Assise sur un rocher aux abords de la ville, Vala fixait la paume de sa main encore bandée, pensive. La blessure avait plutôt bien cicatrisé. Il ne resterait bientôt plus trace de son affrontement avec la luxienne. Elle s’était faite discrète ces derniers temps, et n’avait même pas cherché à vendre son butin acquis ce jour-là. Sa dernière rencontre avec l’alliance avait confirmé ses doutes : elle était inscrite sur leur blacklist et désormais elle avait sûrement grimpé dans le top 10 des gens à étriper.

Vala faisait donc le point sur sa situation pas très brillante. Son business s’avérerait plus ardu, d’autant que l’alliance luxienne prenait de l’ampleur. Un bruit de pas plus loin attira son attention, les hommes portaient l’uniforme de l’alliance. Elle bondit alors du rocher et se dissimula derrière un arbre au tronc épais. Dieu merci, ceux-là étaient assez stupides pour revendiquer leur appartenance au groupe et lui permettre de rester discrète. Ils passèrent à proximité d’elle :

- C’est pour la fin de la semaine non ?
- Ouais, faut préparer les lieux et virer les indésirables…
- Ça va être une sacrée vente aux enchères !
- Hum…
- Ça va attirer du monde !
- Hum…
- Il paraît même que le spécialiste des technologies anciennes sera présent ! On estime sa collection comme l’une des plus précieuses !

Les yeux de Vala brillaient d’un intérêt très particulier. Mais s’y rendre seule ainsi équivaudrait à un suicide. Elle s’éloigna et repassa la porte des étoiles quelques instants plus tard pour retrouver une vieille connaissance.

- Non Vala, tes magouilles, ça va bien cinq minutes ! La dernière fois j’ai failli perdre un œil !
- Mais c’est une occasion en or !
- Sans moi !

Vala fit la moue en le regardant, suppliante.

- Je connais peut-être quelqu’un qui accepterait de t’accompagner.

Vala passa deux jours à courir de marchand en marchand qui la renvoyaient tous voir ailleurs s’ils y étaient. Elle se retrouva, elle ne sait plus comment, à composer une adresse de la porte des étoiles et à parler dans une espèce d’appareil de communication pour entrer en contact avec les gens derrière la porte. Car, paraît-il, il ne fallait pas passer la porte sous peine de se retrouver en miettes à l’arrivée.

- Allo ? Allo ? Ici Vala Mal Doran ! J’ai quelque chose d’intéressant à vous proposer !

Walter annonca l'activation non-programmée de la porte des étoiles et activa la sirène. Il regarda comme toujours l'équipe de marines se déployé autour de la porte des étoiles prés à tirer, quand une présence se fit sentir derrière lui. Il leva la tête vers le colonel Beredford et le salut.

Mon colonel. Pour l'instant nous... attendez, nous recevons une communication.

L'homme derrière Walter, le dos droit serra ses mains dans son dos.


- Passez la sur haut parleur

Une voix féminine se fit entendre et lui fit lever un sourcil.
- Allo ? Allo ? Ici Vala Mal Doran ! J’ai quelque chose d’intéressant à vous proposer !

Il réfléchit rapidement.


- Ici le colonel Beredford.
Vala Mal Doran vous dites? Le docteur Jackson nous a en effet parlez de vous. Une voleuse c'est cela?

Alors madame... que voulez-vous? et qu'est ce qui vous fait dire que nous serions intéressés?

Le Colonel resta là en attendant la réponse de Vala. Il se demanda quand même pourquoi cette voleuse les contactait. En son sens pas pour une petite magouille a deux ronds. Il devait y avoir quelque chose mais il voulait être sur avant de la laisser venir. Surtout qu'elle ne l'avait pas demander. Du coup, perplexe il se demanda pourquoi elle les contactait.

Vala resta sans voix un court instant, stupéfaite de la réponse qu’elle venait d’entendre. Elle s’appuya nonchalamment contre le DHD réfléchissant à toute vitesse. Ainsi sans vraiment le chercher, elle était entrée en contact avec ceux qu’on appelait les habitants de la Tau’ri.

