Ker’hia fut étonnée que le Wraith ne lui ôte pas sa radio immédiatement, mais elle espérait que le soldat comprendrait que quelque chose de curieux lui arrivait, dans la mesure où elle demandait qu’on ne la cherche pas et qu’ils repartent rapidement. Elle venait à peine d’arriver sur la Cité et elle n’avait pas à désobéir ainsi. Pourvu qu’il fasse le lien entre l’arrivée des Wraiths et son absence.
Lorsque les sbires de Sokki s’approchèrent d’elle, elle ne leur accorda pas un regard mais lança à Sokki :
« Que tes monstres ne me touchent pas, c’est compris ? Tu as demandé que je te suive, et je le fais, donc ils ne posent pas leurs sales pattes sur moi. »
Elle se retrouva au final de nouveau dans la ruche, et elle fut escortée jusqu’à une de ses chambres que malheureusement elle ne connaissait que trop bien. La dernière fois, elle était en position de faiblesse et avait été prise par surprise. Son désespoir de l’époque faisait place aujourd’hui à une farouche volonté de se battre et elle était déterminée à savoir pour quelle raison Sokki voulait son aide.
Il était puissant et sans scrupule, quel plan avait-il élaboré qu’il ne puisse réaliser seul ? Elle pensa que peut-être il voulait d’elle les codes de la Cité. Mais elle ne les connaissait toujours pas. Ker’hia se cala dans sa chaise et cria à l’intention des gardes dehors :
« J’ai faim ! »
Peut-être l’un d’eux saurait-il quelque chose et elle pourrait lui soutirer cette information. Mais il fallait pour cela qu’ils entrent dans la pièce, malgré l’interdiction.