Le général O’Neill venait de partir pour une réunion à Washington et vu que SG-1 ne se trouvait pas sur Terre, j’étais donc celui qui avait été nommé pour commander la base en l’absence de mes supérieurs. Assis dans le fauteuil pourpre, je me tenais dedans, dans une position assez décontracté. Ouvrant alors le rapport d’une mission, je me mis à sa lecture. Une équipe sg devait partir en mission et il fallait mon feu vert. Après quelques minutes d’analyse, je ne voyais rien qui pouvait empêcher cette mission. Je demandai donc la convocation de SG-12 dans la salle d’embarquement. J’aimais bien le fait de commander la base mais voir les autres partir en mission me donnait envie aussi. Je comprenais le général O’Neill. Lui qui avait l’habitude de franchir la porte pendant plus de sept ans et maintenant, il est obligé de regarder les autres traversés et de s’occuper de la paperasserie. Descendant les marches pour arriver dans la salle de contrôle, je m’avançai devant la vitre, me baissait et pris la parole dans le micro. « SG-12, bonne chance et revenez entier ! Prochain contact dans une heure. » Les regardant franchir un par un le vortex, la porte se désactiva quelques secondes après, me permettant de rejoindre le bureau pour remplir le début du rapport pour cette mission.

Je venais de finir ma dernière phrase et je fermai le dossier lorsque la porte s’activa. Regardant ma montre, cela ne faisait qu’une demi-heure que SG-12 était partit du SGC. Avait-il eu des ennuis ? Je n’en savais trop rien. Me précipitant vers la salle d’embarquement, je demandai à Walter si on avait reçu un code d’identification. Rien …. L’iris était fermé. Puis le sergent m’informa qu’on recevait une transmission vidéo d’une femme qui était inconnu jusqu’à ce jour. « Passez-moi la transmission alors. Voyons ce que nous veut cette demoiselle. » Je regardai les écrans qui était au-dessus de moi et vit alors une jeune femme, même pas la trentaine à ce que je pouvais en voir. Peut-être une nouvelle alliée pour la Terre. Je n’en savais trop rien. « Ici le colonel O’Brien de la planète Terre, je commande cette base en l’absence de mes dirigeants. A qui ai-je à faire ? » Après sa réponse, je repris la parole « Quelle est la raison de votre contact chez nous ? » Elle avait peut-être besoin d’aide, je n’en savais trop rien. Mais en tout cas, il fallait être prudent car les goa’ulds, malgré la défaite d’Anubis, restaient assez menaçant et allaient encore tout faire pour détruire la Terre. Cette femme était peut-être une envoyée d’un grand maitre ou bien je ne savais encore trop qui. D’où le fait que je préférais savoir à qui je m’adressai avant d’ouvrir l’entrée. Et je voulais savoir aussi la raison de ce contact. Voir si ce qu’elle allait me dire semblait être la vérité ou bien un piège. Je fis un signe de la main aux soldats qui se trouvaient dans la salle d’embarquement de se tenir prêt, au cas où on subirait une attaque. Regardant alors la jeune demoiselle, j’attendais maintenant qu’elle m’apporte des informations et des réponses à mes questions.

Taek’Won venait de sortir de son entretien, plutôt abattu. Lui qui espérait rencontrer le héros qui avait libéré ses frères, avec Teal’C ; il n’avait vu qu’un humain complètement dépassé par l’ampleur de sa tâche et qui tenait un discours particulièrement incohérent.

En attendant de réintégrer les quartiers que lui avait désigné Walter, seul symbole positif depuis son arrivée, il rôdait près du Chapa’ai, cherchant à s’occuper. Taek’Won ne supportait pas l’inactivité et s’il comprenait qu’à juste titre il ne soit pas intégré de suite dans une équipe d’exploration, il espérait qu’il aurait bien vite à s’acquitter de missions sur la base. Surveillance, entraînement, n’importe quoi qui ferait que la routine ne s’installerait pas.

Justement, il s’aperçut que le Colonel O’brien, dont le nom était indiqué sur son vêtement (peut-être que les Tau’ris avaient des problèmes de mémoire ?), semblait hésiter à ouvrir le fameux iris de protection du Chapa’ai. Taek’Won s’approcha et se présenta, et lui fit part de sa proposition. Il pourrait servir d’escorte à l’invité, et l’interroger sur ses intentions. L’objectif de Taek’Won était double : trouver enfin quelque chose d’intéressant à faire et se rendre utile auprès de l’Alliance, car après tout, c’était bien pour cela qu’il était venu.

