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Sujet: Indomptable montagne ? [Solo] Mer 07 Oct 2015, 18:34
Le massif de l’Argonat est sans doute le massif montagneux le plus important à des milliers de kilomètres à la ronde. Un massif imposant sur lequel Taténen porta de suite son attention. En effet, les montagnes le composant ont la particularité de former une grande ligne sinueuse au milieu de laquelle se trouve comme « un nœud » vu du ciel. Un nœud qui du sol prenait plus la apparence d’un cratère profond. C’est cette particularité géologique qui poussa le goa’uld à y faire construire la pyramide qui lui sert aujourd’hui de laboratoire, de centre de recherche, d’entrepôt… de sanctuaire. Un sanctuaire loin de toute civilisation, uniquement accessible par des anneaux de transfert codés. Un sanctuaire qu’il était à présent nécessaire de faire évoluer…
C’est pourquoi, alors que le soleil n’était pas encore levé, le flanc ouest du massif était le théâtre d’une agitation toute particulière. Accolé à une centaine de mètre de la paroi rocheuse, un camp tout entier s’animait à la lueur des torches flamboyantes disposées par centaines un peu partout.
Un petit groupe d’hommes venaient de sortir d’une des nombreuses tentes formant le camp. Ils ne devaient pas être debout depuis bien longtemps à en croire les mines encore un peu agars des plus jeunes. Ils étaient tous vêtus de la même tenue à savoir un pantalon et un par-dessus légers renforcés au niveau des articulations, bottes de cuir épaisses englobant bien le pied et tous portaient une pioche. Ils devaient être un peu plus d’une trentaine à emprunter le chemin balisé par les imposant braseros flamboyants conduisant jusqu’au pied de la montagne, là où tous allaient œuvrer.
Un homme marchait un peu en avant des autres, répondant au nom de Phyloctis. Avant le retour de Taténen, le brave homme était potier dans le camp le plus proche du grand village. Il fabriquait des objets allant du simple broc de table à l’amphore de plusieurs dizaines de litres en passant par les briques pour construire ou réparer les édifices. La vie n’était pas toujours facile, même s’il n’était pas le plus à plaindre. Depuis qu’il s’était installé dans la nouvelle grande cité, Phyloctis avait la charge de veiller à l’entretien des canaux d’acheminement des eaux, autant dire une nette amélioration de ses conditions de vie et de sa famille. Une amélioration partagée par l’ensemble de ses semblables. C’est parce que tous éprouvaient de la reconnaissance envers leur seigneur, qu’aujourd’hui ils étaient des centaines à s’affairer dans la montagne, répondant ainsi favorablement à son appel.
La zone des travaux étaient en vue. Un échafaudage de bois impressionnant consolidait un tunnel aux pourtours irréguliers, d’un peu plus de cinq mètres de diamètre. Alors que le groupe s’en approchait, un chariot attelé à une monture bipède en sortait remplis de gravas et d’éclats de roches. Bien que robuste, la bête semblait peiner sous l’effet de la charge à tracter. Phyloctis arriva alors prêt d’un homme, habillé comme lui, mais portant un support en bois sur lequel se trouvait couché un parchemin. Phyloctis pris la parole le premier. Tous deux semblaient visiblement se connaître et s’entendre.
[Phyloctis] « Clétos ! Quelles sont les nouvelles de la nuit ? Les tunnels ont avancés ? »
[Clétos] « L’équipe du quartier Nirnwëan à progresser de deux mètres… Hum, celle du quartier Dwemerän seulement de trois mètres. Ils ont pris un peu de retard, un morceau de la paroi s’est effondré sur cinq des leurs… Ils sont assez secoués mais rien de très sérieux à long terme… »
[Phyloctis] « Je l’espère… Nous ferons une prière à Râ pour qu’il veille sur eux. Mais dis-moi… et l’équipe du quartier Camöran ? »
Clétos esquissa un petit sourire amusé. Il savait la raison de cette question. Depuis le début des travaux, une sorte de compétition s’était organisée entre les différentes équipes de travail. Afin de mieux organiser la répartition du travail, Taténen avait ordonné que les équipes soient organisées en fonction des quartiers de la cité. Phyloctis et ceux de son équipe habitaient tous dans le quartier Elewëan et une petite rivalité bonne enfant s’était installée entre lui et son cousin, responsable de l’équipe Camöran. Une rivalité née d’un passage à la taverne un peu trop chargé en bière…
[Clétos] « Ils ont avancés de neuf mètres… »
Un petit rictus de mécontentement s’afficha sur le visage du potier. S’ils avaient avancé de neuf mètres dans la nuit, cela voulait dire que son équipe avait deux mètres de retard…
[Phyloctis] « Il ne va pas devoir traîner alors… Qu’est ce tu as pour nous aujourd’hui ? »
[Clétos] « Pour vous se sera le quatrième tunnel aujourd’hui. Encore six mètres et le tunnel sera achevé. »
Acquiesçant, le potier fit une marque sur le parchemin pour confirmer la présence de son équipe. Faisant signe aux autres, il se dirigea vers en sorte de remise à ciel ouvert, composée de plusieurs grandes étagères formant un « U ». Tous les rayons étaient remplis de casques en métal, doublés de cuir à l’intérieur, surmontés d’un porte-bougie. Lorsque chacun eu fini d’allumer la chandelle et posé le casque sur sa tête, tous se dirigèrent vers l’entrée du tunnel. Juste avant de s’y engouffrer, Phyloctis se permis de faire une petit discours destinés à motiver ses équipiers, promettant une grande tournée à la taverne si l’équipe arrivait à dépasser les Comöran et achever le tunnel avant la fin de la journée… Alors que tous pénétraient dans la montagne, l’équipe dont ils allaient prendre la relève sortait. Les hommes étaient quelque peu exténués et avaient visiblement tous besoin d’un bon bain !
