PRENOM ET NOM : Liam Matheson

AGE : 35 ans

SEXE : Masculin

GROUPE/GRADE : Militaires / Capitaine, 75th Rangers Regiment

Il mesure 1m 86 pour 70/75 kgs, ce n'est pas non plus Monsieur Univers, mais il est plutôt bien bâti, il vaut mieux ressembler à un chat qu'à un pitbull quand il s'agit de s'infiltrer derrière les lignes ennemies. Après tout, au vu de sa formation, et de ce qu'il doit être capable de faire, il vaut mieux avoir une condition physique à la hauteur, ce n'est pas comme s'il aurait pu rester maigrichon de toute manière. Sinon il serait resté derrière un bureau à recruter des gamins. Il garde également des cicatrices sur son corps, plusieurs, dues notamment à ce qu'il a subi lors de ses derniers déploiements, mais ce sont les risques du métier après tout. Une coupe réglementaire, au carré, parfois une légère barbe de quelques jours mais difficile de trouver un rasoir et de la mousse à raser quand vous êtes en pleine mission et en plein désert. Une démarche toute militaire, mais à quoi pourrait-on s'attendre d'autre franchement ? Ce n'est pas non plus un défilé de mode sur les champs de bataille.

Tout commença simplement par la rencontre entre un américain et une française. Lui était pilote de chasse pour l’Air Force, elle, professeur de langues. Ainsi après quelques années d’échanges par lettres, de rencontres furtives, de premiers rendez-vous, de sorties en amoureux, Richard Matheson et Sarah De La Bellière se dirent oui par un beau jour de printemps.

Tout commençait bien pour ce couple, et bien que Richard était souvent affecté dans différentes bases à travers le monde, ils s’accoutumaient bien de cette vie. Puis vint le jour ou Sarah tomba finalement enceinte, grossesse qui au départ n’était pas vraiment prévue, mais la nature était ce qu’elle était après tout. Toujours est-il que neuf mois plus tard, alors qu’ils se trouvaient sur la base de Ramstein en Allemagne de l’Ouest, en cette fin d’année 1969, que vit le jour ce cher Liam tant attendu.

Sauf que le conte de fée s'arrêta là.

Sarah mourut en le mettant au monde, deuil, tristesse, amertume, colère, difficile de dire quelles étaient les phases par lesquelles passaient son père. Toute à la fois certainement. Difficile également également pour un Capitaine de l'Air Force de s'occuper d'un bambin tout en privilégiant sa carrière militaire. Peut-être pour cela qu'il passa peu de temps avec son père lors de ses premières années. De toute manière, on ne pouvait pas dire qu'il en gardait des souvenirs, il était bien trop jeune. Il était souvent confier à une nounou, aux femmes de ses équipiers qui avaient déjà des enfants en bas âge. Tout cela pour dire qu'ils passaient que peu de temps ensemble.

Et les années n'allaient pas arranger les choses à vrai dire. D'ailleurs, il les passa, avec son père, à voyager entre ses diverses affectations, sur différentes bases aériennes militaires américaines, dans différentes parties du monde. Ah certes, il en a vu des pays, des cultures, mais ce n'était pas très stable pour un enfant, mais ce n'était pas comme s'il avait son mot à dire n'est-ce pas ? D'autant plus que son père se plongeait dans son travail pour éviter de penser à cette défunte femme.

Ce n'est qu'à partir de son adolescence, qu'ils se posèrent malgré tout, aux Etats-Unis. Il put enfin malgré tout suivre une scolarité normale. Jusqu'à maintenant, tout ce qu'il avait le droit c'était des cours par correspondance, ou des cours dans les écoles primaires présentes sur les bases, et vu le peu de temps qu'il y passait, suite aux déploiements de son père, il ne s'attachait pas vraiment aux autres enfants.

L'adolescence se passa sans histoires. Enfin sans grands chamboulements dirons nous, un adolescent, c'est toujours difficile à vivre après tout, les hormones tout cela, les changements d'humeur. Mais vu qu'il avait appris à se débrouiller seul, cela lui donna malgré tout un côté plus sérieux que les autres même si les démons de l'adolescence se montrait comme chez les autres. Il resta assez discret à l'école, enfin surtout au niveau comportement, ne sachant jamais si son père et lui devraient partir, il n'allait jamais chez les autres. Il excella en sport, notamment au football américain, seul plaisir dans lequel il réussissait à se défouler complètement.

Enfin la période la plus intéressante allait arriver. A l'âge de 17 ans, diplôme en poche, il s'engagea dans l'armée. Peut-être pour suivre les traces de son père, va savoir, toujours fut-il qu'il déposa sa candidature à l'Académie Militaire de West Point, tout en parallèle en demandant à être proposé par le Représentant à la Chambre, sorte de député en fin de compte, pour lui permettre d'être accepté. Malgré tout, tout ne fut pas si simple. Comme dans chaque admission, il y avait des tests : physiques, épreuves de dissertation, un oral, et sans oublier le plus dur pour quelqu'un d'aussi peu communicatif que lui, obtenir des lettres de recommandations.

