C'est l'heure des retrouvailles ! [PV : Abby]

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Enfin ! Il venait de terminer son service. Bon le soleil allait bientôt se coucher et il serait sans doute en retard à la soirée mais qu'importe, l'important c'était qu'il puisse s'y rendre à cette soirée justement. Il l'avait apprit il y a quelques jours par une ancienne connaissance qu'il avait dans sa promo. Une certaine Judith, plutôt jolie d'ailleurs d'après ses souvenirs. Une belle blonde aux formes généreuses et à l'air toujours souriant qui lui avait immédiatement tapé dans l’œil durant sa première année à West Point. Elle avait tapé dans l’œil de pas mal de monde au final, mais à la différence de pas mal du monde notre jeune Lieutenant a eu une aventure avec elle ! Oh très courte bien sûr, à peine une semaine. Il ne sait plus vraiment comment c'est arrivé mais c'est bien ce qu'il s'est passé, jusqu'à ce que chacun des deux protagonistes comprennent qu'ils n'étaient pas faient pour être ensembles, en admettant qu'ils ne le savaient pas déjà à la base. Une simple attirance physique, rien de plus. C'était bien la seule relation du genre qu'il ait jamais eut d'ailleurs... bon il faut dire que cette troisième année avait quand même été un peu spéciale.

Jouant avec ses clefs de voiture tout en remontant à la surface en sifflotant, Matt' se mit à réfléchir à la meilleure manière de faire sortir son amie de la tanière dans laquelle elle s'était réfugié. Elle avait beau lui avoir répondu à la négative une bonne centaine de fois à chaque fois qu'il avait abordé le sujet, il comptait bien ne pas la laisser s'en tirer à si bon compte. Perdu dans ses pensées, il prit tout de même la peine de saluer quelques personnes qu'il connaissait avant de pouvoir enfin accéder à l'air libre et de se diriger immédiatement vers son petit bijou. Une Chevrolet Impala noire de la fin des années soixante, une vraie pièce de collection que son Oncle lui avait légué dans son testament, le reste étant allé à différents parents éloignés qui lui étaient totalement inconnus. Enfin bref, cette caisse roulait toujours aussi bien et notre cher Glendower en était très fier, même si il ne l'utilisait que très rarement, ce qui n'était pas étonnant vu qu'il passait la plupart de son temps sous cette montagne. A bien y réfléchir c'était bien le seul objet de valeur qu'il possédait. Une petite tape sur les jantes chromées de son bolide et le jeune homme se trouvait déjà à la place du conducteur. Il était déjà en retard, pas la peine de perdre encore plus de temps.

[...]

Quelques instants plus tard il pénétrait dans Colorado Spring dans un vrombissement de moteur, cherchant des yeux la rue qui l'intéressait. Dans peu de temps il devrait avoir recours aux phares, mais pour l'instant il n'avait pas trop de mal à trouver son chemin. Par bonheur il n'y avait quasiment pas de circulation à cette heure-ci, ce qui lui permit d'arriver devant l'immeuble qui l'intéressait en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Se garant aussi près de l'entrée que possible, il attrapa sa veste pour la mettre sur ses épaules et mis un pied dehors avant d'attraper son portable et d'afficher le numéro de son amie dans son répertoire. Nul doute qu'elle allait apprécié la visite ! Rien que de l'imaginer Glendower en avait le sourire aux lèvres. Et pour cause ! La soirée s'annonçait des plus intéressantes.

// Abby ? // Commença-t-il lorsqu'il entendit sa voix à l'autre bout du fil. // Oui désolé de te déranger mais... Tu parles ! A la vue de l'expression qu'il avait sur le visage rien n'était moins sûr, mais ça elle devait déjà s'en douter. ... tu devrais descendre, on risque d'être en retard. Je suis garé juste sous ta fenêtre. //

Comme il l'avait prévu le visage de la jeune femme y apparu brièvement, ce qui permit à Matthew de se permettre un signe de la main et un grand sourire dans sa direction. Malgré tout ça ne l'empêcha pas de lui infliger un nouveau refus catégorique. Bah, il ne s'attendait pas non plus à la convaincre aussi rapidement, si bien qu'il se décida à composer le code de la porte d'entrée pour pénétrer dans le bâtiment et se diriger vers les escaliers, téléphone toujours en main. A vrai dire il était certain que si quelqu'un d'autre que lui s'amusait à ce genre de petit jeu avec elle il risquait sa vie. Il était bien content d'avoir cette place privilégiée.

// Tu sais que je partirais pas d'ici avant que tu sois sur le siège passager ? En plus y a un buffet gratuit là bas et j'ai toujours pas manger ! Fais le au moins pour mon estomac. // Ajouta-t-il en prenant un air suppliant qui ne trompait pas. Difficile de ne pas remarquer la pointe d'amusement qui perçait dans sa voix.

Il finit par arriver au troisième étage. Abby avait raccroché dès le début de son ascension et le jeune homme n'était pas certain qu'elle s'attende à le voir débarquer si vite sur le pas de sa porte. Bah, d'un côté elle lui forçait la main ! Il n'allait quand même pas la laisser rater un truc pareil, même si c'est ce dont elle avait envie. Et puis il était certain que ça lui plairait au final, et qu'elle passerait une bonne soirée. Et oui ! Il n'était pas du genre à traîner son amie la plus proche là où il était sûr qu'elle allait s'ennuyer de pied ferme. Non il se voyait plus comme un bon samaritain ce soir là.

Bref, toujours est-il que le bon samaritain se décida à toquer à la porte, vérifiant sa montre par la même occasion pour s'assurer qu'ils ne rateraient pas le plus gros de l'événement alors qu'ils seraient encore sur la route. Lorsqu'il releva les yeux il eut le plaisir d'entendre le doux bruit d'une serrure qui se déverrouillait, puis la vision du visage de son amie dans entrebâillement de de la porte. Force était de constater qu'elle ne semblait pas s'être préparé à sortir ce soir.

- Surprise, c'est moi ! Lança-t-il en écartant les bras, un large sourire sur les lèvres.

Bon de là à espérer qu'elle allait lui sauter dans les bras et qu'elle allait l’entraîner en bas vers l'Impala il y avait un gouffre. A dire vrai il ne savait toujours pas comment il allait réussir son coup. Tout ce qu'il savait c'est qu'il allait le réussir, mais il ne fallait pas lui demander pourquoi. Il sentait bien son portable vibrer mais il n'y fit pas attention. Sans doute Judith ou Erwan qui voulait savoir où il en était. Pour l'instant il était occupé, très occupé même.

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Clac.

Elle soupira. Enfin elle était de retour chez elle. Elle se laissa donc tomber son sac à main au sol et accrocha son manteau sur le crochet. Le programme de la soirée : Bain, détente, télé et après avoir lu un peu un bon gros dodo ! C’était exactement ce qui lui fallait ! Elle observa son appartement où baignaient les lueurs de la fin de journée… Elle adorait ces couleurs, les trouvant tellement poétiques et apaisantes. Qui pourrait croire que la grande Abbygaëlle Drener puisse avoir ce genre de penser romantique ? La doctoresse n’était pas du tout pareille lorsqu’elle était chez elle, ici elle se sentait en sécurité, elle avait l’impression de pouvoir être elle-même sans devoir mettre son masque de femme forte et froite. Elle sentit alors une présence douce se frotter contre le bas de ses jambes. Un petit sourire s’éclaira sur son visage. Elle se baissa doucement vers l’animal un sourire toujours flottant sur ses lèvres. Le petit chat avait toujours eu un effet bénéfique sur la belle, il l’apaisait dans n’importe qu’elle situation. Et puis c’était devenu un peu comme son compagnon cette petite louloute ?

« Bonsoir Yoko. » dit-elle en la prenant dans ses bras et en commençant à la caresser et la garder contre sa poitrine. Une sensation d’apaisement l’envahit lorsqu’elle entendit les petits ronronnements de l’animal. Elle sourit également amusée se disant surtout que cette cocotte devait avoir fin pour venir lui traîner dans les pattes dés son arrivée. Elle se dirigea donc vers la cuisine et lui donna à manger tandis qu’elle se prenait un verre de jus d’orange tout en observant à travers sa fenêtre de la cuisine le parc en face de chez elle. Elle lâche ses cheveux ce qui lui donnait un air plus sévère attachés. Elle laissa sa pensée vagabonder à son aise pour ensuite se dire qu’elle ferait mieux de se faire couler un bon bain chaud pour détendre tous ses muscles endoloris.

Elle s’en alla alors dans la salle de bain et commença a se faire couler un long bain chaud et attacha ses cheveux en une sorte de chignon relâché. Quelques minutes plus tard elle était à l’intérieur fermant les yeux pour profiter de cet instant de calme. Un quart d’heure aprés, elle entendit un bruit qu’elle connaissait que trop bien… Une vielle voiture qu’on entendait venir de loin… Elle rouvrit les yeux sentant l’agacement monter en elle. Elle sortit de son bain et se sécha pour vêtir un sweet et un short. Il n’allait tout de même pas oser. Elle se dirigea dans le salon pour récupérer son téléphone qui venait de se mettre à sonner. Elle décrocha sachant déjà qui allait être à l’autre bout du fils.

// Quoi ?!// Dit-elle sèchement en entendant Matt l’appelait pour son surnom. ‘Je suis garé juste sous ta fenètre.’ Il avait osé… // Tu rigoles j’espères ?!// Elle se dirigea vers la fenêtre pour l’ouvrir et découvrir qu’il ne bluffait pas. Son grand sourire ne fit que l’énerver encore.

// Bon sang Matthew qu’est ce que tu ne comprends pas dans le mot « NON » ?! // ajouta-t-elle en refermant brusquement sa fenêtre. Mais le jeune homme ne semblait pas vouloir s’arrêter là… Pour son plus grand malheur. Surtout que la jeune femme savait pertinemment qu’une fois qu’il avait quelque chose dans la tête c’était difficile de lui faire changer d’avis. C’est lorsqu’elle entendit le son de sa porte d’entrée, qu’elle comprit que Matt n’avait pas l’intention de partir aussi vite.

// Tu sais que je pourrais appeler les flics pour harcèlement alors ? Et tu sais que j’en suis capable ! Pour ce qui est de ton estomac tu n’as pas besoin de moi pour le remplir ! Et puis aux dernières nouvelles ton ex y va non ? Alors tu n’as pas besoin de moi ! ET quand je dis non c’est non ! //

Il se fichait d’elle en plus ?! Il allait le lui payer foi d’Abbygaëlle Drener ! è. é Elle préféra raccrocher espérant que le jeune homme aurait compris… Mais elle n’était pas dupe. Elle observa quelques instants son téléphone pour ensuite voir que son chat la regardait d’un air désapprobateur.

