James était arrivé très tôt à son bureau du Pentagone. Les derniers évènements lui avaient donné beaucoup de travail, multiplié par trois au fait de ses postes cumulés. De plus, il y avait des absents dans ses rangs. Aujourd'hui, il devait valider une demande de la part du SGC pour un recrutement, ou plutôt une mutation. Il ne comprenait pas vraiment ce qu'il faisait là puisque la personne en question s'était déjà illustrée au service du HWS et il ne s'agissait que d'une signature, mais le Pentagone avait insisté pour que James étudie vraiment le dossier. Depuis qu'il est général, il ne s'était plus déplacé directement vers les personnes concernées par les dossiers de recrutement ou de mutation, mais l'absence du major en charge de cette procédure l'obligea à le faire lui même. Après une nouvelle lecture du dossier, le général en tenue officielle bleu rangea ce dernier dans sa sacoche noir, ajusta sa casquette et sortie dans le couloir. Il dévala rapidement les escaliers et arriva dans la cours où sa voiture officielle noir attendait. Il s'y installa et l'officier chauffeur démarra et partit en direction de l'hôpital militaire de Washington. Il en profita pour se poser un peu, la fatigue s'accumulant depuis quelques jours. Il rêvait d'un peu de vacances, à la montagne pour y faire du ski. Mais le moment n’était malheureusement pas venu pour lui de partir pendant quelques semaines en vacances loin du territoire américain. Les ennemis extérieurs étaient, bien qu’affaibli, toujours présent, et le général devait aussi faire face à ceux de l’intérieur qui étaient tout aussi redoutable voir pire, par le simple fait qu’on ne savait pas qui ils étaient, et où ils opéraient.

Alors que le trajet se faisait sans difficulté, James ouvrit de nouveau le dossier et fit une relecture rapide. Il aimait maitriser la totalité du sujet pour ce genre de rendez-vous, pour montrer qu’il savait ou il mettait les pieds. L’homme en question avait effectué plusieurs missions en Irak, une erreur des services d’informations ont fait de lui un assassin, retirant la vie à plusieurs civils. Un drame qui ne fut malheureusement pas le premier ni le dernier. James savait choquant pour le militaire de penser être celui qui a tué tant d’innocents, mais lui connaissait l’envers du décor, celui de la salle de commandement, là où on a donné l’ordre. Il avait passé la plupart de sa vie dans ces salles où lui-même fut à l’origine de multiples ordres d’attaque, et à chaque fois il savait qu’il y avait un risque d’erreur qui ne pouvait être négligé.

La voiture se stoppa devant l’accès au parc de l’hôpital pour un contrôle d’identité. James sortit sa carte d’identification et le véhicule continua son trajet jusqu’à l’entrée du bâtiment principal. Le chauffeur lui ouvrit la porte et le général descendit avec sa sacoche en direction de l’entrée ou les soldats de garde le saluèrent.  Ainsi il arriva rapidement à l’accueil :

« Général James Ethan Karmer, je viens voir le lieutenant-colonel Cameron Mitchell »

La jeune femme chercha le patient dans les registres informatiques et répondit :

« Vous le trouverez au troisième étage du second bâtiment, il doit se trouver en salle de rééducation musculaire en ce moment mon général »

« Je vous remercie »

Il s’imaginait déjà en train de parcourir tous les couloirs en quête de ce second bâtiment car il commençait à avoir l’habitude de ce genre d’établissement ou les indications étaient relativement sommaires chez les militaires. Mais il fut mauvaise langue et pour une fois, des panneaux indiquaient bien les directions à prendre. Ainsi, après une dizaine de minutes il arriva à l’accueil de l’étage en question et demanda de nouveau à voir le lieutenant-colonel Cameron Mitchell.

