Mais qu'est-ce que c'est que ce charabia Carter ?

Sujet: Mais qu'est-ce que c'est que ce charabia Carter ? Dim 06 Jan 2013, 15:13

7h du matin, sortant de l'ascenseur menant au niveau -27 et -28, Jack eut la surprise de voir Walter l'attendre sagement là à côté. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas sans cet aide de camp ? Même si ce n'était pas son travail principal ou plutôt sa principale tâche, nul doute que sans lui, Jack ne saurait jamais ce qu'il avait à faire durant la journée. Journée qui commençait d'ailleurs.

"Mon Général, votre café."
"Merci Walter"

Et maintenant, il était temps d'entendre les réjouissances de la journée, pas vraiment ce qui l'enthousiasmait le plus à vrai dire. Ce travail de bureaucrate allait vraiment finir par lui peser à force. Le poids de cette étoile se sentait par moment, mais ce n'était pas le moment de tout laisser tomber, d'autant plus que c'était bien plus calme au SG-C désormais que les réplicateurs et Anubis avaient totalement disparu. Prenant le café, il commença doucement sa marche en direction de la salle de contrôle, pour ensuite rejoindre la salle de briefing puis son bureau. Bien sur, il aurait pu directement atteindre le niveau de son bureau, mais il aimait passer au travers du niveau -28, histoire de voir tout ce beau monde au travail, et surtout revoir cette chère Porte des Etoiles. En tout cas, durant cette petite marche, la discussion reprit avec Walter, visiblement, il y avait de quoi faire aujourd'hui.

"A 7h30, vous avez le briefing avec SG-8 concernant leur visite sur P7C-247, le docteur Balinski aimerait y retourner suite à ces découvertes."
"Quelle découverte ?"
"Il vous en a parlé hier au cours du débriefing après leur retour de mission, les ruines de cette cité."
"Ah oui, les cailloux."
"A 8h, retour de SG-13 avec les conseillers Anhran pour le traité."
"On a prévu un gâteau ? D'habitude ça rend de suite les gens de meilleur humeur pour discuter."
"Non Mon Général, mais il y aura une corbeille de fruits."

S'arrêtant quelques instants en regardant dans la vide, il retourna son attention vers Walter, avant de poser une main sur son épaule et de dire quelques mots.

"Ah. Mais ce n'est pas pareil."

Walter était habitué désormais aux excentricités du Général, pour cela qu'il n'en tenait désormais plus compte et qu'il reprenait le détail du planning de la journée tout en continuant de rejoindre le bureau du Général.

"Vous avez également le Colonel Carter à 8H30 concernant l'E2PZ qui a été trouvé en Egypte dans ce vase égyptien. Ainsi que de l'avancée des recherches de la zone 51 qu'elle a supervisé en partie."

Déjà cela, c'était bien plus réjouissant n'est-ce pas ? Il préférait entendre Carter parler de machin, bidule, et truc magnétique énergisant que d'entendre parler de vieux cailloux qui ne serviraient à rien après tout. Mais bon, on ne pouvait pas toujours avoir une bonne étoile sur sa tête, cela lui arrivait rarement de toute manière. Il pénétra dans son bureau, pour remarquer le tas de dossiers qui y trainait, c'était quoi tout cela ? Son bureau n'était pas vide hier soir quand il était parti ? Il était prêt à se retourner pour rappeler Walter d'ailleurs. Il avait du zappé quelques consignes hier soir.

"Walt.."
"Mon Général ?"

Même pas le temps de l'appeler celui-là, qu'il était déjà présent. Cela avait eu le don de le surprendre quelque peu malgré tout.

"Mon bureau était vide.."
"Oui Mon Général."
"Et je n'ai..."
"Non Mon Général"
"Alors qu'est-ce que.."
"Ce sont les évaluations de potentiels candidats que vous devez lire et approuvez ou non Mon Général, sans oublier quelques dossiers en attente concernant le matériel et les fournitures qui ont été commandés Mon Général."
"Merci Walter"

Il soupira légèrement en voyant tout ce qu'il avait encore à regarder aujourd'hui, il allait encore passer la journée dans la paperasse, cela allait finir par le tuer. Il avait survécu à des aliens dont les yeux s'illuminaient, à des crabes en fer, il avait même survécu à des Goa'ulds avec des noms ridicules comme Ba'al, et ce serait finalement cette bonne vieille bureaucratie qui aurait raison de lui. Il tapota son gobelet de café, ne sachant pas vraiment s'il commencerait maintenant ou si cela attendrait demain. Malheureusement Walter n'attendrait pas indéfiniment.

"Mon Général, le briefing de 7H30."
"Ah oui, les cailloux, les roches et tout ça. Je m'en réjouis d'avance."

Il était temps de se plonger dans la routine du commandement de cette base et cela commençait par un ennuyeux briefing. Vivement qu'il soit passé. Et à vrai dire, cela passa bien plus rapidement que ce qu'il avait espéré. Il faut dire que malgré tout, ce briefing, il s'était presque à moitié endormi, si Walter n'était pas venu le déranger pour lui annoncer l'arrivée de la délégation Anhran, dont il se fit une joie d'aller les accueillir, cela lui permit de se réveiller et de passer outre ou plutôt de clôturer ce briefing ennuyeux. Mais la tâche la plus ingrate arriva ensuite, avec les dossier sur son bureau, d'ailleurs de mauvaise grâce, il s'y mit malgré tout, essayant de se concentrer sur chaque dossier, sans vraiment le vouloir. S'il avait su qu'il y avait autant de travail en tant que Général de cette base, il aurait depuis longtemps facilité les choses pour ce bon vieux Georges. Et sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, il fut 8h30, il faut dire que le temps passe à une vitesse quand vous étiez plongé dans de la lecture.

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Cela faisait près de deux semaines que l’équipe scientifique travaillait d’arrache-pied sur l’E2PZ retrouvé en Egypte. Avoir un extracteur du potentiel de point zéro encore plein était inouïe et aussi une grande chance pour permettre au Dédale, le nouveau vaisseau en construction de voyager à prés de 300 millions de fois à la vitesse de la lumière ! En un rien de temps cette expédition pourrait arriver à Pégase et les aider en leur fournissant cette nouvelle source d’énergie pour alimenter la cité d’Atlantis ! Car aux dernières nouvelles tout n’était pas rose avec la découverte d’un nouveau grand méchant dans leur Galaxie : les Wraiths. Quoiqu’il en soit la pression était grande et ils se devaient d’être efficaces, mais un dernier petit paramètre était a réglé… Adapter la source d’énergie de l’E2PZ aux réacteurs asgards sans risquait de créer une explosion gigantesque.