Tunnel
Taténen
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Sujet: Re: Indomptable montagne ? [Solo] Dim 18 Oct 2015, 16:46
Les crépitements incandescents de la fournaise de feu pouvaient s’entendre à des dizaines de mètres à la ronde. Pourtant, cela n’évoquait rien de menaçant ni de dangereux chez ceux qui entendait ce bruit. Bien au contraire. L’éclatement sonore accompagné de gerbes de braises étincelantes jaillissant de manière aléatoire signifiait une chose. Les cuisines s’activaient…
En effet, située dans la partie sud du camp, deux tentes de taille assez importantes accueillaient tout le nécessaire en matériels, en personnels et en ravitaillement pour alimenter l’ensemble des travailleurs. Une grande fausse d’environ deux mètres de profondeur sur trois mètres de longueurs et un mètre et demi de largeur avait été creusé afin d’y recevoir un grand feu. L’on n’y jetait pas seulement de simples bûches, non. Etant donné la cadence des repas et la quantité importante de nourriture à préparer, ce sont de véritables troncs d’arbres qui étaient utilisé pour alimenter le brasier. Au-dessus de cette fournaise était montée toute une mécanique de métal, avec poulies et crémaillères, permettant de faire cuir des pièces de viandes, de la plus petite à la plus imposante des carcasses, par dizaines. Pas loin d’une trentaine de commis s’affairaient jours et nuits afin d’assurer aux ouvriers creusant la montagne de quoi reprendre des forces. Un travail précis et bien ordonné que coordonne personnellement Mekhis, le Maître de cuisine du palais.
Pourquoi un personnage avec d’aussi grandes responsabilités officiait pour un « simple » camp de travail ? Parce que justement, il ne s’agissait pas d’un simple camp de travail et que Taténen en personne supervisait l’ensemble des travaux. De plus, il plaisait au goa’uld que ses gens puissent avoir un certain réconfort à leur table après un dur labeur… Une bienveillance servant à asseoir son autorité.
Avec l’aide de trois commis, Mekhis était en train d’installer la dernière broche garnis d’une grande carcasse d’un bête locale qui, bien que n’ayant aucune ressemblance physiquement, possédait une viande comparable au bœuf. Se souvenant de quelque chose, il interpella un autre commis après la broche mise en place.
[Mekhis]« Marr’U !... Les caisses de légumes doivent arriver bientôt, toi et Brakiss allez me les chercher.
Le travail était si intense et prenant que Marr’U ne répondit pas, sachant très bien que Mekhis n’attendais pas vraiment une réponse… Terminant de désosser une carcasse de la taille d’une volaille moyenne, le trentenaire se lava sommairement les mains et appela Brakiss. Tous deux quittèrent les cuisines en direction du centre du camp, à un peu plus d’un centaine de mètre de là.
Si les tentes du camp arboraient toutes une couleur oscillant entre le blanc crème et le jaune sable, c’est au centre du camp que l’on trouvait le seul édifice sombre. Une différence notoire justifiée par le fait que cet endroit accueillait non pas une tente, mais un vaisseau cargo goa’uld. Posé tranquillement sur un terreplein de concassé, le vaisseau semblait inanimé. Pourtant, à la fois le sas était parfaitement ouvert, accessible, et l’on pouvait voir depuis la verrière du cockpit que l’éclairage interne était allumé. Certes, l’entrée du sas était gardée par un homme, mais pas un taténos, simplement un milicien de la cité, une mesure de sécurité plus pour la forme… Car si le cargo était présent ici et aussi facilement accessible, c’est que la plate-forme des anneaux de transfère assurait la liaison entre le camp et la cité.
