Un mouvement à ma droite me fit relever la tête. L’un des jaffas qui me tenait venait de sortir son couteau de sa ceinture et de le lever vers mon visage. L’espace d’un instant, je crus que ma dernière heure venait d’arriver mais l’homme se contenta d’entailler ma joue sur plusieurs centimètres. Ne bronchant pas le moindre du monde, je levai les yeux vers le goa’uld alors que le sang s’écoulait de ma blessure. Il n’était pas difficile de comprendre qu’il se posait des questions sur ma nature précise, questions qu’il posa bientôt avec un regard des plus curieux.

Je devrais lui répondre honnêtement … je devrais même surement le faire mais je n’en avais pas envie. Un léger sourire s’afficha sur mon visage alors que je plongeais mon regard dans le sien. Il venait d’à nouveau me relever la tête, prenant le temps d’écarter la mèche de cheveux qui barrait mon visage avant de me menacer. Parce que oui c’est ainsi que je pris le choix qu’il me laissait. Parler ou résister ? Facile à choisir pour la chasseuse de prime que j’étais … Tant pis pour ce qui arriverait ensuite mais je ne comptais pas changer mon caractère même pour ses beaux yeux.

Peut-être ais-je fais semblant ? Histoire de voir sur votre visage, votre plaisir presque jouissif de faire souffrir les autres. Vous dites être un dieu bon et généreux mais vos méthodes de torture sont d’un autre âge. Il serait peut-être temps de se mettre au goût du jour …

J’avais soif, j’étais faible et surement pas en état de résister guère plus longtemps mais je me devais de lui faire comprendre que je n’étais pas n’importe qui, que je n’étais pas quelqu’un qui allait s’effondrer en pleurant malgré le fait que j’avais quand même lâché quelques informations. Après tout avec mes quelques mots, j’étais quasi sûre que bientôt il y aurait une guerre entre les deux goa’uld.

On dit qu’un dieu est omniscient donc à vous de me dire ce que je suis …

Je prenais des risques, de gros risques mais comme toujours je m’en fichais. Bien que je sache ce dont était capable un goa’uld, je crois que je devais avoir envie de voir ça par moi-même. Sinon j’aurais surement répondu honnêtement. Quoique …

Un sourire, un sourire... Voilà tout ce qu'Apollon obtenu de potable en provenance de la demoiselle, elle le défiait de nouveau, son arrogance naturelle était de retour, la traîtresse payerait pour ses mots et bien plus tôt que prévu, à peine eut-elle fini sa phrase que le dieu ne put cacher la colère qu'il avait éprouvé en la voyant le défier, il lui mit alors une violente gifle en provenance de sa main gantée, mais cette dernière continua à le défier, à mettre en doute sa divinité.

Les rares personnes qui l'avaient défiés étaient soit mortes, soit soumises ou alors étaient devenu des laquais ou des hommes de mains à son service. Après tout, une forte personnalité peut être un avantage mais dans ce genre de situation, il fallait mieux se taire, ou plutôt, répondre gentiment aux questions que l'on pose, car les goa'uld ne sont pas connus pour leur tendresse et encore moins par leur générosité. Il l'observa de nouveau et lui répondit toujours dans sa voix goa'uld tout d'abord à elle, puis à ses jaffas :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Ce que je sais, c'est que tu n'es pas humaine ou alors, pas totalement. Ce que je sais également, c'est que tu parleras. Que tu le veuilles ou non, je te briserais.

Le dieu se retourna en direction de son garde suprême et le regardant, le second l'imita et attendit les ordres de son seigneur, ce dernier semblait réfléchir et alors qu'il fit signe à Shae de ramener un nouveau verre de vin pour son dieu, chose qui fut rapidement faite et Apollon se délecta du délicieux nectar, une boisson dont il ne pouvait se lasser après des millénaires à en boire, contrairement aux humains, il était capable d'en boire des quantités... Puis finalement après une petite minute, il regarda l'humaine puis les deux jaffas et tout en répondant à l'humaine :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Bien, un peu de distraction ne fera aucun mal puisque tu sembles aimer te donner en spectacle ? Jaffa ! Shal'nok !

Il ne restait désormais plus que les gardes habituels de la salle du trône ainsi que le garde suprême, la servante et Apollon. Ce dernier congédia Shae et observa son garde avant de s'asseoir sur son trône et de donner ses ordres :

[Apollon, Dieu des arts et de la musique, du soleil, de la guérison et de la purification] Prépare ma flotte, un voyage nous attend, le shol'va Rakshaka payera pour son insolence.

Le garde suprême s'inclina devant son seigneur et partit en trombe afin de donner ses ordres tandis qu'Apollon caressa son gant et se relevant, fit signe à quatre jaffas de le suivre, visiblement il resterait moins longtemps que prévu dans cette salle, il était bien trop intrigué par sa prisonnière et avait hâte de la briser.