Bon sang ! Qu’est ce qui clochait ! Carter, ses cheveux blonds en bataille, était toujours penchée sur le problème… Demain, elle avait rendez-vous avec le Général O’neill pour lui faire part de leur avancée et elle voulait à tout prix lui annoncer une bonne nouvelle. Seulement, quoiqu’elle fasse, son simulateur lui disait qu’elle faisait exploser l’engin. Pourquoi diable les anciens n’avaient-ils pas laissé la notice avec leur bidule ! Et la façon de les construire aussi pourrait être intéressante. Elle se prit la tête entre ses deux mains, un mal de tête commençait à voir le jour. Elle regarda alors l’horloge de la pièce, outch, 3 heures du matin… Voila pourquoi elle commençait à fatiguer. Son ventre se rappela alors à elle, elle n’avait pas mangé depuis ce midi alors forcément il commençait à râler. Elle soupira et se releva, éteignant les lumières à sa sortie. Un petit détour par le messe n’était pas négligeable. Elle y entra, tout était calme, en même temps à une heure pareille cela ne pouvait pas elle ne pouvait pas s’attendre à grand-chose d’autre. Elle se servit de cette délicieuse gélatine bleue qu’elle appréciait tant, sucrée, fruitée, bref : un vrai régal ! Après l’avoir englouti en quelques bouchées, il était tant pour elle d’aller prendre une bonne douche chaude pour se détendre et ensuite au lit… Il ne faudrait pas qu’elle ait une tête de déterrée pour son entretien avec le général demain. Seulement, Carter n’était pas tranquille… Elle repassait toutes ses possibilités, cherchant ce qui avait plus lui échapper, elle y était presque elle le sentait ! Mais la fatigue eut bientôt raison d’elle et elle s’endormit dans un sommeil agité.

Réveil en sursaut. Les yeux saphirs écarquillés, plus brillant que d’habitude. Samantha venait de se relever de son lit, et murmura pour elle-même.

« Bon dieu mais bien sure ! »

Elle se dépêcha de se lever, s’habiller, enfilant son uniforme et marcha d’un pas rapide vers le laboratoire. Sa nuit aura été courte, mais avec un peu de chance pas pour rien ! Elle s’assit sur son siège et a peine son ordinateur avait démarré qu’elle commença à se lancer dans des calculs… Une foi cela fait elle entra les nouvelles données dans l’ordinateur et lança la simulation. Un petit sourire victorieux se dessina sur son visage, elle n’avait pas réussi à calculé à la perfection tous les paramètres, mais les grandes lignes étaient là et ce n’était plus qu’une question d’heure pour que son équipe réussisse à optimiser ses données et enfin le Dédale pourrait avoir un son bord l’E2PZ qui lui permettrait de rejoindre la cité d’Atlantis en seulement 4 jours ! Elle regarda sa montre, il lui restait environ une demi-heure avant de se présenter au bureau du général O’neill. Elle se lança donc, le cœur en joie dans les premiers calculs pour mettre en place l’E2PZ sur le vaisseau, pour ensuite prendre son envol en direction du bureau du commandant de la base dossier en main. Elle salua bon nombre de ses collègues avec le sourire qui en faisait fondre plus d’un et arriva enfin en salle de contrôle ou elle y trouva Walter. Elle le salua et monta deux pas deux les marches pour arriver enfin non loin du bureau de son supérieur directe.

Timidement, elle toqua à la porte, tenant son dossier fermement entre ses mains avec son petit sourire caractéristique. Sam passa alors sa tête à travers l’entrebâillement de la porte pour qu’il puisse voir qui venait de frapper à son bureau.

« Mon Général ? » demanda-t-elle le voyant absorbé par sa lecture. Elle espérait ne pas l’avoir trop dérangé, mais puisqu’ils avaient rendez-vous et que les nouvelles étaient bonnes pourquoi s’en priver ?

C’était fou à quel point la paperasse vous faisait passer le temps. Et surtout l’occupait autant. Il était habituellement un homme d’action, rester derrière des papiers, très peu pour lui, il avait toujours cette nervosité, ce besoin de bouger, mais difficile de le faire en étant général, du coup, il avait toujours quelque chose en main histoire de passer son énergie. Encore plus quand ce qu’il lisait, ne l’intéressait franchement pas. D’ailleurs, il fut dérangé dans sa merveilleuse lecture en entendant quelqu’un frapper à la porte et surtout le déranger de suite. Son sauveur était là, enfin plutôt sa sauveuse. Carter, il savait qu’il pouvait toujours compter sur elle !

"Ah Carter, entrez voyons, votre visite me sauve de tous ces dossiers."

D’ailleurs en attendant, il referma celui qu’il avait dans les mains, sans pour autant l’avoir signé à vrai dire, il ne savait déjà plus de quoi cela parlait en fait. Tout cela pour le laisser sur la pile des autres qui attendaient également sa petite rature en bas. Vraiment cela allait finir par le tuer tout ça. Qu’est-ce qu’il ne donnerait pas pour un peu d’action, quelques serpents à envoyer valser, une petite mission en somme. Le temps qu’il fasse cela, Carter avait largement le temps d’entrer et de prendre ses aises.

"Et pour l’amour du ciel Carter, ne me saluez pas, je vous l’ai déjà dit. Prenez un siège, faites comme chez vous. Alors qu’est-ce qui vous amène voir ce bon vieux Général ?"

Bon il avait déjà oublié qu’ils avaient une réunion, ce n’était pas de sa faute non plus, trop de paperasse, cela finissait par vous bouffer les neurones de toute manière. Mais fort heureusement, un homme providentiel passait par-là, nous parlons bien évidemment de notre cher aide de camp, ce cher Walter, homme à tout faire du SG-C.

"Mon Général ? Oh pardon Colonel, je ne savais pas que vous étiez déjà arrivée."
"Walter ?"
"Je venais vous rappeler justement de votre réunion avec le Colonel Carter à..."
"Walter, me prendriez-vous pour quelqu’un de sénile ?"

