Atlantis n’allait certainement plus jamais être pareille. C’était ce que pensait le Colonel Sheppard lorsque le Dédale était arrivé à la Cité, ramenant le militaire après sa convalescence sur la planète Terre. Atlantis avait perdu un membre cher de son expédition, en la personne du docteur Weir. John avait toujours voué une profonde admiration envers Elizabeth et ce, depuis le début. Bien que John était connu pour désobéir aux ordres, Elizabeth avait souvent réussi à trouver les mots justes pour Sheppard. Mais aujourd’hui, il fallait faire sans elle, car elle était portée disparue. Le Colonel Everett était donc à la tête de la Cité et bien qu’il soit le supérieur direct de Sheppard, ce dernier ne pouvait que ressasser une certaine nostalgie et tristesse lorsqu’il voyait sortir du bureau du dirigeant le militaire et non le docteur Weir.

Mais pour John, elle était en vie, jusqu’à preuve du contraire. Malheureusement, Atlantis n’avait aucune nouvelle d’elle et le Colonel Everett préférait centrer les effectifs sur les défenses de la Cité et à la recherche de nouvelles technologies plutôt que de rechercher le docteur Weir, ce qui était la raison principale de certaines tensions entre John et Everett. Malheureusement, il ne pouvait qu’obéir aux ordres et rien d’autre. Il espérait simplement avoir des nouvelles d’Elizabeth, que ça soit une rumeur ou autre pour pouvoir partir à sa recherche.  

La nuit était tombée sur la Cité et John était encore debout. En ce moment, il dormait peu, et ce, malgré le traitement que les médecins lui avaient prescrit. Il s’était arrêté au mess pour prendre une tasse de café et marcher un peu avant de se mettre sur un balcon et de regarder les étoiles. Il ne pouvait s’empêcher de penser au docteur Weir. Alors qu’il était plongé dans ses pensées, il entendit du bruit derrière lui. Il s’agissait de McKay et à l’entendre parler, la convalescence ne l’avait certainement pas changé.

- J’imagine que les membres de votre équipe étaient heureux de vous revoir!

Il insista sur le mot « heureux ». Oui, Rodney avait un peu tendance à s’attaquer aux membres de son équipe scientifique. Ils avaient certainement passé de bonnes vacances pendant la convalescence de Rodney.

- Je me remets de mes blessures. Je n’ai pas besoin d’un prétexte pour aller rendre visite au Docteur Keller.

Il fit un autre petit sourire en buvant une gorgée de sa tasse de café. Oui, malgré les récents évènements, John n’avait pas perdu son humour et sa tendance à dédramatiser ce que disait Rodney et à le charrier un peu, aussi.

- Vous savez, la Cité n’a pas explosée durant votre absence, vous devriez laisser souffler un peu votre équipe.

Moins de travail à faire ? Peut-être… Mais ce n’était pas dans cette optique là que John avait fait cette petite remarque à Rodney mais surtout que maintenant, les scientifiques sous ses ordres allaient de nouveau subir l’humeur très changeante du docteur McKay. Ma foi, ils devaient certainement s’y habituer, non ? Sheppard s’y était bien habitué même s’il ne l’avait pas sur le dos, dans un laboratoire. Non, c’était Sheppard qui donnait les ordres, surtout. Quoi qu’il en soit, John se contenta de sourire à ce que venait de dire McKay et son sourire s’agrandit un peu lorsque le sujet Keller vint sur le tapis. John avait plaisanté sur ce qu’il avait dit à ce sujet bien qu’il avait déjà remarqué une certaine alchimie qui existait entre les deux personnes.

- Je n’insinue rien du tout, j’observe simplement. Je suis même sûr que vous perdez vos moyens lorsque vous êtes en sa présence !

John aimait bien taquiner Rodney sur le sujet des femmes ou même sur tout autre sujet. Mais ça n’était jamais méchant. Une amitié très solide s’était formée autour des deux hommes et Sheppard comptait beaucoup sur cette dernière. Malgré le caractère très spécial de McKay, John l’appréciait beaucoup. Il s’agissait d’un membre incontournable pour cette expédition et ça, Sheppard le savait très bien.

