite taille et de corps frêle tout autant que son visage. Son attitude, sa démarche, tout laissait penser qu’il s’agissait de quelqu’un d’aimable, d’avenant et contemplait le cargo avec un étonnement manifeste depuis qu’il avait passé le sas d’entrée.

« Je n’ai jamais vu un vaisseau de ce genre ! Il est original. »

« Merci à vous. Ce n’est pas un modèle de série. C’est un petit artisan ingénieur qui les construits à la demande. »

Taténen n’avait plus rien de goa’uld. Tant dans son apparence que dans son attitude et dans sa voix. Le goa’uld s’était mue en une personne lambda, tout comme ces gardes. Tous portaient des vêtements différents. A dire vrai, ils avaient tous ce petit complexé et décalé que peuvent avoir les intellectuels de faculté qui ne vivent que pour leur recherche. Seul Taténen peut être se distinguait en portant comme un genre de costume rapiécé.

Alteo sembla de suite moins innocent qu’il en avait l’air. Il se dirigea d’un pas décidé vers la console centrale et le tableau de bord du vaisseau.

« J’ai regardé le détail du scanner de votre vaisseau… C’est une propulsion à gravité ? »

Taténen ne voyait pas l’intérêt de nier ou de monter un mensonge, il savait les scanner suffisamment performant pour détailler parfaitement la nature de la propulsion du cargo. Le goa’uld confirma d’une voix neutre.

« C’est exact. »

« Très intéressant. J’ai entendu des rumeurs sur l’existence de certains prototypes, mais je n’en ai encore jamais vu. Les moteurs sont dans la coque, c’est ça ? »

« En effet. »

Le douanier se pencha sur la console de bord et se permis même de jauger la résistivité du globe de navigation. Les gardes de Taténen ne comprenaient pas vraiment ce que tout ceci signifiait en ce sens que Taténen restait parfaitement calme, bien que son impatience puisse se lire à qui le connaissait bien.

« Je suppose que c’est la même chose pour l’hyper-moteur ? »

« Il semblerai en effet… Enfin, c’est ce que l’ingénieur m’a dit. »

« Désolé, si je vous embête… J’aime tout ce qui tourne autour de ces petites choses volantes. Mais pour ce qui nous occupe présentement, j’ai juste besoin des papiers du vaisseau : la référence du moteur, le lieu de construction, le code d’immatriculation, enfin tout le tintouin habituel que peut demander un poste de douane… Je pense que tout doit se trouver dans le programme de votre transpondeur. Ca ne devrait pas prendre longtemps. »

Pianotant sur la tablette de verre, entourée d’une armature en acier brossé, qu’il tenait dans sa main depuis le début, Alteo obtint les informations désirées en quelques secondes. Taténen avait ajouté un dispositif spécifique à l’ordinateur de bord du Tel’tak à fin d’illusion. Alteo parcourut à nouveaux les lieux du regard.

« Il n’y a que vous quatre à bord ? »

« Oui, il n’y a que nous. »

« Aucun animal vivant ? Aucunes plantes ? Aucunes maladies ? »

« Non, non et non, nous sommes tous en parfaite santé. »

Cette fois, l’exaspération de Taténen ne se laissait pas dissimuler. Alteo prenant des notes, leva un instant les yeux de sa tablette et observa le goa’uld.

« Hum… Fort bien. Glissez votre main ici. Simple routine, bien évidemment. La main droite, je vous prie. »

Alteo s’était quelque peu refrogné, adoptant un ton beaucoup plus sec et froid. Il tendit la tablette à Taténen qui posa sa main dessus. Un balayage vertical et horizontal de sa peau, de ses empreintes et de la forme de sa main fut effectué en quelques instants. L’appareil intriguait fortement Marek qui observait la scène avec curiosité. Une curiosité telle qu’il ne put s’empêcher de poser cette question à voix basse, comme s’il se parlait à lui-même.

«Qu’est-ce que c’est que ça ? »

A la fois Alteo et Taténen se tournèrent vers le jeune homme. Taténen enchaine de suite.

« Ça n’a rien de sorcier… C’est un appareil qui examine automatiquement une portion de votre corps, l’intérieur comme l’extérieur, à la recherche de tout micro-organisme qui pourrait transmettre des maladies. »

« Et celui-ci classe aussi les différents micro-organismes… et accessoirement… vérifie votre identité à partir des fichiers enregistrés dans notre base de données. »

Taténen observa Alteo avec un air déconfit à propos de ces compagnons.

« Des provinciaux…. »

Alteo opina du chef comme confirmant ce léger mépris qu’il éprouvait face à l’ignorance du jeune homme qui avait posé cette question ridicule. Car rapporté dans le contexte, cette tablette que tenait Alteo en main était un objet aussi basique et courant qu’une fourchette ou une bouteille. Une série de lignes rouges passèrent toutes au bleu les unes après les autres. Le douanier pressa une touche virtuelle… et bloqua subitement sur les informations affichées.

« Je vais comment ? Je ne cours aucun danger au moins ? »

Le silence et le blocage physiquement visible du douanier inquiétait subitement Taténen. S’attendant à une analyse biologique, Taténen avait administré à ses gardes, ainsi qu’à lui-même, un produit qui dissimulait à la fois la présence du symbiote et de ses protéines, mais aussi la présence des nanites grouillant dans les corps de Marek et Saneb. Une défaillance inattendue serait-elle en train de se produire ?

