Une journée qui avait si bien commencé...

Sujet: Re: Une journée qui avait si bien commencé... Sam 29 Nov 2014, 15:29

Son sourire ne la quitta, alors que le Général lui rappelait son esprit de compétition. Vrai que c'était un trait de son caractère depuis aussi loin qu'elle s'en souvenait. Même si elle n'était pas mauvaise joueuse, elle n'aimait pas perdre. Un défaut peut-être, mais avant tout une qualité à ses yeux. Après tout, que serait devenu l'humanité sans cet esprit de compétition chevillé au corps ?

Mais en tout cas, l'homme releva le défi. Ce qui comme de bien entendu ravit Sam. Habituée à évoluer au milieu des hauts gradés, certes aucun général ne lui faisait peur, mais celui-ci n'était n'importe lequel. Déjà c'était son supérieur direct, mais surtout le lien qui les unissait était tout particulier, même s'il n'était pas aussi personnel qu'elle l'aurait souhaité.

Ce qui suivit laissa la jeune femme bouche bée dans un premier temps. Elle rêvait ou il lui proposait qu'ils passent des vacances ensemble ? Ok, ce n'était pas la première fois qu'ils partaient entre collègues, mais Daniel et Teal'c au minimum étaient toujours de la partie. Là, cela sonna bien différemment à ses oreilles. Peut-être... sans doute à tord d'ailleurs.
La militaire se maugréa intérieurement d'avoir ce genre de pensées. Elle ne savait que trop bien ce qu'il en était entre eux, et c'était d'ailleurs tout le problème.

Mais quoiqu'il en soit, elle n'était pas contre un petit free ride un de ces quatre. Elle n'avait plus le temps d'organiser ce genre de chose, mais il y a des années de ça, elle faisait assez régulièrement des virées entre motards.
Bref, elle ne ferma la porte à rien.
- Je suis toujours prête quand il s'agit d'avaler des kilomètres !

Et comme à chaque fois que la conversation prenait un tour trop personnel ou pour le moins pas assez professionnel, un « Monsieur » ou un grade venait les refroidir bien gentiment l'un ou l'autre. C'était un garde fou bien utile entre eux finalement. Désespérément utile du reste...

A la remarque sur le fait qu'il n'était plus tout jeune, Sam secoua la tête dans un sourire amusé.
- Si vous supportez une horde de Jaffa décidés à nous rattraper avant qu'on ait passé le shapaï, je vous vois mal contrarié par ma conduite, fut-elle sportive, Monsieur.

Après, elle n'avait pas pensé spécialement à le conduire. L'idée de se retrouver en selle avec lui, déclencha une succession d'images et de sensations presque inavouables. De suite, elle se fustigea intérieurement d'avoir ce genre de pensées.
Bon, il lui prenait quoi là ? Décidément, cette conversation prenait un tour trop désinvolte. Peut-être devraient-ils se contenter de parler boulot au final. Ce serait définitivement moins dangereux en tout cas.

… mais tellement moins grisant aussi ! Quoi que son job la passionne également beaucoup, soyons honnête.

Etait-il en proie aux même tourments intérieurs, Sam n'aurait su le dire. Mais lui, bien mieux qu'elle, était capable de cacher son jeu. C'était même un maître en la matière. Malgré les années, elle avait presque toujours autant de mal à le déchiffrer, surtout lorsqu'il ne voulait pas l'être. Pourtant, dans l'instant, elle le trouvait plutôt naturel.

Avait-il trouvé la parade, en attendant il se défaussa de l'enjeu du pari, ce qui n'étonna guère la militaire, qui le toisa avec quasiment le même petit sourire en coin un instant.
- Et si vous permettez, j'aimerai bien élever un peu l'enjeu. Non, parce que un dîner au mess... enfin bref. Elle se détourna un instant pour rattraper sa veste, qu'elle enfila avec maestria, malgré le fait qu'elle lui allait comme un gant, mais genre vraiment ajusté.

Pas que c'était désagréable, mais dîner au mess, c'était quand même ce qu'elle faisait cinq jours sur sept en moyenne, donc bon. Alors certes, surtout ces derniers temps, elle aurait tué pour que ce soit en sa compagnie, car depuis qu'il était passé général, ça n'arrivait quasiment plus jamais, mais elle voulait plus, assurément.