Un sourire se dessina sur son visage. Après tout, même si leur dernière entrevue avait tourné au vinaigre, il y avait possibilité de s’entendre. Elle était même persuadée qu’ils seraient intéressés par les artefacts mis en vente prochainement.

- Daniel ? Tss… n’écoutez dont pas ce beau parleur ! il ne se remet juste pas de notre rupture ! lança-t-elle d’un air assuré.

Elle fit une pause quelques instants avant de reprendre :

- Voleuse, vous dites ?! Sauf s’il insinue que je lui ai volé son cœur, je ne vois vraiment pas de quoi vous parlez !

Elle avait un air amusé sur le visage, fière de sa petite entrée en matière. Fallait-il vraiment que tous les gens la traitent de voleuse ?

- Hum… bref, d’ici la fin de la semaine, l’alliance luxienne va organiser une grande vente aux enchères qui réunira les plus grands collectionneurs…

Elle laissa sa phrase en suspens, laissant le temps à son interlocuteur d’assimiler ses informations.

- L’un d’entre eux possède une collection d’artefacts anciens. On le dit même être l’un des plus grands spécialistes… Je pense donc que la découverte de nouvelles technologies anciennes pourrait vous intéresser. Sans compter les informations que vous pourriez récolter sur l’organisation des luxiens qui, si vous ne le saviez pas encore, prend de plus en plus d’ampleur ces derniers temps…

Cerise était occupée à ranger son bureau. En effet, elle avait hérité de l’étude des derniers artefacts qui avaient été ramenés de mission.
Elle ne fit pas plus attention que cela à la sirène qui annonçait une activation non programmé de la porte, c’était devenu un bruit de fond dont on ne se préoccupe plus.
Elle releva la tête vers Daniel qui était en train de faire l’analyse en direct d’une tablette sur son bureau et confirma ses idées sur l’origine de celle-ci : elle avait fait plus ou moins la même analyse.
Le téléphone sonna et elle le décrocha avant de confirmer à un de ses collègues que Daniel était bien avec elle, puis elle raccrocha un brin septique avant de croiser les bras.

-"Daniel ? Le colonel Beredford te réclame. La rançon de la gloire que veux-tu !"

Elle rit en voyant son collègue filer comme une flèche et n’y pensa plus avant d’entendre une bonne dizaine de minutes plus tard les éclats d’une discussion provenant du bureau de Daniel plus loin. Fronçant les sourcils et, un brin curieuse, elle se demanda ce qui pouvait le mettre dans cet état-là. Elle attrapa la tablette que Daniel regardait et se dirigea nonchalamment vers le bureau de celui-ci.

-"Non. C’est une mauvaise idée. C’est une « mauvaise idée » vous m’entendez mais vous ne m’écoutez pas. Cette femme est un nid à problème ! Je vous rappelle qu’elle a quand même volé le Prométhée ! Et vous voulez la faire venir ici ? Vous êtes sérieux. "

Cerise réfléchit et se rappela de l’épisode. Pour une fois c’est Daniel qui avait été traumatisé par une femme.
Daniel fit un geste de la tête vers Cerise en cherchant son soutient, et elle lui sourit en s’appuyant sur le montant de la porte. Beredford la regarda un instant avant de prendre la parole.


- J’ai lu le rapport, je suis au courant de ce qui s’est passé. Mais elle dit avoir des informations sur une vente aux enchères de l’alliance luxienne.
Vous ne pensez pas que cela mérite notre attention ? Les rapports du colonel Reynols sur cette organisation commencent à être préoccupant.

-"Je vous arrête de suite je n’irais pas. Pas avec elle."

-"Moi je veux bien."

Cela fit comme l’effet d’une bombe. Enfin c’est l’impression qu’eut Cerise. En voyant le silence instantané qu’elle avait provoqué elle avait envie de pouffer de rire, mais elle se retint malgré un léger sourire.

-"Quoi ?"
Elle n’avait pourtant pas dit de bêtises !

-"Écoutez Daniel ne veux pas y aller et ce n’est pas un souci. Après tout elle lui a brisé le cœur."

-"Ah.. ah..."

-"De toute façon…"
Cerise se redressa et s’approcha de Daniel, elle lui donna sa tablette gravée et mis ses mains sur ses hanches en se retournant vers le colonel.