« Je ne suis pas médecin, je ne saurais donc pas le dire en détail… Mais le scanner ne présente aucun signe de risque. Vous êtes en parfaite santé… Professeur Galdor. »

Un silence s’installa subitement… Taténen et Alteo se regardaient, se fixaient d’un coup dans les yeux. Alors que Taténen s’apprêtait à briser ce silence qui devenait presque dérangeant, Alteo lui coupa l’herbe sous le pied.

« Vous êtes un aldebaran ?... »

Le douanier semblait avoir vu un fantôme… Il regarda Taténen avant de fixer un à un les autres compagnons de Taténen. Il reporta ses yeux sur sa tablette à nouveau.

« Membre du Preasidium de l’Académie d’Aldebaraan… ? »

« Tout à fait… »

« Haut-commissaire aux sciences de la Maison royale ? »

« C’est parfaitement exact ! Et j’aimerai qu’on en finisse rapidement, voulez-vous ?! Je suis un haut dignitaire et je suis attendu à l’ambassade ! »

Le ton de Taténen était plus impérieux et froid… voir glacial. Chose qui semblait laisser Alteo de marbre et qui le poussa à employer le même ton.

« C’est vous qui commandez ce vaisseau ? »

« Qui d’autre ?!

« Motif de la visite ? »

« Je suis attendu à l’ambassade et c’est la réponse que je vous ferai. Je me fais bien comprendre ? »

Alteo laissa s’échapper un petit rire narquois et spontané. Qui avait-il de drôle dans ce que Taténen avait dit ? Le douanier redressa la tête et dit.

« Vous êtes tous les mêmes vous… les aldebarans. Même la destruction de votre planète ne vous a pas suffi… Vous êtes toujours aussi arrogant et prétentieux. Je ne sais pas d’où vous sortez, mais cela fait belle lurette que votre ambassade est fermée.

Votre statut de « réfugié » vous autorise l’accès à la surface sans plus de contrôle de ma part… Mais sachez qu’à titre personnel, je me serais fait un plaisir de vous refouler d’où vous venez. »

Taténen restait dans l’expectative… il ne comprenait pas ce que le doaunier était en train de dire… Pourquoi éprouvait-il une haine si forte envers l’espèce de son hôte ? Pourquoi un tel changement de situation ?

Alteo présenta à nouveau la tablette à Taténen afin qu’il valide le scanner de son empreinte. Il ne prit même pas la peine de vérifier les identités de ses gardes. Le douanier n’avait visiblement qu’une seule envie… quitter le vaisseau. Ce qu’il finit par faire sans demander son reste et sans dire un mot de plus, se contentant de transmettre l’autorisation d’atterrissage.

Sujet: Re: Retour en terres inconnues [Pv Solo] Dim 24 Jan 2016, 11:33

La vraie sensation du vol spatial intervient non pas lorsqu’on se trouve dans l’espace immobile mais au moment d’atterrir sur un nouveau monde. Le sol défile en dessous de vous tandis que vous apercevez furtivement des terres, des étendues d’eau, des formes géométriques et des traits qui peuvent représenter des champs et des routes. On prend alors consciences de la verdure des plantes, de la froideur du béton, du marron du sol dénudé, du blanc de la neige… Et surtout, il y a la sensation provoquée par les zones peuplées. Les cités qui, sur chaque monde, ont leur géométrie propre et leurs variantes architecturales.

Flottant dans les airs, ralenti par un habile équilibre entre la résistance de l’air et la pesanteur, le cargo vint s’immobiliser en douceur au-dessus d’un complexe ressemblant plusieurs dizaines d’autres vaisseaux. L’astroport de Virinat. Le vent soufflait en rafales, ce qui ajoutait une certaine difficulté. Quand il était réglé pour une faible réaction à la force gravitationnelle, le Tel’tak devenait non seulement anormalement bas en poids mais également en masse. Une masse trop faible et le vent risquait de le souffler telle une plume. D’où la nécessité d’accroître la réponse gravitationnelle et d’utiliser avec délicatesse les rétro-propulseurs pour contrebalancer la poussé du vent en suivant le plus possible les variations de sa force. Une chose que Taténen savait faire parfaitement.

Toujours plus bas, avec les inévitables petites dérives dans une direction ou une autre, le cargo descendit pour enfin s’insérer dans la zone balisée qui délimitait son amarrage à l’astroport.

Le ciel était bleu pâle, avec des zébrures blanc mat, lorsque le vaisseau atterrit. Le vent demeurait vif même au niveau du sol de la plate-forme et bien qu’il ne constitue plus un péril pour la navigation, il produisit chez Marek un frisson qui le fit grimacer et se rendre compte que son veston en cuir n’offrait pas une protection vraiment adéquate. De son côté, Saneb jetait alentours des regards appréciateurs et inspirait profondément bien volontiers, appréciant le froid mordant qui lui rappelait celui d’Amun’t. Il ouvrit même délibérément son manteau pour mieux sentir le vent contre sa poitrine. Marek l’observait avec un regard dépité. Saneb savait que d’ici peu, il rebouclerait son veston et réajusterait le col de son vêtement de dessus mais pour l’heure, il avait envie de sentir physiquement l’existence d’une atmosphère naturelle.