La secrétaire médicale demanda à un aide-soignant d'aller quérir le lieutenant-colonel dès qu'elle vit l'ordre de mission officiel du général, bien qu'il fut signé par lui-même. On lui indiqua ensuite une pièce d'attente vide où il se rendit et demanda à ce qu'il ne soit pas dérangé quand le colonel Mitchell serait présent. Normalement pour ce genre de discussion James refuse de la faire dans un lieu non sécurisé comme cette salle d'attente. Mais bien que le colonel ne devait pas encore être opérationnel, James devait régler l'importante question qui l'amenait aujourd'hui. Depuis les actions du militaire en antarctique, certaine personne avait déjà relancé Karmer pour que ce dernier puisse le recevoir rapidement. Quand à O'Neill, il avait demandé à ce que Cameron puisse obtenir l'affectation qu'il souhaitait. James, vivement poussé par son chef le général Hammond, avait pour la première fois récupéré divers dossiers qui regroupaient les postes au sein des programmes du Homeworld Command. Il espérait juste que l'officier avait déjà une franche idée des postes qu'il souhaiterait, sinon ils en auraient pour un moment. Il ne fallait cependant pas penser que le général était arrivé comme un touriste. Il avait étudié le dossier et le parcours du colonel, ainsi que les souhaits de certaines personnes notamment O'Neill qui avait déjà donné son accord par signature sur quelques postes au sein du SGC. Ainsi il avait l’embarras du choix.

Karmer repéra une table basse assez grande pour qu'il puisse s'y installer. Il l'installa au centre de la pièce et y posa sa sacoche. Il en sortit une quinzaine de dossiers et un stylo. Il ne se gênait pas en effet, mais après tout il fallait bien que le grade de général apporte certains avantages. Il s’essaya et attendit quelques minutes en feuilletant le premier livret qui se trouvait devant lui. Il fit ensuite les cents pas dans la pièce en observant par les baies vitrées les aller et retour des patients et de l'équipe soignante. Ils étaient aussi important que les soldats sur le champs de bataille, les professionnels de santé faisaient un boulot incroyable.


Alors qu'il était plongé dans ses pensées, la porte s'ouvrit et un l'aide soignant poussant le colonel. Il était évident que son retour ne serait pas pour de suite, ce qui ne surprenant pas James qui savait pertinemment que ce genre de rééducation était long. Une fois le colonel devant la table, Karmer se dirigea vers lui et lui tendit la main pour le saluer.

« Vous n'avez pas à vous excuser Colonel, je comprends tout à fait »

Il alla s'installer sur la chaise juste en face du colonel et il enleva les boutons de sa veste pour se sentir plus à l'aise, et observa Mitchell :

« Je suis le Général James Ethan Karmer, Second du général Hammond et officier d'état-major du Homeworld Command. Au nom de tous, je souhaiterais une nouvelle fois vous remercier et vous féliciter pour ce que vous avez fait lors de l'affrontement »

Il avait été décoré mais la cérémonie réglementaire au sein du HWS n'avait jamais eu lieu car la situation ne le permettait pas. Il n'avait donc pu le féliciter lui même depuis. Il prit les dossiers et les posa devant lui. Tous portaient la marque du pentagone et rien d'autre, leur service étant classé secret défense ils ne pouvaient y apposer la marque sur quelconques documents qui sortaient de leur locaux. Il ouvrit le premier qui était celui du colonel.


« Colonel Mitchell, ma présence ici n'a rien d'un hasard vous devez vous en douter. En principe c'est l'un de mes collaborateurs qui se déplacent quand il s'agit d'un entretient pour un poste, mais cette fois-ci exceptionnellement ce sera moi. Je suis le dernier maillon de la chaine de recrutement et mon travail consiste à étudier chaque demande, chaque candidature et à valider ou les refuser. »

Rien ne valait un bon petit topo de la situation, court précis et clair.

« Au vu des derniers évènements, cette procédure ne sera pas respectée dans votre cas. En principe on postule et ce n'est pas les postes qui viennent à vous. Je suis présent pour vous parler de votre futur affectation. Et comme vous pouvez le voir au nombre de dossiers, vous n'avez que l'embarras du choix. »

Il lui montra la pile et s’arrêta là. Pour éviter une quelconque influence et surtout pour voir si ce qu'il pensait été juste, il préféra laisser la parole au colonel.

