[Amun't] Le passé n'est qu'un tremplin vers l'avenir [Quête développement - Achevée]

La pyramide de Taténen s'érigeait fièrement et paisiblement dans la cratère de la montagne. Le soleil couchant frappait la coiffe sombre de l'édifice de ces derniers rayons, la brume laiteuse de la Galaxie, où commençaient à scintiller une myriade d'étoiles, dominait peu à peu le ciel au dessus d'elle.

N'étant que le seul présent dans la zone, Taténen n'avait que pour seul compagnie le bruit de la faune grouillante et abondante des environs qui raisonnaient contre les parois lisses des masses rocheuses. D'ordinaire, le goa'uld n'était guère sensible à ce genre de choses... Tout cela n'était que futilité, distraction et un frein au développement. Si le goa'uld portait toujours en quelque sorte ce même raisonnement, son exil l'avait irrémédiablement conduit à réviser son point de vue.

Debout sur une terrasse dissimulée sur la face sud de la pyramide, Taténen avait les yeux levés vers le ciel, contemplant la voûte céleste de plus en plus sombre et étoilés. Il se laissait aller à la nostalgie, se rappelant l'époque de sa splendeur. Une époque où son autorité s'étendait sur nombre de ces étoiles, où son nom était respecté et révéré jusque sur la Tau'ri où on le connaissait son le nom de Ptah. Des temples lui étaient même spécialement dédiés. Une époque révolue... Mais la nostalgie de Taténen n'avait rien de mélancolique. Non. Si le scientifique se laissait aller à ces pérégrinations du passé, ce n'était pas pour mieux envisager l'avenir.

Dans son esprit déjà se préparait de nouveaux projets. Au cours de ses longs voyages dans la galaxie, le goa'uld avait pu voir et apprendre des choses inédites, innovantes et spectaculaires, des choses qui pouvaient indéniablement l'aider à retrouver sa puissance d’antan, plus encore. Prenant un dernière gorgée de ce breuvage fait d'un mélange de fruits que l'on pouvait trouver au village, le goa'uld retourna à l'intérieur de son antre.

Quittant l'étage où se situe la terrasse, Taténen s'avança dans un couloir de grande taille, prêt de cinq mètre pour la largeur et six mètres pour la hauteur. Le corridor était tapissé d'un revêtement pourpre. Le sol fait d'imposant bloc de roche couleur sable était recouvert en partie d'un tissu mauve épais. Chaque côté du corridor était jalonné à intervalle régulier de grandes colonnes faites dans le même également de pierre sable et incrusté de fines dorures se finissant en arc voûté au sommet. Un endroit véritablement grand, trop grand peut être pour une seule personne.

Au bout du corridor se trouvait un escalier conduisant au niveau supérieur. Traversant un nouveau corridor similaire à celui qu'il venait de quitter, Taténen arriva devant une porte de métal de forme d'arc de cercle d'un rayon de cinq mètres. Taténen se dirigea vers la droite de la porte et passa sa main devant... Un petit cadran incrusté dans le mur sur le côté de l'ouverture close apparut alors. Taténen s'approcha et plaça la main sur laquelle il portait son gant goa'uld sur la surface du cadran marquée de l'emprunte d'une main. Un bruit de rouage commença alors à se faire entendre dans les parois proches. Quelques instants plus tard, la porte immense se sépara en deux parties distinctes disparaissant à l'intérieur des parois.

La nouvelle pièce dans la quelle Taténen venait de pénétrer semblait immense à en croire le bruit de ses pas raisonnant tout autour de lui. L'éclairage s'activait peu à peu, véritablement peu à peu. N'étant pas entré en fonction depuis au moins une vingtaine d'années, le système peinait à reprendre vie. Cependant, Taténen pouvait déjà distinguer ici et là certaines choses. Lorsque, enfin, les luminaires furent tous pleinement fonctionnel, Taténen admira quelques instants la pièce.

Elle était immense, haute de plusieurs dizaines de mètres et s'entendant sur une surface de plusieurs centaines de mètres carrés. Le sol noir métallique était incrusté de nombreux petits globes lumineux traçant comme des lignes pensées venant délimités comme des zones distinctes ici et là. C'était certainement la plus vaste salle de la pyramide, et quelle salle... Le grand hangar de Taténen venait de reprendre vie, enfin.

Il y avait là tout ce que l'on peut trouver dans un hangar digne de ce nom. Il y avait de nombreuses caisses de matériels divers, ainsi que des pièces détachées en nombre impressionnants, le tout étant parfaitement rangés et classifiés sur de grands rayonnages. Taténen s'avança alors vers un appareil familier. Un planeur de la mort goa'uld. Une de ses ailes étaient manquantes, placée au sol tandis que l'appareil en lui même se trouvait maintenu par une armature spéciale.

Poursuivant son exploration, Taténen arriva devant un autre appareil, de taille raisonnable plus gros qu'un planeur, mais un peu plus petit qu'un Tel'tak. L'appareil était d'une conception inconnue qui n'avait rien de commun avec les engins goa'ulds. Vue de l'extérieur, l'appareil était visiblement inutilisable à en croire les nombreux impacts ayant carbonisés la coque à de nombreux endroits. Cette épave n'était qu'un exemple d'appareils que le goa'uld avait récolté au cours des millénaires de son existence, dans le but de toujours améliorer la technologie de son espèce. Il reviendrai sur cet engin plus tard.

Pour l'heure, le goa'uld se dirigea vers un recoin de son hangar, là où se trouvait une petite colonnade haute de la moitié de la taille du goa'uld au dessus de laquelle se trouvait un console de commande tapissé de symbole goa'uld en nombre. Il s'approcha de la console et l'activa. De suite, quatre cylindres fins d'environ un mètre de long sortirent du sol pour flotter dans les airs à deux mètres devant Taténen. Tous étaient distants les un les autres d'au moins deux mètres et formaient comme un arc de cercle. Immédiatement, deux rayons lumineux commencèrent à relier les cylindres à leurs extrémités, en haut et en bas, formant ainsi trois rectangles. Taténen activa une nouvelle touche. Les trois rectangles se remplir alors chacun d'un hologramme apparaissant progressivement comme en cascade. Face à ses trois écrans, Taténen se concentra plus précisément sur l'un d'eux. Enlevant son arme de poing, qu'il accrocha à sa ceinture, le goa'uld composa alors une série de symboles sur la console. L'écran afficha l'image d'un appareil bien connu de l'ingénieur. La dernière pression qu'il effectua sur la console actionna un mécanisme dans une zone du hangar dont l'endroit exacte se matérialisa sur un autre écran. Déjà, un bruit de machinerie se faisait entendre.

Taténen se dirigeait paisiblement vers l'endroit en pleine activité. Le sol devant lui était en train de se fractionner en quatre partie laissant peu à peu apparaître une ouverture d'une dizaine de mètre de forme circulaire. Un nouveau bruit se fit alors entendre, comme le bruit d'un élévateur. Taténen patienta un instant jusqu'à ce que l'objet convoité apparaisse des entrailles de la pyramide. Lorsque la plate-forme eu fini son ascension, il y eu comme un bruit d'engrenage. Le système mécanique venait de se verrouiller. Un enfileur d'aiguille faisait à présent face au goa'uld.