Saluant le milicien, les deux commis pénétrèrent à l’intérieur du cargo et se dirigèrent machinalement vers la soute. Des dizaines de caisses s’y trouvaient entassées, mais aucune n’étaient destinées aux cuisines… Brakiss était sur le point d’aller voir le milicien pour lui demander si un chargement était arrivé récemment lorsque le cercle gravé au sur le sol de la soute s’ouvrit et laissa s’échapper les anneaux de transfert. Une dizaine de caisses en bois massif vernis sans couvercle et remplis de légume en tous genres apparurent. Prenant une caisse de ses deux mains, Marr’U se fit la remarque que vu le poids d’une seule caisse, le transport de tout el chargement prendrais un certains… Par chance, l’attelage de service venait de revenir d’une livraison. Les deux commis chargèrent ainsi toutes les caisses et reprirent le chemin des cuisines.
Mekhis donnaient des instructions dans tous les sens aux commis qui l’entouraient. Tailler les légumes, découper les viandes, remplir les plats et les accommoder, lier les sauces… tout devait être prêt pour le prochain service prévu dans moins d’une heure. Si Mekhis était aussi attentif et pointilleux c’est aussi parce qu’il était en train de préparer le plat qui allait être servis dans la tente seigneuriale… Le repas de Taténen. Prenant une cisaille, il découpa grossièrement des feuilles d’une épice très appréciée par le goa’uld et la jeta dans le jus de viande qu’il était en train de monter en sauce…
Marchant avec promptitude, deux commis faisaient route vers le nord du camp. L’un portait dans ses mains une jatte assez large fermée par un couvercle. Elle semblait toute simple d’aspect même si elle était entièrement faite de vermeille. Un linge assez épais l’entourait afin que l’on puisse la transporter sans se brûler. L’autre commis portait également un plat en vermeille, moins imposant, plus fin mais tout aussi chaud. L’empressement des deux jeunes hommes étaient tant pour ne pas faire attendre Taténen que pour éviter que le repas ne refroidisse…
Située dans la première moitié nord du camp, la tente de Taténen était semblable à toutes les autres à ceci près qu’une tonnelle s’avançait devant l’entrée dont les deux montants de bois sculptés arboraient chacun un pan de tissu brodé de l’emblème du goa’uld. Un grand tapis de paille tressée couvrait le sol sur toute la longueur de la tonnelle et allant au-delà du voile épais refermant l’entrée de la tente.
A l’intérieur, une grande table en bois, aux formes simples mais sculptée à la manière goa’uld et recouverte de dorures à certains endroits, trônait au milieu. L’intégralité du sol était couverte de tapis épais. Sur le côté gauche se trouvait un sofa qui pouvait aussi faire office de couche d’appoint. Sur côté droit se trouvait trois fauteuils confortables disposés autour d’une table d’un genre tout particulier. En vérité, il ne s’agissait pas d’une table basse… mais d’un brasero d’une cinquantaine de centimètres, semi-refermé, chargé de braises incandescentes.
Lorsque les deux commis finirent pas entrer à l’intérieur de la tente, ils tombèrent sur une scène qui était à présent familière pour tous les serviteurs du goa’uld. Taténen se trouvait debout derrière la grande table, à étudier des parchemins. Alec’to était également présent, se réchauffant les mains au-dessus des braises. Lorsque Taténen vit les deux serviteurs, il déplaça avec précaution ses parchemins afin que les plats puissent être déposés sur le côté gauche de la table…
De la viande de Pokoss en ragoût, c’est ce que contenait la jatte que le commis venait de découvrir. Ce plat traditionnel d’Amun’t avait les faveurs de Taténen pour diverses raisons. La viande semblable à du veau, coupée en filets de petites tailles, macérait dans un jus épais accommodé avec des épices aussi gouteuses que relevées. Taténen aimait le manger à la manière traditionnelle, c’est-à-dire directement dans le plat, usant de morceaux de pain moyennement levés et de forme incurvés afin de pouvoir se saisir de la viande et dont la texture permettait d’absorber juste ce qu’il fallait de jus… Congédiant les deux commis, Taténen regarda Alec’to et s’adressa à lui.