Le signal fut donné d’ouvrir le Chapa’ai afin que la jeune femme qui se prétendait victime des Goa’ulds, puisse passer. Le Jaffa se tint prêt à la recevoir, sa lance armé à la main pointée vers le cercle bleu.

Taek'Won vit alors une jeune femme traverser, vêtue très étrangement. Mais ces derniers temps, tout le monde lui paraissait étrangement vêtu. Son arrivée récente sur la base ne lui avait pas encore permis de se familiariser avec les uniformes, les tenues civiles, et toutes les autres façons de s'habiller qu'avaient les Tau'ris. Aussi il ne tira aucune conclusion hâtive de son accoutrement, et observa attentivement la visiteuse afin de déterminer si elle pouvait représenter une menace. C'était au moins quelque chose qu'il avait appris pendant ses longues années d'esclavage puis une fois au service de la Nation: reconnaître les ennemis potentiels. Elle n'était pas Goa'uld: même sans larve désormais, Taek'Won savait au moins cela. Il entendit les paroles qu'elle prononça et lui répondit, sur un ton qu'il voulut ferme et assuré:

"Qui êtes-vous? Pour quelle raison vous présentez-vous ici?"

Il ne baissa pas sa lance, souhaitant plus montrer une présence imposante plutôt que réellement la menacer. Taek'Won n'avait pas l'habitude des femelles et il était un peu décontenancé par le fait que s'il devait l'accueillir officiellement, il ne saurait absolument pas comment faire. Si cela avait été un frère, il aurait bien sûr respecter les usages de son peuple, mais une femme d'un autre peuple? Il en vint à espérer qu'au final elle soit un ennemie. Là au moins, il saurait agir!

Il regarda autour de lui, cherchant si un soldat Tau'ri le rejoignait pour l'aider dans cette mission. Il aurait préféré avoir l'aval d'un autochtone pour continuer à agir au nom du SGC, mais il devait aussi apprendre à prendre des intiatives, ce que la vie chez les Rebelles ne lui avait pas encore appris.

S’il y avait une chose que Taek’Won ne savait absolument pas faire, c’était réagir face à une femme, et face à une femme qui pleurait, encore moins. Il écouta l’histoire poignante qu’elle raconta mais ne montra qu’une indifférence froide, ne souhaitant pas se laisser émouvoir par un récit qui aurait pu être entièrement faux. Cependant, si elle disait la vérité, il y aurait de quoi enquêter sérieusement. Il avait besoin de plus d’informations.

Visiblement, la visiteuse parlait la langue de Taek’Won. La façon dont elle s’adressa à lui en tant que Jaffa le gêna un peu, mais il se dit qu’elle devait appartenir à ces peuples qui pensaient qu’un Jaffa était nécessairement un être inférieur de par l’esclavage qu’il avait connu. Malgré tout, il se permit de s’exprimer dans sa langue natale afin de mieux se faire comprendre :

« Tak'Ari. Arey'Kree ! Gan Mo'A ! Kree'No'Tel. Kree'Tak ? »

« Fais ce que je te dis. Reste ici ! Mains en l’air ! Nous avons un problème. Est-ce une ruse ?»

Il cherchait à connaître ses réelles intentions ; il était toujours aisé de prétendre venir en paix, alors que l’on cachait de noirs desseins dans son cœur. Certains faux Dieux avaient su s’emparer d’hôtes dont la beauté était absolue, alors que leurs actes étaient cruels. Taek’Won avait appris que certains autres peuples pouvaient également proposer cette image innocente qui n’était qu’apparence et duperie. Car il devait l’admettre, elle était jolie.

Il avait à s’assurer qu’elle ne transportait pas sur elle d’armes ou de dispositif dangereux. Mais il était hors de question qu’il se permette de la toucher, aussi c’est aux soldats Tau’ri qu’il s’adressa, dans un premier temps dans sa langue avant de s’apercevoir qu’ils le regardaient interloqués. Taek’Won se fit la réflexion que c’était peut-être la première fois qu’ils recevaient des ordres d’un Jaffa et bien ils devraient s’y faire, ce ne serait pas la dernière. S’il avait pris les choses en main jusque là, il continuerait. Il réitéra ses ordres en langage Tau’ri, et ceux-ci obéirent, probablement à contre cœur.