« Quoi c’est vrai j’ai pas envie d’y aller. » lança-t-elle a son chat pour se justifier. C’est alors qu’elle entendit quelqu’un frapper à sa porte… Enfin ‘quelqu’un’ ça ne pouvait être que lui. Elle s’avança donc vers sa porte et entrouvrit cette dernière laissant juste voir son visage.

« Je vois bien que c’est toi… Qu’est-ce que tu fais ici Matthew… ? » En réalité elle savait très bien ce qu’il faisait ici et c’était bien ça le problème. Elle soupira… Et avant même qu’il n’ait pu terminer son explication vaseuse elle le coupa. Elle ouvrit un peu plus la porte laissant voir au jeune homme sa tenue du dimanche « Ecoute… Je vais être directe. » Comme si elle ne l’avait jamais été… C’était d’ailleurs l’une de ses plus grandes qualités, le revers de la médailles étant que sa diplomatie était tout sauf reconnu. « Il est hors de question que j'aille à cette soirée car de un tu peux constater que je ne suis pas prête de sortir et de deux je ne vais pas t’accompagner juste pour que tu te retapes cette creluche de Jensen ! » Dit-elle en le regardant froidement. Elle avait d’ailleurs retirer ses lentilles du coup le jeune homme pouvait parfaitement voir ses yeux vairons, l’un bleu, l’autre vert. Abby savait que ce regard en perturbait plus d’un et elle comptait bien en profiter pour prendre l’avantage sur Matthex et le dégager !

« Donc je te souhaite une bonne soirée et amuses-toi bien ! » finit-elle par s’exclamer en refermant la porte au nez de son ami. Elle alla tout de suite s’installer dans le canapé et alluma la télé pour cacher les frappements à sa porte. En plus il y avait une série qu’elle aimait bien et son chat venait juste de venir vers elle pour s’installer confortablement.

Mais quelques minutes plus tard c’était le drame… Elle allait le tuer. Elle saisit son téléphone et composa le numéro de son ami qui était en train de hurler à la mort dans tout le bâtiment.

// Tu es au courant que tu es complètement atteint comme mec et que tu devrais vraiment penser à te faire soigner ? //

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Bon, et bien elle l'avait aussi bien prit que l'on pouvait s'y attendre. De toute façon il ne s'attendait pas à être accueillit à bras ouverts chez elle alors qu'il était venu dans l'intention de la tirer de son apparente tranquillité dans laquelle elle semblait avoir l'intention de passer la soirée. Mais que pouvait-il faire d'autre ? C'était un cas de force majeur après tout, et il était bien forcé de trouver une solution. Et malheureusement pour elle la seule qui lui semblait envisageable était celle-ci. Bon il improvisait au fur et à mesure bien entendu, il n'avait pas vraiment réfléchi aux détails avant de venir ici. Tout ce qu'il savait c'est qu'il comptait bien l’entraîner avec lui de l'autre côté de Colorado Spring. Une espèce de salle des fêtes à ce qu'il avait compris... d'un côté mieux valait qu'il y est de la place si toute leur ancienne promo avait décidé de se réunir au même endroit. Et puis sincèrement il était certain de passer un meilleur moment si son amie finissait par l'accompagner là bas. Il le faisait à la fois pour elle et pour lui. Bref, au final tout le monde devrait être content c'était le principal ! Bien sûr il devait d'abord inciter ce chère docteur à le suivre jusqu'à la voiture.

C'est ainsi qu'il se trouvait maintenant au téléphone avec elle, les yeux posés sur sa fenêtre d'où s'échappait la lumière de son intérieur. Il devait bien avoué que la situation l'amusait beaucoup, même si ce n'était pas vraiment le cas de la personne qui se trouvait au bout du fil. Au moins c'était bien un signe qu'il ne risquait pas de s'ennuyer ce soir !

// Moi, rigoler ? // Répondit-il d'un air faussement outré avant de rétorquer en voyant la fenêtre se fermer tout en se dirigeant vers l'entrée du bâtiment. // Et bien... disons que ça ne fait pas partie de mon vocabulaire. En fait à chaque fois que tu dis non, j'entend oui, tu comprends c'est difficile de partir dans ces conditions. //

Il imaginait très bien sa tête à cet instant : exaspérée, blasée et j'en passe. De nombreux adjectifs pouvait très bien convenir pour la qualifier. Bah, d'un autre côté on ne pouvait pas dire qu'il ne se souciait pas d'elle. Après tout c'était bien pour elle qu'il était venu, n'était ce pas quelque chose que l'on pouvait prendre comme adorable si on regardait la situation sous un certain angle ? Bon, peut être pas tant que ça, mais Matthew était sûr de bien faire.

C'est une fois dans les escaliers qu'il décida de ne pas en rester là. Oui c'était vrai il avait faim, et oui il comptait bien dévaliser le buffet qui avait été préparé pour l'occasion par le traiteur du coin. Et puis si Judith avait fait des gâteaux... non, mieux valait ne pas y penser. Son estomac risquait de se digérer lui même si ça continuait à ce rythme. Et puis trop pensé à cette fille lui donnait des crampes dans le bas ventre, ce qui n'était pas forcément ce dont il avait envie pour le moment. De toute façon c'était bien la seule chose qu'il regrettait de la semaine qu'ils avaient passés ensembles.

// Tu veux que je finisse en taule tout ça parce que je voulais pas être seul ce soir ? Tu trouve pas que c'est un peu extrême ? // Répondit le jeune homme d'une voix moins forte pour ne pas s'attirer les foudres des autres occupants de l'endroit, bien que toujours amusé. // Quoi ? Judith ? Qu'est ce que tu veux que je fasse avec elle sérieusement. C'est pas comme si on avait énormément de contact depuis que j'ai quitté West Point. //

Il n'eut pas le loisir de poursuivre davantage ou de rebondir sur son nouveau refus qu'elle décidait de raccrocher. De toute façon ce n'était pas bien grave, il arrivait déjà devant son objectif. Lorsqu'elle ouvrit la porte une chose était certaine, elle n'était pas des plus enchantées de le voir.

- Et bien... vois-tu je passais par là et je me suis dis... Et non, même pas le temps de se justifier. Bon en même temps il ne comptais pas non plus partir sur de grandes et profondes explications, non. Plutôt... une nouvelle plaisanterie. Il se contenta donc de hausser les sourcils d'un air interrogateur, un petit sourire toujours présent sur le visage. Moi et Judith, ce soir ? Ah non très peu pour moi. Et puis tu remarquera que c'est pas elle que je suis allé chercher, mais toi. C'est bien une preuve ! Puis poursuivant sur un haussement d'épaule après avoir pu admirer ses vêtements du soir. Sinon tu sais on est pas pressé, t'as encore tout le temps de te changer. Tu vois plus aucune raison de rester ici ! Termina-t-il avec un grand sourire, non sans légèrement tiqué sur le regard qu'elle lui lançait. Difficile de ne pas remarquer le contraste causé par la différence de couleur de ses deux yeux. Oh ça ne le choquait pas loin de là, mais c'était quelque chose qui vous déconcentrait à coup sûr. Heureusement le jeune homme n'en était pas à son coup d'essaie.

Bon, cela ne sembla pas vraiment la convaincre, et au final il se retrouva une nouvelle fois devant une porte close. Oh il tenta bien de l'appeler tout en toquant à sa porte, mais cela resta sans résultat et il fut bien forcé de redescendre. Et c'est là qu'une idée lui avait traversé l'esprit. Bon ce n'était pas forcément la plus brillante qu'il ai jamais eut mais c'était bien la seule qu'il pouvait avoir. Si il était un peu dérangé ? Ah ça... la question ne se posait même plus.

- Abby ! ABBY ! Commença-t-il à crier de la cours intérieur, les yeux levés vers son étage. - Abbygaëlle Drener, votre carrosse est avancé !

Il aurait bien continué un peu plus longtemps si son téléphone ne s'était pas mis à vibrer dans sa poche. Un sourire satisfait sur les lèvres, il finit par décrocher.

// Oui on me le dit souvent, mais justement t'es médecin ! Que dirais-tu de descendre pour m’ausculter ? //

Après une réponse cinglante elle raccrocha sans plus de cérémonie. Bon encore raté, mais ce n'était ps pour ça qu'il allait abandonné ! C'est en persévérant qu'on obtenait ce que l'on voulait, et il comptait bien vérifier cette théorie ce soir même. Il continua ainsi de tenter de faire sortir son amie de son mutisme pendant cinq bonnes minutes avant qu'elle finisse par passer la tête par sa fenêtre, l'air pas très engageante. D'ailleurs vu la manière qu'elle eut de lui demander de déguerpir il n'y eut plus aucun doute là dessus. Bon il lui aurait rien répondu, mais disons qu'il y eut un petit imprévu.

- Y a des gens qui dorment ici ! Abruti ! Tempêta une voix grave.

Puis quelques secondes plus tard dans un claquement de volets.

- C'est pas fini là en bas ?! Je vais appeler la police si ça continue, je bosse demain !

Matthew était justement en train de regarder les étages d'où provenait tout ce boucan lorsqu'un liquide glacé vint brusquement lui recouvrir le visage. Et que ne fut pas sa surprise de découvrir une vieille femme au premier étage, juste au dessus de lui, qui le regardait les sourcils froncés.

- Ça vous apprendra à déranger les gens qui dorment, espèce de petit mal élevé !

Totalement prit au dépourvu par la situation, Glendower se contenta de répondre.

- Euh je... enfin je veux dire... je suis désolé. Excusez moi...

Mais notre aimable grand mère avait déjà disparu, laissant dans la cours un jeune homme désemparé et frissonnant sous l'effet de l'air du soir. Il était totalement trempé et ses vêtements en dégoulinait littéralement. Il avait bien besoin de ça tiens...

Levant les yeux du côté de l'étage de son amie, il remarqua qu'elle aussi avait disparu. Le silence qui avait suivi cette petite altercation en avait presque quelque chose de dérangeant, mais heureusement il fut bien vite interrompu par des bruits de pas qui venaient dans sa direction. Abby semblait n'avoir rien raté de la scène. Bah, au moins elle aurait de quoi rire le lendemain en y repensant.

- Euh... je crois que tes voisins m'apprécient pas des masses. Lança-t-il en cherchant à prendre un air amusé pour couvrir son air dépité. Sans grand succès, il devait bien l'avouer.

Bon, et bien au final il n'était pas sûr que la soirée commence aussi bien que ça. Seul les imbéciles ne changeaient pas d'avis comme on dit.