James s'installa correctement face au colonel qui se trouvait à présent en face de lui de l'autre coté de la table basse qu'avait emprunté James sans trop se gêner. Il le remercia pour ses compliments, il n'y avait pas de quoi il les méritait largement, comme tous les hommes qui s'étaient engagés dans cette bataille sans rechigner, ils y étaient allés en sachant qu'il affrontait un ennemi bien plus supérieur et c'est aussi grâce à eux que la Terre a remporté la bataille, que James n'hésitait pas à qualifier "l'affrontement pour l'humanité". Sans oublier bien sur ses collègues généraux et officiers qui avaient su gérer pour la plupart la situation, il faut bien penser aux stratèges un peu. Karmer quand à lui avait vécu l'affrontement sur des affichages par écrans au sein de la pièce de commandement du HWS, zone ultra-secrète, autant que le SGC surement. Il n'avait pas été attribué à la chaine de commandement direct mais avait pu tout de même être un conseiller de dernières minutes.

« Je ne suis guère surpris Colonel, et pourtant officiellement je suis l'un de vos supérieurs, mais il y a tellement de monde. Cependant moi je vous connais »

Connaitre, pas vraiment en fait il ne l'avait jamais vu en face à face comme beaucoup de personne faisant partie des différents programmes et pourtant cela faisait déjà bien des années qu'il était l'un des maillons de la chaine de recrutement d'abord au SGC puis au sein du HWS. Mais mis à part les généraux, officiers d'état-major, du département stratégique et diplomatique, James ne pouvait se permettre de faire le tour de tous les hommes qui au total étaient des centaines dans le programme, mais il essayait de connaitre un maximum des troupes qui travaillaient avec lui, pour pouvoir répondre aux attentes et aborder les différentes situations de la meilleur façon possible.

Cependant, Ethan ne se souvenait pas du dossier du colonel, il l'avait pourtant signé pour son entrée au sein des F-302 et cela était plutôt récent, à l'époque il était général déjà. Il se souvenait cependant qu'à peu près en cette période il y avait eu beaucoup de sujet à traiter et il avait du faire l'impasse sur certaine candidature, pas qu'il ne les avait pas lu, mais juste qu'il avait du passer très rapidement, pour certaines même il était directement allé à la page des accords, et en voyant si les autres personnes de la chaine de recrutement avaient signé, il y apposait la sienne sans réétudier le dossier complétement. Sans prendre en compte le poste que le lieutenant colonel avait, chef d'escadrille, on ne pouvait y accéder sans que Karmer soit mit au courant. Mais il n'était pas là pour disserter sur comment cela se faisait qu'ils ne s'étaient jamais rencontré, la réponse était simple il était passé par le système normal de recrutement et avait sans nulle doute rencontré l'un des officiers de Karmer dont le nom devrait se trouver dans le dossier mais James en avait que faire. Il ferma le dossier de Mitchell, le posa sur la table et le fit glisser jusqu'à l'officier pour qu'il puisse constater par lui même que bien qu'ils ne se soient pas rencontré, James n'était pas étranger à sa carrière par la signature à la première page, mais aussi pour permettre à ce dernier de consulter les informations que le Pentagone avait de lui s'il le souhaitait.

« Voyez par vous même. Par contre vous pouvez le consulter, mais je le repars avec. »

Bien sur, il était hors de question que ce genre de document se promène dans la nature comme si de rien était. James attrapa la pile de dossier et l'installa devant lui en ouvrant celui qui se trouvait sur le dessus. Il attrapa un stylo et y inscrivit la date, l'heure, le lieu de la rencontre et l'objet de cette dernière. Suivant la liste des différentes affectations disponibles, et James leva les yeux :

« Alors que souhaitez-vous ? »