- C’est une très bonne initiative. Vous verrez, ils seront ravis.

Les scientifiques de son équipe allaient certainement être surpris de voir que Rodney allait leur offrir un jour de congé. Mais ça n’allait pas empêcher qu’ils soient ravis de cette nouvelle. John, alors qu’il avait détourné le regard vers les étoiles, reposa ses yeux sur Rodney car il venait d’énoncer le sujet important.

- J’aimerais retourner à l’endroit où elle a disparu, mais le Colonel Everett est difficile à convaincre. Je n’ai pas vraiment encore de plan, car il ne me laisse pas forcément l’occasion d’en trouver un qui fonctionne. Mais toutes les équipes ont pour objectif, à chaque mission, d’essayer de trouver des indices sur la présence du docteur Weir.

Il marqua une petite pause.

- J’ai donné l’ordre au Major Lorne de briefer toutes les équipes. Si vous avez une proposition de petit génie, c’est le moment !

Oui, Rodney était passé maître dans l’art de trouver des idées de génie lorsque la situation était désespérée. Sheppard jouait souvent ce joker-là, d’ailleurs.

Pour Rodney, John avait tout faux concernant lui et Keller. Oui, John voyait bien Rodney perdre ses moyens en présence de la doctoresse blonde, c’était bien le genre du docteur d’ailleurs. John savait très bien qu’il n’était pas à l’aise avec les femmes et Jennifer l’avait peut être ressentie, qui sait ? Après tout, il n’était pas à la place de Keller. Sheppard fit un petit sourire lorsque Rodney lui disait qu’il avait l’imagination trop débordante.

- Oui, je sais, on me le dit souvent !

Il fit un nouveau petit sourire, son petit sourire d’enfant qu’il aimait bien faire. Mais la discussion tourna vite à quelque chose de plus sérieux : le docteur Elizabeth Weir. Dans le cœur de John, elle était encore la dirigeante de la Cité tant qu’il y avait de l’espoir. Et il y en avait ! Sheppard ne voulait pas désespérer, il voulait à tout prix mettre toutes les chances de leur côté pour sauver la dirigeante de la Cité, même s’il fallait agir contre les ordres du Colonel Everett. Cet homme était peut-être le supérieur direct de Sheppard mais il ne pouvait pas tourner le dos à Elizabeth et il devait tout faire pour la retrouver. D’ailleurs, le scientifique proposait de contacter le Comité de Surveillance International. Allaient-ils accepter d’offre une plus grande marge de manœuvre à l’expédition pour retrouver Elizabeth ?

- Vous avez peut-être raison même si je ne porte pas vraiment ces gens-là dans mon cœur. Peut-être devrions-nous contacter le Général O’Neill à ce sujet ? Je pense qu’il est le plus à même de faire bouger les choses.

Pour le moment, John n’avait pas de plan bien défini même si il avait quelques idées. Il espérait que McKay allait avoir une idée de génie. Et même si John ne faisait pas forcément exprès de flatter l’égo de Rodney, ce dernier semblait avoir une idée ! Il se dirigea donc vers son laboratoire et John se mit à le suivre et à écouter.

- Vous ne pensez pas que s’il s’agissait des Genii, ils n’auraient pas tenté de nous contacter pour obtenir quelque chose en échange ? Disons que la dernière fois, ils en avaient après notre stock de C4. Mais vous avez raison, il ne faut ignorer aucune piste ! Je compte sur vous pour réussir à bidouiller ce machin pour la retrouver ! De mon côté, j’essayerai de tenir Everett éloigné de tout cela, car je ne suis pas certain qu’il accepte que vous consacriez tout votre temps à retrouver Elizabeth.

On n’abandonne jamais l’un des nôtres, mais pour Everett, il devait certainement se concentrer sur l’avenir de la Cité. Pour Sheppard, il n’y avait pas d’avenir sans Elizabeth Weir.