Spoiler:

Taténen observait l'appareil avec admiration. Le cockpit du chasseur était similaire à celui d'un planeur de la mort mais la comparaison s'arrêtait là. Les ailes avaient laissés place à un anneau l'entourant presque totalement. Taténen avait conçu cet appareil à une époque où les goa'uls avaient besoins de déployer rapidement des chasseurs sur le terrain. Des chasseurs conçu pour traverser le Chappa'ai. Une idée que lui avait inspiré l'épave d'un appareil Ancien endommagé récupérer sur l'une de leur ancienne colonie annexée par Taténen à une certaine époque. S'approchant, le goa'uld posa une main sur la coque de l'appareil... Un geste que seul les pilotes, les ingénieurs, les mécaniciens pouvait comprendre et apprécier. Faisant le tour de l'appareil, les yeux de Taténen inspectait le moindre recoin de l'appareil, la moindre surface ne pouvait échapper à son regard inquisiteur.

Il se dirigea alors vers le cockpit et actionna le mécanisme d'ouverture de la verrière. S'installant au poste de pilote, Taténen activa les commandes de l'appareil qui s'éveilla dans un bourdonnement silencieux. Malgré les siècles, l'appareil était en parfait état de marche. Les moteurs semblaient fonctionner correctement. Le goa'uld eut alors un instant d’hésitation et sourit... Il finit par toucher une touche du tableau de bord. Un grand bruit se fit immédiatement entendre dans tout le hangar. Peu à peu de la poussière commença à tomber un peu partout dans l'immense pièce. Levant la tête, Taténen pouvait déjà distinguer les étoiles majestueuses au dessus de lui.

Vu de l'extérieur, le sommet de la pyramide était en train de se diviser en quatre partie s'écartant les une des autres avant de se glisser le long des quatre arrêtes du bâtiment.

Lorsque la toiture du hangar fut totalement ouvert et les quatre face retirées, Taténen actionna le mécanisme de fermeture du cockpit et activa les moteurs. La poussé verticale était progressive. L'engin vibrait d'une douce manière, comme il devait le faire, signe son bon fonctionnement. Après presque une minute d'ascension, l'appareil s'élevait à plusieurs centaines de mètres au dessus de la pyramide. La vue était saisissante, Taténen dominait la grande chaîne de montagne... L'horizon s’étendait devant lui et s'offrait à lui. Le goa'uld n'avait pas prit les commandes d'un chasseur depuis... une éternité. Piloter un chasseur n'avait rien à voir avec le pilotage d'un cargo, les sensations étaient tout autre... Sans plus attendre, Taténen ordonna aux moteurs d'accélérer.

Immédiatement, le goa'uld se retrouva plaqué durement au fond de son siège. Il avait oublié à quel point ce modèle de chasseur pouvait accélérer rapidement. Loin de se sentir mal, le goa'uld sentait l'adrénaline de son hôte se répandre dans tout le corps, en abondance. Le goa'uld prenait un plaisir certain à virevolter au travers des nuages, à faire des looping et des embardés. La sensation était formidablement agréable. Après presque deux heures de vol, l'appareil se reposa enfin à son endroit initial.

Tandis que le hangar se refermait et que le sommet de la pyramide reprenait son aspect initial, Taténen se dirigea vers le terminal qu'il avait activé précédemment. Il activa une touche qui fit sortir une grande table du sol non loin de lui. S'approchant, remarqua de suite la présence de nombreux parchemins, des outils, des appareils technologiques goa'ulds et surtout, tout le nécessaire pour la réalisation de croquis divers...

L'heure était déjà bien avancée. Même la faune grouillante dans la végétation autour de la pyramide semblait avoir succombé à l'atmosphère ensommeillée. Seul Taténen était encore en forme aussi tard.

Le goa'uld était paisiblement assis devant sa table de travail. Voilà des heures qu'il traçait lignes, courbes et autres figures concaves sur des parchemins. D'ailleurs, des parchemins il n'en avait guère plus que deux totalement vide d'aucunes inscriptions posé prêt de lui... Des dizaines et des dizaines de croquis inachevés, raturés, pliés grossièrement ou déchirés étaient dispersés ici et là autour de lui. Cependant, cela faisait prêt d'une heure après que Taténen était sur le même papier, signe qu'il était sur la bonne piste.

Une piste qui devait le mener jusqu'à la conception d'un nouvel appareil. Un appareil non pas révolutionnaire dans ça conception, encore que, mais dans l'utilisation qu'il envisageait d'en faire... Grâce à leur technologie, les goa'ulds pouvaient se rendre maître de l'espace et du ciel... mais sans ces appuis, leurs troupes au sol restaient vulnérables... Très vulnérables tant l'équipement des Jaffas restait primaire et archaïque. Au regard des évolutions récentes de la galaxie.

Le but de ces différents essais étaient de réussir à concevoir un appareil destiné à rétablir l'avantage lors d'une bataille au sol, un engin capable de soutenir les troupes par un puissance de feu suffisante mais à la fois assez solide pour résister à l'assaut d'une petite troupe, et d'une rapidité redoutable permettant en déploiement rapide et assez petit pour être emporté en nombre. Autant de qualité que possédait un planeur de la mort ou l’enfileur d'aiguille. Les premières ébauches de ce nouvel appareil lui vinrent à l'esprit lorsqu'il revit l'allure générale de l'enfileur d'aiguille.

Taténen posa enfin son outil de dessin... Dans un soupire satisfait, le goa'uld se leva afin de mieux admirer son travail... Il avait enfin terminé l'ébauche final de son appareil. Le Scor'vak

Spoiler:

Le goa'uld ne s'accorda que quelques minutes de pause. En profitant pour faire quelques pas non loin de sa table de travail. Beaucoup de travail restait à faire, et ce qu'il venait d'accomplir n'était que le plus facile.

Debout devant la console avec les trois écrans allumés, Taténen commença à explorer sa vaste base de données. Les fichiers qu'il cherchait étaient âgés de plusieurs milliers d'années, mais existait toujours. Après un moment, le goa'ud trouva enfin ce qu'il cherchait... Activant plusieurs touches, les écrans holographiques devant lui commencèrent à afficher des plans techniques, des vues de coupes et autres schémas. Tous avaient en commun de concerner l'enfileur d'aiguille... Devant la masse d'information, Taténen constata qu'il lui manquait un outil indispensable devant le travail qu'il allait devoir abattre, son implant mnémonique faisant la liaison entre son esprit et le système informatique de la pyramide. Lui permettant ainsi de travailler plus avec une plus grande précision et une meilleur efficacité.

Il mit presque dix minutes pour faire l'aller-retour entre le hangar et son laboratoire. Mais ce ne fut pas une perte de temps pour autant. L'implant était en effet conçu pour que la connexion soit assurée dans l'ensemble du complexe.

De retour dans le hangar, Taténen s'en retourna devant ses écrans. A partir de cet instant, parchemins, outils de traçages, crayons et autres fusains allaient rester sur la table paisiblement. Tout le travail de Taténen allait se faire vie son implant, la console et ses écrans.

Na'Alep descendait d'un bon pas le chemin en pente menant jusqu'au fond du cratère. Comme à chaque fois qu'il se rendait dans la demeure de son maître, le jaffa arborait une tenue un peu plus martiale que ce que l'on pouvait trouvé dans le village. Son armure de naguère, il s'en était débarrassée depuis longtemps... Cette tenue de combat improvisée n'était heureusement que temporaire, le temps que son maître lui en procure une de sa conception.