[Taténen] « Joins-toi à moi, veux-tu. »
La chose pouvait peut être surprendre, mais Taténen appréciait de partager ce repas de cette sorte avec quelqu’un. Seul, il se contente de très peu voir ne mange pas… Il n’en ressent pas le besoin… C’est pourquoi partager un repas avec Taténen ne pouvait se refuser tant la chose était rare. Conscient de cela, Alec’to se sentait encore plus honoré et gêné d’avoir ce privilège. Le jeune homme était en train de se dire d’ailleurs, que ce n’était pas la première fois… Et qu’à chaque fois, les deux hommes partageait ce même plat. Mais si Taténen faisait cela, c’est aussi parce qu’il appréciait la compagnie de son serviteur. Pourquoi cette forme d’attachement envers un simple serviteur humain ? Mystère de l’inconscient goa’uld… Il appréciait son intellect et surtout, il avait été agréablement surpris par l’audace dont il avait fait preuve lors de son retour… Après quelques instants de dégustation, Alec’to s’adressa à Taténen.
{Alec’to] « C’est toujours un honneur de partager votre repas, mon seigneur. »
[Taténen] « J’espère que tu apprécies cela à sa juste valeur… Même Na’Alep ne peut se vanter d’autant de considération de ma part. »
La voix caverneuse et grave de Taténen sonnait tel un grondement annonçant un coup de tonnerre un soir d’été. Il n’y avait pourtant aucune animosité, ni aucune espèce de mauvais sentiment dans ses propos. Mais, il faisait toujours cet grande impression à Alec’to.
[Taténen] « On m’a dit que l’achèvement du dernier tunnel était imminent. Nos sujets ont très bien travaillés… J’en suis très satisfait. Nous allons pouvoir passer à la deuxième partie de l’aménagement. »
Prenant un morceau de pain, Taténen le trempa ensuite dans la sauce seulement et le porta à sa bouche. Un petit plaisir culinaire qu’il assumait parfaitement. Il s’en retourna ensuite de l’autre côté de la table et reprit un grand parchemin, mesurant prêt d’un mètre de long sur cinquante de large. Les inscriptions et les tracer formaient tous ensemble un plan complet qui se trouvait ainsi dessiné. Cependant, certaines zones dessinées restaient encore sans annotations. Montrant une portion du plan, le goa’uld reprit.
[Taténen] « Stanis et ses apprentis ne sont pas en reste… Ils ont également bien travaillés. Les agglomérats de matériaux sont tous achevés pour ce qui est de la Grande porte, du Hall, de ses annexes et de l’entrepôt primaire… Les cristaux seuls seront suffisant pour les coursives adjacentes et les autres corridors.»
Alec’to s’était également détaché du plat de viande mais était resté de son côté, de manière à être juste en face de Taténen.
[Alec’to] « Vous comptez aussi déplacer les Taténos dans la montagne ? »
[Taténen] « Je ne sais pas encore. Je ne pense pas ou alors en partie seulement. Les Taténos ont et auront toujours vocation à protéger la Cité royale et le palais. Mais ce complexe qui est en train de se construire dans la montagne sera d’une importance primordiale…
C’est ici que sera stocké le ravitaillement que nous a promis Bastet. C’est aussi ici que sera implanté une partie des nouvelles forges qui seront construites et qui serviront à construire tout le nécessaire pour équiper nos futures troupes…
Il était prévu que les baraquements de notre armée soient installés en lieu et place de l’ancien village, mais étant donné l’importance que va prendre cette montagne… Peut-être serait-il plus adapté d’implanter l’armée directement dans la montagne… J’aviserai de cela avec Na’Alep.
Une importance stratégique certaine… En creusant et aménageant la montagne, Taténen facilitait également l’accès à sa pyramide… Un endroit d’une importance encore plus grande de part ce qu’elle pouvait contenir en banques de données. Prenant un stylet de graphite, Taténen pris un instant de réflexion et annota son plan.
Taténen
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Les vrombissements légers des cargos survolant le chantier de la montagne annonçait l’étape suivante de cette grande entreprise. Voir ses engins volants aller et venir, déposer leur cargaison offrait toujours un spectacle captivant aux yeux de Phyloctis. Il pourrait les regarder des heures durant tant cela le fascinait. Cependant, le moment ne s’y prêtait guère. Les tunnels étant tous achevés, son équipe et lui furent affectés à la réception et au transport des agglomérats en provenance de la cité.
