En mode invisible, je posai mon appareil en douceur dans une clairière assez éloignée du village. Pas la peine de me faire repérer avec un vaisseau goa’uld sur une planète jaffa sinon je risquais de me faire détruire avant même d’avoir pu prononcer un mot. A peine au sol, je m’appuyai contre le dossier de mon fauteuil en soupirant et en grimaçant. Ma main droite vint se poser sur mon flanc droit où un bandage serré cachait une vilaine blessure. Plus jamais je n’accepterais d’aider un paysan à récupérer l’un de ses ruminants en fuite ! Parce qu’en plus de m’avoir fait courir à travers la moitié de la planète, la saleté de bestiole n’avait rien trouver de mieux que de me laisser un petit souvenir sous forme d’une belle entaille provoquée par ses cornes. Non vraiment je n’étais pas faite pour être une paysanne …

Me levant doucement, je passai à l’arrière de l’appareil et fouilla dans mes habits pour trouver une tenue plus convenable au lieu où je me trouvais. Enfilant une longue robe brune et attachant mes cheveux en un savant chignon sur ma nuque, je m’équipai d’un bâton de marche et cacha mon poignard à portée de main. Pas la peine de prendre mon zat, ce peuple était tranquille du moment qu’on ne leur cherchait pas querelle et là je n’en avais guère envie, voulant juste trouver de quoi ne soigner correctement et me restaurer un minimum.

Sortant du vaisseau, je verrouillai son accès grâce à un code que j’avais moi-même mis au point et m’éloigna en direction du village. Marchant d’un pas lent et régulier, je saluai les gens que je croisais d’un simple signe de tête. La douleur de ma blessure me faisait serrer les dents et bien que je ne sois pas douillette, je devais dire que j’avais hâte de trouver un antidouleur pour éviter de défaillir à chaque instant. Enfin j’arrivai au village et chercha une quelconque boutique pouvant me vendre ce que je cherchais mais je n’avais guère l’habitude du peuple jaffa et je ne savais même pas où chercher.

M’adossant à un mur, je sentais mes forces m’abandonnaient et je préférais attendre là un instant avant de repartir dans mes recherches. En attendant, j’en profitais pour observer les aller et retours des gens, essayant de comprendre un peu cette grande nation qu’était les jaffas et surtout essayant de me faire discrète pour ne pas attirer leurs regards et ainsi me faire démasquer. Après tout, je ne savais pas du tout comment ils accepteraient une chasseuse de primes acceptant de travailler pour n’importe qui pouvant la payer, y compris les goa’uld …