Une question qui aurait dû venir après qu'il est pu consulter les propositions, mais James savait ce qui allait venir. Il avait déjà eu une petite conversation avec les généraux O'Neill et Hammond sur le cas Mitchell. Comme prévu, il ne fut pas déçu. Mitchell voulait aller au SGC tout en réclamant directement l'affectation dans l'équipe SG-1. Karmer, impassible, attrapa l'un des dossiers pour y regarder la référence, cochant ensuite la case correspondante sur la feuille qui se trouvait sous ses yeux. Il tourna ensuite la page et nota une observation sur la suivante. Alors qu'il allait prendre la parole, le lieutenant-colonel le coupa se qui le frustra un peu. Ce dernier jouait la carte du Général O'Neill, de nouveau sans surprise pour Karmer. Il en avait touché deux mots déjà à Hammond à ce sujet, il fallait que Jack évite d’interférer dans le système de recrutement et d'affectation, où plutôt de faire des promesses qui ne sont pas que de son ressort et qui peut être ne pourront pas être réalisés. James pensa que ce dernier sur le point de vue autorité ferait certainement un bon officier d'état-major, et bien que le brigadier général n'était pas un casse cou par dessus tout, il y avait quand même des limites à respecter. Il fixa l'officier, héros ou pas, il n'allait pas lui donner d'ordre. Il prit d'une voix assurée :

« Colonel, je comprends vos souhaits, et même si vous avez accompli beaucoup, je pense sage de vous rappeler que vous êtes Lieutenant-colonel et que je suis brigadier général, votre supérieur hiérarchique, alors faites attention je vous pris. »

Un peu de fermeté ne serait pas de trop. James sans ajouter un mot regarda de nouveau sa feuille pour y griffonner deux-trois mots et cocher d'autres cases sur une troisième feuille. Une fois fait, il regarda de nouveau Cameron :

« Je suis au courant de la promesse faite par le général O'Neill, sauf que dans ce domaine, il n'est que le second décisionnaire et je suis le premier, je suppose que vous comprenez ce que cela veut dire »

Inutile d'être plus clair, James décidera de ce qu'il s'en suivra et il n'en sera pas autrement. Ce qu'il fallait que Mitchell comprenne, c'est que comme James Jack était brigadier-général commandant du SGC, il n'avait donc à ce titre aucune influence sur les affaires de commandement supérieur auquel son service était rattaché, celui que représentait James aujourd'hui. Après quelques secondes, James, stylo à la main prêt à noter, demanda :

« Bien. Je vous remercie de me donner votre souhait comme demandé, mais j'en attendais pas plus. Maintenant que la situation est clarifiée, je souhaiterais savoir pourquoi vous me faites cette demande aujourd'hui »

James continuait à noter ses impressions sur le colonel Mitchell, et elles n'étaient pas forcement flatteuse dans un premier temps. Il semblait être armé d'un fort tempérament qui pourrait lui couter son accès au SGC. Une force de caractère oui, mais dans le cadre de ces projets ultra-sensible, Karmer ne pouvait se permettre d'y faire entrer quelqu'un d'impulsif. Cela rappelait à Ethan son jeune frère qui était actuellement Lieutenant de vaisseau au sein de la Navy, en tant qu'officier responsable des tirs qui était lui aussi relativement impulsif et qui s'amusait à narguer certaine fois ses supérieurs. Heureusement encore que ce dernier assurait pleinement ses fonctions sinon il ne serait plus de la navy depuis un moment, James soupçonnait aussi l'ombre de leur père, ancien Rear-Admiral (commodore). De toute façon bientôt Alden ne serait plus un soucis pour les amiraux car il allait surement intégré un programme du HWS sur demande de son grand frère.
Pour en revenir au Colonel, ne venez pas à penser que le général se basait uniquement sur ses premières impressions, vous vous tromperiez. Enfin espérons le, car l'officier semblait continuer dans cette voie. Le stylo arrêtait, James souleva le regard vers celui qui était en mauvaise posture et qui s'enfonçait.