Na’Alep et Taténen semblaient guère sensible à ses détails… A dire vrai, les deux gardes avaient remarqué de leur maître était préoccupé depuis qu’ils avaient rencontré cet Alteo et quittés la station. Il faut dire que l’entrevue s’était terminée sur une note inattendue. Le goa’uld réajusta parfaitement son long manteau en cuir puis, de ses mains gantées, déposa un chapeau aux bords étendus sur sa tête. Il dit de sa voix humaine.

« Laissez nos affaires à bord, nous ne resterons normalement pas longtemps. »

Taténen prononça alors un mot un seul, usant cette fois de sa voix symbiotique. Le sas du cargo se verrouilla aussitôt et se referma de manière à se confondre dans la coque de l’appareil.

« Le climat de cette planète n’est pas si différent de ce que nous avons sur Amun’t, mon seigneur. »

Taténen fronça alors légèrement ses yeux. Il fit un pas un avant en direction de son prima et fit signe à Marek et Saneb de s’approcher aussi. Taténen usa à nouveau de sa voix humaine, en vérité, il n’allait plus parler comme un symbiote jusqu’à ce qu’ils repartent de ce monde.

« Prenez une grande attention à ce que je vais vous dire, je ne le répéterai pas. Dès que nous aurons quittés cette plate-forme, il n’y a plus de « maître », plus de « mon seigneur », plus de protocole… Je suis le professeur Nomin Galdor et vous mes assistants. Prenez bien garde, le monde dans lequel nous allons pénétrer et très différent de ceux que nous connaissons. Laissez-moi faire et tout se passera bien, compris ?

Tous hochèrent de la tête et Saneb se permis même un « Oui, professeur ». Cette mise au point étant faite, le petit groupe descendit la rampe d’accès et se dirigea vers l’intérieur du complexe. Taténen obtint rapidement une carte électronique de la part de l’astroport, contenant l’emplacement et le numéro de travée ainsi que toutes les autres informations concernant le cargo. Il valida à nouveau de son empreinte la carte qu’il avait reçue.

Le moins que l’on puisse dire et qu’il y avait foule dans le hall principal de l’astroport. Une multitude de passagers avec bagages et enfants attendaient avec plus ou moins de patience la permission de monter à bord de leur transport. Na’Alep, Marek et Saneb restaient assez proches les uns des autres… Le prima était un guerrier averti, peu de choses pouvaient l’impressionner… Mais là, il avouait volontiers se laisser submerger par tant de nouveauté et d’inédit, tout comme Saneb et Marek. A ceci près que Marek retrouvait peu à peu son regard fasciné. Seul Taténen gardait un sang-froid à toute épreuve et déambulait et se comportait comme s’il avait toujours vécu dans cet endroit.

Sans trop d’hésitation, Taténen trouva la station des transports en commun telle qu’elle était dans ses souvenirs. Les astroports de la région étaient en grande partie standardisés dans leur disposition, leur aspect et leur usage… La faute à l’influence des aldebarans.

Arrivé devant une borne, Taténen posa un doigt sur l’écran. Immédiatement, une série de destination s’affichèrent dans la même langue que celle du badge du douanier de la station. Le goa’uld sélectionna la mention « CENTRE VILLE ». Un véhicule vint glisser jusqu’à eux le long d’un rail implanté dans le sol. Bien que servant à le guider, il n’y avait aucun contact entre le rail et le transport. Une fois devant eux, le véhicule se stoppa et ouvrit ses portes qui glissèrent de chaque côté de la carrosserie. L’intérieur était constitué d’une banquette circulaire en face de laquelle se trouvait un grand écran. Montant un à un à l’intérieur, les hommes de Taténen s’installèrent suivit par Taténen. Une fois les portes refermées, une voix synthétique se fit entendre.

// Bienvenue à bord. Vous avez sélectionné la destination « CENTRE VILLE ». Confirmez-vous cette destination ? //

« Confirmation »

// Confirmation enregistrée. Installez-vous confortablement. Arrivée à destination dans vingt minutes. //

Un léger vrombissement et le véhicule se mit en marche le long de son rail d’acheminement. Regardant à travers la vitre, Saneb remarqua que leur véhicule n’était pas le seul a en croire la multitude de rails qui jonchaient le sol. Après quelques instants, le rail déporta le transport sur la voie de circulation principale filant vers l’horizon en direction de la mégalopole.

Le véhicule avait atteint sa vitesse de croisière, il progressait silencieusement avec une grâce absolue le long de la grande voie de circulation. Taténen restait silencieux et l’air détaché, présent physiquement mais son esprit totalement ailleurs. Toutefois, il n’ignorait pas les regards que lui jetait parfois Na’Alep, regard interrogateur brûlant de le questionner sur tout ceci et sur la suite.

Marek et Saneb eux faisaient leur possible pour rester en place, bien assis sur la banquette en cuir du véhicule. Ils gardaient une certaine dignité en se retenant de coller littéralement leur tête contre la vitre pour observer ce monde extraordinaire.

