Avec la prise de Nàxos, Apollon disposait de réserves de naquadah inutilisées et bien qu'ils ne pourraient pas les utiliser tout de suite pour la construction de vaisseau, il connaissait un autre moyen de se fournir un vaisseau de façon rapide et efficace en attendant la remise en état de ses chantiers. En effet, il était temps de reprendre contact avec la cour olympienne grecque qui disposait toujours de nombreux domaines alors que le retour de Zeus offrait la possibilité à cette cour de devenir celle qui dominerait ce qu'il restait de l'Empire Goa'Uld. Mais outre cela, la reprise du contact permettrait aussi à Apollon de reprendre une place importante au sein de la politique goa'uld tout en s'ouvrant des possibilités commerciales avec ses confrères.

A cet effet il rassembla une petite suite afin de se rendre sur l'un des lieux favoris de sa cour : Olympie. Il fut un temps où Apollon disposait d'un palais sur ce monde, comme tout les olympiens d'ailleurs et d'après les informations qu'il avait pu en tirer, nombreux étaient ceux qui étaient de retour et Zeus avait repris la pleine possession de ce monde. Ce serait un lieu idéal pour reprendre contact avec sa cour, il décida donc d'emmener avec lui deux jaffas de sa garde ainsi qu'une dizaine d'esclaves qui l'accompagnerait dans son déplacement. Afin de repartir sur de bonnes bases, il décida également d'emmener avec lui un coffret de Naquadah dont il ferait volontiers cadeau à son père. Il confia la charge de la planète à son lotar et fils durant son absence, nul doute que ce dernier remplirait cette tâche que ses ancêtres ont de nombreuses fois effectués avec brio. Après avoir donnés ses instructions, il put donc se préparer à partir. Il se rendit donc au Chappa'ai d'où il ordonna la composition de l'adresse d'Olympie avant de traverser le vortex avec ses suivants.

Ils débouchèrent dans un grand temple olympien qui servait pour l'arrivée des voyageurs issus du Chappa'ai. A leur sortie du vortex, un groupe de jaffas arborant le signe de Zeus gardait le lieu et pointèrent leurs lances sur les nouveaux venus, Apollon fit briller ses yeux avant qu'un de ses deux jaffas ne prit la parole pour présenter son maître :

[Garde Personnel d'Apollon] Laissez passer Apollon ! Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification ! Descendant de Léto et de Zeus, votre seigneur !

Les jaffas se regardèrent et l'un reconnut effectivement le symbole d'Apollon et s'exprima en goa'uld à ses compères qui s'agenouillèrent. Apollon s'avança alors vers le jaffa en question qui semblait être celui qui commandait les gardiens du Chappa'ai et faisant briller de nouveau ses yeux avant de s'exprimer :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Je viens rendre visite à ton maître, mon père. Conduis moi à lui, immédiatement.

Le jaffa acquieçsa et fit signe à l'un des siens de servir de guide à Apollon qui n'avait plus foulé ce sol depuis bien des siècles. Il traversa donc la cité et fut conduit jusqu'au sommet du mont Olympus, là où Zeus avait établit son palais, au dessus de tout les yeux, le plus beau et le plus magnifique de tout les palais des olympiens. Le jaffa qui leur servait de guide s'entretint rapidement avec un des gardes olympiens, ce dernier s'absenta avant de revenir et de faire signe au groupe de le suivre. Ils furent conduis jusque dans la salle du trône où siégeait Zeus, Apollon le regarda avant de s'avancer, faisant signe à l'une des esclaves femelles qui l'accompagnait et aux deux jaffas de le suivre. Arrivés devant lui, le Dieu des arts fit briller ses yeux et adressa la parole à son père :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Père. C'est un plaisir de vous revoir après tant de siècles, permettez moi de vous offrir ces modestes présents, un coffret de Naquadah issu de ma production personelle ainsi que cette somptueuse esclave, l'une des plus belles créatures de mon cheptel.

Il fit signe aux jaffas de déposer le coffret devant Zeus et de l'ouvrir. Nul doute que ces quelques présents sauront mettre de bonne humeur le seigneur des cieux qui avait toujours entretenus des relations plutôt fraternel avec ses enfants.

