Un objet tant attendu [Rp Développement technologie][TERMINEE]

Les lueurs vives émises par la lentille du Vocu’or semblaient toutes être dirigées vers un seul et même point, son concepteur, Taténen. Appareil d’enregistrement holographique, le Vocc’or n’était rien d’autre qu’un Vocu’um modifié, auquel on avait changé la programmation de base afin qu’il puisse également enregistrer des images sous forme d’hologramme. Mais au-delà de cela, sa mémoire interne s’en trouvait grandement augmentée, faisant de cet appareil une sorte de base de données pas plus grosse qu’une grenade à choc. Le goa’uld passa sa main rapidement devant l’appareil… Aussitôt, la lumière émanant de la lentille se mit à former un cercle en mouvement, l’enregistrement venait de commencer.

Entrée 0001 – Quatrième jour de Narvinyé (janvier)

Pourquoi utiliser un tel procédé ? Pourquoi enregistrer ses songes et ses remarques ainsi formulées à haute voix dans la solitude de son travail ?

Je ne saurais l’expliquer…

Je vie depuis des millénaires. Jamais mon esprit ne m’a fait défaut… Même aujourd’hui, il est toujours le même, toujours aussi vif et créatif. Depuis quelques temps cependant, une réflexion m’est venue… Une idée qu’il m’est impossible, malgré mes efforts, de repousser. Une idée selon laquelle un jour pourrait venir où se trésor qui m’est propre et qui m’est si précieux puisse venir à me faire défaut…

Si le mal qui frappe mon hôte, que j’ai réussi à stopper mais pas totalement à éradiquer, et qui rongeait son esprit peu à peu… Si ce mal devenait plus fort que moi ? S’il m’envahissait ? Que se passerait-il alors ?

Entrée 0602 – Vingtième jour de Ninui (février)

Na’Alep est enfin revenu de Muspelis, ce monde que ses habitants nomme Euronda. D’après lui, l’administrateur Torval était plutôt déçu que je ne sois pas venu en personne… Mais pourquoi m’y serais-je rendu moi-même ? Après tout, il ne s’agissait que de récupérer qu’une matrice de données…

D’après Torval, leurs ingénieurs peinent à comprendre le fonctionnement du bouclier filtrant les particules de leur atmosphère empoisonnée… ils demandent des schémas explicatifs… Pourquoi pas un parchemin et des crayons colorés ?...

Quoi qu’il en soit, la matrice est enfin en ma possession et je vais enfin pouvoir étudier de prêt leur technologie de pilotage et de navigation.

Entrée 0604 – Vingt-deuxième jour de Ninui (février)

Extraire les données de la matrice était encore plus simple que ce que j’avais prévu. Ces humains ont aussi réussi à maîtriser la capacité des cristaux pour le stockage des informations. Leurs cristaux sont différents de ceux que les goa’ulds utilisent mais ils fonctionnent sur le même principe…

Je dois dire que ces humains m’impressionnent d’une certaine manière… Je pensais les leurrer, leur dire ce qu’ils voulaient entendre, leur prendre leur technologie et les abandonner à leur sort. Mais j’entrevoie autre chose pour eux à présent…

Entrée 0609 – Vingt-neuvième jour de Ninui (février)

Voilà une semaine que j’étudie les données concernant cette technologie « sans pilote ». Décoder les données extraites fut assez simple en vérité, même si j’avouer bien volontiers que je n’y suis pour rien et que sans le programme de transcription adaptatif que j’ai pu récupérer sur Aldebaraan, je serais certainement en train de m’arracher les cheveux, comme dirai Alec’to… Une image bien curieuse…

Tester le système de pilotage était une chose… En comprendre le fonctionnement en est une autre, hélas. Nous sommes bien loin du système de pilotage automatique que nous possédons sur nos vaisseaux. Ce système est à la fois bien plus complexe et paradoxalement d’une simplicité déconcertante dans son principe. Ils utilisent des équations mathématiques que je connais mais pourtant, je n’arrive encore pas à comprendre le raisonnement suivi pour concevoir le programme…

Ce qui est certain, c’est qu’en l’état, cette technologie doit être adaptée à la technologie goa’uld. De mémoire, nous ne possédons aucuns processeurs ni aucunes unités centrales assez puissantes pour gérer et traiter de manière efficace et rapide les informations transmises par le cerveau… Même le dispositif que j’ai créé et qui me permet de relier mon esprit à l’ordinateur de la pyramide n’est pas aussi élaboré.