L’ambassade était fermée… Que s’était-il donc passé ? A la fois les mots et l’attitude de ce douanier, cet Alteo, restait figé dans l’esprit de Taténen. Un statut de réfugié… Il était resté un peu plus d’un an dans la région après la destruction d’Aldebaraan, ceux qui n’étaient pas restés sur la planète avaient trouvés refuges dans les anciens protectorats, comme Haakona, avec la mise en place d’un gouvernement provisoire et tout ce qui était nécessaire pour assurer l’avenir… Des souvenirs pas si lointains. Le gouvernement était-il tombé ? Si l’ambassade était close, la question de l’existence des autres institutions restait en suspend et cela inquiétait Taténen, car cette nouvelle compromettait la raison même de son voyage. Il fut alors soudainement à la présente réalité par le ralentissement du véhicule. Tellement absorbé par ses pensées, Taténen ne s’était pas rendu compte qu’ils venaient d’entrée dans la métropole.

De bâtiments moyennement hauts, des larges artères et absence totale de couleur… L’air de la planète était plutôt frais en cette saison, mais paradoxalement, il l’était encore plus dans la capitale. Au détour d’un virage, Taténen aperçu un citadin bien vêtu et emmitouflé dans un manteau épais avec capuchon de fourrure et écharpe au cou. Voyant le seigneur s’adonner à l’observation, Saneb et Marek s’en donnèrent à cœur joie eux aussi. De leur point de vue, la cité d’Amun’t était splendide en comparaison du piètre village qui fut le leur avant que Taténen ne revienne. Mais cette cité… elle dépassait tout ce qu’ils avaient pu imaginer. Na’Alep lui aussi observait les alentours à mesure que le véhicule se mouvait dans la masse urbaine, mais il semblait beaucoup moins enthousiaste que ses compagnons. Lui gardait toujours un œil sur Taténen qui semblait toujours aussi pensif.

Le transport finit par ralentir plus encore avant de sa stopper complétement. La voie synthétique du véhicule raisonna à nouveau dans l’habitacle.

// Destination atteinte. Nous vous souhaitons une agréable journée. //

Le groupe quitta rapidement l’intérieur du véhicule. Ils étaient sur une grande place à l’aspect très austère et froide de par son architecture. Les gens marchaient vite et ne semblaient pas se porter d’attention mutuelle. Il faut dire que le vent froid dissuadait même les plus courageux de rester dehors très longtemps. Le véhicule s’en alla alors dans un relatif silence. Les deux jeunes gardes avaient les yeux pointés vers le ciel, observant les autres véhicules survolant la cité et ses bâtiments e dépit du froid qui se jetait sur eux. Na’Alep, lui, s’était approché de Taténen et s’adressa à lui.

« Que faisons-nous à présent, professeur ? »

Le goa’uld restait toujours silencieux, observant lui aussi les alentours. Il était en train de puiser dans les souvenirs de son hôte, afin de se rappeler le chemin vers l’ambassade. L’endroit semblait légèrement différent.

« Nous devons prendre par cette avenue. »

Taténen prit donc la tête de la marche en direction de l’avenue principale.

Le portail devant lequel le groupe venait d’arriver mesurait deux fois la taille d’un homme standard. Derrière lui reposait une grande cour pavée de grandes plaques de granite blanc au centre de laquelle se trouvait une fontaine ouvragée complétement inanimée. Les buissons et autres arbustes décoratifs souffraient visiblement d’un manque d’attention de la part du jardinier local. Le bâtiment de forme ovoïde, à la façade totalement transparente, s’élevant du sol de l’autre côté était lui aussi sans vie.

Taténen observait avec une certaine contrariété la banderole holographique défaillante qui affichait en aldebaran « Roy-um- fédéré d’Al-----n – Amb---ade ». L’emblème de la maison royale s’affichait par intermittence tel un écho faiblissant d’une gloire passée. Il ne tenta même pas de pousser ou même de forcer le portail, cela ne servirai à rien. Na’Alep bouillonnait de questionner son maître, mais n’osait pas encore le faire.

« Totalement abandonnée… Cet endroit devrait grouiller d’activités… mais rien. »

Un bruit se fit entendre non loin d’eux, comme quelqu’un étant en train de fouiller avec avidité quelque chose. A quelques mètres de là, un homme à l’air ahuri, habillé de façon dépareillée et avec des vêtements usés, fouillait dans des caisses abandonnées. Si Taténen n’y prêta pas plus d’attention, le vagabond semblait lui porter une certaine attention, arrêtant un instant sa fouille pour l’observer lui et ses compagnons. Il fit quelques pas et commença à parler avec une voix un peu forte.

« Vous aussi vous trouvez ça triste, hein ?! »

Tous tournèrent aussitôt la tête d’un seul coup, ce qui impressionna légèrement le vagabond, mais cela ne l’empêcha pas de refaire quelques pas vers eux. Na’Alep s’apprêtait à lui dire de passer son chemin mais se rappela l’ordre de son seigneur. Il devait le laisser faire…

« C’est vide depuis longtemps ? »

« Arf, ça doit bien faire deux ou trois ans déjà… C’est triste, un si beau bâtiment. Avant il y avait toujours plein de monde ici. »

« Vous savez ce qui s’est passé ? »

« Ca je saurais pas trop vous dire, mon bon monsieur. Mais du jour au lendemain plus personne ! Trois fourgons et hop en deux heures plus personne… Encore une histoire de politiciens si vous voulez mon avis ! Mais… de vous à moi… les aldebarans l’ont un peu cherché. »

« Comment ça ? »

Le vagabond parut soudainement intrigué… voir presque méfiant.