Debout en compagnie de trois autres ouvriers et les mains protégées par d’épais gants de cuir, Phyloctis concentra son plus précisément son attention sur le chargement du cargo qui venait de se stationner au-dessus de lui. Attachée par de solides liens en métal à la coque inférieur du Tel’tak, la cargaison ainsi suspendue avait les apparences d’un cube de granite noir frappé sur chaque face de deux planche de bois formant un « X » au centre duquel se trouvait une demi-sphère. Chaque demi-sphère pouvait avoir une couleur différente, allant du bleu azur au vert émeraude en passent par le rouge rubis. Le cube qui qui était en train d’être livré possédait par exemple trois face avec des demi-sphères azures, deux rubis et une translucide.
Lorsque le cube arriva à la hauteur de leur tête, deux ouvriers prirent positions autour de lui afin de le guider, tandis que Phyloctis et l’autre travailleur avancèrent la plate-forme mobile qui allait le recevoir. Ce petit engin adapté parfaitement à l’envergure du cube était une petite merveille de la technologie mise à leur service par Taténen. Flottant à un mètre au-dessus du sol, il suffisait de déposer la charge sur le plateau que la plate-forme s’adapte à sa masse et fasse en sorte que l’ensemble puisse être conduit par un seul homme. Une technologie d’anti-gravité maitrisée depuis fort longtemps par les goa’ulds. Cependant, vu la masse du cube présent et l’inertie qu’elle pouvait entraîner, quatre hommes n’étaient pas de trop pour mener la plate-forme jusqu’à destination. Une fois le processus achevés, Phyloctis se mis à l’arrière du cube de manière à le pousser, les autres ouvriers se plaçant de part et d’autre des autres côtés afin de le guider facilement. Direction l’entrée des tunnels…
Sur place, organisation et réactivité étaient de rigueur. Etant donné l’afflux important des cargaisons d’agglomérats, qui arrivaient aussi par chariots tractés par des bêtes de sommes, pour les agglomérats de moindre envergure, plusieurs ouvriers se trouvaient préposés à la répartition de l’acheminement. Ses préposés avaient tous une grande tablette de bois sur laquelle était attaché un parchemin. Chaque parchemin reprenait une liste complète de l’ensemble des agglomérats destinés au chantier. Ainsi, lorsqu’un chargement s’avançait à lui, le préposé n’avait qu’à observer la série de trois symboles peints sur l’agglomérat et pouvait immédiatement retrouver dans la liste le tunnel et la position à laquelle il devait être livré. Tout était fait de manière ordonné et les agglomérats livrés dans un ordre précis.
Lorsque le groupe de Phyloctis s’approcha avec la cargaison, le préposé leur fit signe de se stopper. Il s’agissait Clétos…
[Phyloctis] « Tu t’en sors avec toutes ces livraisons ? »
[Clétos] « il faut bien ! On pourrait aller un peu plus vite, si les gamins ne traînaient pas pour venir nous confirmer quand livraisons sont en place… »
[Phyloctis] « Ils trainent ? »
[Clétos] « Le maître est l’intérieur… Il vérifie lui-même les agglomérats. Il fait toujours une grande impression sur les gamins, surtout lorsqu’il utilise tous ses appareils… On ne peut pas vraiment leur en vouloir mais bon… »
Quelques instants plus tard, un adolescent qui devait avoir un peu plus de seize ans arriva en courant et confirma la mise en place de la cargaison précédente. Acquiesçant, Clétos vérifia la correspondance des symboles du cube avec sa liste.
[Clétos] « Pour vous… L’agglomérat doit rejoindre le tunnel huit et être déposé à la douzième borne. Vous ne pouvez pas vous trompez, c’est la toute dernière, au fond du tunnel. Bon travail les gars ! »
Reprenant ainsi sa route, le chargement pénétra enfin dans la montagne, une fois passé sous le grand échafaudage couvrant le flanc de la montagne. Les tunnels d’acheminements… Des tunnels qui portaient bien leur nom car dépourvu du moindre aménagement ou du moindre confort. Chaque tunnel était optimisé pour le transport et la manouvre des cargaisons d’agglomérats les plus imposantes. Afin de gagner de l’espace, les flambeaux avaient laissés la place à des lumières artificielles incrustées dans la roche. Toutefois, le tunnel principal aurait pu à lui seul être considéré comme une œuvre d’art, tant les indications et les repères de couleurs étaient nombreux afin de pouvoir se diriger dans les différentes galeries.
Après plusieurs minutes, le groupe arriva afin dans le tunnel numéro huit. Il ne faisait en réalité qu’un vingtaine de mètre de long. Comme dans tous les tunnels d’acheminements, des plots en bois massifs d’une trentaine de centimètres portant tous une chandelle allumée balisait l’endroit depuis l’entrée jusqu’au fond. Chaque plot était espacé d’un mètre. Comme on le lui avait dit, Phyloctis et ses hommes poussèrent leur cargaison jusqu’au fond du tunnel. Alors que le cube venait d’être déposé à terre, une fois grave se fit entendre au loin... Une voix raisonnant qui approchait de plus en plus. La source de la voix puissante et vive ne tarda pas à se montrer.