-"Je suis la plus qualifiée dans ce bureau... dans l’éventualité de cette mission. Désolé colonel mais outre le fait que je pense que cette bourrique ne bougera pas d’ici, j’ai déjà été sous couverture dans l’alliance luxienne. Et si cette histoire tiens la route elle ne sera pas dure à reprendre. "

-"Bourrique ?! Cerise !

Elle eut un petit sourire taquin.
-"Soupe au lait ? "
Daniel leva les bras en soupirant avant de se pincer les sinus. Cerise fronça ses sourcils en grimaçant : ça faisait longtemps qu’elle ne l’avait pas autant embête le pauvre !


-Bien. De toute façon je ne pensais pas envoyé le docteur Jackson mais un militaire.

Daniel leva les yeux en l’air, l’air de dire : ah ! Il est enfin raisonnable !

-Mais vous avez raison. Docteur Mercier, en salle de conférence avec moi pour interroger Vala mal Doran.
Cerise suivit le colonel et fit un petit bye bye de la main à Daniel, le laissant seul avec un mal de tête à ruminer.

Arrivé dans l’ascenseur, le colonel Beredford averti Cerise qu’une équipe était allé chercher vala, pour la fouiller et qu’elle ne ramène pas d’arme sur la base. Le minimum syndical donc. C’est pourquoi en arrivant dans la salle de breifing, Cerise put voir la porte s’activer et une belle brune sexy pouvait on décemment dire, passer la porte avec 2 militaires sur les talons.
Elle sourit à travers la vitre en se disant qu’elle avait vraiment du briser le cœur de Daniel !
Il ne fallut que quelques minutes pour que Vala Mal Doran soit introduite dans la salle et que le colonel Bereford sorte de son bureau pour la recevoir.


-Vous avez réussi à me convaincre de vous recevoir, mais je suis occupé.
Asseyez-vous et dit nous donc ce qui vous amène.

Cerise sourit en se disant que c’était pour le moins… clair !

-Le docteur Jackson est au regret de ne pouvoir être présent, le docteur Mercier le remplacera.

Cerise regarda Vala s’installer et prit une chaise en face d’elle avant de lui faire un petit sourire bienveillant mais amusé.
-"Appelez-moi par mon prénom, Cerise, si vous voulez bien. Et désolé pour Daniel, mais je crois qu’il ne s’est pas encore remis de votre séparation… "

Un petit sourire entendu pour voir si le courant passé ou non.

-"Vous avez parlé d’une vente au enchère ? Je vous écoute. Qu’est-ce que vous savez à ce sujet et qu’est-ce que vous attendez de nous ? "

Cerise vit Beredford se crisper et lever les yeux au ciel. Ce n’était pas comme cela qu’on menait un interrogatoire non de non. Mais Cerise pensait Vala bien trop maline pour se laisse faire avec un interrogatoire classique : c’était une belle femme qui en était consciente et en jouait et qui de plus était une roublarde accomplie.

-" Si nous devons travailler ensemble, autant qu’on joue carte sur table dès le début. Qu’en pensez-vous Vala ?"

Un sourire amusé au bout des lèvres, le regard pétillant, Cerise fixa Vala et attendit sa réponse.

On lui demanda alors de patienter pendant qu’ils prenaient une décision, et le passage créé par la porte se referma. La jeune femme soupira et s’installa au sol, le dos contre le DHD. La situation était assez cocasse quand on y réfléchissait. Elle avait dans un premier temps essayé de rouler les terriens pour faire des affaires avec les luxiens et maintenant elle tentait de travailler avec les terriens pour berner les luxiens. Elle s’amusa de la situation et se mit à se limer les ongles, car évidemment la patience n’était pas son fort. Elle commença même à douter et à se demander si elle allait finalement devoir se débrouiller toute seule. Puis la porte s’enclencha et on lui annonça qu’on allait venir la chercher, mais également d’abord la fouiller.

Elle leva les yeux au ciel. Elle pouvait encore comprendre qu’on se méfie d’elle, mais tout de même ! Elle était une sacrée arnaqueuse, mais tout de même pas une terroriste ! Deux militaires franchirent la porte. Elle reconnut les uniformes, pour avoir remisé tout un équipage vêtu de la même façon dans le vieil al’kesh défectueux, la dernière fois qu’elle avait eu affaire aux terriens. Elle accueillit les nouveaux venus avec un grand sourire et bondit sur ses pieds. Elle écarta les bras d’un geste théâtral pour se soumettre à la fouille imposée.