Ce n’était pas dit méchamment, bien au contraire, mais en même temps, il avait quand même oublié son rendez-vous avec Carter. Non, pas de rendez-vous, la réunion.

"Non Mon Général, mais je...."
"C’est bon Walter, décompressez, vous allez finir par nous faire un ulcère, on a encore besoin de vous mon vieux."
"Merci Mon Général, vous avez le Général Hammond en ligne Monsieur."
"Merci Walter, vous pouvez nous laisser."

Le tout avec un grand sourire, en faisant un geste vague de la main. Bon si papy Georges passait ses amitiés par téléphone dans ce cas. Il fit signe à Carter d’attendre une minute, tout en désignant un des sièges de son bureau, la machine à café, bref qu’elle se sente à l’aise alors qu’il décrochait le téléphone, se prélassant dans son fauteuil.

"Comment ça va Mon Général ? [...] Oui je sais, mais à chaque fois que je veux dire Georges, c’est les mots « Mon Général » qui sortent [...] Tout va bien, plus facile quand vous n’avez plus de crabes ou de serpents à botter les fesses [...] Non Mon Général, mais vous connaissez Daniel, alors maintenant avec Atlantis, il est intenable [...] Carter ? Toujours fidèle à elle-même, elle travaille trop [...] Je lui ai déjà dit, mais vous la connaissez, une vraie tête de mule [...] Je lui dirais Mon Général, bonne journée, faites le bonjour au Président de ma part !"

Bien maintenant, on n’allait plus être dérangé non ? Il attendit d’ailleurs quelques instants, sait-on jamais qui oserait encore venir les interrompre. Mais finalement non, enfin seuls, enfin ce qu’il voulait dire c’était tranquille.

"Désolé Carter, les aléas du poste. Hammond vous passe ses salutations au passage. Bien, bon, ou en étions-nous ? Ah oui, notre rendez-vous, enfin la réunion, bref, il marche bien cet E2P truc ?"

Ou comment démarrer une réunion à sa façon, en gros, on pouvait oublier le formalisme avec Jack.

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La porte du bureau du général était ouverte. Allez ! C’était à elle d’entrer en scène ! Pour une raison inconnue elle était plutôt anxieuse. Pourtant elle avait une bonne nouvelle à lui annoncer : Ils pouvaient enfin associer la puissance de l’E2PZ à leur moteur pour porter assistance à Atlantis dans la galaxie de Pégase. Elle s’avança et toqua à la porte deux petits secs pour ensuite passer sa ravissante petite tête blonde à travers l’entrebâillement. Le général concentrait sur la paperasse… Ça lui faisait réellement bizarre de le retrouver derrière un bureau, elle qui avait eu l’habitude de le voir toujours en action à la tête de leur équipe SG1.

Il releva enfin la tête et lui lança l’une de ses répliques remplies d’humour comme à son habitude. Carter lui lança un beau sourire et entra enfin dans la pièce, dossier toujours serré contre sa poitrine. Elle s’avança et resta au milieu de la pièce en l’observant avec attention s’affairer, restant bien droite, tenant son dossier dans son dos. Elle se tenait au garde à vous et ne se permettait à de prendre ses aises, cela n’avait jamais été dans ses habitudes et ne le serait surement jamais. Mais comme elle s’y attendait, le Général O’neill lui fit la remarque de ne pas le saluer et de prendre un siège… C’était facile pour lui tiens ! Elle lui sourit désolée de laisser ses vieilles habitudes prendre toujours le dessus.. Après tout il était général maintenant.

« Désolée mon général » dit-elle en s’asseyant sur le siège en face de son bureau. Il lui demanda ensuite ce qui l’amenait ici. Elle le fixa quelques instants de son regard saphir, inclinant légèrement la tête sur le côté. Carter commençait tout doucement à se sentir mal à l’aise, elle ne s’était pourtant pas trompée ? Elle avait bien une réunion avec lui ? Ou alors il l’avait tout simplement zappé ?

« Et bien en réalité mon général nous avions… » C’est à ce moment que Walter entra dans le bureau du militaire. Elle se tourna vers lui et lui sourit en haussant les sourcils. Elle tenta tant bien que mal de cacher son sourire lorsque le général répéta à Walter qu’il n’était pas sénile. Carter se retourna ensuite ver le colonel et s’installa confortablement dans le fond de son siège, écoutant leur conversation. Le général Hammond était au téléphone ? Cela faisait quelques temps qu’elle ne l’avait pas appelé… Elle aurait dû, mais la montagne de travail qu’elle se donnait n’avait pas l’impression de diminuer. Jack lui fit signe d’attendre quelques instants et elle acquiesça d’un signe de tête, toujours avec un fin sourire. Elle posa son regard sur la machine à café, mais n’osait pas se lever pour se servir un café.. Pourtant au fond d’elle, elle savait qu’elle aurait pu, mais qu’importe ! Et puis dans quelques minutes elle allait devoir déblatérer tout son jargon scientifique alors le café attendrait.

Elle observait l’ensemble du bureau, s’attardant sur certain détails comme le petit drapeau sur la table. Son supérieur revient alors vers son bureau et elle lui lança encore une fois petit sourire gêné.

« Ce n’est pas grave mon général. » dit-elle. Elle était heureuse que le Général Hammond la salut, elle acquiesça et ajouta. « J’espère qu’il va bien ? » demanda-t-elle simplement.

Elle se redressa et s’avança un peu plus vers le bureau, se mettant sur le devant du siège et lui tendit le dossier.

« E2PZ, mon général » dit-elle avec un sourire amusé. Ses yeux commencèrent a pétiller lorsqu’elle se lança dans ses explications. « Et oui il marche très bien. Sa source d’énergie est extrêmement puissante et nous avons découvert qu’avec un peu de sa puissance si l’on réussit à le combiner avec nos réacteurs sublimique asgarde du Dédale qui est en construction, on pourrait réussir à atteindre Atlantis en environ 4 jours, et vous savez plus que quoiqu’onques que leur temps en est compté… Seulement à chaque simulation faite on avait notre Micropression en chute libre ce qui équivaudrait à faire exploser le vaisseau à la moitié du trajet… Mais ! Je pense qu'un ajustement des niveaux d'énergie délivrée par l'appareil devrait corriger le problème, en alternant les modulateurs de fréquences et en les réduisant d'un facteur quatre serait déjà un bon départ. Je suis en train d’attendre les derniers résultats, mais ça semble que... »

Carter voyait bien que le général ne la suivait plus et qu'il était complètement perdu, mais c'était plus fort quelle..