A croire que l’on passerait presque pour des simples d’esprits à côté d’eux…

Entrée 0639 – Treizième jour de Gaeron (Mars)

Plus l’étude de cette technologie avance et plus j’entrevoie de nouvelles perspectives pour moderniser la flotte. Etant donné les moyens dont je dispose, je n’ai pas d’autre choix que de modifier les planeurs que je possède déjà… Mais à terme et si cette technologie est vraiment efficace, il faudra repenser le concept des planeurs, en concevoir d’autre afin de cette technologie ne soit plus adaptée au planeur, mais que les planeurs soit adaptés à cette technologie.

Si les pilotes ne sont plus présents dans les planeurs, il est évident que l’on peut faire l’économie de plusieurs systèmes, comme le système de survie entre autres… Le gain de place et d’énergie peut ainsi être réutilisé pour améliorer les armes ou les performances.

Dans le même ordre d’idée, il devient aussi nécessaire de revoir les dimensions des planeurs. Des planeurs peut être plus petits, mais tout aussi performants, voir supérieurs, à ceux que nous possédons aujourd’hui nous donnerais l’avantage de pouvoir en construire en plus grande quantité et donc de pouvoir engagé plus d’appareils au combat. Mais, nous n’en sommes pas encore là…

Je suis en train d’aborder l’étude du processeur central assurant le traitement et la transmission des informations. Je n’ai jamais vu pareil capacité de calcul. Les algorithmes utilisés sont assez complexes et les équations euristiques qui en découlent me feraient presque penser à une sorte d’intelligence programmée…

Une machine capable de penser ou de copier la façon d’être de l’esprit d’un être vivant… J’ai déjà vu ça lorsque j’étais sur Aldebaraan. Des machines capables de distinguer les couleurs ou encore de reproduire certains comportements... Une atrocité…

Entrée 0644 – Quinzième jour de Gaeron (Mars)

Comment pourrais-je continuer mon travail alors que je suis sans arrêt dérangé ! Dénéris est sans doute quelqu’un de capable, mais il a encore beaucoup à apprendre de ce que doit être un Lotar… Répartir les logements en fonction des serviteurs et de leurs fonctions au palais… Comme si je n’avais rien d’autre à faire !!

……..

……..

Je me rappelle toujours de ce que ce philosophe que j’avais rencontré sur Hoonanka disait… Il parlait de l’amour et de la crainte… montrant les avantages et les inconvenants de ses deux sentiments.

J’ai observé ces deux aspects et la manière dont ceux qui tenaient le pouvoir les envisageaient, que ce soit Apep ou bien Râ… Dès lors, je me suis toujours interroger sur le fait d’être craint ou bien d’être aimé ? Les goa’ulds ont toujours optés pour la crainte… La crainte mêlée de sévérité et cruauté reléguant l’amour comme étant une émotion pathétique et signe de faiblesse.

Pourtant, les deux sentiments peuvent être étroitement liés… Le philosophe donnait un exemple intéressant. Pourquoi un enfant obéit-il à son père ? Parce qu’il craint sa punition ? ou bien parce qu’il craint d’affaiblir l’amour que son père a pour lui ? La crainte animée par la peur conduit toujours à l’échec et à la défiance… Mais la crainte par l’amour est beaucoup plus durable et provoque le dépassement de soi à qui connait ce sentiment… Voilà bien quelque chose de difficile à mettre œuvre parfois…

……….

Quoi qu’il en soit je m’égard….

……….

L’étude du processeur est terminée… J’ai déjà esquissé quelques ébauches de la nouvelle unité centrale qui l’accueillera, mais je suis encore loin d’avoir abouti à quelque chose de concret. Je vais me pencher sur l’étude du capteur virtuel qui permet la liaison entre le cerveau et l’unité de contrôle, peut être que j’aurais plus d’inspiration…

Entrée 0664 – Dix-huitième jour de Gaeron (Mars)

Le capteur virtuel est vraiment très intéressant. Tel que les eurondiens l’ont conçu, il balaye en permanence le cortex cérébral grâce à des ondes transmises par plusieurs faisceaux lumineux balayant en permanence le nerf optique.

C’est fascinant… Le capteur analyse et d’adapte à la fréquence sur laquelle sont transmises les informations du cerveau du pilote, en une fraction de seconde. Je joins à l’enregistrement les mesures que j’ai pu effectuer ainsi que les simulations.