« Vous… Je… Vous savez bien, non ? Attendez… Vous êtes l’un d’eux, hein ?! J..J’suis désolé… Je vous laisse. »

[i)L’homme semblait terrifié et reparti sans demander son reste. Cette attitude, ajoutée à celle du douanier laissait Taténen totalement dubitatif et dans une incompréhension totale. Cette fois Na’Alep sentit que le moment était propice.[/i]

« Que se passe-t-il, professeur ? »

« Si seulement je le savais… Ça ne devrait pas se passer ainsi. Je t’avoue que je ne sais pas où trouver ce que nous sommes venus chercher… »

« Cela aurait dû se trouver dans ce bâtiment ? »

« Je l’espérais, oui. »

« Sommes-nous certains que l’endroit est réellement vide ? »

A cet instant Taténen fronça légèrement les sourcils. Il jeta successivement un regard à son prima puis au bâtiment, puis à nouveau à son prima.

«Une effraction ?... C’est possible… Mais même abandonné, ce genre de bâtiment ne reste jamais totalement sans surveillance. Je connais les systèmes de sécurités et même le plus petit d’entre eux peut nous compromettre tous. »

Taténen et Na’alep se regardèrent un instant encore avant que le goa’uld ne reprenne.

« Cela mérite réflexion… Trouvons-nous un endroit où loger… Nous aviserons à la nuit tombée. »

Le groupe reprit la marche au travers de la foule, le long de l’avenue. Toujours le même style vestimentaires blanc, gris et noir. Tous étaient bien emmitouflés dans leurs capuches et un homme portait une casquette noire.

La chambre était juste assez grande pour quatre personnes, mais plus grande que les standards que l'on peut trouver sur Haakona. Une pièce principale avec tout le nécessaire pour assurer le confort, la distraction et l'alimentation des occupants, deux pièces contenant chacune deux alcôves semi-ouvertes permettant d'assurer un repos parfait et une dernière pièce en retrait servait de salle de bain.

Saneb et Marek testaient déjà en train de tester l'efficacité des modules de sommeil. Ils semblaient dormir profondément malgré l'intense excitation les animant... Un repos accordé par Taténen étant donné la situation qui stagnait, et puis, cela l'arrangeait d'une certaine manière de ne garder que son prima à ses côtés pour le moment.

Na'Alep gardait sa mine interrogative et pensive, paisiblement debout devant la fenêtre en train d'observer l'avenue en contre-bas. Taténen lui était assis dans un fauteuil en train de boire un verre d'une boisson alcoolisée locale, l'air tout aussi songeur.

« Pénétrer dans l'ambassade ne posera pas de problème. Je suggère d'envoyer Marek en éclaireur. Il est très agile et ses prédispositions techniques seront un atout pour déjouer les systèmes de sécurités. »

Taténen acquiesça mais restait concentré. Buvant une gorgée, le goa'uld répondit.

« Il est certes très doué, mais totalement incompétent en ce qui concerne les systèmes aldebarans. Je suis le seul qualifié. »

« Vous savez certainement l'objection que je vais formuler, n'est ce pas ? »

« Je ferai un piètre seigneur dans le cas contraire, non ? Et après toutes ses années, je sais anticiper tes pensées et tes réactions. »

« Tout comme moi, mon seigneur.... Si je peux me permettre ? »

Taténen fit un signe de la tête confirmant qu'il pouvait poursuivre.

« Tout vous semble si familier... Vous avez dit sur le vaisseau, que j'apprendrai des choses sur ce qui s'est passé pendant votre absence. Est-ce sur cette planète que vous avez vécu après... votre départ ? »

Portant son verre à ses lèvres, Taténen ne répondit pas de suite mais fini par reprendre la parole.

« Non... La planète sur laquelle j'ai vécu n'a rien de commun avec ce caillou froid et venteux. Aldebaraan était une planète vraiment impressionnante et magnifique. Praxis, Bubastis, Delmak... tous ces mondes goa'ulds ne sont rien en comparaison... »

Na'Alep écoutait avec la plus grande attention la description qui s'en suivit. Taténen donnait une multitudes de détails à ce point que le jaffa était en mesure de ce faire une parfaite image de cette planète. Plus il écoutait son maître et plus il percevait une certaine nostalgie dans sa voix, une nostalgie teintée d'une profonde admiration pour ce monde apparemment si extra-ordinaire. Après plusieurs longues minutes, Taténen marqua une pause qui sonna la fin de son récit. Na'Alep en profita.

« Est ce que nous allons aller sur cette planète ? »

Taténen feignit de ne pas réagir, mais la question suscita de l'émotion chez le goa'uld. Na'Alep le sentait.

« Plus personne ne peut s'y rendre à présent... Ce monde n'est plus... et cela à jamais. »

C'est en buvant une gorgée de son verre que Taténen finit sa phrase... Ces mots laissaient néanmoins son prima sur sa fin d'une certaine manière et provoquaient plus d'interrogations encore. Ce moment de confidence fut brusquement interrompu par un son provenant de l'entrée. Taténen posa son verre et se leva aussitôt suivi par son prima. Aucune visite n'était attendue...

Instinctivement, Na'Alep se positionna à côté de l'entrée comme pour intercepter tout visiteur trop curieux. D'un geste, Taténen lui ordonna d'abandonner son idée avant d'activer un petit écran mural encastré dans un module ovale. L'image d'un homme en costume de serveur apparut.