[Taténen] « Tu feras savoir ma désapprobation au contremaître général ! Voilà le cinquième enfant que je croise ici… Je n’admets pas que d’aussi jeunes esprits soient employés dans ces tunnels ! Que tous ceux qui n’ont pas atteint leur seizième année de vie soient renvoyés dans l’heure à Elessa… »
Alec’to, qui marchait un pas derrière lui, ne mouftait pas… Le ton de Taténen était loin d’être paisible… Il n’y avait rien d’autre à faire que d’obéir et surtout… en silence. Bien qu’il soit prévu qu’il accompagne son seigneur durant l’inspection, Alec’to s’en retourna et se dirigea de suite vers l’endroit où se trouvait le contremaître pour lui dire ce qu’il en était.
Taténen, lui, avançait d’un pas décidé vers le fond du tunnel avec sa tablette de travail à la main. Presque de suite, les ouvriers le reconnurent et courbèrent le dos devant lui…. Une marque de respect que Taténen n’était cependant pas d’humeur à supporter sur l’instant. Ne portant pas son regard sur eux, il dit d’un ton impérieux.
[Taténen] « Au travail ! »
Phyloctis et ses hommes s’en allèrent aussitôt, ne se laissant aller à quelques petits commentaires rassurant qu’une fois le tunnel loin d’au moins une dizaine de mètres…
Taténen faisait le tour du cube pour voir si tout était en ordre. Il passa sa main à de nombreux endroits pour vérifier la bonne tenue de l’agglomérat… Un chef-d’œuvre de manufacture et de technologie pourrait-on dire, fruit de l’esprit de Taténen. Cet agglomérat portait bien son nom en vérité. En effet, chaque cube de ce genre était une pièce unique composé de matériaux différents compactés et agglomérés ensemble de manière à former un bloc plein. Le cube devant lequel se trouvait Taténen contenait en son sein des parpaings de bois massifs, des lingots de trinium et de naquada brut ainsi que des barres de carbones. Autant de matériaux nécessaires à l’édification d’une structure… Et pour cause, la création de ces cubes agglomérés n’avait pas d’autres utilités que celle-là.
L’idée était venu à Taténen lorsqu’il étudia la technologie cristalline de construction de la Tok’ra, récupérée suite à une expédition dans une de leur base abandonnée. Non seulement Taténen avait étudié cette technologie mais il avait fait en sorte de l’améliorer, de l’optimiser afin qu’elle serve ses dessins. La maîtrisant pleinement, Taténen est maintenant capable de créer de nouveaux cristaux et de la configurer selon sa volonté, de façon toute à fait inédite, afin de construire des édifices en un temps records. Des cristaux de construction directement façonnés en demi-sphères et aggloméré sur chacune des faces des cubes…
Taténen actionna alors l’écran de sa tablette qui commença à afficher des données en goa’uld et un message clignotant, comme si elle était en attente de quelques chose. Il changea alors de côté et se mit devant une des demi-sphères. Posant sa main dessus, le goa’uld exerça une légère pression dessus. Une faible lueur anima alors soudainement le cristal. Portant à nouveau son attention sur la tablette, le message clignotant avait disparu laissant s’afficher une représentation schématique en relief du cube. Des points correspondants à chaque demi-sphère apparurent au fur et à mesure sur le schéma.
Là aussi résidait l’ingéniosité de ces cubes de constructions. Chaque cristal se trouve en effet lié à un cristal maître qui assure la liaison entre l’unité centrale et les autres cristaux. Car bien qu’ils soient tous préprogrammés pour accomplir une tâche particulière dans le processus de transformation de la matière, ces nouveaux cristaux demandaient un calibrage tout particulier qui ne pouvait se faire qu’à la dernière minute, suivant les observations du programmeur, en l’occurrence Taténen. C’est ainsi que l’un après l’autre, les cristaux reçurent les dernières modifications jugées nécessaires par Taténen. A chaque fois qu’une cristal recevait son complément de programmation, il s’illuminait d’une faible lueur, comme s’il se mettait en veille… Taténen se retira une fois son travail achevé et se dirigea vers un autre tunnel…
Taténen
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Sujet: Re: Indomptable montagne ? [Solo] Jeu 22 Oct 2015, 15:29
Tous ceux qui avaient participés aux travaux dans la montagne venaient de finir de se regrouper devant le versant ouest de l’Argonat. Le soleil pâle de l’hiver ne semblait pas vouloir se montrer, se sentant peut être encore trop faible pour chasser son rival faiblissant… Dans l’idéal, un tel évènement aurait dû s’accompagner d’un ciel dégagé de toute obstruction et magnifié par l’astre lumineux dardant l’horizon de ses rayons d’argent… Mais le silence reposant de la neige n’en dégageait pas moins un certain charme. D’ailleurs pour le première fois depuis plus d’une lune, un calme parfait régnait dans cette zone du massif… Les convois s’étaient stoppés, les pioches claquaient plus, les masses ne brisaient plus… Tout était parfaitement calme dans le camp.