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Ce crétin avait osé... Pourtant elle avait été encore très claire il y a quelque sa heures quand à en sortant du boulot il lui avait dit à tout à l'heure... Elle lui avait répété qu'ils se verraient demain... En quoi ces mots étaient difficiles à assimiler ? Apparemment c'était trop compliqué pour son ami pour qu'il la laisse tranquille... Matthew avait beau être un garçon adorable à ces heure perdues, la il était tout simplement infernal ! Il avait vraiment de la chance quelle le considère comme quelqu'un d'irremplaçable dans sa vie sinon le petit aurait fini derrière barreau... Ou pire avec une confrontation des plus directes !

À chaque fois quelle disait non il entendait oui... Bah voyons ! Elle sentait a la moutarde lui monter au nez... Espérons que le jeune homme n'aille pas trop loin quand même car il y avait toujours un risque pour quelle devienne un électron libre d'une puissance redoutable ! C'est lorsqu'elle entendit l,e VIP caractéristique de sa porte d'entrée quelle se maudit de lui voir donner ce petit numéro a quatre chiffres... Elle espérait quand même qu'il n'allait pas avoir le culot d'utiliser le double des clés quelle lui avait transmis. Il n'était pas assez fou pour ça... Quoique..

La jeune doctoresse ne comprenait pas l'intérêt de son ami pour ces retrouvailles organisées... Certes c était une bonne époque, c'était même la meilleure époque de sa vie après son enfance en Australie . Mais elle n'avait pas envi de changer sa vision des gens quelle avait rencontré la bas... Après tout les gens changent avec le temps... Et puis ce qui a taraudait le plus était autre chose... Quelque chose de plus personnel et inavouable pour femme indépendante comme elle... Elle allait sûrement voir ces collègues qui pourraient plus ou moins parler de leur mission... Elle elle ne pouvait dire un mot à par quelle travaillait dans une base militaire... Rien de bien palpitant ? Et surtout allait venir le moment fatidique ou on lui demanderait comment ça allait côté cœur, si elle avait des enfants, qu'il fallait faire attention à l'horloge biologique et tout le tralala de bonne femme quelle ne pouvait supporter... Alors non elle n'avait pas envie et ça Matt ne pouvait pas comprendre car un homme pas marié, sans enfant et aussi canon que lui donnait une tout autre impression... Que celle d'une femme pas accompli d'un point de vu personnel...

Extrême de le menacer d'appeler les flics était extrême ? Peut être un peu... Mais elle n'allait pas se laisser faire pour autant.

//Et venir harceler quelqu'un en bas de chez elle alors quelle a clairement dit quelle ne voulait pas venir a cette foutu soirée ce n'est pas extrême peut être ?// s'agaça-t-elle. Cest alors quelle décida de devenir légèrement méchante... Après tout elle avait le droit il venait la forcer alors quelle n'avait pas envie du tout ! //je pense justement que tu veux renouer le contact et dune façon bien particulière au vu de ton manque affectif actuel. Enfin quand je dis affectif je suis gentille !//

De tout façon sa décision était prise c'est pour cela qu'elle ne continua pas la conversation et quelle raccrocha au nez de son ami. Peut être allait il enfin comprendre le message ? Mais on ne se débarrassait pas de Matthew Glendower aussi facilement malheureusement... Le voilà donc a sa porte d'appartement avec ce sourire charmeur.

Elle ne lui laissa même pas le temps de se justifier que déjà elle lui disait ses quatre vérités.

" ah parce que maintenant tu préfères les brunes aux blondes ? Je t'ai déjà dis quil ne se passerait jamais rien entre nous Matthew " ironisa t elle comme elle savait si bien le faire. Elle soupira lorsqu'il lui annonça qu'elle avait tout le temps pour se préparer... Elle le fixa quelque instants en silence pour ensuite lui dire d'un air blase. " Matt je n'ai pas envie ce n'est pas compliqué tout de Même ?"

Et après le téléphone ce fut au tour de la porte de se refermer au nez de son ami. La on ne pouvait être on ne peut plus claire et en plus il n'avait aucun moyen de la forcer à sortir d'ici ! C'est donc de mauvaise humeur quelle se posa sur son canapé tentant de calmer ses nerfs et pensant l'affaire close. Il tentait tant bien que mal d'attirer son attention en faisant le mur des lamentations à sa porte, mais la jeune femme augmentait le volume de la télé pour ne plus l'entendre. Et cela sembla marcher ! Lorsqu'elle l'entendit redescendre l'escalier elle pensait avoir gagner et diminua le son pour enfin s'intéresser réellement à ce qui se passait sur l'écran.

Elle éteignit la télévision et saisit avec animosité son téléphone pour composer le numéro du crétin qui était en train de crier son nom dans la cour de l'appartement. Elle était furieuse et cela commençait a se sentir. Elle se positionna devant la fenêtre qui donnait sur la cours pour voir son ami en bas, téléphone a la main et tout souriant.

//vas donc te faire ausculter par Judith et laisses moi tranquille bon sang !// ajouta t elle pour ensuite raccrocher de nouveau. Mais il continuait de faire l'imbécile. Elle ouvrit alors brusquement la fenêtre et passa sa tête pour qu'il puisse la discerner.

" arrêtes ça tout de suite Matthew ! Fiche le camp ou tu vas avoir des problèmes"

Mais c'était trop tard les problèmes étaient déjà la et lheure fatigue pour le jeune homme était arrive. Abby avait beau être très patiente avec lui ce n'était pas le cas de ses voisins qui lui firent bien comprendre qu'il dérangeait. C'est alors quelle vit un sceau d'eau se déverser sur le jeune homme. C'était la petite vieille du premier qui était peu commode avec cette nouvelle jeunesse dévergondée et elle le faisait bien savoir. Abby ne pût s'empêcher de lâcher un éclat de rire le choc passer. Elle se cacha dans son appartement telle une enfant prise en pleine bêtise. Elle porta ses mains a sa bouche comme pour s'empêcher de partir en un fou rire incontrôlable. Elle comprit alors qu'il était de son rôle d'ami de descendre pour le soutenir dans cette situation humiliante. Elle enfila des tongs et descendit donc les escaliers a grande vitesse pour arriver enfin dans la cours et découvrir un Matthew abasourdît par ce qu'il venait de vivre.

Elle aborda alors un sourire mélangeant un côté goguenard et amusé. Elle s'appuya aussi contre le bord de la porte pour l'observer un peu plus longtemps, histoire de garder cette petite victoire graver dans sa mémoire. Elle croisa les bras a la fin de sa réplique et continuait a le regarder comme si de rien n'était.

" vraiment tu crois ? Je ne vois vraiment pas pourquoi tu es pourtant un jeune homme charmant et... Discret. " ironisa telle en jouant parfaitement la comédie.

" Et maintenant que tu es trempé on fait quoi ?" Demanda telle sans réellement attendre de réponse. Elle secoua la tête amusée. " allez viens je vais te donner de quoi te sécher." Dit elle en faisant demi-tour pour remonter l es marches et rentrer chez elle.

Elle laissa la porte derrière elle ouverte pour qu'il puisse passer et alla directement dans la salle de bain pour lui sortir une serviette sèche. Elle se dirigea de nouveau vers lui et lui tendit la serviette avant de faire demi tour pour allait dans le salon, l'invitant sourdement a la suivre. Elle s'assit sur le fauteuil et l'observa toujours amusé par la situation. Bon il était temps de mettre le choses a plat. Elle s'assit en tailleur sur le siège et posa ses mains sur ses chevilles pour ensuite regarder son ami droit Dans les yeux, un regard des plus perçants.

"Donnes moi une bonne raison pour y aller ? Une véritable bonne raison"

Elle écouta sa bêtise, parce qu'il ne pouvait pas être sérieux deux minutes, mais il allait devoir la prendre par les sentiments pour l'emmener et le pire c'était que lorsqu'elle attendait quelque chose de quelqu'un elle ne bougerait pas tant que ce ne serait pas ce quelle a entendu. Elle l'observa quelques secondes de ce regard sérieux qui peut en surprendre plus d'un, mais aussi mettre horriblement mal a l'aise. Elle semblait intransigeante et c'était bel et bien le cas.

" Sérieusement Matthew ?" Lâcha t elle d'une voix presque froide.

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Oh il sentait très bien qu'il commençait à la pousser à bout. Pas très difficile à remarquer en même quand on connaissait la demoiselle, mais pourtant Glendower n'était pas décidé à arrêter. A croire qu'il cherchait à tester ses limites pour voir à partir de quel moment elle commencerait à en avoir assez. Bon, d'un côté ce moment semblait déjà être atteint depuis quelques minutes. Mais c'était pour la bonne cause, c'est ce qu'il se répétait depuis qu'il était sorti de sa voiture ! Le problème étant qu'elle n'avait pas l'air de voir les choses sous le même angle... comme quoi tout dépendait du point de vue.

Enfin, il ne s'attendait pas à la faire changer d'avis simplement avec une simple discussion au téléphone. Non, il devait employer les grands moyens et il le savait ! Enfin, pour l'instant il devait déjà essayer de préparer le terrain pour la suite des opérations. Opérations qu'il improvisait d'ailleurs au fur et à mesure. C'était beaucoup plus amusant si tout ce qu'il allait advenir restait des plus incertains n'est ce pas ? Et puis il n'avait aucun doute quant au fait qu'elle finirait par accepter, le contraire était de toute façon exclu. Bah, qu'est ce qu'il y pouvait si il était parfois d'un optimisme maladif ?

Bon d'accord cet optimisme pouvait en prendre un coup quand on vous menaçait de vous livrer à la police du coin, mais c'était différend lorsque l'on connaissait Abbygaëlle Drener aussi bien que lui ! Peut être qu'il était un peu inconscient aussi, allez savoir...

// Pas du tout, de mon point de vue ça montre juste que je pense à toi, c'est touchant tu trouve pas ? // Répondit-il avec cette pointe d'amusement qui le caractérisait tant. Amusement qui ne suffit pas sembla-t-il à l'empêcher de lui raccrocher au nez sans plus de cérémonie. Lui, en plein manque affectif ? Qui sait... en tout cas une chose était sûr il ne partirait pas sans Abby, quoiqu'elle puisse penser. Et puis il n'était pas du genre à se vexer pour si peu, il commençait à la connaitre un minimum quand même. Quant à Judith... il sentait très bien qu'elle cherchait à renouer contact, c'était flagrant. Il avait même des doutes quant à ses intentions pour ce soir. Pourtant lui n'avait aucune envie de retenter quelque chose avec elle, que ce soit pour une relation ou une simple histoire d'un soir. Il ne partait pas vraiment là bas pour draguer, et puis la semaine qu'il avait pu passer avec Judith il y a quelques années lui avait suffit. Bon d'accord, il y avait bien eu deux trois aventures dans les mois qui avaient suivi mais sans plus. Cette période était révolue ! Il ne savait pas trop si il devait s'en réjouir ou le regretter d'ailleurs.