Profitant de la manœuvre, elle avait réfléchit à l'enjeu de leur petite joute.
- Oh, je sais! Reprit-elle en lui faisait à nouveau face. J'ai toujours rêvé de faire le Grand Canyon à moto, ça vous tenterait comme enjeu ?

Elle aussi pouvait jouer gros. Après dans tous les cas, elle s'estimerait gagnante. Voir, une fois n'est pas coutume, elle ferait même peut-être exprès de le laisser gagner. Allez savoir ce dont elle était capable pour lui...

Sujet: Re: Une journée qui avait si bien commencé... Dim 30 Nov 2014, 16:09

Une journée qui avait si bien commencé... - Page 2 Abkx

C'est vrai qu'elle n'avait pas tord ! Bon en même temps, d'un certain côté, pour lui, c'était moins dangereux de faire face à une horde de jaffas que de faire une virée en moto derrière Carter et sur sa moto, non car pour le moment, c'était surtout les pensées que cela occasionnait qui étaient dangereuses, et nul doute qu'elle était la plus sage des deux. Après tout, ce n'était pas vraiment un très grand fan des règlements, surtout quand cela le concernait. Mais passons, il valait mieux ne pas trop penser à ce genre de rodéo, car sinon cela n'allait pas arrêter de le travailler toute la journée, vous imaginez penser à chevaucher la moto de Carter, accrochée à elle, sur sa moto alors qu'on devait écouter Felger ? S'il avait un sourire béat aux lèvres, Felger allait encore croire l'impossible.

"Qui a dit que cela serait la conduite qui aura raison de mon coeur ?"

Il aurait peut-être mieux fallu ne pas dire cela. Cela virait un peu trop sur une pente dangereuse à l'heure actuelle, sur une dérive de la discussion sur un plan bien moins professionnel et taquin que toute à l'heure. D'ailleurs, il ne s'en fit la remarque qu'après avoir dit cela, peut-être pour cela qu'il évita de la regarder un instant, s'intéressant plus à ses lunettes de soleil pour le coup, qu'autre chose. Parfois, il ferait mieux de se taire quand même. Cela pourrait être considéré comme du harcèlement moral, et sexuel quelque part.

Mais passons, autant rebondir sur la suite, notamment ce fameux dîner au mess. Oui bon d'accord, cela n'avait pas vraiment été extraordinaire, mais ce n'était pas comme s'il pouvait se permettre de l'inviter à une véritable sortie à ce moment-là. Surtout qu'ils en avaient parlé dans la salle d'embarquement juste à son retour de mission. Cela aurait jasé et surtout Hammond en aurait entendu parler. Encore pour lui, il s'en fichait, mais c'était pour elle au final.

"Que voulez-vous Carter, l'armée ne me paie pas assez cher pour que je puisse m'offrir plus que le mess. Vous avez encore eu de la chance, ce n'était pas des rations de l'armée. Mais j'ai quand même réussi à vous avoir votre Jelloo bleue ce soir là, alors ? C'était qui le patron ?"

On se vantait pour rien bien entendu, le chef de la cantine, du mess, avait toujours un stock de gelée bleue pour Carter en cas de besoin. Elle devait bien être la seule à en manger de toute manière donc bon. Mais revenons en au sujet, car il déraillait légèrement de celui-ci. En tout cas, ils n'allaient pas rester là pendant des heures pas vrai ? Sur le parking. Surtout qu'un peu de monde, la relève de la garde interne certainement, arrivait peu à peu.

"Vendu. Si vous gagnez, on fait cela, mais si je gagne....vous venez passer une semaine dans le Minnesota, dans ma cabane. Et pas d'excuses d'expériences, de réplicateurs ou de je ne sais quoi ! Pas de portables, téléphones, tablettes, ou que sais-je encore ! Juste vous, moi....et les poissons."

Si on pouvait considérer le fait qu'il n'y ait pas de poissons dans son étang. Ou seulement un bien entendu. Et puis, rien que déjà l'invitation à venir avec lui dans son chalet, si ce n'était que tous les deux, il doutait sérieusement qu'il allait pêcher à vrai dire. Enfin pour le coup, l'invitation était totalement anodine vous me direz pas vrai ? Mais bien sur, on y croit comme dirait certains ! Bref, cette petite joute était intéressante, mais peut-être autant la continuer ailleurs que devant le monde qui les observait en passant, se demandant ce qui se passait entre le Général et sa subordonnée.