Zeus était là, assis sur son trône dans une tenue traditionelle que la majorité des olympiens se plaisaient à porter. Observant les présents qui lui était apporté par son fils, Zeus le questionna tout d'abord sur la raison de cette visite soudaine, Apollon lui répondit par un sourire, attendant une suite à la phrase de Zeus qui finit par venir avant qu'il ne congédie toute l'assistance, préférant visiblement installé une certaine intimité entre le père et le fils, chose qui était plus qu'appréciable pour les deux Goa'ulds. Apollon observa les personnes présentes quitter un à un la pièce, que ce soit la suite d'Apollon ou celle de Zeus, les deux quittèrent leurs maîtres respectifs afin de laisser ces derniers converser tranquillement entre eux.

Apollon observa l'intérieur du palais, cela faisait bien longtemps qu'il n'était plus revenu sur la planète et pourtant, le palais était identique à ses souvenirs, voir même plus somptueux. En effet, autrefois c'était Délos son monde mère, mais depuis son retour, il avait déplacé sa capitale sur Olympie dans ce lieu de villégiature pour la cour grecque. Observant son père dans les siens et lâchant un léger sourire, Apollon répondit alors à l'interrogation premièe du dieu des cieux :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Vous n'êtes pas sans savoir que l'Empire Goa'uld est dans un fort piteux état, en partie à cause de l'incompétence des anciens grands maîtres. J'ai donc considéré, qu'en ces temps de doute, l'union de la plus puissante cour goa'uld encore debout était plus qu'important. Mon isolement surr Delphes durant ces derniers siècles n'a nullement entamé ma loyauté envers les olympiens.

Après sa dernière phrase, les yeux du dieu des arts s'illuminèrent. Le temps de Cronos était révolu, les olympiens n'avaient plus aucuns obstacles pour être les maîtres définitifs de la cour grecque et prospérer en agrandissant leurs empires voir même peut être, un jour, restaurer l'Empire perdu. Qui mieux que les grecs pourraient un jour espérer restaurer le conseil des grands maîtres ? Néanmoins, aujourd'hui, Apollon n'était pas ici pour cela. Il reprit donc :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] J'aurais également voulu avoir l'occasion de revoir mon jeune frère, Hermès afin de converser avec lui de la restauration du commerce grec. J'ose espérer qu'Olympie m'ait toujours ouverte ?

Il faisait allusion à son ancien palais que lui avait attribué Zeus sur leur lieu de villégiature, car tout les membres de la cour grecque disposaient, à la grande époque, de palais sur la planète Olympie et vu les restaurations faites à celui de Zeus, Apollon avait bon espoir quand à son antique demeure.

Apollon et son père se regardaient sans un mot, ce fut le dieu de la foudre qui interrompit le silence en premier en parlant de sa « puissance », s'il pensait pouvoir faire peur à Apollon en jouant les gros bras, il se trompait. Le dieu des arts savait qu'il n'avait rien à craindre, Olympie n'était pas un lieu de guerre et tuer un membre de sa cour sans raison causerait plus d'ennuis que de plaisir au maître de la cour grecque. Après un nouveau silence, Zeus fit appeler des serviteurs afin de préparer un repas pour substanter son invité et pendant que ces derniers s'attelaient à la tâche, il aborda le sujet de la décoration, faisant référence à quelques modifcations qu'il avait apporté depuis son retour, Apollon approuva d'un signe de tête avant de lui répondre :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] En effet, ces modifications sont des plus appréciables. Bien que cette tapisserie aurait fait meilleur effet là bas.

Il montra un emplacement libre un peu plus loin. Même si Apollon étant un goa'uld, il ne pouvait résister lorsque l'on l'emmenait sur son domaine de prédilection... Zeus l'invita alors à s'installer, chose qu'il fit avec le plus grand plaisir, s'emparant d'un raisin qu'il dégusta alors qu'il s'allongeait sur le kliné avant de porter sa main sur une coupe de vin qu'il se servit, s'abreuvant du doux breuvage avant de reporter son attention sur son hôte, qui en profita pour aborder directement les sujets sérieux. Ecoutant attentivement, il lui répondit, non sans un sourire :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Ta proposition m'honore et j'accepte avec plaisir d'utiliser ce chantier de vaisseaux, qui me sera d'une grande utilité.

Prolongeant son sourire quelques secondes, il porta à sa bouche la coupe de vin pour s'en délecter à nouveau avant d'attendre la réponse de Zeus tout en admirant la décoration qui était totalement digne des mythes des fidèles sur l'Olympe.