Les discussions allaient bon train parmi la foule. On échangeait des anecdotes, des boutades savoureuses, autant de récits d’aventures que les ouvriers du moment partageaient entre eux pour fêter leur dur travail. Même Phyloctis et son cousin retrouvaient cette complicité enfantine mise de côté lors des travaux du fait de la concurrence entre leurs deux équipes…
Alec’to semblait parfaitement réceptif à cette ferveur et à cet enthousiasme partagés par les siens. Debout au bord du promontoire construit pour l’occasion, le serviteur de Taténen observait la grande foule s’étalant devant lui. Lui aussi se réjouissait de la fin des travaux. Superviser l’ensemble du chantier lui avait demandé beaucoup d’attention et de concentration, autant d’énergie qu’il n’avait pas pu investir ailleurs. Mais c’était pour la bonne cause… et comment aurait-il pu refuser ce privilège accordé par son seigneur ? La fin des travaux ne signifiait pas pour autant du repos pour lui. Non. De retour dans la cité, il allait pouvoir revenir à ses premières amours, l’enseignement.
Un trois pas derrière lui, Taténen ne semblait guère s’intéresser à tout cela… Du moins, son attention était portée une chose autrement plus essentielle. La console rectangulaire sur laquelle il s’affairait commandait en effet tout le processus de transformation qui allait suivre une fois les cristaux de construction activés. Il était justement en train de vérifier une dernière fois le programme général. Na’Alep fit alors son entrée sur le promontoire… Personne n’aurait pu le manquer. Portant son armure intégrale de taténos, son pas était lourd et imposant.
Alec’to et lui se saluèrent à la manière d’Amun’t, c’est-à-dire une main posée sur le milieu de la poitrine tandis que le bras décrivait un mouvement élancé en direction de l’autre. Le protocole traditionnel imposait normalement que Taténen soit le premier à qui le jaffa aurait dû présenter ses respects, mais le prima connaissait que trop bien son maître. Dans ces moments de concentration, le goa’uld ne tolérait aucune interruption, surtout pour un simple salut. C’est pourquoi il se mit directement au côté d’Alec’to. Ce n’est que quelques instants plus tard que la voix symbiotique de Taténen se fit entendre.
[Taténen] « Kel’sha Na’Alep »
[Na’Alep] « Kel’sha mon seigneur »
Le salut de Na’Alep envers Taténen était plus martial puisque le prima s’inclina sur quarante-cinq degrés vers l’avant en posant de biais son bras sur sa poitrine.
[Taténen]« Le moment est venu… Fait donner le signal. »
Le ton de Taténen était impérieux, mais calme et serein… presque soulagé qu’il était que le moment soit enfin venu. Le jaffa fit alors signe à trois taténos regroupé non loin de là, chacun portant un cor imposant dans ses bras. Lorsqu’ils aperçurent le signal de Na’Alep, tous prirent une profonde inspiration et soufflèrent avec vigueur dans leur instrument. Le son grave se propagea alors tel un coup de tonnerre dans toute la plaine longeant le flanc de la montagne… D’un geste, Taténen pressa l’écran tactile de la console lui faisant face…
Dans le cinquième tunnel, l’impénétrable obscurité fut soudainement brisée. Les demi-sphères des deux cubes d’agglomérats se mirent soudainement à scintiller fortement. Il ne fallut pas plus de trois secondes avant que les cubes ne soient rapidement enveloppés chacun par une forte lumière bleu-argenté. Le processus venait de commencer… Aussitôt entièrement enveloppés, les cubes s’effondrèrent peu à peu sur eux même à la manière d’un morceau de beurre en train de fondre rapidement, donnant naissance à une matière scintillante, d’apparence visqueuse qui ne tarda pas à se répandre partout sur le sol et sur les murs, englobant totalement le tunnel qui commençait déjà à changer de forme.