Spoiler:

Carter et ses explications scientifiques. Il n’avait rien contre cela, c’était juste, qu’il était à chaque fois complètement largué en fait. Il ne comprenait jamais un mot de ce qu’elle disait. Enfin si, les premiers mots, après, il était complètement perdu vous me direz. D’ailleurs pour l’instant, il ne fit que récupérer le dossier qu’elle lui donna concernant l’E2PZ, sans vraiment y jeter un coup d’œil en fait, de toute façon, il doutait qu’il comprendrait quelque chose à ce qui était marqué en fait. Il essaya bien entendu de l’écouter et surtout de s’intéresser à ce qu’elle était en train de dire. Mais dès que cela parla de machin subliminique et autre bidule du même genre, le mal de crâne arrivait déjà et également sa déconnexion avec la réalité.

"Carter, je n’ai strictement rien compris à ce que vous venez de dire. Non vraiment, pour moi, c’est du chinois. Ca me manquait tiens de ne plus entendre vos théories et explications terriblement......scientifiques."

Bon en même temps, elle était habituée à ce qu’il soit comme ça. Il ouvrit malgré tout le dossier, le furetant rapidement, sans vraiment le lire d’avantage, de toute façon, c’était trop complexe pour lui tout ça. Avant de retourner son attention vers Carter, bon elle s’était stoppée dans son explication, sachant parfaitement bien qu’il n’écoutait plus depuis longtemps.

"Carter, zen, je suis sûr que tout est au point, ou presque. Je ne vous demande pas de vous tuer à la tâche pour que ça fonctionne dans les dix secondes, laissez un peu de boulot aux autres, après je vais avoir Felger et Lee qui vont venir pleurer dans mon bureau car vous ne les laissez rien faire. Non mais c'est vrai, ils sont déjà venus se plaindre parce que vous ne leur aviez pas passé votre mixeur ou un truc du genre. Je crois qu'ils veulent se lancer dans de nouvelles aventures. Et je crains le pire."

Bon en même temps, ce n’était pas comme si ses paroles auraient un quelconque effet en fait, d’autant plus qu’une fois que Samantha Carter était plongée dans une expérience, il était difficile de la sortir de là, mais bon, on pouvait toujours essayer.

"De toute façon l’E2PZ nous servira d’abord ici pour envoyer un contingent militaire pour les aider à défendre Atlantis avant que le Dédale n’embarque avec. Tiens ça me fait penser, McKay a laissé un message pour vous dans les données qu’on a reçu d’Atlantis, c’est très…..éloquent."

Non, il n’oserait pas se moquer, vraiment. Il faut dire qu’une fois les données envoyées par Atlantis décompressées, et une fois qu’on les avait visionnées, certaines étaient quand même à marquer dans les annales, et d’autres à oublier. Mais McKay déclarant sa flamme à Carter, encore et toujours, cela avait eu quelque chose de risible. Bref. On n'était pas là pour se moquer de Carter ou plutôt de sa gène en fait, de toute manière ce n'était pas son style. Revenons à nos moutons, à cette réunion et à ce sujet terriblement passionnant. Quoique cela concernait au final la survie d'Atlantis, donc il ferait un effort, quand même.

"Et sinon, il est chargé à fond ou il n’a pas toute sa puissance cet E2P machin ? Ce sera suffisant pour Atlantis vous croyez ?"

Spoiler:

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Carter était encore partie dans un monologue que seule elle et quelques érudits pouvaient comprendre. Elle se demandait souvent pourquoi elle s’acharnait sur son supérieur en voulant lui expliquer l’étendue de ses recherches. Peut-être au départ était-ce tout simplement parce qu’elle avait le sentiment de devoir se justifier… Et puis lorsqu’on tentait d’expliquer une théorie à l’oral l’on arrivait plus facilement à mettre le doigt sur une erreur si elle existait. Mais en toute sincérité, à présent c’était presque devenu un jeu de voir la mimique du général devant son charabia plus communément appelé mathématiques.

Elle parut légèrement gênée lorsqu’il finit par la couper en lui disant qu’il n’avait pas compris un traite mot de ce qu’elle venait de dire… Oups ! Elle avait récidivé… Mais ce n’était pas sa faute c’était plus fort que la gravité ! Elle lui sourit d’un air désolée, en baissant les yeux fixant alors le coin du bureau en bois. Elle n’en resta pas moins amusée lorsqu’il lui dit que cela lui manquait de ne plus entendre ses explications scientifiques. Et une petite voix au fond d’elle lui murmurait que cela lui manquait de ne plus pouvoir lui faire ces explications plus souvent, mais ça elle n’oserait jamais le dire à haute voix. Alors qu’elle tentait une fois de plus à lui expliquer son problème elle se tut de nouveau, se rendant cette fois-ci compte qu’elle était repartie dans ses délires à chiffre. Elle l’observait attendant sa réponse ou tout du moins une réaction qui ne mit pas longtemps à venir.

Elle sourit amusé par sa remarque concernant Felger et Lee et croisa ses jambes, se détendant un peu. Ce n’était pas sa faute si les deux scientifiques, bien qu’ils soient très brillants, n’avaient pas réussi à résoudre ce qu’elle avait résolu. Elle haussa les sourcils lorsque le général parla de mixeur…

« Mon mixeur ? Vous êtes sûr ? » répéta-t-elle sans comprendre où il venait en venir. Qu’est ce que Felger et Lee aurait fait avec un mixeur ? « Et j’essayerai de leur laisser un peu de travail pour qu’ils ne viennent pas vous déranger mon général. » dit-elle en plaisantant et inclinant la tête sur le côté, faisant ainsi tomber l’une de ses mèches blondes devant ses yeux. Elle savait qu’elle travaillait beaucoup et que cela pouvait agacer certain de ses collègues parce qu’elle avait plutôt l’habitude de faire cavalier seule. En même temps, elle doutait que le professeur Lee ou Felger se soit réellement plein de cela.

Elle acquiesça d’un signe de tête, reprenant son sérieux lorsqu’il parla d’envoyer un contingent militaire par la porte. Elle se demandait d’ailleurs qui allait le conduire. Soudain elle se raidit lorsqu’elle entendit parler de Mckay et du message qu’il avait envoyé à travers la porte à son attention. Elle décroisa les jambes, se grandit et posa ses mains sur les genoux. Un petit sourire crispé et surprise se dessinait sur son visage.