« Je suis ici pour recruter un héros de guerre et un officier respectable qui sait se tenir comme il se doit, j'ai du me tromper de personne »

Feignant de ranger le dossier sur laquelle il écrivait, il espérait donner une décharge à son interlocuteur qu'il était temps que ce dernier arrête sur cette lancée, ce serait dommage de ne pas pouvoir réaliser ses rêves pour une simple bêtise d'irrespect. Certain avait déjà tenté de passer outre le grade que ce dernier possédait, mais jamais personne n'eut raison d'Ethan qui, quand il le voulait, était une vrai tête de mule restant sur une décision. Il n'aimait pas devoir sanctionner pour cela, pouvant se priver d'homme de valeur d'une façon aussi bête, mais quelques blâmes de temps à autre ne pouvaient être de trop. Mais le général espérait intérieurement ne pas y avoir recourt, il était venu pour donner une affectation à un grand soldat, pas pour mettre des points noirs dans son dossier !
James arrêta son geste lorsque Mitchell reprit la parole, cette fois-ci beaucoup plus calme, ce qui ne déplut pas au général qui avait autre chose a faire que de recevoir des ordres de la part du lieutenant-colonel.

« Vous avez deux minutes pour me convaincre de ne pas partir en décidant moi-même où vous serez affecté »

Et à la surprise, il répondit à la question précédemment posée. Il l'écouta sans l'interrompre car il ne voulait pas que ce dernier trouve un nouveau prétexte pour le charger et ainsi sacrifier toute chance de voir un jour le SGC. Jack O'Neill avait deja signé pour son transfert, mais ce n'était pas le cas du général qui avait la possibilité de tout annulé, bien qu'il ne le souhaitait pas, le devoir avant tout et celui de James était de ne pas faire entrer n'importe qui dans un quelconque programme de la porte. Mitchell faisait pas mal de supposition, James n'avait signé sa promotion aux commandes des F-302 parce qu'il lui faisait confiance, mais parce que d'autre le faisaient et aussi le dossier de ce dernier avait convaincu James qu'il pourrait peut être faire un bon commandant. Mais il ne comprenait pas pourquoi le colonel avait un tempérament aussi provocateur, il n'en avait jamais entendu parlé donc c'est qu'il ne devait pas être comme cela en permanence, sinon ils ne seraient pas là tout les deux parce qu'il avait le choix de son affectation, chose relativement rare.

« Ne vous égarez pas je vous pris, je suis ici uniquement parce que vous ne pouvez pas vous déplacer jusqu'à mon bureau et parce qu'il est de mon devoir de vous retrouver un travail, pas parce que j'étais à l'avance d'une quelconque façon d'accord pour vous envoyer au SGC »

La pile de dossier d'affectation en était la preuve, il faut au moins deux heures pour sélectionner des offres intéressantes et pouvant correspondre à profil de la personne en question, hors de question que cela soit ignoré, en plus peut-être que le lieutenant-colonel verrait que finalement, rien n'était gagné pour l'instant, malgré un avantage non négligeable de l'appui du commandant en chef du SGC, mais ça il l'ignorait en partie. Oui James savait ce qu'allait demander le colonel, mais jamais il ne serait arrivé comme un touriste sur place sans avoir fait un minimum son travail. Il fixait encore Cameron qui semblait fuir légèrement son regard.

« Bien, vous m'avez convaincu de vous accorder encore quelques minutes avant que je ne décide où vous irez. »

Il ré-ouvrit son dossier et nota quelques lignes sur la page de note puis observa rapidement la première page. Les choses les plus ennuyantes arrivaient :

« Cette fois-ci veuillez me répondre sans détour et sans pique verbal de votre part. Ne vous sentez en aucun cas attaqué par une des questions suivantes qui font partie de la procédure. »

En effet, il y avait une évaluation psychologique importante assurée dans un premier temps par un officier responsable au recrutement puis par un médecin spécialisé. James avait pour obligation de poser certaines questions bien que lui-même dans certains cas les trouvaient complétement inutile.

« Nom, prénom, âge, grade et affectation actuelle je vous prie »

Ridicule n'est ce pas ? et pourtant il le fallait bien.