«Service de restauration. Je viens livrer une commande pour votre chambre. »

Taténen fronça les sourcils... Il n'avait rien commandé, ni aucun de ses hommes.

« C'est une erreur. Personne ici n'a commandé quoi que se soit. »

« C'est exact, monsieur. La commande est nous est venue de l'extérieur et vous est offerte. »

La situation devenait de plus en plus étrange. Taténen ne s'attendait pas à cela, c'est le moins que l'on puisse dire. C'est avec hésitation qu'il déverrouilla la porte d'entrée et laissa le serveur déposer son plateau. Tout se passa le plus simplement et le plus naturellement du monde. La serveur assez avenant et aimable reparti rapidement.

Une corbeille de fruit, une carafe d'eau, des verres de bière bleue, des réductions sucrées, tout cela se trouvait sur le plateau devant lequel se trouvaient Taténen et Na'Alep, en plus des quatre assiettes généreusement garnies et fumantes. Aucuns d'eux n'osaient toucher au contenu du plateau et l'observait avec suspicion.

« Étrange attention... »

« Tout ceci est étrange... D'abord cet homme dans la station, l'ambassade close, le comportement étrange de ce vagabond, le fait qu'on nous donne une chambre aussi facilement et maintenant... ce plateau venu de nul part... »

« Je n'y avais pas prêté plus d'attention que cela... mais maintenant que j'y repense c'est plus qu'évident. Nous avons été suivis dés que sommes arrivés dans le centre-ville. Vous pensez que quelqu'un cherche à attirer votre attention ? »

« C'est réussi en tout cas... »

Regardant le plateau plus en détail, Taténen remarqua comme un papier glisser sous la corbeille de fruit. Le retirant prudemment, il le déplia et lu le mot écrit en aldebaran : « Rendez-vous au coucher du soleil à l’Étoile ardente. »

Dernière édition par Taténen le Ven 04 Mar 2016, 15:49, édité 2 fois

Pour toute personne soucieuse de se faire un nom ou de gagner en influence, l'Etoile ardente était le passage obligé. Ce club huppé était en effet fréquenté par tout le beau monde d'Haakona, soucieux de se « dévergonder » l'espace d'une soirée. Musiques rythmées, jeux de lumières et boissons enivrantes... et bien d'autres choses encore, tout pouvait se trouver à l'Etoile ardente.

Taténen se tenait debout au sommet d'un promontoire surplombant une grande piste de danse sur laquelle se déhanchait un grand nombre de personnes toutes aussi bien habillées les unes que les autres. Un serveur passa alors non loin de lui, un plateau rempli de verres précieux remplis d'un alcool pétillant, et s'arrêta un instant pour qu'il se serve. C'est en portant le verre à ses lèvres que le goa'uld se demanda la raison de sa présence ici... Il ne savait pas quoi faire en vérité.

Remarquant une table vide non loin du bar, Taténen commença à se diriger vers elle. Il y avait du monde sur la piste de danse mais encore plus autour, dans les allées, aux tables et aux bars. Malgré tout, le goa'uld se frayait un chemin assez facilement. Alors qu'il arrivait près de sa destination, un autre serveur arriva près de lui.

« Bonsoir, monsieur. Vous êtes attendu... Si vous voulez bien me suivre. »

Taténen ne répondit rien et emboîta le pas au serveur qui le conduisit sur la droite de la piste de danse, là où se trouvaient des sortes de boxs encastrés dans les murs, comme des salons particuliers à demi-ouverts, permettant ainsi à leurs occupants de bénéficier d'une certaine intimité tout en profitant de l'ambiance.

Le box dans lequel le serveur avait conduit le goa'uld était déjà occupé par un homme. Un homme qui n'avait rien d'un inconnu, car même sans son uniforme de douanier, Alteo était parfaitement reconnaissable.

« Vous voilà enfin ! Sincèrement, je ne pensais pas que vous viendriez... »

Suivant son invitation, Taténen s'installa autour de la table juste en face d'Alteo. Il ne savait quoi dire. Et même s'il avait su quoi dire, le goa'uld se serait bien gardé de dire quelque chose tant il était intrigué par Alteo.

« Vous avez l'air plutôt en bonne forme, professeur... Surtout pour quelqu'un qui est censé être mort. »

« Qu'est ce que tout cela signifie ? »

« C'est à vous qu'il faut poser la question, vous ne trouvez pas ? Vous ne vous souvenez pas de moi... Ce n'est guère étonnant. Moi je vous connais bien.

Avant de croupir dans cette station miteuse comme douanier, j'étais médecin dans le centre médical dans lequel vous étiez. C'est moi qui étais chargé de suivre l'avancement de votre dégénérescence et je dois dire que je suis étonné de vous voir ainsi devant moi...

Le Far'hang n'est pas une maladie de laquelle on peut guérir...La question est donc de savoir qui est la personne que j'ai en face de moi... Qui êtes vous ? »

Taténen regardait Alteo avec une certaine défiance... Il n'était pas du genre à se laisser mener par un interrogatoire.

« Je suis bien le professeur Nomin Galdor que vous avez connu et... plus tout à fait le même. Mais est ce vraiment ce qui importe, qui je suis ? »

« Vous devriez être mort aujourd'hui, soit du fait du Far'hang, soit de la destruction d'Aldebaraan. J'ai lu les rapports et les communiqués qui ont suivis le drame... Vous n’étiez pas dans la liste des survivants qui ont été recensés. Donc à moins de vous être fait très discret, ce qui m'étonnerai vu votre notoriété, et d'avoir trouvé un remède à cette maladie incurable, vous n'êtes pas celui que vous prétendez être. »

« Et pourtant... Le fait est qu'il n'existe effectivement aucun remède au Far'hang, Disons que l'on m'a proposé une solution... alternative... qui a fonctionné.

