Ses sacs étaient à ses pieds, prêt à passer la porte des étoiles avec elle. Elle avait trois sacs mais, n’en avait qu’un de vraiment à elle, les deux autres étaient remplis de présents pour les habitants de la planète amie où elle se rendait. Elle n’avait pas pris la peine de regarder ce qu’il y avait dedans, elle ignorait si c’était des jouets ou des médicaments, ou les deux peut être. Elle s’était renseignée rapidement sur le monde sur lequel elle se rendait. C’était une planète ensoleillée, elle aurait une partie désertique à traverser. Cela ne la dérangeait pas, elle préférait le chaud au froid. Le peuple de cette planète n’était pas très avancée technologiquement parlant, il avait quelques vestiges venant des anciens mais, ils ignoraient comment s’en servir et laissait les Tau’ri y jeter un œil en échange de trucs divers. Ils possédaient une culture assez intéressante niveau littérature à ce qu’on avait dit à la jeune femme, c’était pour cette raison qu’elle était enthousiaste à l’idée d’aller là bas.


Nina regarda sa montre, comme d’habitude, elle avait sur estimer le temps qu’il lui fallait pour venir à la base et était en avance. Zieutant autour d’elle, elle vérifia que personne ne l’observait, elle enleva la casquette qu’elle avait sur la tête, la glissa entre ses dents et refit son chignon un peu plus serré de peur que quelques mèches rebelles ne dépassent. Elle remit ensuite sa casquette sur sa tête. Elle leva les yeux et croisa le regard de ce cher Walter qui veillait sur la porte. Elle n’avait pas songé à vérifier ce côté-là. Elle se tourna légèrement sur le côté pour être de profil à la porte des étoiles et ne plus voir Walter se moquer d’elle.


La jeune femme essaya de se rappeler du nom du coéquipier qui devait aller sur la planète avec elle, on lui avait dit mais, c’était au milieu des informations sur la planète et, elle n’avait pas retenu, ce qui était gênant. Elle n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer son équipe SG, il lui semblait avoir déjà vu un des membres mais n’en était pas sur. D’un autre côté, le SGC n’était pas si grand que ça, et le mess était encore plus petit.  


Ses yeux se tournèrent vers la porte des étoiles et elle l’observa. Même après le temps passé au sgc, l’objet la fascinait toujours autant…

William, ce héros, qui allait dans quelques minutes partir en mission sur une autre planète, roupillait tranquillement dans sa chambre. L'ancien agent du FBI s'était endormit quelques heures auparavant devant les annonces pour trouver un appartement dans le secteur de Cheyenne Mountain. En effet, le jeune homme ne comptait pas passer le reste de ses journées entres les quatre murs qui constituaient sa chambre. Une semaine auparavant, il avait d'ailleurs fait la demande pour obtenir l'autorisation de s'installer en dehors de la base. La voix officielle était lente, mais quel autre choix s'offrait à lui ? Peut être qu'il aurait des nouvelles de sa demande avant d'atteindre les cinquante ans.

Cette demande d’aménager en dehors de la base était certainement à l'origine de l'absence quasi-totale d'effet personnel dans sa chambre. Mis à part son placard où il y avait quelques vêtements, et une photo sur son chevet, la pièce était désespérément vide. D'un côté, ce n'était pas l'idéal de n'avoir aucun effet personnel. Cela ne donnait pas vraiment envie d'y rester. Mais d'un autre côté, pourquoi s'embêter à faire la décoration si c'était pour aménager en ville ? Il faudrait peut être que le Marine tire à pile ou face pour se décider.

Le réveil de William avait déjà sonné un quart heures plus tôt, mais cela n'avait pas suffit pour le réveiller. Mais, par une intervention divine, le jeune homme se tourna sur le côté gauche, manquant de tomber de son lit. Il se réveilla in-extremis pour se rattraper et éviter de se rétamer au sol. L'ancien agent du FBI mit tout de même quelques secondes avant d'émerger. Il regarda sa montre. Il se mit sur le bord de son lit avant de réaliser, une dizaine de secondes après avoir regardé sa montre. Il partait sur une autre planète dans moins de cinq minutes !