Bref, il fut bien obligé de passer à l'étape suivante et de se présenter à la porte de la jeune femme. Il tenta bien la carte de l'humour, mais cela n'eut pas l'air de vraiment fonctionner. Enfin si, mais pas de la façon dont il aurait souhaité ! D'un autre côté recevoir ce genre de piques n'aurait pas du l'étonner.

- Tu casse mon rêve tu sais... si je rentre chez moi en versant une larme tu pourra t'en vouloir qu'à toi même. Rétorqua-t-il en baissant la tête avec un faux air désespéré, bien trop exagéré pour que ce soit crédible. Mais malgré ses arguments des plus convaincants et sa force de persuasion légendaire elle se contenta une nouvelle fois de refuser tout net avant de lui claquer la porte au nez. Ce n'était pas tant le fait que ce soit compliqué qui posait problème, mais plutôt que sa réponse ne fasse pas partie des possibilités admisent ce soir.

Enfin bref, finalement il du se résigner à redescendre dans la cours, son objectif encore inatteint jusqu'à maintenant. Il fut forcé de passer à la vitesse supérieure, malgré toute sa considération pour la préservation du calme et de la sérénité de ses bons concitoyens américains. C'était un cas de force majeur, il fallait le comprendre ! Ce n'était pas totalement sa faute si il en était réduit à ces extrémités. Bien sûr au fur et à mesure que ses pensées lui traversaient l'esprit son sourire se faisait de plus en plus amusé. Il n'en croyait pas un mot, bien évidemment, mais ça restait pour lui relativement drôle.

Bien entendu ce n'était pas le cas de son amie qui ne se gêna pas pour lui faire part de son opinion à l'autre bout du fil. Sa dernière réplique lui arracha d'ailleurs un petit rire une fois qu'elle lui eut de nouveau raccrocher au nez. Il ne savait pas si c'était tant la réplique qui l'amusait ou bien simplement le faire de la voir aussi exaspérer en fait. Un peu des deux sans doute. C'est ainsi qu'il décida de poursuivre sur sa lancé, criant dans la cours pour interpeller Abbygaëlle. Grand mal lui en prit, loin s'en faut, et après les quelques plaintes des voisins qui réussirent à le prendre de court quelqu'un décida de lui offrir sa deuxième douche de la soirée. Puis ce fut le silence, Matthew cherchant tant bien que mal à reprendre ses esprits après cet événement inattendu. Il décida même de se permettre une plaisanterie en voyant son amie à quelques mètres de lui afin de mettre un terme à l'air désemparé qu'il avait sur le visage. Pourtant au vu du sourire amusé et victorieux qu'elle arborait il s'attendait au pire.

- Très drôle, je suis mort de rire... Lâcha-t-il un peu gêné en détournant le regard quelques instants, un petit sourire amusé sur le visage malgré tout. Il faut croire que c'était quand même une victoire pour la jeune femme. Tu devrais aller le dire à ta voisine du premier ça. Termina-t-il dans un frisson.

A sa question il ne sut pas trop quoi répondre. Il savait très bien qu'elle se payait sa tête, satisfaite que le retour de bâton est été aussi violent pour son attitude, et il ne pouvait nier qu'il trouvait lui même la situation assez drôle. Enfin cela aurait sûrement été encore plus vrai si il ne s'était pas retrouvé trempé de la sorte !

- Euh... Se contenta-t-il de dire avant qu'elle ne tourne les talons en direction des escaliers, l'invitant à la suivre pour se sécher. Oui... merci. Je me disais justement qu'il commençait à faire froid, va savoir pourquoi... Lui répondit-il en retirant sa veste pour l'essorer avant de monter à sa suite. Pas la peine de tremper le pallier non plus.

Il pénétra ainsi dans l'appartement, refermant la porte au passage histoire de ne pas laisser libre accès à tous ceux qui voudrait venir se faire une petite visite du coin, mais il n'osa pas aller plus loin. Et oui, comme quoi le sceau d'eau avait un peu calmé ses ardeurs ! Voilà qui devait faire plaisir à notre chère docteur Drener, docteur qui revint d'ailleurs lui tendre une serviette pour qu'il puisse s'essuyer un minimum. Et il eut même le privilège de pouvoir la suivre dans le salon ! Il savait bien que ce silence cachait quelque chose, et qu'elle comptait bien lui en faire part le moment venu.

Il ne s'était pas trompé, et c'est les cheveux en bataille après se les être essuyé qu'il posa la yeux sur elle, la dominant de quelques têtes car il était resté debout de peur de mouiller son canapé. Enfin, il finit tout de même par s'asseoir sur le bras du dit canapé, serviette toujours en main. Sa chemise était toujours imbibé d'eau par endroit, mais heureusement le jean restait relativement épargné, ce qui était toujours ça de prit. Au moins il restait apte à sortir en public.

- Et bien... Commença-t-il en soutenant son regard, cherchant la meilleure façon d'aborder la chose. Pour profiter de mon agréable compagnie bien sûr ! Tu ne vas pas rater ça quand même.

Un court silence s'installa, le jeune homme laissant son amie le détailler tout en soutenant son regard tout en arborant un sourire incertain. Bon la façon dont elle lui répondit confirma ses doutes. Il la connaissait, il savait comment elle fonctionnait. Mais c'était plus fort que lui ! Il avait souvent du mal à se montrer sérieux, surtout dans ce genre de situation.

- Voyons Abby, tu sais bien que plus sérieux que moi c'est difficile à trouver. Rétorqua Glendower avec un faux air outré qui ne trompait personne.

A la vue de la tête de son interlocutrice ce ne fut pas la réponse qu'elle attendait non plus. Il préféra donc changer de tactique et de passer derrière elle pour passer ses bras autour de sa taille, la tête sur son épaule et les yeux larmoyants. Quitte à se tourner en ridicule autant ne pas faire les choses à moitié.

- Abbyyyy, s'teplais... Dit-il d'un air suppliant en arborant une tête de chien battu pour parachever le tout. Je voudrais juste pouvoir profiter de ma meilleure amie pendant une soirée... c'est mal ? Termina-t-il en ne pouvant néanmoins retenir un petit sourire.

Et puis malgré les apparences il était on ne peut plus sérieux ! Il trouvait simplement que faire passer ce genre de message avec une touche d'humour était beaucoup plus facile. Il avait beaucoup de mal à se montrer sérieux vis à vis de ses sentiments... seule Abby pouvait se venter de l'avoir déjà vu baisser ses barrières, et ce en de très rares occasions. Bon, ils n'étaient pas si proches l'un de l'autre pour rien non plus, c'était normal d'un côté.

Laissant un petit temps de pause, Matt' décida également de se positionner agenouiller face à elle, agitant une paire de clé devant lui.

- Et puis en plus de ça tu pourra profiter du meilleur taxi des Etats Unis ! Tous frais payés, bien sûr. C'était pas une blague quand je te parlais d'un carrosse. Termina-t-il avec un petit rire, se remémorant immédiatement le sceau d'eau qu'il avait reçu sur la tête dans les secondes qui avaient suivit.

Oh bien sûr il ne se prenait pas au sérieux, mais il fallait bien rigoler un peu non ? Et puis avec un peu de chance il aurait réussi à la convaincre de le suivre. Bon il n'en était pas encore certain à cent pour cent, mais au moins il avait bon espoir. Peut être même qu'il l'inviterait à boire un verre une fois de retour de cette soirée. C'était même sûr en fait, il prévoyait le coup depuis déjà quelques jours. Ce n'était pas les refus répétées de son amie qui l'avaient empêché de préparer une soirée avec elle ! Enfin, tout dépendait de l'heure à laquelle il quitterait la petite fête bien entendu.

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Elle savait qu’elle allait céder de toute façon, mais Abbygaëlle n'était pas du genre a céder sans avoir les conditions qu’elle voulait. Elle souhaitait l'amadouer, le faire se sentir coupable, pour ensuite lui dire ses conditions. Oui c'était de la manipulation pur et simple, mais dans un sens il l'avait bien mérité et puis qui avait dit qu’elle était une enfant de cœur ? Ce n'était pas une enfant c'était sûre. Drener était l'exemple parfait pour montrer que la femme était le sexe fort Bref elle lui menait la vie dure. Entre ses pseudos crises de jalousie, ces vacheries lançaient à la figure, le jeune homme était plutôt résistant. Il fallait dire qu’il avait de l’expérience dans le domaine le petit. Depuis combien de temps il la supportait déjà ? Un bon paquet d’année…

Enfin cela n’empêchait pas la jeune femme de continuer à lui faire subir ses manigances. Elle le malmenait avec brio et classe. Bref du Abbygaëlle Drener tout crachait. Mais elle commençait à en avoir assez et cela se sentait dans ses répliques, elle se faisait plus sanglante encore que d’habitude, si c’était possible. Casser son rêve d’être avec elle ?Mais bien sure… Elle aurait pu le croire il y a quelques années, au début de leur année d’étude.. Mais ce n’était plus le cas aujourd’hui. A cette époque cela collait bien entre eux, trop bien peut-être ? Quoiqu’ils en soient ils avaient commencé un peu à se tourner autour, mais tout deux avait surement eu peur de briser un lien aussi fort qui était entre eux. Et il fallait ajouter qu’à cette époque la jeune femme était du genre bornée dans ses études alors penser à quelque chose lui était difficile.

Enfin, le jeune homme n’en démordait pas et il continuait en allant de plus en plus fort. Ce qu’il ne semblait pas vouloir prendre en compte c’était que la belle avait des voisins, qui appréciait plus ou moins ces jérémiades. Elle lui prédit le pire et ça ne manqua pas. Elle riait sous cape elle pouvait bien l’avouer. Elle abordait un sourire victorieux et ironique qui devait plus qu’agacer son ami. En même temps se sourire se dessinait sur ses lèvres à chaque fois qu’elle gagne quelque chose.

« Oh je ne lui dirais pas… Sinon elle me priverait de ce spectacle la prochaine fois que tu voudrais faire ton malin »

Elle tourna les talons et monta les escaliers qui la séparait de son appartement. Ce dernier était plutôt chic et rien en dépasser. Il fallait dire que la jeune femme n’avait pas vraiment eu l’occasion de décorer son appartement. A part ces chats tout semblaient neutre… Sauf peut-être les quelques livres qui étaient dans la bibliothèque.

Elle lui lança une serviette pour qu’il se sèche alors qu’elle allait tranquillement s’installer dans le salon. Le jeune homme semblait hésité à rentrer, surement pensait-il qu’elle lui en voulait encore ? C’était un peu vrai… mais le voir dans cette situation des plus ridicules l’avaient rendu plus légère.