Une fois la fréquence identifiée, le capteur envoi de nouvelles ondes à travers le faisceau lumineux dans le but d’amplifier et d’accélérer la transmission des informations. Ainsi stimuler, les…

….

C’est donc de cela dont me parlait Torval….

….

Entrée 0665 – Dix-huitième jour de Gaeron (Mars)

Je viens de revoir certaines données… Torval m’avait dit que l’utilisation de ce système pouvait avoir des effets à long terme sur le cerveau du pilote. Je confirme.

Les ondes amplifient la transmission d’information de manière trop intense… La stimulation est telle que les cellules du cerveau se dégradent jusqu’à dégénérer partiellement mais de manière définitive… Ce n’est plus un pilote mais une coquille vide qu’on obtient…

Un goa’uld peut compenser sans problème cette sur-stimulation et empêcher la dégradation cellulaire… Mais pas un jaffa ou pour un humain…

….

A quoi cela pourrais me servir si au final je me retrouve avec une armée de légumes ! Cela ne peut être viable… Je passe donne trop de temps et d’énergie à les entraîner et les former…

….

La solution… La solution serait peut-être d’utiliser nos implants mnémoniques. D’origine, ils sont conçus pour stimuler les cellules de la mémoire, mais il n’agit là que d’une programmation… L’implant que j’ai moi-même modifié et qui me sert à lier mon esprit à l’unité centrale de la pyramide pourrait être une base intéressante.

Dernière édition par Taténen le Dim 08 Mar 2015, 13:21, édité 1 fois

Entrée 0671 – Vingtième jour de Gaeron (Mars)

Un problème se pose. Remplacer le capteur virtuel par un implant mnémonique semble une solution envisageable pour palier à la dégénérescence, mais pour que cela fonctionne, il faut reconfigurer totalement le système de transmission et de décodage des informations. Cela va prendre un certain temps…

….

L’hiver est de plus en plus rude… J’avais oublié que sur ce monde, cette saison durait aussi longtemps. La neige tombe depuis presque une demi-lune déjà. Le froid est si intense que j’ai dû remplacer plusieurs gaines d’alimentation passant sous l’avenue principale. Elles étaient complétement dégradées et prises dans la glace.

Cet hiver prolongé ne semble pourtant pas inquiéter nos sujets… J’ai inspecté les réserves et le grenier avec Alec’to, et le moins que l’on puisse dire c’est que ce peuple est prévoyant. Il y a suffisamment de nourriture et de grain pour nourrir la cité si l’hiver devait durer tout une année.

….

En y repensant, il y aurait une autre solution beaucoup plus rapide et tout aussi efficace que l’utilisation des implants… Pourquoi je n’y ai pas pensé avant ! Les nanites... Il me suffit de concevoir un nouveau programme afin que les nanites compensent la sur-stimulation. Cela me permettrai de gagner un temps précieux.

Entrée 0686 – Vingt-septième jour de Gaeron (Mars)

Le nouveau programme des nanites est terminé. J’ai déjà demandé à Na’Alep de prévoir un moment avec les taténos afin que je puisse implanter la mise à jour.

Je commence à mieux appréhender le programme général du système de pilotage… Mais la tâche prendra beaucoup de temps, trop de temps si je veux que ce système soit opérationnel rapidement. J’ai besoin d’être assisté. J’ai demandé à Na’Alep de m’envoyer Marek dans ce but.

Au fur et à mesure que les taténos parachèvent leurs entrainements, j’arrive à mieux percevoir la personnalité de chacun, ainsi que leurs potentiels « talents »… Saneb est un meneur et un homme de terrain. Qui aurait pu croire qu’un simple garçon de ferme puisse se révéler être un soldat de premier ordre, destiné à devenir un jour le commandant de mon armée ? Du moins, c’est ce que pense Na’Alep. Mon prima suggère que Saneb pourrait un jour lui succéder dans ses fonctions… Je ne suis pas encore de cet avis…

Marek possède un esprit intéressant. Il semble très à l’aise avec tout ce qui concerne la technologie et la mécanique. Il a réussi quasiment à intégrer toute la schématique des Tel’taks et des Al’keshs en un temps record. C’est un serviteur et un soldat qui plus est, mais je dois avouer que, je l’apprécie d’une certaine manière. Il comprend vite et surtout il n’attend pas qu’on lui apprenne les choses… Dernièrement, j’ai ordonné à Na’Alep qu’il lui autorise l’accès à la salle des machines du Ha’tak… J’ai remarqué lors de notre dernier voyage, que Marek se questionnait beaucoup à propos de l’hyper-propulsion… Sa curiosité devrait être satisfaite pendant un moment au moins.