Le Sergent se leva précipitamment pour s'habiller. Il y croyait pas, s'être endormit avant une mission sur une autre planète. L'excuse de la panne de réveil ne fonctionnerait sûrement pas... De toute manière, il ne l'avait pas sortie depuis le lycée. Déjà qu'à l'époque ce n'était pas la meilleure excuse au monde... Une fois habillé, il sortit précipitamment de sa chambre pour rejoindre l'armurerie en prenant soin de saluer les supérieurs qu'il croisait.

William tenta de mettre ses souvenirs en place. La planète sur laquelle il se rendait était en partie désertique, donc il devait prendre le gilet tactique pour le désert. Il allait rencontrer un peuple extraterrestre, autre que les Jaffas pour une fois. La dernière chose qui se souvint était qu'il ferrait équipe avec le Capitaine Johann. Le Sergent prit son M4, bien qu'il aurait préféré se contenter de son 9mm pour rendre visite à une planète amie. Mais la politique de la base était : «on prend des armes pour nous défendre».

L'ancien agent du FBI se rendit ensuite en salle d'embarquement où son supérieur l'attendait déjà. Ou plutôt sa supérieure. C'était la première fois qu'il la rencontrait.

«Désolé du retard Capitaine»

Il était arrivé avec deux minutes de retard, mais Will détestait cela. Arriver en retard était une sorte de manque de respect à ses yeux.

Une voix masculine la sortit de ses pensées, elle se retourna et se retrouva face à un militaire. Il s’excusait de son retard Nina en déduit donc que c’était lui qu’elle attendait.

«  Ne vous en faites pas sergent, ça arrive et puis c’est l’heure du café de Walter » sourit la jeune femme en désignant la salle de contrôle où Walter leur tournait le dos.

Elle songea à la fois où un des nouveaux avait fini la cafetière et avait oublié de refaire du café, Walter c'était fâché et avait perdu sa bonne humeur habituelle pour le reste de la journée, après cela, le nouveau veillait à ce qu'il reste toujours une tasse pour ce cher Walter. En souriant à ce souvenir, elle ramassa ses sacs pour être prête à partir quand Walter aurait composé l’adresse et tendit la main à William.

« Ravie de vous rencontrer, je suppose qu’on a du se croiser pas mal de fois, j’ai travaillé à garder la porte pendant quelques temps. Je sais que beaucoup des membres du SGC aime bien lire les dossiers des autres ou se renseigner avant sur les collègues mais, ce n’est pas mon cas, je préfère rencontrer les gens et me faire ma propre opinion d’eux et puis, un dossier ne dit pas tout. Donc, je vous propose qu’on profite de la visite à nos amis pour se connaitre, après tout, on sera amené à visiter des planètes moins amicales avec l’équipe, autant savoir qui surveille nos arrières non ? »

Nina se tue. Elle avait la salle manie de dire ce qu’elle pensait comme elle pensait et parfois, elle était vraiment bavarde et ne laissait pas la parole aux autres quand il l’aurait fallu.

Walter parla dans le micro :

«  Capitaine, je vais composer l’adresse. »

Nina acquiesça.

«  On devrait peut-être se décaler un peu, ce serait dommage d’être désintégrer maintenant » plaisant a-t-elle.

Avant de passer la porte, elle réalisa qu’elle avait oublié de se présenter correctement au sergent .

«  Oh, au fait, moi c’est Nina Johann. »

Puis, elle se dirigea vers la porte des étoiles, elle fit un signe à Walter  et traversa.

La jeune femme était tournée vers la porte des étoiles, les cheveux attachés. Elle se retourna lorsqu'elle entendit la voix de l'ancien agent du FBI. Visiblement, le Capitaine Johann ne se préoccupait pas de son retard, appuyant son propos en expliquant que de toute manière il était l'heure du petit café de Walter. Le Sergent jeta un coup d’œil vers la salle de contrôle, et en effet, il avait le dos tourné. D'après ce que William avait crut comprendre, le Sergent Harriman tenait à ce petit moment de repos et de calme. C'était bien normal, avec tout le travail qu'il recevait de la part du Général O'Neill.

L'ancien agent du FBI serra la main que sa supérieure lui tendit. Ce n'était pas très réglementaire, mais William ne se formalisait vraiment plus de ce genre de chose depuis qu'il avait quitté l'armée plusieurs années plutôt.