Quelle ne fut pas sa surprise d'être accepté à l'Académie. Bien sur au départ, son père aurait préféré qu'il fasse l'Académie de l'Air Force, mais c'était son choix, il préférait l'armée de terre, ayant déjà une idée de ce qu'il comptait faire plus tard. En tout cas, cette admission, cela ne fit que creuser d'avantage un fossé avec son père. Quatre ans à passer à l'académie, avec peu de permissions, les contacts furent rares.

Durant ces quatre années à l'Académie, il suivit deux programmes distincts. Un programme purement académique, composé de 31 cours allant des arts aux sciences. La spécialisation n'interviendra qu'au cours de l'automne de la deuxième année, se tournant plus vers l’ingénierie, la mécanique que vers l'histoire ou ce genre de choses. Le deuxième programme est un programme plus militaire. Cours d'éducation physique, sans oublier de participer chaque semestre à un sport inter-collégial, n'oublions pas également de préciser que deux fois par an, il se devait de passer des tests de forme physique et un test de course d'obstacles comme tout militaire, pour évaluer ses capacités notamment.

Il apprit également les techniques militaires de base, même si celles-ci furent plus développés au cours des différents étés. Le premier se passa au sein même de l'Académie, le suivant au Camp Brockner, et durant les deux dernières années, à servir dans des unités actives. Il suivit, au même titre que ses camarades d'Académie, au cours de ces deux derniers étés des entrainements avancés dans ces unités, comme le parachutisme, l'attaque aéroportée, la guerre en montagne en autre.

A la fin des ces quatre années d'enseignement, militaire, académique et physique, en 1991, il sortit diplômé de l'Académie, avec un "Bachelor Degree" en Sciences, et avec le grade de Second Lieutenant (Sous-Lieutenant). Le principal était certes de sortir de là diplômé, mais ce n'était qu'un pas dans sa carrière. Grâce à ces résultats académiques et militaires, et de part sa préférence personnelle, il chercha à s'orienter vers le 75th Ranger Regiment, forces spéciales de l'armée de terre américaine.

Pour cela, il profita du répit qu'il avait entre la fin de son cursus "scolaire" si l'on peut dire, et les prochaines dates pour le programme de sélection pour continuer son entraînement, ne négligeant rien. Le programme de sélection des Rangers (RASP) allait durer huit semaines, il fallait qu'il soit en condition. Durant la première semaine, il subit, avec les autres candidats, un entrainement physique constant, chaque jour, à chaque heure, à chaque instant. La deuxième semaine ce fut le temps de la "Cole Range", une semaine ou l'on testait les limites des capacités physiques et mentales des candidats, patrouille et navigation de nuit, 4 heures de sommeil maximum par nuit, sans interruption. Les semaines suivantes furent dédiées aux opérations aériennes, aux marches de 12 kms, aux courses de 5 kms, à la connaissance et l'apprentissage du matériel utilisé, du passage du Brevet de Premier Secours (RFR). Beaucoup de candidats abandonnèrent dès la deuxième semaine, il ne put pas dire exactement combien ils restèrent à la fin de ces huit semaines, mais ce furent huit semaines très éprouvantes, aussi bien physiquement que psychologiquement.

Et dire que tout ceci n'était que le début après tout, et bien qu'il passa le programme de sélection, il allait devoir retourner en cours. Enfin des cours spécialisés, ce qu'on appelait la "Ranger School" qui se décomposait en trois phases, le tout en 61 jours. Trois phases qui bien entendu, ne se passaient pas au même endroit. La phase 1, "Benning Phase", se passa au Camp Rogers et Derby à Fort Benning en Géorgie. Il s'agissait surtout d'entrainement physique, de tests de survie dans différents lieux (terre, mer), sans oublier l'instruction et l'entrainement au sein d'unités de combat (reconnaissance, raid, assaut aéroporté et on en passe et des meilleurs).

La phase 2, "Mountain Phase", se passa à Camp Frank D. Merrill près de Dahlonega, Géorgie. Il connaissait déjà un peu l'environnement montagneux et les techniques de combat y attenant, mais ici, ce fut plus poussé avec notamment des exercices de combat en zone montagneuse, des parachutages sur zone, des marches en pleine montagne. Rien de mieux pour les pieds et les engelures.