"Vous avez le temps ?.....pour un café ? J'ai une excellente cafetière dans mon bureau, mais elle manque de pratique."

Encore une excuse comme une autre, autant pour passer du temps avec elle quelque part, que....non....c'était juste pour cela en fin de compte. Quoi ? Cette relation entre eux, ou plutôt non-relation entre eux, cela lui manquait, bien qu'on souhaiterait plus bien entendu, mais avec les derniers épisodes, il voulait juste être sur de lui et ne pas se faire de faux espoirs par exemple.

Sam s’interrompit un instant, regardant son supérieur plus qu'intriguée, alors qu'il émettait une remarque sur les raisons de sa possible attaque cardiaque. Il avait dit quoi là?!
Après un laps de temps qui lui parut sans doute plus long qu'il n'était réellement, elle lui retourna.
- Vous êtes sûr que ça va, monsieur?

Le côté raisonnable de Sam essayait désespérément de prendre le dessus, même si son propre rythme cardiaque à ce moment disait tout le contraire.

Elle avait peur de comprendre sa question, et surtout pas le courage de lui demander le fond de sa pensée. Toujours le même problème entre eux, ils n'allaient jamais au fond des choses. En même temps, le lieu ou le moment, voir les deux n'invitaient jamais à plus.

A son petit sketch sur leur dîner au mess, Sam se contenta de sourire amusée. Il fallait toujours qu'il en fasse trop. Mais force était d'avouer qu'elle adorait ça. Et elle ne put s'empêcher de penser que ça faisait des lustres qu'ils n'avaient pas parlé ainsi, aussi librement. Vraiment ça lui avait manqué. Et pourtant, elle avait en même temps un peu peur que cela ne se reproduise pas de si tôt, ce qui la frustrerait encore un peu plus.
Samantha Carter ou l'art de se torturer toute seule!

En attendant, l'homme releva le défi. Bon, son "gage" à lui enchantait un peu moins la jeune femme, mais... Elle tiqua alors, se demandant bien ce qu'il y aurait à faire pendant toute une semaine dans le Minnesota. Surtout que sa tournure de phrase était au départ un peu ambigüe. Il lui prêtait son chalet? ... mais lorsqu'il fini,t tout doute était levé, ce qui la troubla un peu plus.

Avaient-il basculé dans la quatrième dimension? Sam prit alors conscience de leur environnement, qui effectivement prenait vie petit à petit, signe d'une journée qui allait de nouveau être chargée.
Toujours en proie à une réflexion intense, elle hésitait vraiment sur la suite des évènements, mais c'est Jack qui prit l'initiative. Revenant à la réalité, elle lui sourit, mais objecta.
- J'ai peur que ce soit un peu léger pour moi. Je suis debout depuis presque trois heures et je n'ai rien avalé encore. Alors je pensais plus dévaliser le mess en fait. Si cet aveux l'avait un peu rabbrunie, craignant une réprimande de son supérieur pour le fait qu'elle n'était pas vraiment raisonnable. Son sourire s'élargit un peu plus. Je vous invite?

Ca valait bien un dîner au final. Elle avait quand même réussi à modérer sa raison, en se disant que ce qui était pris, n'était plus à prendre, et que le bon moment qu'ils passaient à présent était déjà ça, après tout. Carpe diem!

Il avait peut-être été un peu trop direct pour le coup, même si ce n'était pas vraiment voulu à vrai dire. C'était sorti tout seul vous me direz, il ne savait pas se tenir vraiment. Il faudrait qu'il apprenne à réfléchir avant de parler, avant de faire de pareilles allusions en fin de compte. Non car nul doute que cela rendait la situation encore plus complexe qu'elle ne l'était vous me direz. Mais visiblement, il y avait quelqu'un de beaucoup plus raisonnable que lui, elle, elle avait passé ses aveux ou ce qui y ressemblait, au travers, les mettant de côté.

Comme d'habitude entre eux, ils n'en parleraient certainement pas, ils n'en parlaient jamais vous me direz, peut-être que c'était cela aussi qui coinçait entre eux, tous ces non-dits, mais en même temps, dans un sens, cela les rassurait. Ils ne voulaient visiblement, aucun des deux, embrayer sur ce genre de discussion privée, d'autant plus l'emplacement où il se trouvait à vrai dire.