La vie de Na'Alep avait radicalement changé depuis ce jour inespéré où, du fond de sa cellule miteuse, le regard de son maître et le sien se croisèrent à nouveau. Un événement plus qu'improbable en vérité. Son maître déchu et laissé pour mort, c'est une vie d’errance et de calvaire qui débuta pour le Jaffa... La trahison de Cronos lui avait aussi fait tout perdre. Il n'avait plus de foyer, plus de famille... Étant pourchassé par les hautes instances goa'ulds, le jaffa devait la plus part du temps mendier ou bien dérober quelques nourritures dans les marchés ou les entrepôts... Il devait faire de même pour dormir à la nuit tombée... un changement de vie radical et un coup porté à l'orgueil du soldat qu'était Na'Alep... Une chose qu'il n'avait plus à faire depuis que Taténen l'avait retrouvé et libéré. Depuis leur retour sur Amun't, Na'Alep dormait chaque nuit dans le cargo de son maître... Non pas que cela soit une exigence de Taténen,, mais le Jaffa craignait plus les maladresses que les actes de malveillances de la population qui était plus que curieuse.

Na'Alep ne cessait d'être émerveillé et impressionné à chacun de ses passages devant l'immensité de la structure... Ce mur massif, ses escaliers et statues monumentales. Il éprouvait une certaine forme de respect devant ce bâtiment construit bien avant sa propre naissance. Ayant pénétré dans l'édifice, le Jaffa se dirigea machinalement vers ce qui se trouvait être le laboratoire de son maître... Il n'avait d'ailleurs connaissance que de ce seul endroit. Il n'y avait personne. Son maître était absent. Par acquis de conscience, il alla voir si le sarcophage était en fonction. Il était éteint. Alors qu'il s’apprêtait à sortir de la pièce, la voix de son maître raisonna tout autour de lui.

// Kel Na'Alep. Je me trouve dans les niveaux supérieurs, rejoins moi.//

Taténen indiqua alors le chemin à suivre pour le rejoindre dans le hangar. Le prima suivit à la lettre les indications de son maître, sans quoi il se serait perdu dans la myriades de couloirs transversaux et les nombreuses intersections. Après de nombreuses minutes, le jaffa arriva enfin à destination. Les yeux du jaffa s'ouvrirent en grand devant l'immensité de l'endroit. Mais le plus impressionnant était sans nul doute le chantier qui se trouvait non loin de lui. Il y avait partout des morceaux de coque découpés, des appareils inconnus de Na'Alep... Il reconnut néanmoins un canon que l'on trouvait sur les planeurs de la mort, facilement reconnaissable à la forme identique de celle des lances-serpents. Taténen se trouvait allongé sur le dos, au sol, en dessous d'un engin totalement démonté. Seule l'armature globale de l'appareil formait un tout cohérent. De son point de vue, Na'Alep cru reconnaître la partie principale d'un planeur de la mort, sans les ailes... Une hypothèse qui semblait plausible à en croire le socle sur lequel se trouvait deux sièges montés l'un derrière l'autre en dégradé. Taténen manipulait un appareil... Des gerbes d'étincelles en jaillissaient. Le prima certain intrigué par ce que son seigneur était en train de faire... Il n'y avait rien d'inédit cependant. Il avait déjà vu son maître dans cette situation, à mettre lui même « la main à la pâte ».

Détournant le regard un instant, Na'Alep observa les trois grands écrans flottant dans les airs... Un affichait un schéma remplit d'annotations, complètement incompréhensible pour le Jaffa, qui changeaient de temps à autre... Un autre affichait comme une vue éclatée d'un appareil dont la structure ressemblait à celle sur laquelle travaillait son maître. Enfin, le dernier écran affichait l'image du laboratoire qu'il avait quitté quelques minutes plus tôt.

Taténen stoppa un instant son activité, et se releva pour se diriger vers son serviteur jaffa. La sueur perlant le long de son visage témoignait que son travail était éprouvant. Na'Alep remarqua la présence de l'appareil mnémonique sur sa tempe, la lumière scintillante en son cente indiuait qu'il était en fonction. Le Jaffa s'inclina avec respect.

« Mon seigneur, voilà une bien grande entreprise dans laquelle vous œuvrez. Est ce que je peux vous être utile ? »

Taténen se saisi alors d'un morceau de tissu posé sur la table et se le passa sur le front pour le sécher.

« Bien qu'appréciable, ton aide ne ferait que me ralentir. Ce que tu vois fut jadis le premier modèle de chasseur que j'ai conçu. Un modèle tout à fait spécial, conçu pour traverser le Chappa'ai et ne pouvant être manié que par les pilotes les plus aguerris... Je suis en train d'y apporter un certains nombre de modifications. Mais je ne peux t'en d'avantage... »

Faisant quelques pas autour de la table, le goa'uld se saisit de plusieurs parchemins qui donna à Na'Alep.

« Puisque tu me proposes ton aide. Voici des parchemins pour Sta'nis le forgeron. Ce sont les pièces qui me sont nécessaire pour concrétiser la phase finale du prototype. Les matériaux dont il aura besoin se trouve dans la septième salle, située deux niveaux en dessous dans l'aile est. Tu les lui fera parvenir. »

Na'aAlep prit les parchemins. Taténen ajouta alors.

« Comment les choses se passent au camp ? »

« Ils ont tous repris l'entraînement, mon seigneur. Néanmoins, la mort subite et prématurée de leurs frères d'armes est encore dans toutes les mémoires. Je pense qu'il leur faudra du temps... »

« C'est ce dont nous manquons le plus. L'accident est regrettable, c'est certain, mais cela ne doit en aucun cas impacter leur entraînement et leurs performances, c'est inacceptable ! »

« Je suis d'accord, mon seigneur. Cependant, je ne peut que comprendre ce qu'ils peuvent ressentir. »

« Ils vont devenir des Taténos ! Toi, plus que quiconque, tu sais ce que ce nom signifiait par le passé. Il inspirait le respect et la crainte. Les guerriers les plus redoutables de l'empire goa'uld ! Leurs compagnons d'armes sont morts... et ce ne seront certainement pas les seuls ! Ils doivent l'accepter et vivre avec... Je l'exige ! »

Na'Alep se redressa et inclina la tête avec un profond respect. Il ne pouvait qu'approuver les propos de son maître. Être un Taténos était un immense honneur, une fonction périlleuse mais emprunt de prestige et donnant accès à de nombreux privilèges. Na'Alep se retira alors pour aller exécuter les ordres du goa'uld. Ce dernier s'en retourna à ses travaux sur la structure.

Depuis trois jours, le hangar de la pyramide était l'objet de toute l'attention de Taténen. Ce qui fut il y a peu de temps encore un « enfileur d'aiguille », n'avait en ce jour plus rien de commun avec le modèle d'origine. Les canons avaient été démontés, l'aile annulaire également ainsi que l'intégralité du fuselage. Taténen avait à présent terminé de remodeler la structure interne de l'appareil, l'armature sur laquelle allai venir se fixer les différents pièces commandées à Sta'nis.