« Euh et bien » elle se racla la gorge quelques secondes pour reprendre. « C’est-à-dire que je crois que le Docteur Mckay a beaucoup de… respect pour moi. » dit-elle cherchant sensiblement ses mots. Elle se racla de nouveau la gorge et fixa le général, la tête incliné sur le côté avec un sourire forcé. Bon dieu que Mckay pouvait être idiot pour une personne qui se considéré comme le plus grand géni de la galaxie. Heureusement le général n’insista pas plus et reporta leur discussion sur l’E2PZ, ça au moins elle savait quoi répondre.

« Il est chargé à pleine puissance et malgré la création d’un vortex vers Pégase, ainsi que le voyage pour le Dédale cela ne devrait pas lui enlever beaucoup d’énergie. Donc je pense que ce sera largement suffisant pour protéger Atlantis, enfin j’espère. » dit-elle en fixant le général d’un air sérieux. Ils connaissaient le souci de l’expédition, mais Samantha n’était pas sûre qu’un seul E2PZ leur permette de garder la cité loin des wraiths… Seul l’avenir pouvait le lui dire.

Spoiler:

Eh bien oui un mixeur, ce qu'ils comptaient faire avec, il n'en savait rien et il ne préférait pas vraiment savoir à vrai dire. Mais ce n'était qu'un exemple parmi tant d'autres avec ces deux-là en fait. On ne pouvait pas dire que c'était de tout repos avec eux en tout cas, chaque jour apportait son petit lot quotidien de surprises, si on pouvait appeler cela des surprises bien sur.

"A mon avis, ils veulent faire un remix des téléréalités qu'on voit actuellement, mais ce n'est qu'un avis. Personnellement, je préférerais qu'ils militent pour les Simpsons, mais on ne peut pas tout avoir dans ce monde."

Elle allait essayer de leur laisser du travail ? Il avait franchement du mal à y croire, mais on reviendra à la charge, le moment venu, tout comme le fait de parler de McKay. Il sourit, amusé, vraiment amusé, Carter n'était pas à l'aise face à cela, il pouvait comprendre, et il ne prenait pas de plaisir à la tourmenter, non vraiment pas. Bon un petit peu quand même, c'était toujours intéressant de voir Carter embarrassée, vu que cela n'arrivait quasiment jamais, alors on profitait de chaque distraction. Il passa tout cela sous silence, pour redevenir quelque peu professionnel. Autant terminer la réunion sur ces avancées technologiques de la meilleure manière n'est-ce pas ? Enfin, pour autant cela ne signifiait pas la fin de cette petite sauterie, tant qu'il ne la libérait pas. Légèrement tendancieux ces derniers mots hors contexte.

"Je le pense aussi, mais c'est vous l'experte de ces technologies. Du moment que cela peut les aider, ce sera toujours ça de pris, au pire des cas, on rapatriera tout le monde sur Terre. Rien ne sert de perdre toute une expédition, je préfère encore les savoir tous frustrés après moi et vivants ici que morts là-bas.

Bien, Carter, je crois que ce dossier est assez complet pour nos têtes d’œuf de la zone 51. Vous allez pouvoir leur transmettre. On va éviter que ce soit moi, sinon on ira droit vers une crise interservice."

Il referma le dossier, ce n'était pas comme si de toute manière il l'avait lu, mais bon au moins il avait fait semblant non. Bon si tout le côté scientifique était passé à la trappe désormais, on pouvait mieux se concentrer sur Carter. Enfin façon de parler bien sur, enfin pas qu'elle ne soit pas captivante, elle l'était, mais. Enfin bref, quelqu'un voulait du café ?

"Et j'ai fait effacé une partie du message de McKay. Je doute que les huiles de Washington apprécient de voir ce cher scientifique déblatérer sur l'affection qu'il vous porte. Totalement hors sujet. Ou vous souhaitez peut-être en avoir une copie ? Pour ajouter à la liste ?"

On était détendu, il était bien, il avait le temps, rien ne pressait, aucune équipe ne rentrait de suite, les dossiers étaient à jours, ou presque. Bref, il pouvait se permettre de faire la discussion avec Carter, surtout que depuis la dernière fois, cela remontait à quelques mois, au moment de partir pêcher ensemble, tout SG-1, ils ne s'étaient que peu croisés, et rarement vus tranquillement. Pas qu'il cherchait à la bloquer dans un coin pour lui tout seul, quoique ce serait une idée, mais là n'était pas la question.

"Et je doute que vous réussissiez à laisser un peu de travail pour nos deux zigotos qui se baladent dans les environs. D'un côté, je préfère, avec eux, j'ai toujours le droit à une catastrophe en fait ou alors ils jouent au commère de service en fait. D'un autre côté, Carter, peut-être que ce serait bien si....vous faisiez une pause ?

Enfin ce que je veux dire, c'est que depuis notre retour de notre sortie avec tout SG-1 à mon chalet, vous avez passé vos journées et presque vos nuits sur cet E2PZ...et donc je me disais, que peut-être, vous souhaitiez lâcher un peu de lest."

Il y avait bien un sujet à aborder, mais ce n'était pas vraiment le meilleur dans ce domaine pour en parler ou faire parler. Mais bon vu que Daniel était occupée avec ces préparatifs ou pseudos-préparatifs, Teal'C sur Chulak, il ne restait que lui, et il tenait à ce que Carter soit...bien, dirons nous.

"En fait, ce que j'essaye de dire, c'est que depuis la disparition de Jacob, vous n'avez jamais arrêté....et ce n'est pas dans le travail que ça passera.....peut-être que vous devriez sortir ? Parler.....je ne sais pas....Peut-être recoller les morceaux avec...Pat ? Pete ? Enfin ça ne me regarde pas.....juste, je suis là, si vous avez besoin."

Regard un peu aux alentours, il était toujours mal à l'aise quand on dérivait là-dessus, enfin quand il plongeait tête baissée là-dedans surtout. Et après coup, c'était grand silence alors qu'il essayait de trouver une pirouette pour se sortir d'une telle situation. Soufflant légèrement, il fut pris d'une envie soudaine.

"Café ?"