Il finit tout de même pas la suivre pour ensuite s’asseoir. Une fois que cela fut fait elle mit les pieds dans le plat. Le pauvre garçon ne voyait pas que le piège se refermait tout doucement sur lui :red : Sa voix se fit plus sévère et son regard vairon plus imperméable aux émotions. Alors qu’allait-il encore trouver comme excuse ? Profiter de son agréable compagnie ? Elle en « profitait » tous les jours au SGC ça ne suffisait pas ? Elle se contenta donc de garder un air blasé et de laisser le silence planait. Elle était plutôt forte pour ça, pour faire grimper la pression. Après plusieurs secondes d’observation, de regards échangés plus ou moins sérieux la jeune femme ne put s’empêcher de lui demander sérieusement la raison de sa venue.

Elle fut a la fois excédé, mais pas si surprise que ça… Elle le connaissait bien le gaillard ! Il osait dire qu’il n’y avait pas plus sérieux que lui. Elle leva les yeux au ciel et se laissa tomber sur le dos du fauteuil. Ce type était vraiment irrécupérable. Elle fixa alors le plafond, se demandant si finalement elle allait le laisser gagner avec cette si faible consolation… Ou le mettre simplement à la porte en mauvais et du forme ?

C’est alors que les choses bougèrent, le jeune homme se déplaça et vient se placer derrière elle. Abby ne bougeait pas d’un pouce attendant avec curiosité ce qu’il lui réservait encore une fois. Il passa alors ses bras autour de son cou et déposa sa tête juste sur ses derniers. La jeune femme faisait semblant d’y être indifférente, mais au fond cela lui faisait plaisir qu’il vienne la prendre dans ses bras, même si c’était pour tenter de l’amadouer. Un petit sourire se dessina à ses premières paroles, son ton à la fois mielleux et suppliant était assez risible. Pourquoi tous les hommes pensaient obtenir ce qu’il voulait en faisant leurs yeux de chien battu. Elle tourna le regard vers son ami qui se la jouait à je suis une victime et j’ai besoin de toi. La situation l’amusait. Il réussissait toujours à l’amuser.

Le jeune homme bougea de nouveau pour se retrouver ainsi face à elle, avec un petit sourire qui ne trompait personne, agitant ses clefs qu’elle reconnaissait comme étant celle de sa voiture. Le pauvre ne savait pas ce qu’il risquait en sortant ses clefs. Le meilleur taxi du pays ? Pourquoi pas… Mais elle n’aimait pas foncièrement les taxis, elle préférait conduire elle-même. Elle fixait les clefs quelques instants, une idée germant dans sa petite tête. Elle soupira, surtout pour ne pas avoir l’air de céder trop facilement, simple acte d’orgueil de sa part.

« Bon d’accord. » finit-elle par lâcher. Mais elle voyait déjà l’air victorieux de Matthew, ce qui n’était pas pour lui plaire. Elle leva alors un doigt, comme les parents qui grondent leur enfant.

« A trois conditions » Il ne croyait tout de même pas qu’il allait s’en sortir aussi facilement ? ! Abby n’était pas le genre de femme à se laisser si facilement avoir, elle avait toujours ses propres conditions.

« La première, tu me laisses le temps de me préparer… comme une vraie lady. » dit-elle en commençant par compter sur ses doigts et le fixant droit dans les yeux de son regard vairon. Il fallait dire qu’elle avait beau avoir pris un bain ce n’était pas du luxe de reprendre une douche et de mettre quelque chose de … moins confortable certes, mais de plus saillant. D’ailleurs elle se demandait ce qu’elle allait pouvoir mettre. Robe ? Jupe ? Pantalon ? Une chose est sure elle serait en noir principalement. La sobriété lui allait tellement bien.

« La seconde… Que tu ne m’abandonnes pas dans la soirée pour aller jouer au paon devant Jensen. Et enfin et surtout la troisième… » C’était en effet l’une des plus grandes craintes de la soirée. Que cette saleté de Judith ne s’accapare son meilleur ami et qu’elle se voit ainsi obligée d’adresser la parole à des gens qui lui semblaient inintéressants. Et puis si par malheur il se passait quelque chose entre eux, ils feraient le retour avec elle et adieu sa demi-heure de critique qu’ils adoraient tant faire… Elle laissa place à un certain suspense, perdue dans ses propres pensées. Il finit par revenir bien vite a la réalité.

« Que ce soit moi qui conduise ta voiture pour l’aller et le retour » dit-elle avec un grand sourire en lui dérobant ses clefs des mains. Elle s’attendait à des manifestations, des hurlements, des pleurs peut-être. Mais son sourire était des plus provocateurs et elle ne lâcherait pas sa requête.

« Tu sais Matthew, comme tu l’as si bien dit tu as besoin de moi, mais ma compagnie a un prix :red : je t’en ai donné la valeur à toi de voir si ça vaut le coup. » dit-elle continuant de lui sourire avec provocation. On voyait dans le fond de son regard une légère lueur de victoire.

« Alors marché conclu ? » demanda-t-elle en lui tendant la main toujours avec ce sourire qui pourrait en agacer plus d’un.

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Son honneur était loin d'être sauf. Il faut dire que se prendre un sceau d'eau glacée en pleine figure alors que dans le même temps on cherchait à exaspérer son amie pour qu'elle cède à ses exigences n'étaient pas très glorieux. Et puis cet air satisfait qu'elle arborait maintenant sur son visage... oui, pour le coup il se sentait vraiment idiot. Sa fierté masculine en avait prit un sacré coup ! Il n'avait même plus envie de jouer aux idiots, c'est dire ! Matthew Glendower, sans voix ? Ce n'était pas vraiment le cas, mais disons que son assurance à tout épreuve s'était mise en pause pour l'occasion. Comme quoi une simple petite bonne femme comme cette aimable grand mère du premier suffisait à changer une situation du tout au tout. La prochaine fois peut être qu'il éviterait de hurler dans cette cours à la nuit tombé. Il se contenterait de klaxonner depuis sa voiture pour la faire sortir, c'était plus humain. Et surtout moins dangereux pour lui ! Au moins dans la voiture il était à l'abri de tout ce que l'on voudrait lui balancer à la tête pour le calmer.

A la réponse d'Abbygaëlle et l'air moqueur qui l'accompagnait il se contenta de lui adresser un sourire sarcastique accompagner d'une petite grimace. Quoiqu'il arrive elle trouvait toujours l'occasion parfaite pour se payer sa tête, et ce depuis qu'il l'avait rencontré. Et bizarrement c'était l'une des raisons pour laquelle il l'adorait autant... allez comprendre. Il se disait souvent qu'il était un peu maso sur les bords, mais d'un autre côté il le lui rendait bien n'est ce pas ? On en avait encore eu une preuve ce soir. Et puis c'était leur manière à eux de se montrer qu'ils tenaient l'un à l'autre. Plutôt original, ça c'était un fait. Mais c'était pourquoi ils ne s'ennuyaient jamais tous les deux.

Ils finirent ainsi par se retrouver tous les deux dans l'antre de l'objet de toutes les convoitises de Matthew pour la soirée. Ce n'est qu'après avoir prit ses aises qu'il réalisa qu'il avait une ouverture. Bon ce n'était pas gagné d'avance, mais il la connaissait assez pour savoir que c'était sur la bonne voie ! Comme quoi sa petite mésaventure dans la cours tout à l'heure n'avait peut être pas été si inutile que ça, au contraire. Il s'agissait maintenant de bien répondre, car son amie semblait l'attendre au tournant. Malheureusement pour elle le sérieux et lui ça faisait deux, et il avait plus tendance à tourner les choses en ridicule plutôt que d’énoncer un simple fait.

Enfin, il fut bien obligé de tenter quelque chose lorsqu'il vit Abby se désespérer de son attitude. Il n'était certes pas du genre tactile en temps normal. Il ne savait pas vraiment pourquoi en fait, mais le fait est que tout deux avaient prit l'habitude d'exprimer ce genre de chose d'une autre façon. Malgré tout Matthew prenait plaisir à faire ce geste, et pas uniquement parce qu'il comprenait qu'il réussissait à la dérider petit à petit. C'était son amie, et il tenait à elle, à telle point que ça le surprenait lui même par moment. Il était de ce genre d'homme qui avant ne croyait pas à la réelle amitié entre homme et femme. Pour lui il y avait toujours quelque chose en plus derrière lors d'un tel rapprochement, peut être parce que ça ne lui était jamais vraiment arrivé. Mais sa rencontre avec la jeune femme avait drastiquement changer son point de vue. Bon, ce n'était pas lui qui allait s'en plaindre !

Comme quoi finalement tout était possible, et un large sourire victorieux apparut sur son visage lorsqu'elle lui annonça qu'elle allait le suivre. Le sceau d'eau n'était plus qu'une mauvaise histoire, et il pensait déjà à descendre en direction de sa voiture pour partir en direction de cette petite fête. Mais bon, rien n'était jamais aussi simple avec Abbygaëlle Drener.

- Je savais que... Commença-t-il en s'interrompant brusquement au geste de son amie. Des conditions, vraiment ? Il la connaissait trop bien pour ne pas se douter qu'elle avait quelque chose derrière la tête, et c'est avec un petit sourire amusé qu'il lui répondit. Je suis tout ouïe.

La première lui semblait tout à fait logique. Bon du point de vue de Matthew elle était toujours très bien quelle que soit le genre de tenue qu'elle portait, mais il savait pertinemment que ce n'était pas le point de vue de son amie. Sois disant qu'il n'était pas assez objectif là dessus... c'était peut être vrai qui sait. Et puis d'un autre côté ce n'était pas tous les jours qu'il pouvait la voir en tenue de soirée, voilà qui allait être intéressant.

- D'accord. Je laisserais à lady Drener autant de temps qu'il lui en faut, promis.

Sa seconde requête le fit sourire et il baissa la tête une demi seconde avant de reposer les yeux sur son amie. Jensen... elle n'avait jamais réussi à la supporter. Mais ce qu'il lui avait dit tout à l'heure était sincère, il ne comptait absolument pas répondre à ses avances. D'ailleurs il faudrait bien qu'il trouve un moyen pour y échapper sans la blesser. Ce n'était pas aussi facile que ça en avait l'air.

- Je resterais accroché à toi toute la soirée, tu verra. Si je dois faire un choix entre toi et elle tu crois que j'hésiterais, vraiment ? C'est déjà tout vu. Encore une manière détourné de lui montrer son attachement, et encore une fois il ne pu s'en résoudre à rester sur une note sérieuse, si bien qui tourna la tête vers Yoko, qui le regardait avec de grands yeux intrigués. Il avait toujours aimé ce chat. N'est ce pas Yoko que c'est vrai ?