«William Sanders, enchanté»

Pour une fois, le sous-officier ne s'était pas trompé en se présentant. A l'accoutumé, il s’emmêlait les pinceaux en commençant par dire «Agent». Bien qu'il ait omis de préciser son grade, il y avait du progrès. Il écouta sa supérieure expliquer qu'elle ne lisait pas les dossiers des membres du SCG. William lui répondit :

«Je ne pense que les sous-officiers ont accès à ces dossiers. De toute manière, je ne pense pas que l'on puisse juger quelqu'un sur un morceau de papier»

Alors qu'il terminait sa phrase, Walter actionna les haut-parleurs de la salle d'embarquement pour signaler qu'il allait activer l'anneau extraterrestre. L'ancien agent du FBI fit quelques pas en arrière suite aux paroles du Capitaine.

«Certes, c'est un conseil judicieux. Je peux peut être vous débarrasser d'un ou deux sacs ?»

Les chevrons s'engagèrent les uns à la suite des autres, chacun s'allumant à son tour. Alors que le septième et dernier chevron s'engagea, sa supérieure se présenta. William connaissait déjà le nom de sa supérieure, il était présent dans le dossier de mission, mais il ne connaissait pas son prénom. Le Sergent esquissa un sourire avant de s'adresser à la jeune femme.

«Toujours enchanté»

La militaire prit les devants pour franchir la porte des étoiles. Will lui emboîta le pas. Néanmoins, il s'arrêta une demi-seconde devant le vortex de la porte des étoiles. Cette sensation lorsque l'on touchait ce liquide était étrange. Ce n'était d'ailleurs pas vraiment un liquide d'après les scientifiques et on n'était même pas mouillé. L'ancien agent du FBI inspira avant de faire un pas en avant et de traverser l'immense téléphone intergalactique.

Le militaire se présenta à Nina. Elle tenta de noter quelque part dans sa mémoire le nom du sergent, elle avait une mémoire très sélective et elle n’était pas douée pour retenir les noms des autres.

Nina sourit quand William lui dit que les sous-officiers n’avaient pas accès aux sous dossiers.


«  C’est sûre mais il m’est déjà arrivé de me trouver face à un petit jeune qui savait beaucoup de chose sur moi et il s’est avéré qu’il avait un grand frère qui lui avait dit des petits trucs. M’enfin. »

William proposa à Nina de lui prendre un sac et la jeune femme déclina l’offre.


«  Merci, mais j’ai voulu prendre toutes ces choses, j’assume »


Elle sourit.


Nina se présenta correctement avant de traverser la porte. Elle avait entendu des tas de personnes dire qu’elles n’aimaient pas cette sensation mais la jeune femme aimait bien traverser la porte. C’était mille fois préférable au bateau, s’il y avait bien un transport qu’elle détestait, c’était bien les bateaux. Evidemment, elle préférait la moto à la porte des étoiles mais personne n’avait encore inventé une moto capable de faire des voyages interplanétaires.


Une fois de l’autre côté du vortex, Nina regarda autour d’elle. C’était une charmante planète, il y faisait assez chaud. Si le monde savait pour la porte des étoiles, pour sur cette planète serait là destination préférée de bon nombre de terrien voulant parfaire leur bronzage, ou faire de jolie photo, pensa la jeune femme. D’ailleurs, elle avait comme toujours pensé à prendre son appareil photo numérique, personne hormis elle ne verrait ses clichés mais, elle aimait bien ramené des photos.

Nina se détourna rapidement de la porte des étoiles, le Sergent William n'était pas loin derrière, elle ne voulait pas causer d'embouteillage. D'ailleurs, elle n'avait fait que deux pas quand il se rematerialisa.


« Ce n’est pas très loin » dit elle en souriant «  dites moi Sergent, vous êtes au SGC depuis longtemps ? »

Nina commença à avancer tandis que le vortex se refermait derrière eux. Le village n'était certes pas loin mais, il fallait marcher et, d'après ce qu'on lui avait dit, le soleil tapait dure l'après midi, c'était pour cette raison qu'on les avait fait partir de manière à ce qu'ils traversent le champs de sable avant midi mais, il ne fallait cependant pas traîner, une insolation n'était jamais agréable.

William s'apprêtait à franchir le pas de la porte des étoiles, sans bagages, sa supérieure ayant refusé son offre de la débarrasser d'un ou deux sacs. Le jeune homme sourit à la remarque de Nina. Il s'apprêtait à expliquer que cela ne le dérangeait de prendre un sac, bien au contraire si cela pouvait alléger un peu la jeune femme, mais cette dernière ne laissa pas le temps au Sergent de parlementer. En effet, elle s'était dirigée vers la porte des étoiles pour la franchir. L'ancien agent du FBI lui emboîta le pas.