Mais ce n'est pas ce qui importe... Que ce passe-t-il ici ? Un statut de réfugié pour les Aldebarans ? Tout le monde semble prendre peur et se méfier de nous... Pourquoi l'ambassade est laissée à l'abandon ? Où se trouve le gouvernement ?»

Alteo semblait perplexe, voir stupéfait par les questions posés par son invité.

« Vous... Vous ne savez vraiment pas ce qui s'est passé ? »

Voir Taténen froncé les sourcils suffit à Alteo pour avoir sa réponse.

« Ralentir le temps afin de sauver notre peuple était une idée brillante. Mais elle n'a pas été sans conséquence...

Lorsque tous les aldebarans ont été rappelés dans la capitale, avant que le générateur ne soit activé, les peuples des différents dominions du royaume ce sont sentis vexés et profondément abandonnés. Il y a eu des manifestations, puis des émeutes... Mais nous avions mieux à faire que de nous préoccuper de cela, n'est ce pas ?

Nous avons mis toute notre confiance dans notre savoir et notre technologie pour assurer notre survie... Mais tout aussi avancée qu'était notre peuple, cela ne nous a pas empêcher de sombrer dans l'anarchie lorsque le générateur à dysfonctionné...»

« Combien ont survécu ? »

« Nous sommes moins de dix milles actuellement. La majorité vie ici sur Haakona... Les autres se sont dispersés dans les autres dominions comme Viinar et Nequencia... »

« Que s'est-il passé ensuite ? »

« Notre monde anéanti, nous avons cru que nous pourrions revenir dans les dominions comme nous les avons quittés... Prétentieux que nous étions ! Nous pensions être toujours les maîtres...

Haakona fut la première à déclarer son indépendance, suivi rapidement par les autres mondes. Le gouvernement provisoire ne pouvait rien faire contre ce mouvement de révolte et démissionna, signant définitivement la fin de notre empire.

Depuis lors, nous sommes des « réfugiés »... Nous tentons de nous intégrer à la population mais ça ne marche pas. Pas tout à fait haakoniens et plus tout à fait aldebarans.

La rancœur est tenace envers nous. La majorité des haakoniens ne nous pardonnent pas d'avoir abandonné les dominions, d'autres craignent une conspiration grâce à laquelle nous reprendrions le pouvoir et une éventuelle vengeance... »

Taténen accueillait les paroles d'Alteo avec tristesse. Cela ne venait pas vraiment de lui... mais bien de son hôte, Nomin. Mais que cela vienne de Taténen ou de Nomin, le résultat était le même. La tristesse était partagée et réelle pour les deux.

« Admettons que vous soyez vraiment le professeur Galdor... Pourquoi revenir maintenant ? »

« Pour tenter de sauver ce qui peut l'être... »

Alteo plissa durement son front. Il ne s'attendait vraiment pas à cette réponse... La discussion entre les deux hommes fut un bref instant interrompu par le serveur qui leur apporta une bouteille remplie de ce même alcool pétillant.

Sujet: Re: Retour en terres inconnues [Pv Solo] Ven 04 Mar 2016, 15:43

L’ambiance continuait d'être festive. Les deux hommes ainsi face à face profitaient du silence que les derniers mots de Taténen avaient provoqués, pour boire chacun une gorgée de leur coupe. Le goa'uld en profitait pour jeter un œil furtif sur son environnement. Les gens semblaient si insouciants et enfermés dans leur petit cénacle...

Alteo, quant à lui, ne quittait pas Taténen des yeux, jaugeant de son bon sens seulement s'il avait vraiment Nomin Galdor en face de lui. Cet homme était la en train de boire son verre alors que le dernier souvenir qu'il gardait de lui était celui d'un mourant incapable de marcher et de parler, prisonnier dans son lit médical. Il n'arrivait toujours pas à le croire...

«Sauver ce qui peut l'être ? Ça veut dire quoi ? Vous comptez construire une machine à remonter le temps ?... Si c'est de notre civilisation que vous parlez, vous n'arriverez à rien ici... Il n'y a plus rien à sauver.»

Taténen ne tourna pas la tête, qui fixait la piste de danse, mais ses yeux bougèrent dans la direction d'Alteo.

« En effet. Il n'y a plus rien à faire, ici. Mais il existe une chance de sauver notre espèce, de l'autre côté de l'étendue de Comporellon. »

« C'est impossible. On ne peut pas franchir l'étendue et aucuns de ceux qui ont tentés de franchir le passage de Ha'LL ne sont revenus. »

« Franchir le passage est difficile, mais pas impossible. Je sais de quoi je parle. »

Alteo était complètement déstabilisé par ce qu'il venait d'entendre. L'étendue de Comporellon et le passage de Ha'LL donnaient lieu aux histoires et aux rumeurs les plus folles depuis des générations et servaient même de support pour une multitudes de contes pour enfants.