L'animal lui répondit par un miaulement avant de venir se frotter à ce drôle d'olibrius qui était toujours agenouillé devant sa maîtresse, dans le but d'obtenir quelques caresses, ce que le dit olibrius ne tarda pas à lui accorder.

- Tu vois, même ton chat me fait confiance. Lui lança-t-il en retournant la tête vers elle, un air faussement sérieux sur le visage.

Enfin, il se doutait bien que le meilleur restait à venir, et il n'eut d'ailleurs plus aucun doute lorsqu'elle s'empara de ses clefs de voiture avec un air de satisfaction.

- Mais... mes clefs ! S'exclama-t-il en tentant de les rattraper, sans grand succès.

Ce fut la douche froide. Non, pas la douche froide. Plutôt l'apocalypse, la fin de toute chose, la... enfin bref, quelque chose dans ce genre là. Il la fixa deux bonnes secondes lorsqu'elle lui envoya cette bombe à la figure, son esprit cherchant à intégrer ce qu'elle venait de lui dire. Sa voiture... SA voiture ! Personne n'avait jamais posé les mains dessus à part lui même. Il ne savait pas trop si c'était parce que c'était la seule chose qu'il lui restait de sa vie d'avant mais c'était comme ça, on ne touchait pas à la voiture de Glendower ! Quoique d'un autre côté Abby ne lui avait jamais fait un tel coup...

Elle du remarquer qu'elle avait mis dans le mille car son sourire s'accentua et elle en rajouta une couche, ce qui ne manqua pas d'arracher un sourire au jeune homme malgré ses envies de protestations.

- Tu sais bien que je t'accorde une valeur infinie mais ma voiture quoi... Commença-t-il tandis que son regard alternait entre elle et le sésame de sa voiture, l'air presque suppliant. Tu veux pas plutôt que je te paye un tour d’auto-tamponneuse à l'occasion non ? Ou un karting ! C'est bien le karting, j'en ai jamais fait mais il parait. Bien mieux que mon tas de ferrailles.

Bon un tas de ferrailles qui valait son pesant d'or et qui était propre comme un sous neuf, mais ça ce n'était pas la peine de le préciser ! De toute façon c'était peine perdu, et il le savait très bien. Non seulement elle savait très bien que sont soit disant tas de ferraille était en parfait état mais en plus – et surtout – elle avait déjà prit sa décision. Il était prit à son propre jeu, tu parlais d'une ironie...

- Et puis... si on avait un accident ? Ou une panne ? Ou... une attaque goa'uld ? J'aurais abandonné mon bébé à ce moment là, je m'en voudrais toute ma vie...

Bon là il en rajoutait beaucoup, tout simplement parce qu'au fond de lui il avait déjà cédé à son odieux chantage. Cette fille était vraiment unique en son genre ! Et c'était sa meilleure amie... quelle privilège.

Il la fixa quelques instants, arborant un air de chien battu tandis qu'elle lui tendait la main, qu'il finit néanmoins par serrer dans la sienne. Abby un, Matthew zéro.

- Marché conclu. Répéta-t-il en tentant de prendre un air bougon. Mais c'est moi qui choisit ce qu'on mange ce soir en rentrant alors ! Termina-t-il avec un sourire en coin.

C'était bien la seule personne qui pouvait réussir à lui laisser la place du conducteur. Cette fille avait souvent l'incroyable talent de l'empêcher de lui refuser quoi que ce soit. Enfin excepté les cas comme ce soir où il s'était mis en tête de sortir avec elle. Là c'était une toute autre histoire. Après tout son entêtement était en passe de devenir légendaire !

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Elle savait déjà qu'elle avait perdu du terrain en l'acceptant chez elle...De toute façon elle voyait bien qu'il n'allait pas lâcher l'affaire aussi facilement et tel qu'elle le connaissait il était capable d'attendre dans son appartement jusqu'à ce qu'elle cède... Elle avait même peur qu'il prenne Yoko en otage pour arriver à ses fins c'était tout dire ! Enfin si c'était le cas il y aurait un mort et ce ne serait pas le chat qui serait à terre... Quoiqu'il en soit elle avait presque pitié avec sa tête de chien mouillé et c'est lorsqu'elle l'observa qu'elle su déjà qu'elle allait céder. La seule chose à faire pour garder la tête haute était de tourner la situation à son avantage. Il ne fallut que quelques minutes à la jolie brune pour établir un plan machiavélique. Elle était douée pour ça : entourlouper les gens étaient devenus presque une passion ! Elle savait parfaitement les emmener là ou elle le voulait. C'était certes pas très gentil, mais dans la dure réalité c'était bien pratique.

Quoiqu'il en soit elle joua son petite manège de la jeune femme blasée par son comportement. Oh au fond d'elle elle l'était un peu... Mais elle voulait aussi le faire sentir coupable, juste ce qu'il fallait pour qu'il cède à ses exigences. Elle le laissa s'approcher, parce qu'elle le voulait bien et écouta attentivement tout ses mots doux. C'était toujours agréable de se sentir aimé par ses proches... Même pour une fille du genre de la doctoresse ! Et puis il fallait dire qu'elle n'avait plus beaucoup de proches alors autant profiter des derniers qui restaient.

Elle céda donc, mais le moment de gloire du garçon fut de courte durée. Il abordait déjà son sourire victorieux et charmeur, fière de son coup. Mais il ne le savait pas encore mais il venait de tomber entre les griffes de la démoniaque australienne. Elle s'approcha doucement, tel un prédateur de sa proie, avec se sourire sournois aux lèvres. Il la connaissait pourtant depuis longtemps, il devrait savoir qu'avec elle on avait rien sans rien et qu'elle avait toujours une idée derrière la tête pour l'emmener là où elle le voulait. Il était tout ouïe ? Parfait !

Elle commençait d'abord de façon soft, il ne fallait pas le brusquer, y allait tout doucement. Elle sourit amusée lorsqu'il l'appela lady Drener. Elle avait l'impression d'être dans robin des bois et lady Marianne.

« Parfait merci bien... » dit-elle lentement en inclinant doucement la tête pour le remercier. Mais ses yeux faisaient bien comprendre qu'elle n'en avait pas fini avec le jeune homme. Elle décida ensuite de se la jouer possessive. Après tout pour Matt ce n'était plus un secret, elle savait bien que c'était une maladie chez elle. Elle ne supportait pas partager ses proches, en même temps ils étaient tellement peu nombreux qu'elle avait trop peur de les perdre.

« Mouais... on va dire que je te crois. » elle regarda d'un œil mauvais son chat qui s'était fourvoyé ! Il devait sûrement lui donner des biscuits en cachette en son absence c'était pour ça qu'elle l'aimait tant. Enfin ça avait le mérite de la faire sourire. Il n'y avait que lui pour parler à son chat, a part elle bien sure.

« C'est parce qu'elle marche à la nourriture et elle croit que tu vas lui donner a manger c'est tout. » dit-elle en haussant les épaules et les yeux au ciel. Quoiqu'il en soit elle reprit son air mystérieux. Elle plissa les yeux et observa avec attention son ami. Un éclair sournois se glissa dans son regard.

Rapidement, tel un éclair elle lui vola ses clefs. Sa réaction ne se fit pas attendre. Il commença a râler, mais un sourire victorieux et surtout provocateur se dessina sur ses lèvres. Elle avait les clefs en main dans tout les sens du terme. Elle mit en place sa menace a exécution elle ou la voiture ? Elle savait bien qu'elle lui en demandait beaucoup. Mais si elle devait en faire beaucoup elle avait bien le droit de lui demander un équivalent ? Tout du moins elle n'allait pas se l'empêcher. Elle balança devant ses yeux les clefs de la voiture. Si il les reprenait cela signifiait qu'elle pouvait rester dans son pyjama, si il cédait elle allait tout droit dans la salle de bain. La balle était dans son camp, après tout ce n'était pas ce qu'il voulait il y a quelques secondes ?

Elle souriait toujours de sa façon si provocatrice. Une valeur infinie ? C'était bien ce quelle cherchait. Elle s'approcha dangereusement de Matthew. Le fixant droit dans les yeux, son regard vairon pétillant. Elle articula lentement, accentuant su chacune des syllabes.

« C'est ta voiture... Ou rien » red

Elle soupira et se laissa aller en arrière lorsqu'il lui annonça qu'ils pourraient avoir un accident de voiture ou quelque chose d'autre d'aussi délirant. Elle avait eu son permis du premier coup et était très douée pour conduire ! Elle commençait à s'agacer. Elle détestait lorsqu'on insinuait des choses sur ses compétences ou plutôt incompétences.

« Je ne demande pas de me la donner juste de me laisser la conduire pour la soirée ! Tu seras toujours là! Alors si jamais les Goaulds nous attaque, promis ! Je te rendrais les clefs ! » dit-elle en levant les yeux au ciel montrant son exaspération. Elle lui tendit ensuite la main, lui demandant si le marché était conclu. Son petit air bougon l'attendri, mais lorsqu'il serra sa main se fut un sourire de satisfaction qui se dessina sur son visage. Elle avait gagné.

Elle se leva brusquement inspirant l'air frais de son salon. Son air montrait bien qu'elle était satisfaite de ces négociations ! Finalement elle aurait peut-être du finir avocate avec sa force de persuasion ? Ou alors politicienne qui sait ! Quoiqu'il en soit elle se dirigea vers la salle de bain en chantonnant discrètement. Entonnement la mélodie était agréable à entendre.

« Hum... tu peux faire ce que tu veux ! Regarder la télé, lire un bouquin... J'en ai pour un petit moment » dit-elle en s'enfermant dans la salle d'eau.

Elle se tourna et soupira pour s'avancer devant le miroir... Qu'allait-elle pouvoir devenir... Elle était persuadée que certaines personnes allaient l'attendre au tournant. Il fallait qu'elle soit exceptionnelle. Elle se mordit la lèvre inférieure imaginant sa tenue, son maquillage, sa coiffure... Bref ce soir elle serait une femme et non une militaire pure et dure. Elle se dépêcha d'aller sous la douche, un bain c'était détendant, mais une douche était tout de même mieux pour être propre. A peine dix minutes plus tard elle était sortie de la douche et se dirigeait dans sa chambre, une serviette autour de son corps. Heureusement pour elle la salle de bain avait un accès directe dans sa chambre. Elle observa avec minutie sa garde de robe. Biensure rien ne lui convenait ! Il fallait dire que quand la jeune femme voulait se mettre sur son 31 elle ne s'y mettait pas a moitié. Mais elle trouvait enfin son bonheur. Un petit sourire de satisfaction se dessina de nouveau sur ses lèvres. Elle s'habilla rapidement et se dirigea de nouveau dans la salle de bain où elle sécha ses cheveux qu'elle attacha ensuite en une sorte de chignon relâché. Elle se maquilla, n'oubliant pas de remettre sa lentille de couleur sur son œil vert. Une touche de parfum, le voleur de roses et elle était prête. En a peine 30 minutes elle était transformée. Elle s'en alla dans sa chambre pour prendre ses talons hauts noirs et se dirigea dans le salon. Une jolie petite robe noire lui dessinait ses formes, qui étaient beaucoup plus féminine qu'il en aurait paru au vu de l'uniforme qu'elle portait tous les jours. Ses cheveux relevés mettaient en avant les traits fins de son visage, mais surtout ses yeux pétillants. Sa robe dos nu était également légèrement fendue sur le côté gauche ce qui permettait de mettre en valeur ses longues et belles jambes. Juste une petite chaine d'argent laissait deviner un pendentif derrière le devant de sa robe. Qui avait dit qu'elle ne savait pas être féminine ?