- Et on n’en profite pas, messieurs ! lança-t-elle avec un clin d’œil

Les deux militaires ne bronchèrent pas ni ne cillèrent. On lui avait envoyé les gars les moins influençables de tout le contingent ou quoi ? Les deux hommes fouillèrent dans son sac qui ne contenait, rappelez-vous, que quelques objets Goa’ulds inoffensifs. Ils trouvèrent à sa ceinture le canif qui lui avait laissé un beau souvenir à la main droite.

- Non, non c’est à une copine ! Je n’ai pas encore eu l’occasion de le lui rendre ! Et soyons honnête, je n’aurais même pas le temps de m’en servir que vous m’aurez déjà… scouic ! dit-elle en mimant le geste d’une mort rapide.
- Il vous sera restitué en dehors du SGC, répondit froidement le militaire en lui confisquant l’arme blanche.

Vala exprima une moue boudeuse. Enfin, ils l’autorisèrent à franchir la porte des étoiles. Elle apparut de l’autre côté dans une démarche assurée.
Elle fut rapidement conduite dans une salle de réunions où elle se retrouva face à un homme visiblement responsable et une autre jeune femme. Elle cacha sa déception de ne pas retrouver le jeune Daniel Jackson.

Elle s’installa et esquissa un sourire entendu à la jeune femme qui s’occuperait donc d’écouter sa requête. Pas de doute, elle allait lui plaire celle-là. Elle posa ses coudes sur la table, entrelaça ses doigts et appuya son menton dessus. Au cours de ses pérégrinations pour trouver des acolytes pour l’accompagner dans cette affaire, elle avait eu le temps d’en apprendre plus.

- Hum, tout à fait d’accord Cerise !

À dire vrai, elle n’avait pas trop le choix. Elle s’était déjà mis une organisation à dos, si elle se mettait dans le collimateur des terriens, elle n’aurait plus qu’à aller vivre au fond d’une grotte pour le restant de ses jours. Cela dit, elle était bien décidée à tourner la situation à son avantage.

- Alors cette vente, comme je vous l’ai dit est organisée par l’alliance luxienne. Si vous suivez un peu l’affaire, vous n’êtes pas sans savoir que ce ne sont pas des pieuses personnes. Et disons qu’ils ne peuvent plus me voir en peinture…

Elle fit une pause laissant un peu de suspense, releva son menton et décroisa les doigts.

- La vente se passera sur la planète Valara. Ce n’était pas une planète annexée par les luxiens à la base. La vente réunira de nombreux collectionneurs et se déroulera toute la journée. La vente la plus importante aura lieu le soir. Des marchands plus modestes installeront leurs stands dans les rues de la capitale. Autant vous dire qu’il y aura du monde. La vente a lieu dans exactement deux jours…

Elle reprit sa respiration et réfléchit. Elle oubliait certainement d’autres détails, mais pour le moment, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait ajouter.

- Et ce que j’attends de vous ? Disons que cette vente sera très encadrée par les luxiens, il est même possible que des hauts placés du groupe fassent leur apparition. Je me ferais donc discrète et peut-être pourrez-vous conclure quelques affaires pour moi. En échange, je vous transmets les informations que j’ai sur les vendeurs et autres collectionneurs que nous croiserons. Nous partagerons bien entendu le butin, disons que je prendrai soixante-quinze pour… euh cinquante pourcent ? proposa-t-elle en corrigeant son chiffre lorsqu’elle vit l’homme froncer brutalement les sourcils.

Cerise écoutait Vala d’un air concentré en hochant la tête de temps en temps pour confirmer qu’elle suivait bien ses dires. Elle repensa a sa mission d’infiltration chez les luxiens en soupirant.
Elle regarda Vala. Elle n’avait pas peur, elle ne sourcillait pas, elle avait l’air d’être à l’aise, dans son élément… Elle comprenait maintenant pourquoi Daniel était traumatisé : ce n’était pas le genre de femme qu’on rencontrait souvent mais on ne les oubliait pas !