Taténen était en train d'aborder une phase importante de la réalisation de son Scor'vak. De nombreux câbles de petites tailles, à peine quelques millimètres de diamètres, s'entrelaçaient les uns autour des autres de manière ordonnée, formant des gaines que le goa'uld était en train de fixer le long de la structure. La plus part des câbles semblaient relier à de nombreux cristaux et partaient de ce qui ressemblait de loin à des consoles de commandes, respectivement celle du pilote et du copilote. Les autres extrémités des câbles étaient fixés soient à d'autres cristaux via une interface spéciale, soit à de petits appareils de forme circulaire, soient restaient pendant dans le vide, comme en attente.

Taténen effectuait les branchements. Dans le même temps, l'unité centrale de la pyramide affichait en temps réel, les changements de schéma à mesure que Taténen progressait. L'implant mnémonique fonctionnait admirablement. Contrairement à celui utilisé par ses futurs gardes, la principale fonction de l'implant de Taténen était de lui permettre de contrôler le système informatique de la pyramide par la pensée. Certes, un certain nombre de manœuvres et de commande restaient à faire manuellement via les consoles de commandes, cependant, les tâches de conception et de modélisation s'en trouvaient grandement facilitées. L'apport d'une unité de calcul de cette importance relié à son esprit accélérait également de manière significative le travail de l'ingénieur.

Le goa'uld porta alors son attention sur le système de propulsion de l'appareil. Un système se composant deux deux parties. L'une étant le système de répulsion en lui même, permettant à l'engin de flotter au dessus du sol et de produire les effets de poussée, d'accélération et décélération, et l'autre étant le générateur à naquada liquide. Un générateur commun utilisé dans tous les planeurs de la mort contemporains. Sta'nis ayant déjà fait livraison de quelques pièces nécessaires, Taténen pouvait dors et déjà commencer la fixation et le branchement de tout le système.

Il commença d'abord par le système de répulsion, le plus important et le plus complexe à installer de part sa configuration originale et ses composants. En effet, Taténen voulait un appareil à la fois rapide, mais surtout extrêmement maniable. En cela, la propulsion classique d'un planeur ordinaire était insuffisante. Taténen avait donc entreprit d'ajouter une série de six répulseurs placés à des endroits spécifiques de la structure, de manière à ce que l'appareil puisse se mouvoir sur de multiples vecteurs avec précision. Les uns après les autres, les six répulseurs furent reliés à la pièce principale, ressemblant à un cercle métallique noir assez épais duquel sortait plusieurs cristaux de taille et de couleur identiques partant de la périphérie vers le cercle, situé sur l'arrière de la structure de l'appareil. De petits appareils portatifs, de conception goa'uld, fixés ici et là sur la pièce maîtresse permettaient à Taténen de la soulever et de la déplacer sans aucune difficulté, comme un système antigravité. Taténen connecta un nombre impressionnant de câbles au système de répulsion, usant à chaque fois d'un appareil projetant une lumière violacée afin de s'assurer que la liaison était bien faite.

Le goa'uld en arriva alors à l'installation du générateur à naquada. Lui prenait place entre le système de répulsion et le socle d'assise du copilote, la partie la moins exposée du Scor'vak. L'installation du générateur ne posa aucune difficulté au goa'uld, usant pour ce faire du même système antigravité.

L'opération la plus délicate arrivait. Étant donné les modifications que Taténen avait apporté, il devait reconfigurer l’harmonique d'émission des cristaux afin que ceux-ci produisent le champ de répulsion adéquat, et surtout pour qu'il prenne en compte les six autres répulseurs. Cette fois, Taténen s'équipa d'un nouvel outil. Il s'agissait d'un genre de lunette recouvrant seulement son œil gauche. L'outil était relié directement à l'unité centrale et affichait une image spectrale des cristaux, permettant ainsi à Taténen d'ajuster au mieux leur fréquence de résonance. Lorsque Taténen eut fini de manipuler le dernier cristal, l'image spectrale de sa lunette se changea pour lui indiquer que tout semblait correct. Taténen termina de relier quelques câbles en attente sur la console de pilotage.

Il s'installa alors sur le fauteuil du pilote, face à la console. Un moment important. Le goa'uld appuya alors sur la touche activant le générateur. Ce dernier s'activa alors dans un vrombissement caractéristique. Taténen alternait son attention entre l'écran de navigation et le troisième écran de l'unité centrale. Tous deux affichaient des mesures diverses. Tout semblait correct. L'ingénieur actionna alors une seconde touche, activant ainsi le système de répulsion.

Alors que la structure était toute entière posée sur le sol du hangar, celle-ci commença à s'élever peu à peu, à mesure que le goa'uld faisait varier l’afflux d'énergie, jusqu'à ce qu'il s'arrête, selon la volonté de Taténen, à un mètre au dessus du sol. L'ascension verticale était parfaite et le système réagissait bien aux variations d'ajustement. Taténen commença alors à tester les déplacements vectoriels que permettaient les répulseurs ajoutés.

L'appareil se déplaça alors de gauche à droite, d'avant en arrière, mais aussi en transversal. Taténen décida alors d'augmenter les niveaux d'énergie quelque peu, afin de tester la réactivité de son système. L'unité centrale commença alors à émettre une série de bip répétés. Un schéma de la structure de l'engin s'afficha alors mettant en évidence le système de propulsion dans son ensemble. Le répulseur avant gauche clignotait en surbrillance rouge.

Une gerbe d'étincelles jaillit soudainement de la zone du répulseur, commençant à faire tourner l'appareil sur lui même et à le faire dévier peu à peu. Taténen désactiva aussitôt tout le système, ce qui fit reposer lourdement l'appareil au sol. Ne perdant pas temps temps, Taténen quitta son siège et se dirigea vers la console... Il ressortait des relevés que le répulseur avait mal gérer l'afflux d'énergie, faisant ainsi griller le cristal de contrôle, la faute à une mauvaise calibration de son harmonique. Une négligence de sa part...

Le goa'uld s'enquit immédiatement de faire la réparation et d'ajuster au la fréquence du cristal de manière adéquate. Il procéda à nouveau au test. Tout ce passa bien. Le système était parfaitement opérationnel et réagissait au quart de tour.

Tandis qu'il s'apprêtait à faire un petite pause, l'image de l'extérieure la pyramide s'afficha subitement sur l'écran, accompagnée d'un bip. Quatre hommes étaient en train de gravir les marches monumentales de la pyramide. Tous portaient d'encombrants bagages sur leurs dos ce qui les faisaient avancer lentement... Tous les quatre travaillaient pour Sta'nis, dans sa forge. De nouvelles pièces allaient lui être livrée. Taténen prit une gorgée d'eau et quitta le hangar afin de réceptionner la livraison.

Peu à peu le prototype du scor'vak prenait forme et s'étoffait à mesure que Sta'nis livrait les pièces commandées par le goa'uld. Prenant un instant de pause dans ses travaux, Taténen s'écarta de quelques pas afin de mieux appréhender visuellement son appareil. Son œil aguerri scrutait le moindre aspect, le moindre recoin. Certes l'appareil était loin d'être achevé. Il manquait encore les pièces les plus importantes, les plus imposantes de la coque, et surtout le système d'armement.