What's Else ? C'était surtout pour l'occuper et l'obliger à ne pas laisser son regard dériver sur elle ou plutôt pour éviter ce moment gênant. Il s'était levé de son siège, se dirigeant vers sa cafetière bien planqué sur la table près de la porte menant vers la salle de briefing. Au moins en se servant un café, voir d'en servir un à Carter, il avait trouvé comment éviter ce moment. Quel homme ! Quel artiste ! Quel peureux surtout !

Spoiler:

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Carter essayait de deviner quelle était encore l’idée « brillante » qui avait pu passer dans la tête de Felger et Lee pour vouloir utiliser un mixeur… Mais peut-être que le général voulait parler de son mélangeur de particules… Enfin quoiqu’il en soit il faudrait qu’elle éclaircisse ce mystère avec eux, car elle ne voulait pas de nouveau avoir une catastrophe à la base comme un virus ou une plante qui se développe à une vitesse exponentielle !

Samantha lâcha un sourire amusé lorsque le général parla des Simpsons. Il avait beau être devenu général il avait toujours gardé son sens de l’humour et son ton décalé, quelque chose qu’elle appréciait énormément chez lui, peut-être un peu trop même.
Carter voyait bien que O’neill se moquait gentiment d’elle… En même temps elle n’était pas du tout à l’aise quand l’on parlait des grandes envolées lyriques de Mckay à son égard. Elle jouait avec ses mains, tentant tant bien que mal de cacher sa gêne avec son sourire crispé.

Heureusement, ils en virent à un sujet sur lequel Carter avait son mot à dire, mais aussi toute son assurance ou presque. En réalité, elle voyait encore pleins de paramètres à vérifier pour être sûr que l’on réussisse à adapter la puissance de l’E2PZ à leurs réacteurs. Quoiqu’il en soit elle ne doutait pas de la puissance de Extracteur de potentielle zéro ! Elle avait toujours eu dans l’espoir de réussir à construire ce genre de « batterie », mais la technologie des anciens étaient bien trop évoluée pour eux, tout du moins pour l’instant.

Elle lui sourit timidement et acquiesça d’un signe de tête. Sam était persuadée que ce ne serait pas facile pour l’expédition d’abandonner la cité d’Atlantis si l’aventure se finissait mal, mais elle était d’accord avec son supérieur. Même si Atlantis était le plus grand trésor du point de vue de la technologie des anciens, la vie de leur compatriote leur était encore plus précieuse. Elle lui lança de nouveau un sourire lorsqu’il lui demanda de transmettre son dossier pour la zone 51. Elle était fière de son travail mine de rien. Elle inclina de nouveau la tête et lâcha un simple « Bien monsieur. ».

O’neill se permit aussi de rajouter une petite touche personnelle. Il avait apparemment supprimer le moment d’égarement de Mckay de son petite vidéo ce qui n’était pas un mal. Elle sourit amusée et baissa les yeux.

« Non ça ira, mon général, j’en ai déjà assez dans ma vidéothèque. Merci. » dit-elle en croisant son regard, un petit sourire de coin se dessinant sur ses lèvres. Elle lui était réellement reconnaissante de cette petite attention, car bien qu’elle ne soit pas en tord dans l’histoire elle n’aurait pas réellement voulu que cette vidéo passe de main en main.

Elle crut alors pouvoir partir sans demander son reste, mais ce n’était apparemment pas l’avis du général. Alors qu’elle allait se lever et retourner dans son laboratoire pour évaluer les dernières données pour transmettre le dossier à la zone 51, son supérieur retient son attention. Elle s’installa de nouveau plus confortablement dans le siège et l’écouta. Samantha était plutôt heureuse que le général tente de lui faire la cosette, il fallait dire que depuis quelques temps, la jeune Colonel n’avait pas réellement eu l’occasion de parler avec Jack ou encore SG1. Chacun avait beaucoup de choses à faire et à régler du coup l’équipe d’exploration marchait au ralenti.
Lorsque O’neill reparti sur le sujet de leur deux énergumènes de scientifiques, Sam ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire. C’était vrai que Lee et Felger étaient les rois des catastrophes. Seulement, la petite rigolade passa vite à un sujet plus désagréable… Le fait que la belle s’enfermait de plus en plus dans son travail. Ce n’était pas sa faute si elle avait beaucoup de recherches à faire en ce moment non ?!

Carter tentait de garder le sourire, mais elle détournait son regard pour le fixer de nouveau sur ses mains. Il fallait qu’elle trouve une excuse du pourquoi de cet acharnement sur sa rechercher sur l’E2PZ… Au fond elle savait pourquoi elle faisait cela, ça lui permettait d’oublier qu’elle n’avait plus de vie personnelle et cela lui donnait l’impression de servir à quelque chose…

« Vous savez mon général, c’est juste que… C’est un projet qui me tient plutôt à cœur. Et il faut que le problème soit vite réglé pour que l’on puisse envoyer le Dédale dans la galaxie de Pégaze. Vous savez la technologie des anciens est vraiment compliqué il y a beaucoup de détails à régler pour que … » Elle s’osa à lever ses yeux saphirs sur le militaire ; Elle savait que ses excuses ne le tromperaient pas, mais elle tentait de faire bonne figure tout de même.

Quoiqu’il en soit il la coupa avant qu’elle ne recommence ses explications scientifiques. Décidément on ne la changerait jamais. Elle se raidit lorsque le nom de son père fut prononcé. Elle s’attendait à tout sauf à ça, surtout venant de son supérieur. Elle l’observa quelques instants, la bouche légèrement ouverte cherchant ses mots… Mais rien ne sortait…

Heureusement, prit dans un élan de lucidité, le général se leva, mettant ainsi fin à cette situation gênante. Avant même de réfléchir à ce qu’elle disait, Carter accepta de prendre un café.

« Oui s’il vous plait. » dit-elle d’une voix neutre, perdue dans ses pensées ;

Elle se demandait encore ce qu’elle devait dire ou ne pas dire au général… De toute façon, il devait bien avoir deviné ce qui lui trottait dans la tête. Il ne fallait pas être né de la dernière pluie pour le comprendre. Ce qui la rassurait était qu’’il semblait aussi mal à l’aise du coup elle se sentait un peu moins seule. Elle prit alors son courage à deux mains et décida de parler.