Il arriva quasi-instantanément de l'autre côté, sur une nouvelle planète. William n'osait pas imaginer la majesté de la civilisation qui avait construit la porte des étoiles à son apogée. C'était incroyable qu'en une fraction de fraction de fraction (et cetera) de seconde, on pouvait voyager aussi loin au si vite. Tous les records de vitesse étaient battus. D'après ce qu'il avait comprit, le vortex décomposait une personne en molécules avant de les envoyer dans le sous-espace, ou quelque chose comme cela, puis de recomposer les molécules de l'autre côté. C'était tout simplement incroyable et magnifique.

Magnifique, comme cette planète sur laquelle les deux équipiers venaient d'arriver. Ils étaient sous le soleil, qui tapait déjà relativement fort, et au beau milieu d'un désert. On ne pouvait pas éviter de se faire la réflexion que c'était sûrement un bon endroit pour prendre des vacances, mais l'ancien agent du FBI n'était pas convaincu, notamment lorsque l'on voyait de quoi la race humaine était capable. Mais, William était optimiste, il était certain que les choses pouvaient changer. Peut être que si le secret sur la porte des étoiles était révélé, les choses allaient s'améliorer. Si les différentes populations se rendaient compte de l'immensité de l'univers, peut être allaient-ils arrêtés de causer des conflits inutiles et destructeurs.

William sortit de ses pensées lorsque la porte des étoiles se désactiva derrière lui. Le Sergent sortit ses lunettes de soleil (Catégorie 3 pour une bonne protection !) pour les mettre sur son nez. Puis, il rejoignit son équipière pour commencer à avancer en direction du fameux village.

«Non, je suis arrivé il n'y a pas très longtemps. Et vous ?»

En effet, son arrivée au sein du SGC était toute récente. Bien entendu, il ne compta pas le temps de formation pour les nouvelles recrues. A cette période, il n'était pas vraiment un membre à part entière du programme porte des étoiles.

La chaleur progressait au fil de la marche, mais heureusement le SGC les avait fait partir au meilleur moment pour éviter la vague de chaleur qui arrivait en milieu de l'après-midi. Enfin, c'était ce qu'il y avait d'écrit dans le rapport.

Nina attendit la réponse de son collègue tout en avançant. Il lui répondit qu’il était arrivé récemment. C’était probablement pour ça que Nina n’avait jamais vu le jeune homme sur la base.

 « Je suis arrivée au SGC il y a quelques années mais, j’ai surtout fait partie des équipes responsable de la sécurité vers la porte des étoiles. C’était plutôt sympa, j’ai vu passer tout un tas d’artéfacts, d’extraterrestres, parfois l’iris nous a bien sauvé la mise… C’est incroyable le nombre de fois dans une semaine ou quelqu’un s’attaque à nous. C’est à se demander comment on ferait sans notre iris, on aurait probablement été envahi ou détruit. Je serais pas étonnée si on était attaqué par des vaisseaux un de ses quatre. »

Nina sourit. Elle avait vraiment adoré ses années au SGC. Malgré les menaces permanentes et l’humour spécial de Walter, elle en gardait un bon souvenir. Depuis qu’elle était affectée aux missions interplanétaires, elle avait beaucoup moins l’occasion d’aller zieuter du côté des bureaux des archéologues mais, peut-être qu’elle aurait l’occasion de trouver des artéfacts au court de ses voyages.

«  Dites-moi, sergent. Vous êtes arrivé comment au SGC ? Enfin si vous voulez en parler. »

Nina étant curieuse, elle ne pouvait s’empêcher de demander à chaque occasion comment les autres s’étaient retrouvés au SGC.  C’était pas comme dans n’importe quel base où il était assez aisé d’être muté, au SGC, c’était assez difficile d’être accepté, surtout de savoir qu’un tel lieu existe.

Remarquant que son coéquipier avait mis des lunettes de soleil, elle se rappela qu’elle avait mis les siennes biens en évidence sur son lit pour ne pas les oublier et bien sûr, elles y étaient restées. Elle ajusta la visière de sa casquette pour ne pas être éblouie.