« Vous m'avez dit à l'instant que le SGC était la dernière ligne de défense de la Terre, je pense que vous vous méprenez un peu. Ce service est la première ligne de défense terrienne sur les autres planètes et elle est bien loin d'être la dernière. Chaque personne qui traverse la porte a plus de risque de se faire tuer lors d'une mission qu'un pilote de F-302 en temps normal. Êtes-vous prêt, quoi qu'il en coute, à prendre ce risque et à défendre les intérêts de vos amis, collègues, et autre habitant de cette planète ? »

Une première question dont la réponse affirmative était déjà bien attendue. Mais si un signe d'hésitation se faisait sentir, cela pourrait tout remettre en cause car dans de tels programmes, on ne pouvait se permettre un quelconque doute sur les motivations et les limites de chacun en sachant que dans le cas présent, il fallait se sentir capable de beaucoup de chose. James regardait le colonel en attendant sa réponse et ajouta par la suite :

« Plus exactement pour vous, en quoi consisterait votre rôle d'équipier dans une équipe SG ? »

Plus vite il répondra, plus vite se sera fini.

Les premières informations demandées n'étaient pas bien compliqués. James s'était toujours demandé pourquoi il devait poser ces questions à chaque fois. Mais lorsqu'il commença à travailler pour le SGC et maintenant en tant qu'officier commandant de ce service, il avait prit comprit qu'il était important de contrôler l'identité de chacune des personnes qui avaient ou qui allaient avoir un lien avec l'un des programmes de la porte des étoiles. Sans surprise, le colonel passa cette première épreuve très facilement. Une légère pause se fit sentir cependant lors de l'affectation. Officiellement il était encore rattaché à son ancien poste, qu'il devrait récupérer s'il n'y avait pas mutation. James ressentit un certain malaise de l'officier et releva le regard :


« Il y a un soucis Colonel ? »

Il n'y avait cependant pas de temps à perdre, James avait un programme chargé comme chaque jour depuis son arrivée au Pentagone. Il aimerait connaitre ne serait_ce qu'une fois une journée relativement simple, sans qu'il doit courir de partout entre plusieurs réunions et décisions à donner. A son age cependant, et avec sa position il se voyait mal commencer quelque chose de nouveau, surtout que lorsque l'on connait la porte des étoiles, qu'on travaille avec et qu'on l'a déjà traversé, tout autre travail semblerait ennuyant à en mourir. Du coup il ne lui restait que la retraite mais il ne se voyait pas déjà à la retraite.

Il écouta attentivement la réponse que lui donnait Mitchell, et le fait qu'il n'essaya pas de nouveau a faire de l'humour provoquant fit plaisir au général. Enfin il répondait correctement à ce que lui demandait le général ce qui allait considérablement faciliter les choses. Karmer griffonna deux trois lignes et cocha quelques cases. Malgré un comportement un peu pénible au début, le colonel était bien réceptif à ce qu'on lui disait et au vu de ses états de service, il n'était pas un danger pour un tel programme. Il avait déjà bien prouvé son dévouement et son efficacité, bien qu'il l'avait payé relativement cher lors de l'affrontement de l’Antarctique, cela aurait pu être pire. James n'avait donc aucune raison de mettre son véto sur le transfert demandé par Cameron pour le SGC. Il alla à la dernière page et après avoir noté "transfert approuvé", il apposa sa signature. Il retourna le dossier et le glissa jusqu'à Mitchell avec le stylo :

« A vous de signer, Je vous souhaite la bienvenue au SGC Colonel Mitchell »

Il afficha un sourire et commença a ranger les autres dossiers pour être prêt à partir.

"Nous nous verrons sur place, mais ce sera surement le Général O'Neill qui vous accueillera sur place. Pour ce qui est de SG-1 ou autre équipe, ce n'est pas de mon ressort. Sauf sur demande de l'état major du Homeword command, le général O'Neill est le seul compétent à choisir la composition des équipes d'explorations, vous verrez donc avec lui directement"