« Il s’appelle Pete et je pense que tenter de recoller les morceaux ne servirait à rien. » lâcha-t-elle en jouant de nouveau avec ses mains et en les observant avec minutie. Elle s’humecta légèrement les lèvres, toujours en train de réfléchir à ce qu’elle allait pouvoir lui révéler d’autre… Elle voulait lui parler, mais d’un autre côté c’était son supérieur hiérarchique, ils se devaient d’avoir une relation strictement professionnelle.

Elle soupira et secoua légèrement la tête avant de reprendre.

« Vous savez… Cela aurait dû faire près de 4 ans que j’aurais dû perdre mon père, mais c’est normal que ce soit tout de même douloureux. A part attendre et me plonger dans mon travail, je ne vois pas vraiment quoi faire. Et puis Daniel et Tealc ont pas mal de choses à régler de leur côté donc il faut bien que je m’occupe ! » tenta-t-elle de plaisanter.

Elle se cherchait des excuses comme toujours, à vrai dire, cela ne l'étonnait pas. Après tout, n'avait-il pas déjà tenté de l'emmener pêcher alors qu'elle travaillait sur son générateur à naquada ? Et c'était pendant des vacances, alors maintenant qu'ils étaient de nouveau en service actif, qu'on ne s'étonne pas qu'elle passe son temps dans son laboratoire. Il savait fort bien que discuter de ce genre de sujet avec lui, ce n'était pas vraiment conventionnel dirons nous, mais de toute manière il n'était pas un général comme les autres. De plus, elle avait été son second pendant quoi ? Sept ans, cela comptait bien entendu. Il passera sous silence tout le reste, toute l’ambiguïté entre eux, et leur relation, ce n'était pas vraiment le bienvenue là, bien au contraire. Bon au moins pour désamorcer tout cela, il avait eu la brillante idée de proposer un café. Et au moins cela lui occupait autant l'esprit que les mains pendant qu'ils servaient deux tasses.

Oh bien entendu, il l'écoutait toujours, de toute manière, c'était lui qui les avait engagés sur ce sujet, il était logique maintenant d'en subir les conséquences. Il lui tendit sa tasse tout en ne pipant pas un seul mot, il se demandait encore bien quelles excuses elle allait lui sortir. En tout cas, il esquissa une légère grimace, peut-être qu'il n'aurait pas dû remettre le couvert sur son ex petit ami, ce n'était pas vraiment bienvenu, mais il pensait bien faire. Il savait ce que c'était, de perdre quelqu'un de proche, de la famille, après tout, lui c'était son fils qui était mort, ce n'était pas franchement mieux, et il en portait encore les séquelles dirons nous. Mais il allait mieux. Bref pour le moment, le sujet ce n'était pas lui, c'était Carter. Il allait devoir jouer au Général tyrannique pour faire rentrer dans cette jolie....caboche ce qu'il essayait de dire.

"Carter, loin de moi de vous sous-estimer, ou de ne pas croire en vos compétentes, au contraire, je veux dire...waouh...vous avez fait exploser un soleil, peu peuvent en dire autant. Ce que je veux dire Carter c'est que le Dédale est sous la supervision de la majorité des chercheurs et scientifiques de la Zone 51, sans oublier les entreprises extérieures, bref je passe. Que vous vous reposiez quelques instants, quelques jours, que vous vous aériez l'esprit, cela ne va pas ralentir le projet. Ils peuvent se passer de vous pendant quelques jours, sinon je les obligerais. Je suis Général, je peux faire ce que je veux."

Ce n'était pas un ordre, de toute façon la conversation était toute sauf formelle, ce n'était pas comme si tout ceci était suite à une intervention d'un psychologue et qu'il devait la remettre au repos forcé. Disons simplement que c'était un....ami....oui disons cela pour rester politiquement correct, qui se faisait du souci pour quelqu'un qui lui était cher, sans pour autant entrer dans les détails. Buvant une légère gorgée de son café, il revint vers son fauteuil s'y installant de nouveau tout en gardant le contact visuel avec elle. Il savait qu'elle essayerait de trouver des excuses pour éviter de penser à tout ce qui s'était passé dernièrement, mais ce n'était pas la meilleure chose à faire, bien au contraire. Il en savait quelque chose.

"Carter, je ne suis certainement pas le mieux placé pour parler de tout ceci, mais les autres nous ont lâchement abandonné. Et arrêtez avec le Monsieur et le Général, ce n'est plus une entrevue formelle. Bref, s'abrutir dans le travail ne fera pas passer la douleur. Nous n'avons pas eu l'occasion de parler depuis notre voyage tous ensembles à mon chalet, je sais que je ne suis pas le plus disponible des gars, mais lâchez vous ! Laissez tout retomber, ça vous fera du bien. Vous allez finir par vous ruiner la santé à travailler comme ça, ce serait dommage pour la Terre. Après tout, nous avons besoin de notre trésor national."

Rester dans le ton de la confidence, tout cela, ce n'était pas son truc, déjà qu'il avait du mal à parler en fait. Il faisait de son mieux, mais avec Carter cela avait toujours été difficile, au moins faire un peu d'humour, cela permettait de faire passer la pilule non ? Il faisait son travail, son travail d'ami actuellement, c'est peut-être de ça qu'elle avait besoin.

"Pourquoi vous ne passeriez pas quelques jours avec Cassandra ? Enfin ce n'est qu'une idée comme une autre. Je ne vais pas vous forcer à prendre des jours si vous n'en voulez pas, mais je peux vous interdire de labo, vous trainer jusqu'au mess pour que vous puissiez manger correctement et à des heures convenables, et vous obliger à dormir vous savez."

Il était amusé sur ces dernières paroles, oui c'était de l'humour mais il était capable de le faire après tout. Enfin il n'allait pas épiloguer non plus, il ne la forcerait pas à parler si elle ne souhaitait pas. Après tout, il n'était pas le meilleur exemple du genre, il gardait toujours tout pour lui alors bon.

"Au pire je vous envoie prendre l'air sur une autre planète, une mission de routine ou je vous emmène pêcher ! une cabane, pleine de moustiques, le gazon pas coupé, pas de téléphone, pas d'électricité, avouez que c'est tentant non ?"

A elle de voir, il la laisserait libre de choisir. Actuellement, il était plus là pour comprendre ce qui se passait, pour l'aider du mieux qu'il pouvait, qu'autre chose de toute manière. Bien sur, il faisait cela à sa façon, c'est à dire pas toujours de manière très conventionnelle, mais qui s'en souciait ? Tout le monde s'était habitué depuis un an non ? Il était bon ce café, certainement du café Grand Mère, il faudra qu'il remercie Walter d'avoir choisi une bonne marque.

