Accoudée à une table, j'avais une position toute sauf élégante. En fait, j'étais plus avachie qu'accoudée. Et pour faire quoi? Rêvasser. D'un autre côté, c'était mon passe temps favoris. Bon je rêvassais donc, et me disais qu'il y avais même pas une semaine, je n'aurais jamais imaginé me trouver dans une base militaire. Comme quoi, tout était possible. En plus, ce programme était tout à fait dément. Visiter l'espace. Même devant Star Wars, je ne l'imaginais pas. Peut-être qu'ils avaient des sabres laser dans l'espace?
Les yeux dans le vague, je ne faisais aucune attention aux gens qui passaient devant moi. C'était fou, dans cette base j'avais l'impression que tout le monde courait partout. D'ailleurs, il aurait peut-être fallut que je me bouge. Après tout, je devais peut-être aller rencontrer les membres de mon équipe. Mais c'était tellement bien de ne rien faire. J'avais bien dix minutes. Alors voilà, je ne bougerais pas avant dix minutes.
Je me mis donc à regarder le mur en face, me disant qu'un peu de couleur ne ferait pas de mal. Peut-être du vert pomme. Ou du fuchsia. Enfin, essayer de rendre cette base un peu plus vivante. Le gris c'était bien, mais dans la mesure du raisonnable. Alors, je m'imaginai Valéry Damido en train de repeindre la base. Un sourire apparut sur mes lèvres. Ce serait trop marrant.
Je me redressai, posant mon menton sur mes mains. Comment étaient les peuples de la voie Lactée? Certains devaient ressembler aux humains, comme les Jaffas, mais d'autres avaient plutôt une allure de E.T. Comment s'appelaient-il? Ah oui, les Asgards. C'était, d'après les rapport que j'avais lut des êtres super vieux et super intelligent. Ca devait être bizarre de parler avec eux.
Je jetai un coup d'œil désespéré à ma montre. Les dix minutes étaient passé. J'essayai tant bien que mal de me rappeler les noms des membres de mon équipe. Il y avait un Jaffas du nom de No'rac, ensuite... La chef s'appelait Melody. A Parker et sur le plan hiérarchique, elle était à égalité avec Nina Johann. En fait, j'avais un peu de compassion pour No'rac, qui se retrouvait seul gars au milieu des filles.
Alors que j'étais, à nouveau, perdue dans mes pensées, quelqu'un s'était approché de moi. D'ailleurs, cette personne venait de me parler. Surprise, je me tournai vivement vers lui. Grâce à son signe sur le front, je le reconnu tout de suite. C'était No'rac. Ouah, alors si ça ce n'était pas une connexion de pensées! "Si tu ne vas pas à No'rac, No'rac iras à toi!". Seul bémol, je n'avais pas du tout entendu ce qu'il me disait. Ce qui ne faisais pas très sérieux.
Gênée, je lui fit un sourire désolée avant de lui expliquer:
"-Désolée, j'étais perdue dans mes pensées et n'ai pas entendue votre question."
J'avais hésité avant de le vouvoyer mais je me suis dit que c'était la meilleure solution.
Puis je me levai et lui tendis la main, un peu hésitante. Est-ce que ça ne faisais pas un peu pompeux? Puis je lui dit:
"-Gabrielle Chevalier, enchantée. Je suis votre nouvelle collègue. On est donc dans la même galère."
Bon d'accord, ma dernière phrase n'était pas très drôle, mais je n'avais pas trop d'idée, et devais bien essayer de détendre l'atmosphère.