« Bon je t'attends on y va ou tu as changé d'avis ? » demanda-t-elle pour ne pas lui laisser le temps de dire quoique ce soit. Elle détestait les compliments, en particulier lorsque cela venait de Matthew... Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne pouvait les croire. Après tout s'était son ami alors il ne pouvait pas être objectif ? Elle prit alors son sac à main et se dirigea vers la table du salon ou elle avait abandonné plutôt les clefs de la voiture qu'elle saisit. Elle caressa une dernière fois sa petite Yoko avant de se diriger vers la porte pour mettre ses chaussures et son manteau.

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Il avait gagné ! C'était une immense victoire, d'autant plus qu'il n'avait reculé devant rien pour arriver à ce résultat. Il faut croire qu'un sceau d'eau suffisait pour changer les choses. Bon bien sûr il aurait bien trouvé un autre moyen de la faire sortir de sa grotte, mais il devait bien avouer que cela aurait sans doute prit un peu plus de temps. Bah, de toute façon le plus important c'était le résultat non ? Et le fait qu'elle accepte de le suivre ne pouvait que le réjouir, chose parfaitement illustrée par le sourire victorieux qui se dessina sur son visage. Tout du moins jusqu'à ce qu'elle lui fasse part de ses conditions. Les choses auraient été trop simples n'est ce pas ?

Il ne le montrait peut être pas mais il s'attendait au pire, et ça il était certain que son amie le savait pertinemment. Un revirement pareil sans contrepartie ça ne lui ressemblait pas, il fallait bien qu'elle lui fasse regretter son attitude de la soirée après tout. Il n'avait pas été des plus... comment dire... très arrangeant. Non, il s'était contenté de rester fidèle à lui même, c'est à dire têtu comme une mule et totalement intransigeant. Bref, une combinaison parfaite quand il était question d'exaspérer quelqu'un.

La première condition ne lui posa aucun problème, et il décida même de lui répondre sur le ton de la plaisanterie. C'était un réflexe chez lui, il se sentait obligé de tourner en ridicule tout ce qui était possible et imaginable. C'était peut être un tantinet agaçant d'ailleurs lorsque l'on abordait les discussion sérieuses... mais c'était comme ça, c'était du Glendower. Sa marque de fabrique en quelque sorte, même si son humour n'était parfois pas des meilleurs qui soient. Bon il fallait le comprendre, il tenait ça de son père. Difficile de se départir d'une telle habitude, surtout lorsqu'on l'avait cultivé durant de nombreuses années.

- Mais je vous en prie, tout ce que mademoiselle désire. Renchérit-il avec un sourire en inclinant ridiculement la tête, sourire toujours sur les lèvres.

La suite l'amusa beaucoup, même si pour le coup il la rassura immédiatement. Non, il ne comptait pas se lancer dans une opération de drague ce soir, et encore moins avec Jensen ! Même si malheureusement il s'attendait à ce qu'elle ne vienne tenter quelque chose. Il faudrait qu'il pense à se cacher lorsqu'elle aurait déjà quelques verres dans le nez... à condition bien sûr qu'il soit en état de le faire. Enfin, d'un autre côté il le faudrait bien si il voulait reprendre le volant pour le trajet du retour. La voiture n'allait pas se conduire tout seul. C'était bien dommage d'ailleurs, il s'était souvent imaginé en train de faire une sieste sur la banquette arrière lorsqu'il se déplaçait. Avec un bon oreiller et des couverture il aurait été au paradis !

Elle ne semblait pourtant pas des plus convaincus, même si pour Matthew il était actuellement très difficile de savoir si elle réagissait comme ça rien que pour l'embêter ou si c'était là l'une de ses véritables craintes. Un peu de des deux, sûrement. Et même beaucoup pour ce qui était de la seconde hypothèse ! Il la connaissait trop bien pour ne pas être au courant de ses accès de possessivité. Et puis ce genre de réaction lui faisait plaisir, étrangement. C'était un moyen comme un autre de montrer qu'elle tenait à lui n'est ce pas ? Et ça le touchait, même si ce n'était peut être pas très apparent au premier coup d’œil. Il l'adorait, et c'était réciproque, et il en était extrêmement heureux !

Il décida donc de prendre son chat à partie pour démontrer sa bonne foie, et c'est avec un air faussement surpris qu'il posa de grands yeux innocent sur elle, continuant de gratter Yoko derrière l'oreille.

- Quoi ? T'es sûr ? J'étais certain que j'avais réussi à lui faire du charme pourtant... Lança-t-il en baissant les yeux vers le dit animal qui dans un miaulement décida de s'éclipser pour aller s'installer dans un endroit plus confortable.

- Traîtresse ! S'exclama alors le jeune homme avec amusement. Bon d'accord, j'ai rien dis... mais ça ne change rien pour Judith attention !

La suite fut des plus difficiles à supporter, et après être devenu soudainement méfiant face au regard de la jeune femme, Glendower ne put que constater qu'elle le tenait maintenant entre ses mains. Il devait bien l'avouer, il s'attendait à tout sauf à ça. Il n'aurait jamais pensé qu'elle oserait lui faire un coup pareil... enfin... si, en y réfléchissant bien. Mais disons pas ce soir. Pourtant c'était bien le cas, et cette erreur inversait totalement les rôles. Comment lutter maintenant ? Cette fille trouvait toujours le moyen de tourner la situation à son avantage...

Il décida néanmoins de passer à l'offensive en répondant à sa demande d'un air suppliant, cherchant du mieux qu'il le pouvait à trouver une solution de substitution qui la satisferait autant. Mais c'était peine perdue, et il le savait.

Il soutint son regard, son visage à quelques centimètres du sien, espérant un peu follement qu'elle allait entendre raison et lui dire que ce n'était qu'une mauvaise plaisanterie, mais il n'en était rien. Au contraire, voilà qu'elle décidait d'employer le chantage ! Il était prit au piège, et il se passa quelque secondes avant qu'il ne daigne réagir.

- Je t'ai déjà dis que je te détestais ? Lança-t-il, reposant les yeux sur elle après avoir jeté un coup d’œil dépité à ses clefs, un demi sourire sur le visage. Il ne pouvait s'empêcher d'être quelque peu amusé. Après tout elle était fidèle à elle même, et ça ça ne changerait sans doute jamais. Ce n'était pas plus mal d'ailleurs.

Il ne s'arrêta pourtant pas là, et c'est avec une mine faussement paniqué qu'il en rajouta une couche. Bien sûr il exagérait beaucoup, mais c'était parce qu'il avait déjà prit sa décision. Avait-il le choix de toute façon ? Et puis cela eut au moins l'avantage de l'amuser un peu en voyant sa réaction. Dire qu'il allait laisser sa voiture... sa voiture dans les mains de quelqu'un d'autre. Bon si il ne s'était pas agit d'Abbygaëlle ça aurait été vite vu, mais avec elle c'était différend. C'était bien la seule personne à pouvoir lui faire un coup comme celui là ! Pour ce qui est du reste du monde c'était le meilleur moyen de risquer sa vie, fois de Glendower.

- Oui mais... enfin... tu sais pas à quel point elle est capricieuse ! Elle va prendre peur, elle a pas l'habitude... et... Il remarqua soudain l'expression de son interlocutrice, et non sans une certaine amertume du s'avouer vaincu. Elle avait gagné. Encore une fois. Dire qu'il pensait dominer la situation à la base ! Bon d'accord...

Il finit ainsi par accepter le marché, et il ne put que lever les yeux pour constater l'air de victoire qui se dessinait sur son visage. Il avait l'air malin maintenant tiens, après avoir passer tant de temps à alerter tout le voisinage. Bon, au moins il avait obtenu ce qu'il était venu chercher. Ce n'était qu'une demi défaite. Il n'empêche, la soirée semblait vouloir lui réserver quelques surprises.

Un sourire apparu sur ses lèvres lorsqu'elle se mit à chantonner. Au moins l'idée de prendre le volant ce soir la mettait de bonne humeur. Maintenant il ne restait plus qu'à attendre que la belle se fasse une beauté et la nuit était à eux ! En parlant de ça...

- Je vais me contenter de zapper je crois... j'étais devant les simpsons avant de partir. Puis ajoutant d'un air amusé. Fais attention de pas toute les rendre jalouses quand même.

Elle allait sans doute vouloir apparaître sous son meilleur jour ce soir, mais Glendower ne savait pas encore à tel point. Non, pour le moment il avait réussi à attraper la télécommande pour se retrouver devant un Homer de nouveau aux prises avec une boite de donuts. A ce niveau là il restait un vrai gamin, mais c'était plus fort que lui il ne pouvait pas décrocher de cette série. Et c'est en s'allongeant sur le canapé pour prendre ses aises qu'il sentit soudain un poids lui arriver sur la poitrine. Un poids qui s'était mit à ronronner tout doucement.

- Oui oui, je sais, je suis courageux pour pouvoir supporter tout ça. Commença-t-il d'un air faussement sérieux en caressant le chat. Et très généreux, oui. Qu'est ce que je ne ferais pas pour elle... quand j'y pense ça me fait tourner la tête. Et toi t'en pense quoi ?

Yoko se contenta de rouler sur le ventre afin de regarder l'homme qui lui souriait. Ce type avait un problème, sans aucun doute.

- Ouais, je suis du même avis. Dit-il en lui grattant l'arrière de la tête.

Il se passa ainsi quelques minutes, minutes durant lesquels il se contenta de s’esclaffer périodiquement devant la télévision. Mais l'heure avançant, le programme finit malheureusement par changer, et ce qui suivait ne lui plaisait pas du tout. Il décida donc d'entamer une partie de son jeu préféré avec Yoko, un jeu qui en général finissait mal pour lui.