Sur son écran, Taténen avait la confirmation que la transformation venait de commencer. Suivant la programmation et respectant le décompte prévu, le programme envoya le signal aux cristaux des tunnels deux et neuf… L’activation des cristaux suivait un ordre précis afin d’optimiser au mieux le processus. Vint alors le moment le plus spectaculaire certainement… Le programme venait d’activer les cristaux destinés à modeler la face extérieure de la montagne.
Le son des cors s’était tu… Les discussions aussi. Tous les yeux étaient rivés sur le flanc de la montagne… Il y eut d’abord une petite lumière argenté au sommet de l’échafaudage, puis une deuxième suivit d’une troisième… pas moins d’une vingtaine de lumières bleu-argentée se mirent à scintiller sur toute la face rocheuse. Comme dans le tunnel, les lumières ne tardèrent pas a se diffuser et se répandre de manière et recouvrir entièrement la surface défini par la programmation des cristaux, englobant l’échafaudage complexe qui disparut en quelques secondes. Si la majorité observait cette immense masse lumineuse sans rien y voir de particulier, le syeux les plus attentif remarquaient déjà les renfoncements, les élévations, les reliefs, autant de signes témoignant de la transformation de la matière. Une fois la totalité des cristaux activés, Taténen se retira de sa console et alla rejoindre ses deux serviteurs.
[Taténen] « Deux heures… Deux petites heures seulement et nous auront achevé la plus extraordinaire construction que ce monde ait jamais connu. »
[Alec’to] « Vous pouvez être fier du travail que vous avez accompli, mon seigneur. Cet édifice marquera Amun’t de votre empreinte pour l’éternité. »
[Taténen] « J’y compte bien… Mais tout ceci n’aurait pas été possible sans le dévouement sans faille de nos sujets bien aimés. En récompense de leur travail, tu veilleras à ce qu’une grande célébration soit organisée à la prochaine lune. Cela devra durer trois jours, durant lesquels chacun sera tenu de ne pas travailler… Pas de marché, pas de récolte, pas d’enseignement… rien de laborieux, seulement le repos et la quiétude. »
[Alec’to] « Au nom de vos sujets, je tiens à vous remercier pour votre bonté, mon seigneur. Je gage que cette nouvelle réjouira le cœur et l’âme de votre peuple. »
Taténen acquiesça mais dessina aussi un petit sourire amusé. Il tourna alors le regard vers Alec’to et lui dit d’un air interrogatif.
[Taténen] « J’ignorais que tu représentais le peuple à toi tout seul, Alec’to. Aurais-tu été désigné pour cela sans que l’on m’en avertisse ? »
Ce petit détail dans les propos d’Alec’to n’avait pas échappé à Taténen, qui prenait un certain plaisir à taquiner son serviteur sur ce point. Passant à l’écarlate, Alec’to ne savait quoi dire, se rendant alors compte de la gaffe qu’il avait fait. Le toisant avec un air amusé, Taténen reprit la parole, face à l’impossibilité d’Alec’to d’articuler un mot.
[Taténen] « Ne te formalise pas pour si peu, Alec’to ! J’ai compris ce que tu voulais dire… mais … nous en reparlerons plus tard… »
Les mouvements de la matière sur à la surface de la masse rocheuse étaient à présent bien visibles… Déjà deux masses importantes semblaient se dégager de part et d’autre de la zone en restructuration. Indiquant cela d’un geste, Na’Alep interpella Taténen.
[Na’Alep] « Qu’est-ce que ceci mon seigneur ? »
[Taténen] « Un hommage… De part et d’autre de l’entrée de la montagne se dresseront deux statues de guerrier en arme en posture défensive… Tes prédécesseurs, Na’Alep. Ou plutôt les prédécesseurs des taténos… Tous… Ainsi placés sous leur protection bienveillante, cette montagne et ce monde n’auront à craindre aucunes obscurités. »
Petit instant poétique et spirituel… Taténen n’y croyais pas, bien sûr, à ce folklore superstitieux… Il jouait ? Certes. Cependant, cette reconnaissance affichée pour ses gardes suprêmes qui se sont succédés au fil des siècles était réelle et sincère…
Comme Taténen l’avait prévu, à la minute près, la dernière lueur scintillante disparut de la façade la montagne deux heures après le début de la transformation… Une vague d’applaudissement emporta alors le calme de toute la montagne pour saluer ce qui venait d’être accompli… Les mains derrière le dos, le regard satisfait et fier, Taténen admirait lui aussi son œuvre. Une nouvelle étape venait d’être franchie.