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Je ne savais plus vraiment comment me dépatouiller de cette situation. Vous savez le genre de situation gênante ou vous sentez que quelques soit la sortie elle amènera plus de questions que de réponses… Je détestais ce genre de situation et sentais l’anxiété monter en moi. Surtout que de parler de façon si peu conventionnel avec mon supérieur directe n’était pas vraiment rassurant. Du coup j’essayais de rester un maximum dans les « mon général » ou « monsieur » histoire que je ne dérape pas. Heureusement pour moi il me proposa un café que j’acceptai naturellement. Au moins cela me permettre d’occuper mes mains vu que mon dossier fétiche était sur le bureau d’Oneill et que je n’osais pas le récupérer. Je fixais le bureau tandis qu’il s’affairait dans mon dos pour faire le breuvage préféré de membres de la base. Je soufflais légèrement en englobant la pièce du regard. Qu’est ce que je faisais ici ? Il fallait que je fuie ! Je n’aurais pas dû accepter ce café, j’aurais dû me lever en prétextant des calculs urgents ? Mouais… Pas vraiment efficace surement.

Bon maintenant que j’étais là il fallait bien me lancer. Dans un sens il m’avait eu en traite ! Pete… Je m’en voulais énormément pour le mal que je lui avais fait, mais je savais au fond de moi que c’était mieux ainsi. J’aurais aimé que ça marche entre nous, mais je savais que cette vie ne nous aurait pas rendus heureux. Enfin, en départ tout cela me semblait le plan parfait ! En réalité c’était mon père qui m’avait mis le doute, enfin plutôt confirmer le doute de mes sentiments pour lui. Je bifurquais tout de suite sur le fait que je ne pouvais pas vraiment avoir d’autre chose à faire que de me plonger dans mes travaux de laboratoire. Ce n’était tout de même pas ma faute si Daniel et Teac’l n’était jamais disponible pour une mission, ayant la leur à côté. Alors que je tentais de prendre cela sur la plaisanterie, le général mit fin à mes espoirs. Il était clair qu’il ne voulait pas lâcher le morceau et je le connaissais assez pour savoir qu’il ne le lâchera pas de si tôt.

Je lâchais un léger sourire amusé lorsqu’il me rappela mon exploit en faisant exploser un soleil. C’était vrai que ce jour-là j’avais tapé assez haut en même temps c’était pour la bonne cause… Cela me rappelait aussi que j’avais fait beaucoup de choses avec mon père grâce au programme SGC. J’étais heureuse d’avoir eu cette occasion de voir un autre visage de mon père. Je prenais alors la tasse qu’il me tendait et entourait mes doigts autour pour me réchauffer un peu. Il voulait que je laisse LE projet de l’année pour prendre des vacances ? Mais je n’avais pas besoin de vacance voyons, j’allais très bien. Je l’observais surprise et le fixa quelques instants. Il n’était pas sérieux lorsqu’il disait qu’il pouvait m’obliger à sortir n’est-ce pas ? Je cherchais quelque chose à lui dire histoire de le convaincre que je devais être présente pour le projet. Après tout il ne restait plus beaucoup de choses à faire il pourrait tout de même me laisser terminer ça ? Enfin même si je savais que dans l’absolu j’aurais forcément trouvé un autre sujet de recherche après le départ du Dédale…

« Mais mon général… » tentais-je sans réelle conviction. En réalité je ne savais même pas comment le convaincre que j’allais bien. Je ne pouvais nier que je passais la plus part de mon temps dans laboratoire, mais où était le mal en soir que d’aimer son travail ? Je buvais quelques gorgées de café, qui était d’ailleurs délicieux. Je frissonnais lorsque j’entendais de sa bouche que ce n’était pas une entrevue formelle… Je n’allais tout de même pas l’appeler Jack alors qu’on était dans son bureau de la base ? Je préférais me plonger dans mon verre de café pour ensuite me relever un peu sur mon siège.

« Merci, mais… Vous savez je ne vais pas si mal, j’aime mon travail y a-t-il du mal à ça ? » Demandais-je avec un petit sourire. Son ton était doux, rien avoir avec le ton professionnel qu’il utilisait souvent lorsqu’ils devenaient trop proches. Cette situation devenait de plus en plus embarrassante, je voulais sortir de ce bureau et revenir dans mon petit laboratoire en sécurité dans un monde que je sais décrypter facilement, entourée de chiffres. Je sursautais légèrement lorsqu’il me proposa de passer quelques jours avec Cassandra. Oui c’était une bonne idée…. Il faudrait que je vois avec elle. En même lors de mes rares permissions j’allais lui faire un petit coucou le soir… Surtout depuis que Janet était partie. J’observais toujours ma tasse que j’avais posée sur mes genoux à présent.

« M’obliger à dormir ? » demandais-je dubitative. « Pour ce qui est de manger correctement, je ne suis pas sure que le messe soit le meilleur des endroits pour cela. » ajoutais-je avec un petit sourire. « Vous avez surement raison, je proposerai à Cassandra, mais il va falloir attendre les vacances scolaires pour ça. »

En réalité cela sous entendait fortement qu’en attendant je pouvais très bien continuer à travailler. Je croyais qu’il en avait fini avec moi, enfin j’espérais. Dans un sens, il avait obtenu ce qu’il voulait : je lui avais dit que je prendrais des vacances. Mais il ne put s’empêcher de renchérir et bien que je savais que c’était surement une plaisanterie je ne pouvais m’empêcher d’avoir une arrière-pensée. Je l’observais quelques instants avant de baisser les yeux et de m’humecter les lèvres.

« C’est tentant oui… Mais avec tout le respect que je vous dois mon général, je pense que votre petite amie le prendrez mal si vous m’invitiez dans votre chalet, enfin surtout que Daniel et Teal’c sont occupés donc… Si je n’ai pas le choix va pour une mission de routine. » Je me raclais la gorge, gênée parce que je venais de dire. Bon sang qu’est ce qui m’avait pris de lui balancer ça j’étais inconsciente ou quoi ?! Je n’aurais pas dû, je ne devais pas me mêler de sa vie personnelle. Je ne savais pas réellement quoi faire.. Me lever et le remercier d’être là ? C’était peut-être la meilleure solution…

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