Le sujet épineux avait fait surface. C’était normal qu’il fasse surface d'ailleurs, car Elizabeth Weir était une pierre angulaire de cette expédition et il était normal de vouloir la sauver. John tenait à ce code d’honneur comme quoi on n’abandonnait personne. Mais malheureusement, les indices étaient minces, pour ne pas dire quasi inexistants. Mais le Colonel ne perdait pas espoir d’en trouver un jour et c’est pourquoi il comptait sur l’intelligence de McKay. D’ailleurs, ce dernier accepta de demander l’appui du Général O’Neill. Rodney pouvait peut-être douter du Général mais John savait qu’il obtiendrait plus de résultats avec son supérieur qu’avec le Comité de Surveillance International. Après tout, le Général O’Neill avait un profond respect pour Elizabeth et si elle était à la tête de la Cité, c’était en partie grâce à lui.

Le sujet important était surtout : qui avait pu commettre ce kidnapping ? La piste des Genii et des Wraith était énoncée. Pour Sheppard, la piste des Genii était à écarter, car sinon, ils auraient certainement contactés Atlantis pour obtenir une rançon à la place du Docteur Weir, c’était leur méthode. Rodney, quant à lui, écartait la piste des Wraith. Mais qui restait-il donc ? Rodney émit l’hypothèse d’un nouvel ennemi.

- Un nouvel ennemi ? Vous plaisantez ? Franchement, on n’a pas besoin de ça en ce moment !

John écoutait donc Rodney proposer de regarder dans la base de données des Anciens. Mais cela prendrait certainement beaucoup de temps.

- Mais si vous avez raison, nous avons certainement du souci à nous faire ! Ça commence à faire beaucoup de personnes qui en veulent après notre Cité et les gens qui s’y trouvent. Mais si la base de données est notre première piste, il faut l’exploiter !

C’était certain, aucune piste ne pouvait être ignorée, surtout pas maintenant ! Chaque jour, la piste d’Elizabeth s’éloignait davantage. Il ne fallait pas ignorer la moindre piste. John gardait espoir, cependant. Il ne pouvait pas agir différemment. Elizabeth était tout pour cette Cité, c’était grâce à elle qu’Atlantis était ce qu’elle était et John ne pouvait espérer un avenir sans elle.

Alors que le Docteur McKay et le Major Sheppard étaient en train d'analysé les données recueilli, un jeune asiatique se leva prestement de la console où il était.


Docteur McKay, j'y suis pour rien mais je crois qu'il y a un truc de nouveau qui c'est activé sur ma console.

Le jeune homme semblait un peu perplexe, il faut dire qu'on découvrait tous les jours de nouvelle fonctionnalité.

Il se rassit et commença à taper frénétiquement sur son portable personnel. Un alienware personnalisé, surement l'un des modèle les plus cher du marché. Il était surement bien plus puissant que les ordinateurs fourni par le CSI. En quelque minutes on pouvait voir sur l’écran des lignes de code défilés, suivi par un affichage holographique sur la console.


Docteur c'est un signal répétitif de 10s répété toute les minutes. On a l'impression d'avoir un signal de départ pour une transmission sécurisé.

Le jeune homme se connecta sur un deuxième portable (surement celui fourni par le CSI, car il paraissait moins performant). Il entra une série une commande et fini par se levé brutalement au point de faire voler son fauteuil sur deux à trois mètres derrière lui et crié


YATTA!!!! JE TAIS EU!!! FIRE, FIRE, FIRE, DANS LE MIL!!!

Il se retourna vers McKay et Sheppard qui le regardaient les yeux éberlué.


Désolé, c'est bien un message attendant une réponse. Je l'ai trouvé dans la base d'Atlantis. C'est un code d'identification crypté, venant de la zone Alpha Ksi 254 Tau Theta.
....
Euh c'est pas dans la zone que vous avez scanné?