"Oh très bien....j'ai hâte de voir ce que Walter m'a encore préparé comme programme. Vous savez en plus qu'on reçoit la délégation Hamran encore une fois, j'ai encore pensé à la corbeille de fruits, la dernière fois, ça avait plutôt bien marché."

Oui comment se défausse en plaisantant, comme à son habitude vous me direz n'est-ce pas ? Enfin en tout cas, il avait remarqué qu'elle n'avait pas dit non concernant le fait de passer une semaine à son chalet. Au moins une bonne chose de faite, enfin rien n'était fait vous me direz, tant que cette course n'avait pas encore eu lieu, mais cela changeait des paris habituels vous me direz.

Enfin il perdit légèrement sa bonne humeur quand elle déclina son invitation, bien sur, il garda cela pour lui, mais bon, ce n'était pas grave, et puis ce n'était qu'un café vous me direz pas vrai ? Oui enfin, pour autant, mais visiblement ce n'était pas qu'elle ne voulait pas, c'était simplement que visiblement elle n'avait rien avalé depuis un moment. Il fallait vraiment qu'il fasse attention à ce qu'elle fait, et pourtant c'était pas faute de lui rappeler.

"Carteeeeer !"

Fausse réprimande, faux air réprobateur, vous allez me dire, il pouvait dire tout ce qu'elle voulait, pour autant, cela ne changerait pas. Bientôt il allait devoir jouer au serviteur personnel et lui amenait le déjeuner ou petit déjeuner. Au lit. Tiens, ce serait une idée ça ! Non oublions ces idées perverses du moment.

"Vous continuez ainsi et je vais venir personnellement m'assurer que vous mangez, quitte à m'installer dans votre labo, à vous regarder faire vos...trucs....scientifiques, à rien comprendre. Vous voyez à quel point je me sacrifie pour vous ?"

Une plaisanterie bien entendu, il le ferait sans rechigner de toute manière, si son emploi du temps le lui permettait vous me direz. Mais il trouverait toujours un moment pour que ce soit le cas. Mais passons, certes le mess n'était pas aussi "privé" que son bureau, mais il fallait la rassasier la Carter, il fallait qu'elle tienne la journée.

"Aller, vendu, je vous accompagne. J'ai pas eu ma dose de gâteau ce matin. J'espère qu'ils en ont. Figurez vous que dernièrement Daniel m'a demandé s'il pouvait avoir un serviteur personnel, je lui ai dis non. Apparemment ça lui a pas plu que je réussisse à avoir votre Jelloo."

Autant continuer sur le même ton de toute manière. En tout cas, il lui fit signe de passer, prêt à s'éloigner à ses côtés, et s'il pouvait l'observer dans cette tenue de cuir qui lui allait à ravir en même temps, c'était que du bonus !

Son supérieur avait dû se rendre compte que la pente sur laquelle il s'aventurait risquait d'être glissante, ou alors il avait lu le trouble de la jeune femme. Et une nouvelle fois il esquiva habilement.

En attendant, Sam se demandait dans quoi ils s'embraquaient avec cette histoire de pari. Et ce n'était pas bon pour ses neurones ce genre de choses, ils allaient encore échafauder toutes sortes de théories H24 maintenant. Comme si elle n'avait que ça à faire...

Comme elle s'en doutait, Jack n'apprécia guère le fait qu'elle n'ait rien mangé ou le fait qu'elle soit debout depuis longtemps, elle n'aurait su dire et peu importe. Dans les deux cas, elle était en tord et le savait. Mais là encore, on ne la referait pas, à moins de lui mettre un garde chiourme à demeure...
Et comme de bien entendu, le dévoué O'Neill se proposa pour la tache. Lui aussi était conscient que ce serait la seule façon de lui faire lâcher un peu de lest.

Sur ce coup, si elle avait été plus culottée, elle l'aurait bien mis au défi, aussi, pour ça. Et puis, si son emploi du temps de Colonel lui aurait presque permis dans le temps, elle savait à présent que ses heures lui étaient bien trop comptées. Hélas.

Toutefois, elle ne loupa pas le coche, et répondit à sa boutade, tout en verrouillant la direction de sa moto.
- Votre sens du sacrifice vous perdra, mon Général !