C'est sur ce système que Taténen s’apprêtait à jeter son action et sa concentration. Les canons de l'enfileur d'aiguille gisaient paisiblement au sol. En l'état, tous deux étaient parfaitement réutilisable. Cependant, cela n'entrait pas dans les intentions de Taténen. Il voulait quelque chose d'innovant, de plus moderne, quelque de différent tant de la conception que dans l'apparence... Il s'approcha alors d'un des canons. L'avant de l'arme était similaire à celle d'une lance-serpent, en plus imposant et plus puissant. Délicatement, le mécanicien qu'il était ouvrit un panneau situé sur le dessus de l'arme. De nombreux cristaux s'y trouvaient, tous fixés sur un socle incrusté de fines lignes argentés. Taténen retira les cristaux un par un. Il ouvrit ensuite un deuxième panneau, plus petit, situé plus en avant sur l'arme. Toujours avec précaution, s'aidant d'un genre de crochet, Taténen enleva calmement un petit objet ressemblant à une fiole, aussi grosse qu'une pomme et de forme ovale. Une fiole transparente dans laquelle était contenu un liquide bleu nuit fluorescent. Un mélange spécial fait de naquada liquide et d'un autre composé. La source d'alimentation de l'arme.

Après avoir déposé les cristaux et la fiole sur sa table de travail, Taténen s'équipa d'un nouvel outil nécessaire pour démonter plus en détail l'arme en elle même. Retournant à son travail, Taténen actionna un petit mécanisme ne nécessitant pas d'énergie qui ouvrit le canon. Comme la lance-serpent, la tête du canon se divise en quatre partie. Peu à peu, Taténen commença à les démonter une à une.

Après presque une demi-heure de travail, le canon était totalement démonté. Certaines pièces n'étaient à présent plus nécessaire pour la suite, la plus importante étant la pièce contenant le mécanisme de mise à feu du canon, celle convertissant l'afflux de naquada en une décharge d'énergie destructrice.

Taténen se dirigea alors vers la zone où il avait entreposé les pièces qu'on lui avait livré et qui restait en attente. Une pièce notamment. Son aspect était tout à fait particulier, comme courbée. La pièce était relativement épaisse mais légère. Taténen la saisi de ces deux bras et l'apporta là om se trouvait le canon démonté. Taténen commença alors à y installer les pièces autour de lui une à une. L'avant de la nouvelle pièce courbe laissait ressortir deux tubes en forme de losange d'une trentaine de centimètre. Taténen en démonta un et y glissa le système de détonation du canon. L'utilisation d'un outil de conception goa'uld lui permit de la fixer fermement. Lorsque cela fut fait, Taténen remit le cylindre à sa place, en prenant soin de connecter au système de contrôle du canon, se composant des cristaux précédemment retirés.

Le goa'uld prit un autre de ces outils produisant une lumière verte. Une lumière que Taténen utilisa pour balayer l'ensemble de la pièce métallique. Il était en train de scanner sa pièce. L'écran du centre de son unité centrale commença alors à modéliser peu à peu la pièce en trois dimensions de manière très détaillée, une précision telle que le goa'uld pouvait apprécier la qualité des soudures qu'il avait effectué. Mais surtout, se scanne allait permettre au programme de conception de l'unité centrale d'effectuer une simulation pour tester si l'arme n'allait pas exploser lorsqu'elle serait mise sous tension. Le temps que le programme assimile les données et effectue la simulation, Taténen entreprit de démonter le second canon comme il avait procédé pour le premier.

Alors que la simulation était en cours, l'écran se mit à clignoter en rouge. Un message en goa'uld affichait « ECHEC ». Affichant plus de détail, Taténen put lire que le système de l'arme avait surchargé au moment de la mise sous tension du système de détonation, provoquant l'explosion virtuelle de toute l'arme. Malgré l'échec, Taténen compris immédiatement d'où venait le problème, rageant intérieurement d'avoir omis cet aspect de la conception. Le dissipateur d'énergie résiduelle. Une fonction que remplissait précédemment la tête du canon en se divisant en quatre partie et qui empêchait la surcharge de l'arme. Taténen se dirigea vers l'une de ces grandes étagères et commença à fouiller ici et là. Il commença par prendre un petit appareil, tenant facilement dans la paume de la main, un appareil qui pouvait servir de réceptacle à un cristal. Il prit ensuite un cristal dans une caisse non loin de là, un cristal parfaitement opaque et blanc.

Retournant prêt de l'unité centrale, Taténen plaça le cristal dans un appareil qui lui était relié. Le cristal fut alors balayer par une série de flashs lumineux pendant un vingtaine de secondes. Son aspect avait changé. Il était passé de blanc opaque à cyan transparent. Le cristal venait de recevoir sa nouvelle configuration. Une configuration qui allait permettre d'assurer la dissipation de l'énergie résiduelle pour la renvoyer vers le générateur à naquada alimentant l'appareil, via un câblage spécifique.

Taténen entreprit alors de modifier les paramètres de la simulation afin qu'elle prenne en compte l'ajout de se cristal dans le dispositif de l'arme. La simulation fut parfaitement accomplie. Le problème étant résolu, Taténen pouvait s'atteler à remonter le second canon dans le pièce courbée, aux côtés du premier. Lorsque ce fut fait, le goa'uld installa le nouveau dispositif sur chacun des canons. Pour finaliser cette phase, Taténen prit une autre pièce et alla l'installer sur le dessus, ressemblant comme à une crête qu'il fixa.

Cette phase étant terminée, Taténen devait maintenant passer à la seconde. Cette pièce courbe surmontée d'une crête métallique dans laquelle il avait remonter les canons de son chasseur, était en réalité une tourelle, servant d'arme principale au scor'vak. Il se dirigea à nouveau vers une étagère...

Revenant quelque instant plus tard, le goa'uld déposa sur sa table une pièce assez massive. Une pièce contenant tout un système semblable à celui du roulement à bille. Une pièce qui allait permettre de faire pivoter la tourelle sur 360°. L'installation sur la structure même de l'appareil posa quelques difficultés au goa'uld. Non pas que la tâche soit complexe pour lui, mais encombrement des câbles optiques en grand nombre ne facilitait pas la manipulation des outils ni même la passage de ses mains, obligeant ainsi Taténen à se perdre en contorsion extravagante pour opérer les branchements. Après avoir relier le système de rotation sur la console du copilote, qui de fait allait remplir la fonction d'artilleur, Taténen s'assit sur le fauteuil arrière afin de tester que tout fonctionnait pour le mieux. Ayant lancé le programme de diagnostic, Taténen se releva pour observer ce qui se passait. Le socle de rotation, percé en son centre, était en train de tourner de gauche à droite et de droite à gauche. Le système était opérationnel.

Usant à nouveau de ses appareils antigravité, Taténen commença à connecter les canons en eux même au système de rotation, le tout constituant la tourelle du scor'vak. Délicatement, la pièce courbée se posa sur le socle. Lorsqu'elle fut totalement posée, Taténen activa le système de verrouillage du système. Les deux pièces n'en formait à présent plus qu'une, complètement intégré dans la structure haute du Scor'vak. Le prototype était à présent armé.

Le hangar était exsangue de toute activité. L'unité centrale et ses trois écrans flottants dans l'air étaient toujours en activité. Le prototype du scor'vak toujours en cours de fabrication, bien que bientôt achevé. Taténen n'était pas là.