-" Non, je confirme. Pieuse n’est pas le terme que j’emploierais pour ce que j’ai pu voir."

Cerise écouta Vala en fronçant les sourcils. Une planète qui n’était pas de l’alliance ?

-"Attendez. Vous dite que la planète a été annexée il y a peu ? A qui appartenait-elle avant ? Jaffa ? Goa’uld ? Autre ?"

Cerise attendit la réponse et la nota sur le calepin à la suite de ses notes. Heureusement qu’elle avait eu la bonne idée de l’emmener.

Le colonel Beredford écoutait la conversation sans intervenir pour le moment, voyant que Cerise s’en sortait très bien avec Vala. Mais là…


- En gros vous nous demandez d’aller faire vos soldes ? Par ce que vous les avez énervé en leur volant je ne sais quoi ?

Jackson avait raison : Vous n’avez pas froid aux yeux !

Quant au partage, faut-il encore que nous acceptions d’y aller et surtout qu’on ramène quelque chose.


Cerise leva les yeux au ciel avant de prendre la parole.

-" Colonel vous savez si…."

Mais elle se fit vite reprendre.


-Mercier dans mon bureau !

Le colonel se leva, fit un signe de tête a Vala en lui disant de rester là. Cerise le regarda s’éloigner en soupirant. Elle se leva en maugréant dans sa barbe.

-" Pfff Les militaires ! C’est docteur Mercier non mais..."

Dix minutes plus tard, ils ressortirent du bureau. Cerise avait un sourire de vainqueur, et ce n’était pas rien de le dire, car la discussion avait été houleuse oui ! Mais elle n’avait pas démordu, elle était têtue et surtout… pas militaire elle, alors la chaine de commandement ça lui passait au-dessus de la tête.
Ses arguments ? Une vente luxienne signifiait plus de laxité dans le système de sécurité. Ils pourraient approcher de gros bonnets, récupérer des informations plus facilement c’était une véritable aubaine. Pour cela s’ils devaient en contrepartie acheter un bidule ou deux, du moment que ce n’était pas plus illégal que le reste elle s’en moquait.


- Bien. Le docteur Mercier à réussit à me convaincre du bienfait de cette mission. Vous avez de la chance qu’elle m’est convaincue.

Il se rassit et regarda Cerise.

-"Je pense qu’on peut même trouver à vous grimer. On a des spécialistes et on ne vous reconnaitrait pas. Ainsi vous pourriez m’accompagner…"

Le colonel fronça les sourcils et Cerise se reprit.

-" enfin.. Moi et les charmants militaires qui vont nous accompagner♥…"

Cerise sourit à Vala d’un air entendu. Elle était si contente d’avoir réussi à convaincre le Militaire et surtout  à avoir une place dans l‘équipe !

-" Bon du coup… je vais aller me préparer et voir si je peux emprunter des vêtements au dressing de la base…en espérant qu’ils aient quelque chose pour moi, car mon tailleur risque de pas coller à l’ambiance !

Vala ? Si vous voulez bien me suivre, on va voir s’ils peuvent vous « déguiser ». "
Elle fit un geste vers Vala alors que le colonel appelait au  téléphone et demandait a une équipe de venir.

-" Enfin ce n’est pas une obligation mais si vous ne voulez pas qu’on vous reconnaisse… Et sinon, pour savoir : vous leur avez fait quoi aux luxiens ?  "

Toujours curieuse la Cerise. Elle écouta Vala jusqu’à arriver au dressing de la base pour choisir une tenue plus passe partout.

Vala écouta le flot de questions que lui posa la jeune docteure au sujet de la planète et prit le temps de répondre avant de se faire incendier par le colonel.

- Annexée ? Non pas encore… mais avec cette vente, les habitants vont manger dans les mains des luxiens. On peut considérer qu’elle sera donc sous l’emprise des luxiens rapidement. Quant à l’appartenance ? Pas la moindre idée ! Si elle a appartenu à un Goa’uld celui-ci n’a pas mis les pieds sur cette planète depuis belle lurette.