Pour autant, même si elle avait cru noter une légère déception chez son supérieur qu'elle n'arriva pas tout à fait à définir quand à la raison, il accepta de la suivre jusqu'au mess. Ce qui comme de bien entendu ravie la militaire.
- Extra ! Ne put-elle s'empêcher de répondre.

Sam remercia d'un signe de tête son supérieur qui lui laissait le passage. Elle attrapa alors son casque et prit la direction des ascenseurs. Elle ne nota la pseudo distance entre eux que lorsque après avoir appelé l'élévateur, Sam se retourna vers le militaire.
Venait-il d'être pris en flagrant délit de reluquage ? C'était bien la seule personne pour laquelle ça ne la dérangeait pas, et pourtant elle se sentit quand même gênée.
Elle fit pourtant comme si de rien n'était et repensant à ce que venait de dire Jack, elle embraya.
- Daniel nous ferait-il une crise de jalousie ? Demanda-t-elle amusée. Vous devriez pourtant lui trouver une assistance, ça l'occuperait.

Allusion non déguisée au fait qu'il était toujours célibataire depuis Sha're. Après tout, ils pourraient aussi bien jouer les entremetteurs pour leur ami. Lui ne se gênait pas, et depuis des années !

On ne peut pas dire que la suite de la conversation fut très développée vous me direz, peut-être à cause de la situation dans laquelle on s'était trouvée, de parler à demi-mots, de sous-entendre quelque chose sans être capable de le dire vraiment, mais surtout de se retrancher comme d'habitude derrière chacun, une façade qu'ils avaient mises en place quand cela les concernait tous les deux, quand cela concernait ce qu'il y avait entre eux. Autant lui c'était la plaisanterie, les boutades ce genre de choses, pour elle, c'était disons l'oubli de ce qui s'était dit, ou l'omission. Bref, toujours est-il que chacun avait fait à sa sauce pour faire passer ce moment si particulier.

Moment encore une fois qui resterait entre eux, sans jamais revenir sur le tapis, bien que cela allait leur tarauder l'esprit vous me direz. Mais passons, pour le moment, ils avaient rendez-vous avec un petit déjeuner au mess, c'était toujours mieux que rien vous me direz. Au moins il passerait un peu de temps entre eux, depuis le temps, ils ne se croisaient que rarement, et juste pour parler travail. Faut dire que dès qu'on entrait sur le terrain plus personnel, cela devenait plus compliqué.

Souriant, faisant oublier la situation un peu ambiguë de toute à l'heure, il bomba, mima de bomber le torse suite à la remarque de Carter.

"Que voulez-vous Carter, je prends soin de mes hommes...et femmes. Enfin de tout le monde. Sauf Felger, lui j'évite, il arrive toujours des bricoles avec ce gus."

Mais pour le moment rejoignons les ascenseurs, notamment après avoir passé le premier barrage de sécurité pour signer le registre d'arrivée et de monter badge et tout ce qui s'en suivait. Bon en tout cas, il ne fut pas vraiment discret concernant le fait de la mater, sans aucune discrétion presque, mais que voulez-vous, ce n'était pas souvent qu'il la voyait ainsi. Habituellement c'était le treillis, alors quand on pouvait, il faisait, même si ce n'était pas bon pour son esprit assez torturé à ce sujet-là, mais difficile de se refaire pas vrai ?

Il avait dû se faire remarquer. Il fit bien sur l'air de rien, remontant le regard rapidement comme si de rien n'était, mais nul doute qu'elle n'était pas dupe, même lui ne l'était pas. Il fallait vraiment revoir sa discrétion quand même. Quoique lui, ça faisait deux tout cela. Mais visiblement elle préféra laisser également cela de côté, pour embrayer sur autre chose. Tout aussi bien, à moins que cela vienne sur le tapis dans l'ascenseur. Possible, avec elle, tout était possible.

"Vous croyez qu'on a pas déjà essayé ? J'ai bien failli y arriver avec cette pirate, Vala je crois, mais un peu trop impétueuse pour lui, de plus, on ne peut pas dire qu'elle était prête à rester sur place. Après, vous le connaissez, dès qu'on essaie de le sortir de ses bouquins, on dirait presque qu'on est en train de commettre un crime. Pire que lorsque je vous confisque Naqui parce que vous n'avez pas été sage."