- Un Yoko. Commença-t-il en avançant doucement son doigt sous son museau et en le retirant rapidement.

- Deux Yoko. Il réitéra l'opération, et cette fois ce bon matou essaya de l'attraper avec sa patte. Il risquait un coup de griffe à chaque essaie, mais Matthew était un dur à cuire. Rien ne lui faisait peur.

Il s'amusa ainsi quelques secondes, jusqu'à ce qu'il entende une porte s'ouvrir derrière lui et qu'il tourne la tête pour voir ce qu'il se passait.

- Neuf Yoko... aïe !

Ce moment d'inattention lui fut fatal, et il sentit immédiatement que son indexe venait d'être victime d'un terrible prédateur. L'attrapant de son autre main par pur réflexe, il l'oublia néanmoins bien vite lorsqu'il posa les yeux sur elle. Il ne savait pas trop si elle l'avait vu mais qu'importe, il avait autre chose en tête à ce moment là. Et puis ça faisait longtemps qu'il n'avait plus peur du ridicule avec elle.

- Euh... oui. Enfin non. Je veux dire... tu sais que t'es magnifique ? Et encore le mot est faible.

Il savait très bien qu'elle ne le croirait pas, qu'elle trouverait un moyen pour lui prouver par A plus B que ce n'était pas vrai, mais il était sincère. Il faut dire qu'il l'avait toujours trouvé extrêmement jolie, ce qui était peut être aussi l'une des raisons pour lesquelles il avait pu être intéressé par elle à une époque... mais là c'était encore autre chose. Et puis peut être qu'il voulait aussi l'embêter un peu, allez savoir.

Au final il lui emboîta le pas, non sans avoir revêtu sa veste au passage, et il prit la tête dans l'escalier. Ils étaient déjà en retard, mais Matthew n'en avait cure. Il s'amusait juste à à constater qu'il allait sûrement faire des jaloux ce soir, et il comptait bien embêter un peu la jeune femme à ce sujet. Et puis ce n'était pas tous les jours qu'elle décidait de se mettre autant en valeur !

Une fois devant sa voiture - Non sans avoir vérifié dans la cour intérieure que personne ne l'attendait avec un sceau d'eau à son passage – il plongea la main dans sa poche dans l'intention d'attraper ses clés pour l'ouvrir. C'est alors qu'il se souvint quel prix il avait payé pour emmener son amie avec lui.

-Hum... oui... à toi l'honneur. Lança-t-il en prenant un air faussement dépité. Profites de ce moment, t'es l'unique personne à avoir jamais eu un tel privilège. Acheva-t-il en se donnant un air sérieux.

Il était l'heure de prendre la route... étrangement il était certain que le trajet serait également une grande source de péripéties. Comment cela pouvait-il être autrement avec Abbygaëlle Drener à son bord ?

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Abbygaëlle était amusée par la situation. Elle adorait les animaux depuis toute petite et le fait que son meilleur ami prête tant d'attention à sa petite Yoko lui faisait plaisir. Elle ne savait pas comment l'expliquer, mais cela la radoucissait, elle était attendrie. Elle se fit alors une drôle de reflexion, à son âge les femmes étaient attendries par les bébés, elle, elle était restée au stade chaton. Oh elle ne s'en portait pas plus mal et puis c'était un certain genre non ? Bon il fallait bien qu'elle s'avoue qu'elle avait peur de regretter par la suite son choix d'avoir consacrer sa vie à sa carrière... Enfin elle ne devait pas rentrer dans cet optique là, sinon la soirée se passerait mal... Elle préférait être seule dans ses moments pour y réfléchir. Elle se dit alors qu'elle devrait peut-être en parler à Matthew, après tout s'était son meilleur ami... Mais elle avait peur qu'il ne la comprenne pas. Ce n'était pas contre lui, mais c'était quelques chose de tellement personnelle et féminin.

Enfin qu'importe, elle ne se laissa pas abattre et continua a gratter du terrain sans que Matt ne s'en aperçoive. Il devait tellement être aveuglé par son excitation d'aller à cette fête qu'il en avait oublié à qui il avait affaire. Réussir à obtenir plus qu'Abbygaëlle Drener ? C'était impossible, elle réussissait toujours à faire passer un petit contrat qui se révélait valoir gros et là encore c'était le cas.

« J'espère bien » dit-elle avec un sourire entendu au sujet de cette chère Judith. En même temps si il ne respectait pas le contrat elle rentrerait tranquillement chez elle pour lire un bon petit livre dans son lit. Elle lança enfin son ultime condition. Il était fait comme un rat ! Il ne pouvait plus faire marche arrière sans lui céder quelque chose. La provocation coulait dans ses veines et cela se ressentait. Elle avait encore une fois réussi à le manipuler, mais au fond il devait bien aimer ça non ? Enfin quoi qu'il en soit elle lui posa l'ultimatum ce qui lui valut une petit phrase méchante. Si elle savait qu'il la détestait ? Bien sure c'était même fait exprès.

« Oui je sais tu le répètes même à qui veut l'entendre... Mais ce qui est bien c'est que lorsque tu dis détesté j'entends aimé, comme toi avec mes oui et mes non. Comme quoi on se complète au fond. » dit-elle ne lâchant pas son petit sourire victorieux et légèrement hautain. Elle l'écouta ensuite se plaindre et exagérer concernant les risques encourus. Elle n'avait jamais eu d'accident alors pourquoi aujourd'hui ? Elle laissa même échapper un petit rire lorsqu'il lui annonça qu'elle allait prendre peur. Elle lui lança encore l'un de ses petits sourire ironiques, dont elle seule avait le secret.

« Promis je serais douce avec elle » dit-elle d'une voix charmeuse. Elle avait presque l'impression de parler d'une personne et la situation était plutôt risible. Quoiqu'il en soit il céda et la jeune fille put se lever pour se diriger dans la salle de bain en chantonnant pour elle même. Elle lui conseilla de s'occuper en faisant chez lui, mais ce fut lorsqu'il annonça les simpsons qu'elle leva les yeux au ciel. Qu'est que cette série pouvait l'insupporter, elle ne comprenait pas l'intérêt. Heureusement, elle ne l'avait pas encore révélé au Général O'neill... Mais Matthew était au courant et c'était à croire qu'il le faisait exprès. Elle laissa donc échapper un simple « pff » avant d'aller se préparer.

« Tu sais bien que même en y faisant attention je n'y arrive pas » dit-elle dans une phrase remplie d'ironie suite au conseil de son ami. Comme si elle allait réussir à éblouir la galerie... Si encore c'était par son métier, son savoir, son courage peut-être... Mais toute ces choses éblouissantes étaient classés secret défense, c'était bien sa veine. Non elle allait devoir subir les critiques de la société moderne, mais elle était plus forte qu'eux ça c'était à n'en pas douter.

Elle se prépara donc plutôt rapidement dans un sens. Une petite robe noire qui la mettait en valeur, une coiffure relâchée, un maquillage discret et hop elle était prête à aller dans la cage aux lions. Bref elle était prête et sortie donc de sa chambre pour se diriger dans le salon où son ami l'attendait. Sans plus attendre elle lui demanda si il avait changé d'avis, sait-on jamais ? Ce n'était apparemment pas le cas. Elle leva un sourcil étonnée par ses paroles confuses, qu'est ce qu'il lui arrivait encore ? Elle leva les yeux au ciel lorsqu'il l'entendit la complimenté. Elle n'était jamais à l'aise lorsqu'on lui faisait un compliment sur sa tenue, elle avait toujours l'impression d'en avoir trop fait ou ce genre de chose. Quoiqu'il en soit elle se contenta de dire cyniquement.

« Gardes tes compliments à la noix pour Judith va » dit-elle en mettant l'un de ses talons aiguilles. Elle ne comprendrait jamais pourquoi on avait inventé ce moyen de torture appelé talon. Sûrement l'idée d'un homme qui en voulait énormément aux femmes et qui avait inventé ce moyen pour se sentir supérieur. Enfin, heureusement elle savait marcher avec. Bref, elle câlina son petit chat avant de prendre les clefs de la voiture et de se diriger vers la porte. Elle se saisit de son long manteau noir et le ferma observant à la limite de l'agacement son ami. Qu'est ce qu'il pouvait être lent ? Ce n'était pas qu'elle était pressée, juste qu'elle avait peur de changer d'avis, car mine de rien elle prenait énormément sur elle pour y aller!

Il se décida enfin à se lever et à sortir de son appartement. La jeune femme observa son chez soit et soupira, vivement qu'elle rentrer. Elle ferma la porte à clef et descendit les escaliers en compagnie de ce cher Glendower. Ils arrivèrent enfin dans la rue où le précieux de Matt était gentiment stationné. Elle se dirigea instinctivement vers le côté conducteur alors que le docteur semblait chercher ses clefs. Elle lui lança un magnifique sourire de victoire en lui remontrant les clefs et d'ouvrir la portière avant de s'installer au volant.

« Je sais Matt, changes de disques tu veux ? » dit-elle en levant les yeux au ciel. « Tiens tu as de la musique ? » demanda-t-elle en ajustant son siège et en mettant le contact. Elle lui sourit de nouveau vérifiant qu'il avait bien mis sa ceinture pour mettre également la sienne. Il était temps de partir sur la route.

« Voyons voir ce qu'elle a dans le ventre la petite » ajouta-t-elle en faisant vibrer le moteur, appuyant doucement sur l'accélérateur et sur l'embrayage. Le son était doux à son oreille, sentant doucement l'adrénaline montait en elle.

« C'est parti... »murmura-t-elle pour elle-même avant d'enlever le frein à main et d'enclencher la première. Une chose est sure la jeune femme aimait sentir l'accélération et la vitesse. Cela là faisait doucement frissonner. Rapidement, ils réussirent à quitter la ville pour emprunter l'autoroute. Soudain, une discrète sonnerie se fit entendre. Elle se tourna vers son copilote qui décrocha. Abby fronça les sourcils, reposant son regard sur la route. Elle tendit l'oreille, écoutant discrètement la conversation. Elle commença à pianoter de ses doigts le volant, sentant l'agacement monter doucement. Drener avec reconnu la voix de l'autre côté du téléphone : Judith Jensen. Elle pouvait pas disparaître celle là? Elle lui demandait quand est ce qu'il arrivait... bah voyons. Soudain, un sourire diabolique se dessina sur ses lèvres.

« Matthew on rentre dans un tun...nel.. At..ten...tion. » Elle se saisit alors du téléphone, pour raccrocher arbitrairement et le lançait sur la banquette arrière.

« Ah ça va beaucoup mieux maintenant. » dit-elle en s'enfonçant un peu plus dans son siège pour mieux conduire, un sourire de victoire aux lèvres.

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