Depuis plusieurs jours, le goa'uld travaillait sans relâche afin que son appareil soit opérationnel le plus rapidement possible. Mais si extra-ordinaires soient les capacités que pouvait lui offrir sa condition de symbiote, son âge très avancé le rendait impérativement tributaire de son sarcophage. Un appareil indispensable, vital, pour tous goa'ulds de sa génération. Etant conscient depuis plus de quinze millénaires, et malgré le fait qu'il soit encore en pleine possession de ses moyens, le goa'uld ressentait de plus en plus les effets de la fatigue et les effets du sarcophage se dissiper de plus en plus rapidement au fil des années. S'il pouvait encore s'éviter de passer de manière très régulière dans cet appareil régénérant, Taténen devait néanmoins y passer un certain temps pour que la régénération soit complètement effective. Il y avait plus de vingt heure que le bourdonnement harmonieux du sarcophage avait envahi la pièce où il se trouvait installé. Plus de vingt heures que Taténen était allongé à recevoir les bénéfiques radiations émises à l'intérieure.

Aussitôt que le bourdonnement eu cessé, les parois du sarcophage gris-or s'ouvrirent, libérant Taténen de son sommeil. Taténen se redressa rapidement, se laissant aller à quelques contorsions, faisant craquer un certain nombre de ses articulations avant de quitter l'appareil. C'est alors qu'il remarqua que l'on avait déposé plusieurs choses dans son laboratoire. Il y avait une grande corbeille remplie de fruits et légumes divers, prêt à être consommé, ainsi que plusieurs morceaux de pains. Mais surtout, un attelage tout particulier se trouvait apposé sur le mur en face de la table. Taténen reconnu immédiatement l'armure qu'il avait dessiné et fait fabriqué. Immédiatement, le goa'uld commença à défaire le paquetage et à la détailler. Pantalon, veste, plastron, bottes, pièces protégeant les cuisses, les épaules, les avants-bras, ceinture... tout y était.

Après un examen attentif, Taténen se déshabilla afin de s'en équiper. Une fois la dernière accroche attachée, Taténen commença à se déplacer dans la pièce, n'hésitant pas à faire des fléchir les jambes, à faire de grands mouvements amples avec ses bras, sautillant même parfois. L'effet escompté était atteint. L'armure était tout à fait légère, on sentait à peine qu'on la portait. De même, les différentes pièces n'empêchaient ne freinaient en rien l'agilité et la liberté de mouvement du porteur.

Spoiler:

Après s'être défait l'armure et de la tenue, Taténen se dirigea vers un endroit annexe, genre de salle d'eau lui permettant d'entretenir l'hygiène de son hôte. Ayant terminé ses ablutions et changé ses vêtements, le goa'uld prit la direction de l'entrée de la pyramide, avant de rejoindre le hangar, afin de voir si d'autres pièces avaient été livrées. Sur place, Taténen remarqua la présence de trois ballots de cuir assez imposant dans lesquels se trouvaient des pièces de métal. Après trois aller-retours pour transporter les pièces dans le hangar, Taténen entreprit de détailler les chargements. Les pièces les plus importantes et les plus imposantes venaient d'être réalisées, à la plus grande satisfaction de Taténen. Immédiatement, il s'équipa de divers outils et commença l'assemblage final.

Le grand panneau latéral droit fut rapidement fixé à la l'armature du Scor'vak. Il avait prit grand soin de bien encastrer les trois répulseurs se trouvant de se côté ainsi de de relier les différents capteurs disséminés sur la coque. Quelques câbles ressortaient et pendaient d'une fine et large ouverture située sur la partie basse du fuselage. Taténen alla chercher un luminaire d'une forme semblable à celle de l'ouverture découpée dans le fuselage. Taténen relia les câbles méthodiquement et installa le projecteur, qui s'emboîta à la perfection. La même procédure fut appliquée au côté gauche de l'appareil.

Les heures passèrent alors. Taténen s’attelait à la tâche avec un grand savoir faire, n'hésitant à pas refaire des découpes là où des ajustements étaient nécessaire, le tout dans une cascade d'étincelles et de fumé. Le goa'uld venait de finir d'installer les plaques avant... Il arrivait à l'avant dernière étape de la réalisation. La pose de la nouvelle verrière. Taténen s'était en effet séparé du précédent système, qui divisait la verrière en plusieurs morceaux qui disparaissaient à l'intérieur de l'habitacle, au profit d'une verrière entière, faite d'un seul bloc. Une verrière qu'il avait entreposé dans un coin du hangar il y a fort longtemps, prévoyant de savoir quoi en faire un jour...

Une fois la verrière fixé sur le fuselage, Taténen installa quatre capteurs le long de la verrière. Deux pour le pilote et deux pour l'artilleur, à gauche et à droite. Des capteurs qui allaient permettre de projeter un certain nombre d'informations directement sur la surface vitrée, en complément de l'écran du tableau de bord de chacun. Lorsqu'il eut fini les dernières finissions, Taténen se rendit devant la console de l'unité centrale. Le Scor'vak était entièrement terminé. Il ne restait plus au goa'uld qu'à télécharger le programme de contrôle permettant l'utilisation optimale de l'engin. Une liaison sans fil, via un émetteur subspatial reliait l'appareil à l'unité centrale. Le téléchargement prit cinq bonnes minutes. Un temps relativement long, mais qui se justifiait pleinement étant donné la complexité de la programmation réalisée par Taténen. Une complexité résolument nécessaire afin de faciliter au mieux le pilotage de l'appareil.

Lorsque tout fut terminé, Taténen activa l'ouverture du hangar. Comme précédemment, le sommet de la pyramide se divisa en quatre partie glissant peu à peu le long des arrêtes de l'édifice. Le goa'uld laissa la manœuvre se réaliser sans y faire attention... Lui étant déjà partie en direction de la pyramide, pour s'en retourner vers le village.

Les oblongues lignes dorées tapissant avec parcimonie la coque sombre du vaisseau cargo luisaient comme de milles feux sous les rayons du soleil. Les habitants du village tout autour ne faisait guère plus attention à sa présence. Tous savaient que cet étrange appareil n'était qu'une version plus complexe, plus emprunte de mystères que les chariots tractés qu'ils pouvaient utiliser quotidiennement.

Comme d'ordinaire, Na'Alep se trouvait à l'intérieur de la soute, s'adonnant à sa méditation quotidienne. Une méditation nécessaire, vitale, pour un Jaffa. A presque soixante quinze ans passé, le guerrier n'en était plus à sa premier implantation. Il savait fort bien reconnaître lorsque le symbiote approchait de sa maturité. D'abord, il ressentait comme un légère pression le long de la paroi abdominale, signe que la larve se trouvait de plus en plus étroite dans sa poche. Ensuite, il pouvait arriver que le symbiote soit fortement agité, comme prit se spasmes violents créant quelques douleurs inégales dans le ventre du porteur. Les choses étaient encore supportable pour Na'Alep. Mais il était évident qui lui moins de quelques lunes avant qu'il ne puisse put contenir sa larve. Achevant la fin de son kel'no'rim, Na'Alep entendit des bruits de pas. Il se leva immédiatement afin de découvrir qui était en train de s'approcher.