Ses connaissances sont limitées, mais il devrait au moins pouvoir m’assister dans la fabrication des premiers émetteurs qui équiperons les planeurs.

Entrée 0766 – Vingt-cinquième jour de Girith (Avril)

Le travail avance bien assez bien. Marek s’est montré d’une efficacité inattendue dans la réalisation des émetteurs. Une dizaine de planeurs sont déjà équipés des nouveaux émetteurs. D’après mes estimations, il faudra moins d’une demi-lune pour finir d’équiper le reste des planeurs. Marek s’est suffisamment familiarisé avec ces équipements pour que je le laisse s’occuper de cela.

La mise à jour du programme des nanites étant faite, il ne me reste plus que le plus important à réaliser. Le processeur de contrôle…

Après avoir fouillé dans la réserve, il se trouve que je dispose de certains composants mais je vais devoir me séparer de certains objets, pour les recycler et fabriquer les composants qui me manquent.

Les plans de l’unité centrale du système sont terminés et les simulations donnent des résultats assez concluants, mais je dois encore peaufiner certaine chose, comme le programme du modulateur de fréquence. Je me suis rendu compte que la première écriture que j’ai réalisée, même si elle est fonctionnelle, n’offre pas suffisamment de sécurité et expose trop le système aux perturbations éventuelles qui viendraient parasiter la transmissions entre le processeur et les planeurs.

Entrée 0789 – Trentième jour de Girith (Avril)

La modification du modulateur de fréquence est terminée. Le système de base développé par les eurondiens a été développé pour fonctionner dans l’atmosphère de leur planète. Une utilisation dans l’espace interstellaire implique de prendre en compte des paramètres supplémentaires beaucoup plus complexes et aléatoires.

……..

La fabrication du processeur à commencer. J’ai dû recycler un régulateur de pression, une jauge de flux et une sonde optique pour pouvoir fabriquer les processeurs secondaires. Je suis en train de programmer et d’aligner les cristaux de régulation.

Entrée 0789 – Vingtième jour de Lothron (mai)

L’unité centrale est enfin achevée. Après le processeur de contrôle et les processeurs secondaires, il a fallu que je les programmes, ce qui n’a pas été sans mal, je l’avoue. La chose n’est pas compliquée en soit, mais elle demande de la concentration et beaucoup de temps. J’ai dû relire trois fois le programme pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’erreur.

Les aménagements sur le Hatak ont déjà commencés. J’ai ordonné aux taténos de libérer les salles de chargements du sixième niveau. Les cloisons séparant les deux salles ont été retirées afin d’avoir suffisamment d’espace pour la mise ne place de l’équipement. Marek a déjà commencé à mettre en place le système d’alimentation qui va recevoir l’unité centrale. De mon côté, j’ai mis en place les raccordements à l’unité centrale du vaisseau.

Entrée 0789 – Vingtième-sixième jour de Lothron (mai)

La mise en place de l’unité de contrôle de vol a pris beaucoup moins de temps que je ne l’avais pensé. Mais je suis tombé sur une petite difficulté. L’ordinateur du Hatak n’a pas pris en compte de suite la nouvelle programmation et à rejeter l’unité centrale de contrôle de vol. Il a suffi de l’ajout d’une simple ligne de code dans le programme de base pour que le problème soit résolu.

Marek vient de terminer d’installer le dernier fauteuil de commande. J’ai fait les vérifications… les huit fauteuils sont parfaitement calibrés et l’unité centrale les acceptent parfaitement. Chaque fauteuil accueillera un pilote qui sera capable de commander un groupe de trois planeurs.

Lorsque j’aurais fini les derniers réglages, nous partirons en lisière du système de saqqarah afin de faire un test en conditions réelles.

NB : Le vol de test est une réussite, à tous points de vue. Le système holographique marche à la perfection et le système réagit parfaitement aux commandes cérébrales. Pour le moment, les capacités de pilotage sont limitées par la conception même des planeurs de la mort. Mais les faits que des êtres vivants ne soient plus à bord des appareils actuels permet déjà d’effectuer des manœuvres plus complexes et plus… inédites. Lorsque le moment sera propice, les nouveaux modèles de planeurs me permettrons d’optimiser au mieux les capacités de cette technologie révolutionnaire.

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