Et d’ailleurs, les gens de cette planète se revendiquaient comme libres. Certes ça n’allait pas durer…

Vala leva un sourcil interrogateur. Les soldes ? Qu’est-ce que c’était que ce truc ? Elle en devina cependant le sens étant donné le contexte et voulut protester. Le brave gars n’était quand même pas en train de penser qu’ils allaient faire un marché aux puces ? Et puis quoi ? C’était de leur faute aussi, si elle avait des ennuis jusqu’au cou. Si tout s’était passé comme prévu avec le vaisseau, les luxiens n’auraient pas mis sa tête à prix. Elle se garda cependant d’objecter. Elle ne conclurait pas d’accord en les accusant. Elle esquissa donc un grand sourire, dévoilant ses dents blanches. Voilà ce grand sourire à la Vala, vous voyez de quoi je parle ?

La jeune Cerise tenta de prendre sa défense et se fit apostropher. Lorsque le militaire et cette dernière eurent quitté la pièce, Vala soupira. Elle détestait attendre. Elle se leva et commença à inspecter la salle. Elle vit du coin de l’œil, les deux militaires postés à la porte, la fixer intensément, prêts à agir. Elle leva les yeux au ciel, les terriens frisaient la parano. C’en était déconcertant. Remarquez, au moins s’ils l’accompagnaient, elle aurait ses arrières assurés.

Dix minutes plus tard sans qu’elle n’ait rien eu d’autre à ajouter, l’arrangement était conclu.
Elle était très forte, la brunette. À vrai dire, elle n’aurait pas pu souhaiter mieux qu’une femme pour défendre sa cause. Une femme qui visiblement savait y faire. Cela la conforta dans son idée : ne jamais au grand jamais faire directement affaire avec une autre femme.

Celle-ci l’invita à la suivre pour se préparer à cette mission. La déguiser ? Pourquoi pas ?
Attendant d’être assez éloignée du colonel, elle répondit à Cerise amusée:

- Je leur ai promis votre vaisseau, et Daniel m’en a empêché.

C’était la raison principale. Elles arrivèrent bientôt à destination, et Vala jeta un regard avide sur les différentes tenues. Elle déchanta rapidement, en se disant que si elle souhaitait éviter de se faire repérer, il lui faudrait abandonner ses tenues habituelles.

- Bon ben la version paysanne ? Avec une cape, histoire de ne pas attirer l’œil…

Vala fit la moue.

- Ha je ne vous ai pas dit ! J’ai un peu de monnaie, mais il faudra commencer par vendre tout ça, dit-elle en désignant son sac, sinon on n’achètera pas grand-chose… et puis vous devez bien avoir une ou deux babioles qui trainent et qui ne vous servent à rien ? ajouta-t-elle l’air de rien.

Cerise prenait cela sur le ton de la rigolade bien qu’elle savait que c’était sérieux.

-"Haaahhhhh…. Je vois…
Mais vous savez, les hommes sont pas très préteurs sur leurs joujoux."

Elle avait lu le rapport, et savait que Vala avait failli réussir a volé seule un vaisseau remplit d’un équipage complet. D’un côté elle devait dire qu’elle admirait Vala pour ce fait. Ca n’avait pas marché certes, mais quelle ingéniosité, quel débrouillardise, et qu’elle panache ! Elle avait même réussit à s’en aller.

Alors qu’elles arrivaient dans la garde-robe, Cerise vit l’air maussade de Vala, et s’appuya contre un rayonnage en croisant les bras.

-"Vous pense réellement que la version des deux paysannes qui vont vendre leur lait au marché ça va réellement le faire ?
Je vous imaginais plus… créative."

Cerise sourit en attrapant un cintre ou pendant un long corset fait de plusieurs morceaux de cuir, et un pantalon brun assortit et le donna a Vala avant de prendre un autre ensemble.


Cerise disparut dans une cabine avec son costume et l’enfila sans cesser de parler à travers le rideau.

-"Et je penchais plutôt pour une perruque et des lentilles pour vous.
Ce sont de faux cheveux et des trucs qu’on met dans les yeux qui changent leurs couleurs."

Par ce que si on est des fermières, on ne s’intéressera pas à des objets anciens n’est-ce pas ?
Et puis…

Cerise sortit et passa ses mains dans le cou pour retirer les cheveux coincé dans son col. Elle tira vers le bas son bustier en tissus avec des bandes de cuir sur les côtes, ajustant les lacets, puis mis un hoster sur la jambe du pantalon ou elle glissa un zat, avant de glisser un canif dans l’une de ses hautes bottes.