« Vous... Vous êtes allé de l'autre côté ? Vraiment ? C'est incroyable ! »

Taténen lui fit un petit signe afin qu'il fasse attention à contenir son enthousiasme. Il n'était pas dans son caractère de vouloir attirer l'attention sur lui. Alteo était excité au plus au point mais restait sur son interrogation principale... Comment Galdor avait-il pu guérir aussi vite et surtout... aussi bien ? C'est pourquoi il relança le sujet.

« C'est de l'autre côté que vous avez trouvé le remède au Far'hang ? »

« Non... Ce n'est pas moi qui l'ai trouvé. C'est lui qui est venu à moi... »

D'abord hésitant, Taténen baissa la tête en fermant les yeux. Un instant plus tard, il la releva et fit scintiller ses yeux en les rouvrant, imitant la manière de faire des tok'ra. Alteo cru d'abord à une sorte hallucination dû au jeu de lumière autour d'eux, mais il comprit vite qu'il n'en était rien. Il sursauta alors en se reculant quelque peu au fond de son fauteuil.

« Vous n'avez nul crainte à avoir. Je me nomme Taténen... »

Le soudain changement de voix perturbait encore plus Alteo qui se demandait s'il était en train de rêver ou s'il n'avait pas abusé de l'alcool. S'adonnant à nouveau à un jeu de rôle dont il était passé maître, Taténen commença à expliquer comment lui et Nomin en étaient arrivé à ne faire qu'une seule et même personne au sein de son corps, en se gardant bien de fournir certains détails.

Les minutes passaient et Alteo restait littéralement scotché aux paroles de Taténen qui lui détaillait « l'autre côté » et lui expliquait comment les aldebarans pouvaient être sauvés. Les minutes finirent par se compter en dizaine avant de dépasser l'heure complète. Taténen rejoua à nouveau la mise en scène en baissant la tête et reprit sa voix humaine.

« Voilà ce que je propose. Le monde d'où je viens est grand et ces ressources abondantes. Un monde idéal pour une nouvelle Aldebaraan. Mais pour que cette chance se concrétise, nous aurons besoin de l'Hélix. »

A ce moment là, l'enthousiasme d'Alteo retomba... comme un coup de froid qui tomba sur son visage.

« Je dois avoir au fragment du noyau qui se trouve ici sur Haakona. Pouvez vous m'aider à accéder à l'ambassade ? »

« Mais... il n'y a rien dans l'ambassade, ni même sur Haakona... Je suis désolé. »

Taténen sembla soudainement surpris et contrarié par ce qu'il venait d'entendre.

« C'est impossible ! Tout le monde sait que l'Hélix est divisé en quatre partie. Les trois fragments du noyau dispersés sur Haakona, Barradas et Salieh et la quatrième partie, l'interface, sur Aldebaraan. »

« Je sais... C'est aussi ce que je croyais. Jusqu'à ce que je rencontre un des prélats de l'Académie.

Appelez ça un coup du destin ou bien une étrange coïncidence... J'étais dans le camp de fortune que les haakoniens nous avaient donné... Cela devait être quelques jours seulement après nous être réfugiés chez eux... Il y avait tellement de blessés. Les nôtres avaient réussi à fuir mais dans quelles conditions...

Je passais de patient en patient et puis je suis tombé sur cet homme. Il s'appelait Pix Tatori. Il délirait complètement et personne n'arrivait vraiment à trouver du sens dans ses paroles. Je me suis occupé de lui juste avant qu'il ne meurt. Il m'a prit la main et commença à me parler... Pour la première fois ces mots avaient du sens. Il m'a révélé que le dernier fragment de l'Hélix n'a jamais été sur Haakona... mais sur Pentharaan. »

« La planète sœur d'Aldebaraan ? Cela ne peut pas être vrai... Elle a été abandonnée, il y a des siècles. Il n'y a rien là-bas. »

« C'est aussi ce que j'ai appris. »

« Vous en avez parlé à d'autres ? Personnes n'est allé vérifier ? »

« Hé bien... les choses ne sont pas si simples. Nous parlons beaucoup entre nous réfugiés... Il semblerait que la destruction d'Aldebaraan ai eu un effet inattendu. Je ne sais pas trop comment, après tout c'est vous le spécialiste, mais lorsque la planète s'est effondrée sur elle même, cela à provoqué une sort de réaction en chaîne.

Une onde de choc s'est propagée dans le sous-espace et a étendu le champs de dilatation temporel qui entourait Aldebaraan. Non seulement, il s'est étendu... mais il s'est intensifié. »

« Intensifié ? Le temps s'écoule encore plus rapidement à l'intérieur du champs ? »

« C'est ce qui semblerai... Tous ceux qui ont tentés d'explorer le système ne sont jamais revenus. »

Taténen avait son air pensif. Il cogitait à ce que Alteo venait de lui raconter et à la manière dont cela avait pu se produire et cela le laissait encore plus interrogatif.

« Le temps s'écoule plus rapidement... Le soleil est-il encore présent ? »

« Il semblerai qui oui... mais personne n'en est certain. Le champs temporel bloque les détecteurs, on ne peut donc pas savoir ce qui se passe dans le système et puisque le système tout entier est sous blocus, il est impossible de s'y rendre et de savoir ce qui s'y passe. »

« Ça... ce n'est pas un problème. »

Une idée venait déjà de germer dans l'esprit de Taténen... Quoi de mieux qu'un vaisseau furtif pour percer un blocs... »

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