La phase 3, "Florida Phase", se déroula Camp James E. Rudder à la base de l’Air Force d’Eglin en Floride. Durant cette phase, il y a continuité dans le développement des compétences du combat armé. Le but étant d’être capable de pouvoir opérer dans des conditions de stress émotionnel et physique extrême. Au programme : habilité et capacité à commander une petite unité lors d’assauts aériens, de combats urbains, combats dans un environnement intense contre un ennemi bien supérieur à eux. Également la mise en œuvre de compétences de survie en milieu marécageux et forestier, reconnaître les reptiles, serpents, ceux venimeux ou non suivis d’entraînements à des raids, embuscades, mouvements de troupes dans ces zones.

Il aurait pu penser que désormais, son calvaire était terminé, après ces 61 jours de formation intensifs. Malgré tout, et malgré l'obtention du béret - signe qu'il appartenait désormais aux Rangers - ils étaient, lui et ses frères d'armes, encouragés à continuer, à apprendre d'avantage, dans des écoles spécialisés, ou plutôt des cours spécialisés. Il se concentra durant les huit mois suivants à développer d'autres capacités, ou plutôt d'autres spécialités. Ces cours étaient des cours rapides, intensifs, comme notamment l'apprentissage de nouvelles langues, ou encore le SERE (Survival Evasion Resistance Escape) ou le complément de ses brevets de parachutiste avec les brevets HALO et HAHO.

L'on pourrait penser que durant une formation d'une année complète, ce laps de temps serait trop court, mais au vu de l'intensité des cours, le but était de rendre les hommes le plus rapidement opérationnels et actifs. De plus, il ne dut pas passer par toute la formation préalable d'une dizaine de mois pour les engagés volontaires étant donné qu'il avait déjà ces qualifications là avec sa formation au sein de l'Académie de West Point.

L'année suivante, sur le plan de sa carrière et de ses déploiements fut assez calme. A vrai dire, ce qui changea, ce fut sur le plan professionnel. Il rencontra quelqu'un, alors qu'il était toujours basé à Fort Benning, Emelyn, jeune femme, professeur dans une école des environs. Aller savoir pourquoi, mais ce fut sa première relation sérieuse. Oh il avait eu des relations, mais rien de sérieux jusqu'à maintenant. Toujours fut-il, que ce fut bien la première fois, qu'il envisagea l'avenir avec quelqu'un. Et après quelques mois de relation, il la demanda en mariage. Lui se marier, personne ne l'aurait cru, certainement pas son père ou ses frères d'armes. En tout cas, oui, il était marié, heureux. Ils s'étaient installés sur la base, commençant doucement une petite routine, jusqu'à ce qu'une autre nouvelle arriva. Il allait être papa. De quoi assommer un homme n'est-ce pas ? Le bébé arriva quelques mois après le printemps de l'année 1993, à croire qu'Emelyn était tombée enceinte avant le mariage, fort possible, il espérait simplement réussir à être plus présent que son père avec lui.

Malheureusement le devoir n'allait pas attendre, et en août 1993, le 3ème bataillon est déployé au complet en Somalie pour l'opération "Restore Hope". Ils sont la plupart du temps, cantonnés à la base, ne faisant que des reconnaissances aériennes, jusqu'en octobre 1993, ou se déroula l'opération "Gothic Serpent". Bien sur, tout devait se dérouler rapidement, et au final, lui et son escadron se retrouvèrent bloqués, pendant 18 heures, essayant de retrouver les épaves des hélicoptères BlackHawk abattus, souffrant du feu nourri de la part des rebelles positionnés sur les toits. Ils sont obligés de passer la nuit près de la carcasse du Super 6-1, l’un des hélicoptères abattus, récupérant les blessés et tenant leurs positions. Ce n’est que vers 5h30 du matin qu’ils réussissent à partir de là, avec les blindés venus en renfort. Cette bataille marqua profondément malgré tout Liam, étant donné qu’il s’agissait de sa première confrontation armée, sans oublier qu’il avait dû faire face à des gosses armés.

Les années suivantes furent assez calmes, si on exceptait le fait de devoir élever son chérubin de fils bien entendu. Ce ne fut pas tous les jours faciles, à vrai dire, le mariage ce n'était jamais facile, mais bien qu'il soit présent, ce n'était pas pour autant que cela améliorait l'harmonie du couple. La peur certainement de le voir être de nouveau déployé sur le terrain des opérations, de voir débarquer un militaire pour lui expliquer qu'il était tombé sur le champ de bataille, tout cela, et peut-être d'autres choses encore - peut-être le fait de se marier si rapidement - cela eut raison de ce mariage, et du fait qu'il n'obtint par la garde de leur fils. Cela le mina, psychologiquement parlant, et il préféra se plonger dans le travail, dans sa carrière plutôt que de repenser à ce désastre. D'ailleurs, au cours de l'année 1996 il fut promu au grade de 1st Lieutenant suite à ces années de carrière et aux recommandations de ses supérieurs.