Le Sergent avançait aux côtés de sa supérieure. Le soleil était déjà relativement haut dans le ciel, et il faisait de plus en plus chaud. William avait prit la décision de ne pas prendre sa casquette, maintenant il espérait ne pas avoir à regretter ce choix. De toute manière, le village ne devait plus être si loin que ça. Il écouta attentivement la réponse de Nina, qui expliqua être au SGC depuis quelques années. L'ancien agent du FBI remarqua qu'elle parlait de ces années avec beaucoup de passion. Il rebondit sur le sujet des vaisseaux.

«Vous savez, depuis qu'Anubis s'est prit une correction, la plupart savent que nous possédons un siège des Anciens. Bon, il n'est plus opérationnel sans énergie, mais qui a besoin d'être au courant ? Plus qu'à bluffer maintenant, et puis, plus le bluff est important, plus il passe...»

William n'était pas certain que cette situation perdure éternellement, au bout moment quelqu'un allait bien se rendre compte que le siège qui protégeait la Terre n'était pas optionnel. Au pire, il resterait le Prométhée et le Dédale quand il ne se baladait pas dans Pegase. On pouvait même espérer qu'une équipe d'exploration découvre un ou deux E2PZs. Sur ce dernier point, il fallait plus compter sur la chance que sur autre chose. Quant aux attaques par la porte des étoiles, d'après ce qu'il avait comprit, l'iris était solide et elle avait connue pire.
La jeune femme lui demanda comment il avait fini par atterrir au SGC.

«J'étais chez les Marines. Puis, je me suis dirigé vers le FBI. J'ai été en poste plusieurs années au bureau fédéral de Boston. Un jour, une enquête de vol dans un grand laboratoire a attiré notre attention. A peine avait-on commencé l'enquête que l'USAF est venu nous dire qu'elle prenait le relais.»

Il marqua une petite pause. William avait bien prit soin de ne pas expliquer les raisons qui l'avait poussé à quitter le corps des Marines des Etats-Unis, il ne tenait pas vraiment à parler de ce sujet. Le jeune homme prit la gourde attachée à sa ceinture, il faisait vraiment chaud et il avait déjà soif. Il demanda à Nina, en secouant sa gourde.

«Vous en voulez une goutte ? Où j'en étais... Ah oui. Et bien, disons que je suis pas trop du genre à abandonner une enquête. Malgré les ordres de mes supérieurs, j'ai fait cavalier seul. Après enquête, j'ai découvert que le NID, à l'époque je ne savais de quoi il s'agissait, était à l'origine du vol. J'ai retrouvé les objets volés, il s'agissait de matériel extraterrestre. Et me voilà.»

L'histoire de son recrutement se tenait à cela. L'ancien agent du FBI avait retrouvé les appareils in-extremis. Cela lui avait valu d’attirer le regard de l'armée de l'air sur lui. Puis, on lui avait proposé de rejoindre le programme porte des étoiles. Il faut dire que l'autre solution était moins envieuse... Le Sergent demanda à son supérieure :

«Et vous, mon Capitaine, quelle est votre histoire ?»

Le soleil se faisait de plus en plus pesant mais, Nina ne s’en inquiétait pas. Le village n’était pas loin et, habitués à ces chaleurs, les habitants de cette planète avait eu l’idée d’utiliser les vertus rafraichissante de certaines roches pour se construire des maisons fraiches pour les après-midi d’été comme celui-là. Presque aussi efficaces que la climatisation et plus écologique.

La jeune femme sourit en entendant William parler de bluf. Il était vrai que la Terre serait dans de beau draps si les goa’ulds savaient qu’il n’y avait plus rien pour protéger les Tau’ris. Mais, ce qui importait, comme le disait si bien le Sergent, c’était que personne n’avait besoin d’être au courant.

«  En effet, mieux vaut un énorme mensonge qu’un petit, c’est plus sûr. »

Nina ne s’en faisait pas tellement pour sa planète, les Tau’ris n’étaient pas un peuple du genre à laisser faire, il y aurait forcément quelqu’un pour trouver une solution.

A son tour, la capitaine écouta le récit de son collègue. Son récit indiquait à Nina qu’il n’était du genre à détourner la tête même si on lui en donnait l’ordre. Bizarrement, elle trouvait que c’était une qualité, suivre son instinct était toujours bénéfique.