Les yeux du prima trahirent une certaine déception lorsqu'il aperçu Alec'to, les bras chargés d'un panier recours de toile venir vers lui. Le Jaffa avait encore beaucoup de mal à se faire à l'idée qu'il devaient collaborer avec tous ses humains. A une certaine époque, de part se position et parce que son maître lui en avait fait la faveur, Na'Alep disposait d'un sizaine d'esclaves humains à son services afin d'entretenir le domaine gracieusement offert par Taténen pour avoir remporter un escarmouche décisif contre les forces de Zvarog, un Grand maître ayant une profonde aversion pour Taténen. Néanmoins, l'esprit supérieur du Jaffa était en train de changer peu à peu, bien qu'il ai du mal à l'admettre. Il commençait à avoir une certaine forme de sympathie pour ces gens. Tous semblaient sincères et faisaient le maximum pour satisfaire les besoins et les demandes de Taténen... Conscients de sa position privilégié vis-à-vis de Tanénen, un famille avait même proposé de lui céder sa maison afin que le prima puisse avoir un toit pour dormir. Une proposition qu'il refusa, par orgueil. Il devait même admettre que cet Alec'to, cet humain prétendu homme de réflexion, étant suffisamment instruit pour inculquer les bases d'une éducation et les rudiments nécessaire au développement d'un jeune esprit, remplissait sa tâche avec une attention toute particulière et faisait preuve d'une déférence redoutable à l'égard de son maître, mais aussi envers lui.

Alec'to s'approcha du Jaffa en s'inclinant et lui tendant le panier.

« Mes respects, mon seigneur. Voilà plusieurs jours que vous ne nous avez pas rendu visite au village. Je me suis permis de vous faire préparer quelques provisions et une réserve d'eau afin que vous ne soyez pas dérangé. »

Na'Alep avait le regard stupéfait... Il ne s'y attendait pas. D'ordinaire, il se rendait lui même au village pour prendre de la nourriture lorsqu'elle venait à lui manquer, ainsi que pour son maître. N'ayant plus de lotar, Na'Alep avait convenu en lui même d'assurer aussi cette tâche pour Taténen. Visiblement gêné, le Jaffa en arriva presque à bafouiller, ce qui ne lui était jamais arrivé. Il n'avait pas reçu de marque d'attention aussi simple soit-elle depuis son départ en exil.

« Je... Merci, Alec'to. Je rapporterai cette initiative à notre seigneur, soit certains qu'elle est dors et déjà approuvée, et qu'il en sera très satisfait. »

Alec'to donna alors le panier au Jaffa. Le jeune homme faisait toujours montre d'une grande déférence face au prima. Aussi, sentant que pouvait s'entrevoir une possibilité pour lui de pouvoir communiquer un peu plus avec le Jaffa, Alec'to s'empressa de l'interpellé à nouveau.

« J'en suis heureux, mon seigneur. Et, si je peux me permettre, j'espère que vous aussi en trouverez satisfaction. »

Na'Alep qui venait de se tourner vers le sas du cargo, s'en retourna vers le jeune homme.

« Que veux tu dire ? Parle ! »

« Que mon seigneur me pardonne... Mais on me dit assez bon observateur de mes semblables. Tous ici, nous savons que vous nous êtes supérieur à bien des égards et dans bien des domaines... Faisant de vous un être unique, à part entière de notre communauté.

Tous nous éprouvons une profonde tristesse que vous pensiez que vous l'envisagiez comme étant entièrement à part...

Nombreux sont les villageois qui se questionnent sur vous, qui aimeraient vous connaître plus. »

Na'Alep déposa le panier au sol, afin de sa rapprocher plus encore de l'humain. Alec'to s'était redressé aussitôt, commençant à ressentir une certaine angoisse devant le regard de marbre du Jaffa faisant deux fois son épaisseur en muscle.

« Je ne voulais pas vous offensez, mon seigneur. Pardonnez moi ! »

Alec'to suppliait le prima alors que celui-venait de lever ses bras. Craignant de se voir recevoir un coup en réprimande, Alec'to fut soulagé mais surpris de sentir les mains du jaffa se poser sur ses épaules avec une vigueur certaine.

« Il n'y a qu'une personne sur ce monde qui mérite que l'on s'incline devant elle... Et ce n'est pas moi. De même, ce monde n'a qu'un seul seigneur. Et, là encore, ce n'est pas moi. Tu peux m'appeler, Na'Alep. Et je te remercie. »

Le visage du prima venait soudainement de perdre de sa rigidité. Il avait presque l'air amical. Le jeune homme reprit alors.

« Na'Alep... Je sais que vous ne nous appréciez guère, pour une raison que j'ignore et qui m'importe en aucunes manières. Peut être devons nous laissez faire le temps. Sachez que c'est un honneur pour moi, de pouvoir servir le seigneur Taténen, à vos côtés. J'espère pouvoir apprendre par votre exemple et votre expérience. A force de travail et de collaboration, peut être que nous en apprendrons plus l'un de l'autre... Et peut être, sait-on jamais, peut être en arriverons à nous apprécier un peu... »

Les deux hommes se regardaient dans les yeux... Alec'to était dans une totale improvisation, espérant ne pas se tromper dans l'analyse qu'il pouvait faire du regard du protecteur de Taténen. Le jaffa se mit alors à sourire légèrement.

« En effet, sait-on jamais... »

Si l'on aurait pu s'attendre à une autre remarque, les mots prononcés par Na'Alep était lourd de sens pour le Jaffa. Par ses simples mots, les deux hommes venaient comme de se tendre une main l'un à l'autre. Certes, une main encore très timide et discrète, mais elle était tendu bel et bien. C'est alors que Na'Alep jeta son regard derrière Alec'to. Raclant quelque peu sa gorge, Na'Alep se redressa un peu faisant signe à l'humain que quelqu'un venait... Et pas n'importe qui. Tous deux s'inclinèrent devant Taténen, qui venait d'arriver.

« Relevez-vous... C'est une bonne chose que vous soyez ici tous les deux, cela va ma faire gagner du temps. Na'Alep, tu va rassembler nos recrues dans la grande plaine à l'est du camp, je vous y rejoindrai un peu plus tard.

Alec'to, tu va monter à bord avec moi, j'ai besoin de ton aide. »

Na'Alep s'inclina rapidement avant de partir en direction du camp d'entraînement, tandis que Taténen et Alec'to s’engouffrèrent à l'intérieur de l'appareil.

Alec'to était comme un petit enfant devant un spectacle extra-ordinaire. C'était la première fois qu'il voyait ce genre de chose. Les parois étaient toutes recouvertes d'or, frappées d'une myriade de symboles familiers. Il avança sans rien craindre, subjugué par sa curiosité. S'approchant des nacelles de secours, qui de son point de vue ressemblaient à des statues décoratives, le jeune homme commença à s'en approcher un peu plus... il sursauta brusquement.

Taténen, assis devant les commandes du vaisseau, venait de mettre les moteurs en fonction, ce qui produit un bruit inhabituel pour l'humain qui raisonna dans tout l'habitacle, tandis que des lumières s'allumaient encore ici et là. Il se tourna vers le bruit qui venait de l'entrée du vaisseau. Les portes en forme d’éventail venaient de se refermer. Les yeux d'Alec'to s'ouvrirent en grand lorsque l'obélisque se trouvant devant le vaisseau, visible depuis la verrière avant, commença à se déplacer pour disparaître totalement. Taténen ne faisait guère attention à la réaction de son serviteur. Il se doutait fort bien que ces choses étaient nouvelles pour lui et qu'il devait être impressionné.

Le cargo suivait une trajectoire qui le conduisait jusqu'au sommet de la montagne au pied de laquelle le village était construit. Alec'to ne perdait rien de ce qu'il était en train de voir... Le cargo venait de dépasser le sommet de la masse rocheuse... La pyramide de Taténen était à présent en vue. Son sommet divisé en quatre parties s'étant glissées le long de la partie basse. Taténen manœuvra le cargo afin qu'il se place au dessus du hangar à ciel ouvert se trouvant en dessous. Lorsqu'il fut en place, le goa'uld activa un programme de pilotage automatique afin que le cargo reste exactement à sa position.