Malheureusement bien que le côté professionnel se passait au mieux, sur le plan personnel, cela n'allait qu'empirer. Aux alentours de Noël de l'année 1999, alors qu'il devait avoir son fils de six ans chez lui, il se retrouva au poste de police. Son ex-femme et leur fils venaient d'avoir un accident de voiture, aucun rescapé. Il fut brisé, complètement anéanti, difficile de se remettre de la perte d'un être cher. Bien sur, il alla voir, par obligation, des psychologues, mais qu'est-ce qu'ils y connaissaient ? Rien du tout de toute manière. Il aurait pu se pencher vers l'alcool et le reste, mais il restait un militaire jusqu'au bout des ongles, l'honneur, le devoir de rester intègre pour mener ses hommes à la bataille. Cela ne fit que renforcer son côté renfermé, ne s'accordant plus aucune attache personnelle.

Et bien que l'année suivante fut un brouillard complet, le fait de retourner dans le feu des combats, en pleine action, au cours de l'année 2001, pour l'opération "Enduring Freedom", cela lui fit oublier ses peines, ou plutôt cela lui permit d'avancer. Le 19 Octobre 2001, le 3rd Bataillon lança un raid aérien autour et dans Kandahar. Ils sont parachutés par C-130 en plein désert aux alentours de la zone, avant de poursuivre dans la ville tout en rencontrant légèrement de la résistance de la part des talibans. Par la suite, il est stationné à cet endroit, pendant plusieurs mois, de toute façon ils n’étaient pas prêts d’en sortir. Leurs principaux ordres de missions étaient visiblement de la reconnaissance, de l’infiltration dans les montagnes, débusquer des talibans, ce genre de choses.

il resta déployé en Afghanistan jusqu'au début de l'année 2003, le 28 mars pour être précis. Une nouvelle opération requérant le bataillon de Rangers auquel il appartient allait avoir lieu. Après l'Afghanistan, voici l'Irak. Un désert pour un autre vous me direz. ils sont déployés les premiers par un assaut aéroporté au-dessus de l’Irak en vu de l’opération "Iraqi Freedom". Il connut de toutes les situations durant le moment qu’il passa en Irak. Et il y passa du moment, entre 2003 et 2005, deux ans coincé dans ce bled. Il dut notamment lancer des assauts contre des cibles à valeur stratégique, comme les pipelines, ou bien tenter d’infiltrer les lignes des rebelles pour disons les capturer. Parfois cela fonctionnait, parfois non. Vers 2004, l’une de ces missions menait par son Capitaine de l’époque, échoua lamentablement, et il fut fait prisonnier alors que le reste de ses compagnons étaient morts.

Pendant quatre jours, il dut souffrir des brûlures de cigarettes, des insolations, de la chaleur, du manque d’eau, des coups, des jets de cailloux, des taillades aux lames de rasoir, à des coups de couteau et pour finir par à une électrocution alors qu’il ne voulait pas parler. Mais au bout de ces quatre jours, il fut sorti de là par les Marines qui venaient d’arriver avec l’artillerie lourde. Il mit du temps à se remettre, et entre temps, il venait d’être promu Capitaine, quelle chance.

Mais le calvaire du désert allait toucher à sa fin. Sans vraiment qu'il le veuille ou qu'il en fasse la demande à vrai dire. Il ne savait même pas ou il allait être déployé. Tout ce qu'il savait, c'était que sa prochaine affectation était top secrète, il n'avait rien demandé à vrai dire, ce n'était pas comme s'il avait postulé. Simplement son dossier avait peut-être retenu l'attention, quelque chose dans le genre. Toujours est-il que désormais son avenir ne se passait plus vraiment dans le désert irakien mais dans une base paumée de l'Air Force dans le Colorado. Il ne savait pas grand chose de sa prochaine affectation, pas avant de signer la clause de non-divulgation bien entendu, certainement de toute manière qu'il en saurait d'avantage durant le voyage de retour et son arrivée à la base. L'année 2005 s'annonçait bien différente en tout cas.

Drôle de personnage à vrai dire, il n'est pas vraiment le type le plus souriant du monde, ni le plus communicatif. A vrai dire, il ne vit que pour l'armée, il a bien essayé de vivre autrement mais cela s'est mal fini. Du coup, il est assez renfermé sur lui-même, une sorte de gros ours mal léché en quelque sorte. Sa vie désormais c'est l'armée, il obéit aux ordres. Mais il ne faut pas forcément se fier aux apparences. Certes il est à première vue peu abordable, mais une fois qu'on le connait assez bien, il peut être attachant. Il peut seulement, cela dépend des opinions. Il accorde rarement sa confiance, mais une fois que c'est le cas, il sera capable de tout pour ceux auxquels il tient. C'est un homme d'honneur. En gros pour faire simple, c'est un gros nounours, mal léché, mais un gros nounours quand même. Enfin gros, relativement parlant