La jeune femme remarqua que William avait cessé de parler. Cependant, elle ne chercha pas à savoir ce qui l’avait fait s’arrêter. Il n’y avait rien autour d’eux cela signifiait qu’il pensait à quelque chose qu’il ne voulait pas partager. Elle comprenait, il y avait des choses qu’elle-même ne préférait pas confier, surtout pas à quelqu’un qu’elle connaissait depuis quoi ? Une heure ? Deux ? Elle se perdit dans ses pensées à son tour et le regarda surprise quand il lui proposa de l’eau et sourit.

«  Merci mais, je n’ai pas soif pour l’instant. »

Ensuite, William continua son récit et prouva à Nina qu’elle ne se trompait pas sur lui. Il était plutôt têtu et tenace. Il lui demanda de lui raconter son histoire. Elle mit une minute avant de répondre.

«  Hey bien, à vrai dire, je n’avais jamais pensé à devenir militaire. J’avais commencé des études d’archéologie et… et finalement, sur un jour je suis passée devant un bureau de recrutement et je me suis engagée sur un coup de tête. J’ai fait mes classes, quelques missions, j’ai reçu un ordre d’affectation au SGC, j’ai gardé un moment la porte et finalement j’ai été affectée à une équipe. Mais le major Lorne est parti sur Atlantis alors me voilà dans votre équipe sergent. »

Nina sourit.

«  Dites-moi Sergent, aucune vue sur une autre galaxie ? »

Elle sourit de nouveau.

William remarqua une petite mimique de surprise lorsqu'il avait demandé à sa supérieure si elle avait soif, proposition qu'elle avait décliné. L'ancien agent du FBI pensa, suite aux paroles de la jeune femme concernant les mensonges, que malheureusement, et ce dans la plupart des cas, tout mensonge finissait par être découvert. Le jour où leurs ennemis découvriraient que le siège des Anciens ne servait plus que pour la bronzette depuis que l'E2PZ était vide, ne serait pas vraiment un bon jour pour sortir de son lit...

Le Sergent porta le goulot de sa gourde à ses lèvres. Il avait soif, et dans un désert comme celui que parcouraient les deux équipiers, il fallait mieux s'hydrater régulièrement afin d'éviter tout problème. Surtout que la mission s'annonçait calme. Pendant qu'il prenait une petite gorgée, William écouta la réponse de Nina concernant son propre parcourt qui l'avait conduit à cet instant. A savoir marcher dans un désert sur une autre planète pour rencontrer un peuple extraterrestre, bien qu'humain. Peut être qu'en le disant à voix haute cela paraîtrait plus bizarre, allez savoir ?

Le Capitaine expliqua donc qu'elle n'était pas destinée à rentrer dans l'armée, qu'elle avait entamé des études avant de se décider à rejoindre l'armée sur un coup de tête. William ne put s'empêcher de faire un rapprochant avec sa propre histoire. C'est d'ailleurs pour cela qu'il ajouta :

«J'avais également commencé des études en psychologie. Mais, je ne m'y sentais pas vraiment à ma place...»

La petite brune expliqua ensuite qu'elle fut affectée pendant un temps à la garde de la porte des étoiles avant de finalement rejoindre une équipe d'exploration. Il répondit à Nina qui lui avait demandé s'il souhaitait rejoindre un jour la Galaxie de Pegase. L'ancien agent du FBI s'était un jour posé brièvement la question lorsqu'il avait entendu parler d'Atlantis. Il répondit en souriant.

«L'aventure et le mystère de découvrir une autre Galaxie sont sans aucun doutes passionnant, mais il y a déjà bien assez de soucis dans notre bonne vieille Voie Lactée alors... Et puis, je viens juste de faire votre connaissance, je ne vais pas partir tout de suite tout de même !»

William jeta un coup d’œil vers le soleil pour repérer leur nouvelle position par rapport à la porte des étoiles. Le jeune homme possédait un très bon sens de l'orientation, il pouvait aisément retrouver la porte des étoiles si le besoin s'en faisait ressentir. Mais, il ignorait où était situé le village, d'où la question qu'il posa à son équipière.

«Nous sommes encore loin de ce fameux village ?»

Il n'était pas inquiet, cette question était posée dans le seul but d'obtenir des informations. Les ballades dans un désert n'était pas vraiment l'idéal, surtout que le soleil progressait de plus en plus dans le ciel, annonçant une augmentation de température. Sans parler du fait que Nina devait commencer à fatiguer avec tous les sacs qu'elle avait emporté.

«Vous êtes certaine que je ne peux pas vous aidez avec vos sacs ? Ça ne me dérange pas.»