Taténen interpella alors à l'humain de s'approcher plus prêt des commandes. Il lui indiqua alors un panneau sur lequel se trouvaient plusieurs hiéroglyphes.

« Lorsque je te le dirai, tu appuiera sur ces touches dans cet ordre précis. »

Taténen ajouta le geste à la parole en montrant l'ordre dans lequel il devait le faire. Alec'to était plus que concentré, aurait-il pu même s’arrêter de respirer de peur d'être distrait par sa propre respiration qu'il l'aurai fait. Taténen indiqua ensuite une touche sur la console de pilotage sur laquelle l'humain devait appuyer juste après. Alec'to acquiesça d'un seul trait.

Quittant les commandes, Taténen lui indiqua de prendre sa place. Alec'to sentit un soudain frisson parcourir son dos. La tension était à son maximum pour lui, tant il ne voulait pas décevoir. Le goa'uld se dirigea ensuite vers la soute et se plaça au centre de la plate-forme des anneaux de transfert, qui firent disparaître Taténen dans une lumière jaune étincelante. Immédiatement, les anneaux de transfert quittèrent le cargo pour se poser sur le sol du hangar faisant réapparaître Taténen.

Le prototype du Scor'vak se trouvait non loin de lui, flambant neuf, la coque encore brillante. Taténen se dirigea vers une étagère et se saisi de plusieurs câbles en acier. Le but de la manœuvre étant d'attacher les câbles autour de Scor'vak pour le sortir en dehors du hangar, en accrochant le tout en dessous du Tel'tak. Après quelques instants, Taténen donna le signal à Alec'to. Le jeune homme composa alors la séquence que son maître lui avait indiqué. Sous la coque du cargo, quatre petites trappes s'ouvrirent afin de laisser apparaître respectivement une attache. Il activa ensuite la commande sur la console de pilotage. Le cargo commença alors lentement à descendre vers le hangar jusqu'à arriver à une hauteur suffisante pour que Taténen accroche les câbles aux quatre endroits sous le vaisseau. Un à un, les câbles furent pris comme dans une sorte de pince, se verrouillant à chaque fois par un petit clic... C'est alors que le sas latéral du cargo s'ouvrit. Avec un légère élan Taténen se hissa à l'intérieur de l'appareil et reprit les commandes.

Le cargo s'éleva alors peu à peu dans les airs. Taténen avait les yeux rivés sur ses capteurs afin de maintenir une allure correcte en compensant la nouvelle charge que représentait le scor'vak attaché en dessous de lui. Le trajet dura plusieurs minutes, Taténen ayant réduit volontairement l'allure, jusqu'à ce que la grande plaine soit en vue, à environ deux kilomètres de la pyramide.

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Le scor'vak fut délicatement posé sur le sol légèrement aride. Depuis le poste de pilotage, Taténen désactiva l'ensemble des accroches, faisant ainsi tomber les câbles à terre. Le cargo fut posé légèrement sur le côté. Taténen se trouvait à présent prêt de son nouvel appareil. Alec'to restait volontairement en retrait, assez impressionné par l'engin.

Le goa'uld appuya sur un symbole à peine visible, en relief très fin sur la coque, afin d'ouvrir la verrière. Il grimpa à bord en s'installant sur le fauteuil du pilote. Le tableau de bord s'activa aussitôt. Composé d'un écran principal de forme hexagonale en couleur et de plusieurs touches lumineuses, la console émettait un halo bleuté très doux. Lentement, le scor'vak commença à s'élever à une trentaine de centimètres. La verrière se referma alors et se verrouilla. Immédiatement, un deuxième écran apparut devant Taténen, projeté directement sur la verrière et épousant ses formes.

Ce nouvelle écran recréait au moyen de diverses représentations holographiques l'environnement devant l'appareil, affichant diverses informations, ainsi que la ligne d'horizon et les mesures indispensables au pilotage de l'appareil. Le moment de vérité était enfin arrivé. Le temps des simulations étant passé, venait d'arriver celui du test réel. Non sans une certaine excitation, Taténen se saisi des commandes, une dans chaque main et indépendante l'une de l'autre. Il enclencha l'accélération.

Alec'to se recula rapidement alors que le scor'vak s'élevait rapidement dans les airs, à un mètre de hauteur. L'ordinateur affichait en direct l'évolution de la vitesse. En moins de cinq secondes, le scor'vak avait dépassé les 200 km/h. Taténen poussa encore l'accélération... 250... 270... 300... 320... Taténen poussa ainsi les moteurs jusqu'à atteindre une vitesse proche des 700 km/h. A cette vitesse, l'écran projeté sur la verrière était le seul et unique moyen de garder le contrôle sur l'appareil et de le piloter. Une fois les 700 km/h dépassé, le goa'uld commença à percevoir comme de légères vibrations dans son fauteuil, signe que le point critique de solidité de la coque était en train d'être atteint. Taténen entreprit alors de réduire la vitesse... subitement, simulant un freinage d'urgence.

Le scor'vak se stoppa totalement en une dizaine de mètres. Taténen se félicita intérieurement d'avoir conçu un système de compensation inertielle qui fonctionnait parfaitement. Taténen testa ensuite diverses manœuvres tendant à tester les possibilités de manœuvres de l'appareil. Ainsi que le système d'armement.

Le prima de Taténen était arrivé depuis prêt de cinq minutes déjà, accompagné des recrues comme le goa'uld avait demandé. Tous attendaient patiemment, en rang serré. Na'Alep s'était rapproché d'Alec'to, ce dernier se laissant aller à la confidence sur ce qu'il venait de voir et sur où se trouvait leur maître.

C'est alors que tous furent attirés par un bruit au loin... Na'Alep leva les yeux au ciel par réflexe. En effet, le bruit semblait ressemblait à celui d'un planeur de la mort en vol. Mais il y avait tout de même quelque chose de différent. Surgit comme de nulle-part, le scor'vak apparut non loin d'eux, au dessus de la cime des arbres. Taténen effectua un certain nombre d'aller-retours au dessus d'eux, réalisant des virages très serrés, des embardés, des accélérations et décélérations, avant de poser l'appareil devant eux. Un trépied se glissa alors hors de l'habitacle arrière de l'engin, faisant office de train d’atterrissage. Tous furent impressionnés. Taténen quitta l'appareil et se dirigea vers ses hommes. Tous s'inclinèrent. Leur faisant signe de se relever, Taténen commença.

« Ceci est un scor'vak. Un appareil dérivé des chasseurs que vous avez étudiés. Un appareil qui vous permettra d'avoir l'avantage sur vos ennemis lors d'une bataille rangée au sol. Vous allez apprendre ces caractéristiques de même que vous allez apprendre à le piloter. Piloter cet engin vous permettra de manœuvrer n'importe quel appareil de la flotte. »

La chose étant complètement inédite, Taténen allait devoir lui même prodiguer les enseignements nécessaire à la maîtrise de l'appareil. Un apprentissage qui allait demander plusieurs heures, réparties sur plusieurs jours. Taténen commença alors à leur donner les bases du fonctionnement de l'appareil. Tous les implants des recrues brillaient, signe qu'ils étaient en train d'engranger les informations.

FIN

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