-"la dernière fois je me suis fait passer pour une chasseuse de trésor et je suis très doué pour trouver les trésors, croyez-moi. Juste que..."

Cerise s’avança vers Vala et se planta devant elle en la regardant dans les yeux.

-" je n’ai pas trop l’habitude de me retrouver comme ça sur le terrain, ça fait longtemps, mais si vous reste avec moi, je pense que ça passera comme une lettre à la poste !
De toute façon, pour ce que j’en sais les luxiens on pas inventer l’eau chaude alors..."

Dans ses souvenirs et les derniers rapports de Reynolds ils s’organisaient certes, mais c’était quand même pas des lumières !

Piquée au vif, Vala se justifia très rapidement :

- Je n’ai jamais dit que VOUS deviez venir en paysanne.

Cerise n’était pas recherchée par les luxiens contrairement à elle.

- Et ne sous-estimez jamais une femme vêtue de la sorte. J’en ai connu pas mal qui en avait sous le jupon et beaucoup s’y sont laissé prendre, commenta-t-elle avec un clin d'oeil entendu.

A vrai dire, il ne fallait sous-estimer personne. Paysanne ou autre.

- C’est juste une autre manière de gérer le business. Cela dit si vous avez une autre alternative, je prends.

Elle ne connaissait pas les accessoires mentionnés, mais ça lui ferait l’affaire. Elle alla enfiler ce que lui avait proposé la jeune femme. L’avantage serait une plus grande liberté de mouvement, surtout pour prendre la fuite en cas de pépin.

- Mais oui, ça va revenir vite, affirma-t-elle

Elle ajusta sa tenue et se tourna vers la docteure.

- Pour la plupart oui, mais méfiez-vous des plus gradés. Ils n’auraient pas l’influence qu’ils ont actuellement s’ils étaient tous stupides…

Elle ne savait pas ce qu’elles arriveraient à tirer de cette affaire, mais il restait toujours cette adrénaline, ce sentiment qu’elle avait lorsqu’elle faisait des affaires qui naissait déjà avant même d’avoir rejoint Valara.

HRP:

Cerise rit de bon cœur en entendant Vala. Oui, c’était vrai il ne fallait pas se fier aux apparences.

-"C’est bien vrai, ici on dit : « L’habit ne fait pas le moine »."

Elle laissa Vala entre les mains d’une maquilleuse qui lui mit une perruque et des lentilles, et la maquilla un peu de façon à camouflé ses traits. On aurait dit une autre femme.


Elle l’écouta parler des membres de l’alliance luxienne avant de faire une moue un peu boudeuse. Puis elles prirent la direction de la porte des étoiles.

-"Je dois dire que je m’en doutais un peu.
Hum.. Vala ? Vous pensez qu’on va rencontrer des gradés ?
Je ne sais pas grand choses de la chaine de commandement luxienne. Des renseignements que j’ai c’est surtout une bande de mercenaires, des guerriers principalement, qui font du commerce, enfin… comme une mafia. Euh... une association secrète de malfaiteurs… difficile d’avoir des infos sur l’organisation ou les activités… on ne l'a pas infiltrés. Nos dirigeants ne les trouvent pas très inquiétants.
Donc… si vous voulez m’en parler je dois dire que je serais peut-être mieux préparée."

Elles arrivèrent à la porte, l’équipe qui les accompagnait était là, les militaires tout aussi costumés qu’elles. Ça rendait bien, mais Cerise se demanda s’ils n’étaient pas trop nombreux… ou alors on pourrait dire que c’était leurs hommes de mains tiens !

Le micro crachotât les derniers conseils du général, plutôt pour ses hommes, comme quoi il fallait bien surveiller les arrières du docteur… oui, non c’est vrai qu’elle pensait qu’ils avaient besoin d’être encouragé à mater son postérieur tiens !

La porte s’activa, le vortex se créa et on avança vers cette planète inconnue. En espérant que Vala sache ce qu’elle faisait. Quand à Cerise ? Oh bah elle ferait sur le tas, débrouillarde comme elle était !