« Te'tu Na'Iliuwe. »

« Fouillez-la »

Les soldats ne trouvèrent rien, la visiteuse paraissait donc dire la vérité. Taek’Won avait bien entendu quelque chose qui l’avait choqué, et il nota dans un coin de son esprit de prévenir les Omade’was… Pour l’instant, il devait évacuer la jeune femme de la salle d’embarquement et la conduire en salle d’interrogatoire. Il fit un signe de tête en guise de remerciement aux militaires et leur lança :

« Set'Sekay'Soe. »

« Je m’en occupe. »

Puis il baissa enfin sa lance, et reprit en direction de Maria :

« Kel'Nok. Matal Taek’Won. Mal'Ko. »

« Bonjour. Je m’appelle Taek’Won. Venez. »

Il fit un geste afin de l’inviter à le précéder vers l’un des couloirs, et la mena jusqu’à une petite salle peu meublée, où il s’installa devant elle en l’invitant à s’asseoir.

« Les Goa’ulds n’ont pas pour habitude de massacrer ainsi tout un peuple, ils devaient avoir d’excellentes raisons. Reprenons depuis le début. Parlez-moi de votre planète et de son histoire, et dites moi pourquoi vous avez été attaqués. »

Il planta son regard dans celui de la jeune femme pour essayer de déterminer si elle mentait ou inventait certaines parties de ses souvenirs.

Emi se promenait depuis longtemps dan la base tout en cherchant des traductions possibles sur l'artefact que lui avait confié le docteur Jackson. En se promenant dans les couloirs un cahier contenant le langage Goaould et de l'autre une photo de l'objet en question. Elle était complétement perdu dans ses réflexions et ses traductions. Elle interpella Walter qui prenait l'ascenseur, et se dépêcha de le rejoindre dans l'ascenseur son cahier et sa photo à la main.

"excuser moi mais j'ai besoin d'aller en salle d'embarquement"

"je vous en pris ! sa avance ?"demanda Walter.


"pas vraiment je stagne et j'aime pas stagner !"

Walter fronçait les sourcils.


"je reste stable, je suis coincé sur un mot et j'ai besoin d'une aide"


"ha je vois"

Puis arrivant à destination, ils descendirent de l'ascenseur, elle remercia Walter de loin et lui fit pareil avec un signe de tète. Elle marchait dans les couloirs, pour aller chercher l'aide d'un jaffa. Teal'c n'étant pas là..

"Taek’Won ? vous voilà ! j'ai besoin de votre aide svp"


"enchanté" fis Emi à l'inconnue qui venait certainement de débarquer.

"tu veux bien m'aider ?"fis-t-elle en lui montrant la photo de l'objet en question.

Une Tau'ri fit brutalement irruption dans la salle d'interrogatoire, sans s'annoncer, sans se présenter, se permettant de l'interpeller et de l'appeler par son nom alors qu'il ne l'avait même jamais vue. Il la regarda complètement hagard, se demandant ce qui se passait. Puis il fut encore plus ébahi lorsqu'elle le tutoya et lui demanda son aide. Enfin, il pensait que c'était cela qu'elle voulait. En plus elle saluait la visiteuse comme si de rien de n'était.

Taek'Won jaillit d'un bond et se plaça devant la nouvelle venue. Il chercha ses mots pour qu'ils sortent le plus naturellement possible et prit un regard froid et furieux :

« Je vous prie de décliner immédiatement votre identité. Qui êtes-vous pour vous permettre d'entrer ici sans y être invitée, alors que je mène un interrogatoire sur les réelles motivations de la jeune femme ici présente ? »

Il savait qu'il ne l'avait jamais même ne serait-ce que croisée, il s'en serait souvenu. Cependant, elle avait l'air bien innocente et aussi à côté de la réalité que les Omade'was de son monde. Il ronchonna quelques instants puis réfléchit, avant de tendre la main vers l'objet tendu. Il ne savait pas trop quoi faire, devant le plus grand danger que l'univers pouvait lui envoyer : des femmes. Il reprit sur un ton radouci :

« C'est ça que tu veux que je regarde ? Dis moi au moins ton nom. Et je te présente Maria, qui vient nous rendre visite. »

Il baissa les yeux vers ce qu'avait apporté la Tau'ri afin de voir s'il pouvait avoir une quelconque indication à lui donner.