Continuant de goûter aux plats qui lui furent présenter tout en écoutant les paroles de Zeus, dégustant les nombreuses pièces de viande probablement issue de la chasse alentour et dont les meilleurs morceaux avaient finis par attérir ici sur le table de deux des plus vénérées divinités de la Grèce Antique. Apollon se redressa en entendant la proposition de Zeus, s'emparant d'un raisin qu'il croqua à pleine dent, il fit un de ces sourires dont lui seul avait le don avant de répondre à la proposition de son père, souhaitant apporter quelques modifications, il était inutile de se montrer faible en acceptant tout ce que disait Zeus, d'autant plus que la modification d'Apollon était tout à fait honnête :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Je ne serais naturellement pas opposé à ce qu'un vaisseau te parvienne mais la proportion actuelle me semble un peu élevé, pourquoi ne pas modifier cela en un vaisseau sur quatre ? En effet, une telle place attirera à coup sûr la convoitise de nos rivaux, m'amputer d'une trop grande partie de la production risque de me rendre vulnérable et d'affaiblir la défense de cette position.

Prenant un morceau qui à première vue, semblait appartenir à un défunt mouton, il le dégusta avant de boire une gorgée de vin. Visiblement, il ne pourrait pas voir Hermès avant de nombreux jours, peu importe, avec la proposition de Zeus, il n'était plus vraiment pressé de revoir son frère. Il passa rapidement à un nouveau sujet, lui parlant du vin, le maître des cieux n'avait visiblement pas changé après ces siècles de détention, même s'il était un peu renfermé sur lui même et qu'il avait probablement tiré des leçons de ses erreurs passées. Tapotant la table puis reprenant une gorgée du doux nectar, il répondit à Zeus :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] En effet, j'aurais voulu lui signaler que mes mondes étaient de nouveau ouverts au commerce grec. Quand à ce vin, je t'avoue qu'il est de bon goût, je ramènerais quelques amphores sur Delphes si tu me le permets.

Un nouveau sourire avant qu'il ne porte à nouveau son verre à sa bouche et reprenne son repas en attendant les réponses de Zeus.

Apollon fut quelque peu surpris par la réaction de son père, ce dernier était-il donc si arrogant qu'il pensait que le dieu soleil allait se soumettre à toutes les conditions de Zeus. L'une des caractéristiques de tout grand goa'uld, c'est de ne pas commencer par proposer une offre équitable, de telle sorte que l'adversaire, s'il n'en a pas le courage, accepte gentiment une telle offre sans chercher à négocier. Il ne laissa transparaître aucunes émotions lorsque Zeus émit l'hypothèse de céder ce chantier à Hermès, comme si ce marchand allait avoir la capacité de défendre une telle place stratégique. Vidant ce qui restait de vin dans son verre, il répondit calmement au maître de la cour grecque :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Il acceptera n'importe laquelle de tes offres. Mais ne sommes nous pas ici pour signer un accord profitable aux deux partis ? L'Empire Goa'uld a été affaibli pas l'incompétence de ceux qui nous ont expulsés de la vie galactique, nous devons nous relever, fiers et prêt à reprendre les places qui reviennent de droit à notre cour et pour cela, il faut que l'ensemble de la cour soit suffisament puissant pour défendre ses possessions mais aussi les intérêts de la cour si cela s'avérait nécessaire.

Le dieu des arts n'avait aucunes mauvaises intentions en demandant une révision de la « taxe » spatial que demandait Zeus, il était sincèrement convaincu que la proporition qu'il suggérait permettrait une meilleure rentabilité de ce chantier, pour les deux partis. Car après tout, même si la cour grecque était la plus puissante, les ennemis au sein de la Voie Lactée étaient nombreux, Asgards, Tau'ris, Luxiens, Jaffas mais également les autres goa'ulds qui avaient pu survivre. Faisant signe à un servant de lui resservir une coupe de vin, il continua :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] En me permettant de réviser la proportion « taxée », tu me permettras d'être non seuleument capable de défendre cette place forte face à nos ennemis, sans cesse plus nombreux mais également d'être capable de te soutenir, toi et l'ensemble de la cour si cela s'avérait nécessaire. Sans compter que plus ma puissance augmentera, plus la production de vaisseau suivra et par conséquent, plus tu obtiendras de vaisseaux. Me brider ne fera que maintenir la production à un niveau très bas et donc, ne t'offrir qu'un nombre plus que limité de vaisseaux.

Goûtant à ce qui venait d'être versé dans son verre, il observa son père droit dans les yeux, attendant sa réponse. C'était cette même arrogance et sa volonté de limiter tout ce que faisait les membres de sa cour qui l'avait mené autrefois à sa chute, il ne fallait qu'espérer qu'il ne fasse pas la même erreur. Surtout qu'à l'heure actuelle, sa position dans la cour était loin d'être affirmé, son retour étant récent.