Pure plaisanterie bien entendu, elle était toujours sage, juste pas raisonnable en fin de compte. Mais pour le moment l'ascenseur fit son office en s'ouvrant face à eux, leur permettant d'y accéder et de pouvoir rejoindre les profondeurs de la base.

"Et vous alors ? Tout va bien ? Et Cassie ?"

Il prenait des nouvelles, d'elle, de la petite, plus si petite que cela vous me direz, mais on savait que Carter avait pris à coeur de prendre le relais de Frasier envers Cassandra après la mort de la Doc. Ils avaient tous été là, mais Carter avait toujours eu ce lien spécial avec la petite. Il préférait prendre des nouvelles, de plus, elle était un peu comme leur fille à tous.

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Un haussement de sourcils entendu ponctua le commentaire de son supérieur sur le sieur Felger. C'était un euphémisme de dire que ce type était une plaie. Un jour, il y aurait une vraie catastrophe avec lui, c'était quasi certain. On en viendrait presque à souhaiter qu'il s'estropie vraiment un bon coup pour qu'il soit hors service.

L'arrivée de l'ascenseur fit se retourner la militaire vers celui-ci. Elle passa devant son supérieur non sans lâcher un discret : Pardon. Elle s'assura alors que son supérieur la suivait et appuya sur le bouton du niveau -11, après un petit sourire un rien gêné.

Se retrouver ainsi en huit clos avec Jack, avait toujours un certain effet sur la militaire... Et, oui, pathétique!
Et le fait qu'il lui demande des nouvelles d'elle n'arrangea rien. Heureusement il fit vite diversion volontairement ou non avec Cassandra.
- Justement, je voulais vous en parler...

Sam hésita un instant pour tourner sa phrase en levant l'éventuelle ambigüité que cela pouvait avoir. Mais après tout, ils étaient un peu tous responsables de la jeune fille. Repenser à tout ça troublait toujours un peu la militaire. Janet, notamment, un sujet un rien sensible.

Bref, elle se lança le plus sobrement qu'elle put compte tenue de la situation.
- A vrai dire j'envisage d'adopter Cassie. Elle grandit, certes, mais je la sens un peu perdue depuis que Janet nous a quitté.

Elle laissa la suite un instant en suspens histoire de laisser un peu de temps à Jack pour assimiler, car jamais elle n'avait parlé encore de ça, même pas à Cassandra. Et bien entendu l'avis de Jack comptait beaucoup à ses yeux.
Elle continua alors.
- J'essaye de lui téléphoner aussi souvent que possible, mais je sens qu'elle se jette dans les études faute d'autre chose. J'aimerais qu'elle soit assurée de notre... enfin de mon soutien.

C'était aussi son autre problème. A la fois, elle voulait le meilleur pour la jeune fille, mais en même temps ça la gênait un peu de prendre une place plus importante que Daniel ou Jack dans la vie de Cassie. Ca lui paraissait un rien égoïste, à juste titre ou non d'ailleurs.

Un rien gênée, elle jouait nerveusement avec la jugulaire de son casque, hésitant à regarder son supérieur. Comment allait-il prendre la chose? Bien, elle l'espérait...

Et voilà, on se retrouvait dans un ascenseur, simplement tous les deux. Cela lui rappelait quelques souvenirs, et pas franchement des meilleurs vous me direz, notamment celui où il avait débarqué dedans et elle fredonnait, signifiant l'arrivée de Pete dans sa vie. Mais bon passons, tout ceci était derrière eux, et il ne voyait pas pourquoi il allait devoir remuer le couteau dans la plaie en fin de compte. Il se contenta de s'adosser contre l'une des parois de l'ascenseur, regardant les niveaux défiler. Il essaya bien de débrider la conversation, notamment en embrayant sur le sujet "Cassandra".

Après il avait bien essayé en même temps de demander de ses nouvelles, mais il faut dire qu'entre eux, ils parlaient rarement vie privée vous me direz ou autre. Ou juste pour dire que tout allait bien voilà tout. Pas vraiment très lucratif vous me direz comme conversation. Au moins parler de Cassandra, même si cela remuait quelques mauvais souvenirs, notamment la mort de de Janet, peut-être que cela ramènerait sur un sujet plus léger.

Mais finalement, il avait l'air de s'être plutôt bien planté pour le coup. Haussant un sourcil en l'observant, il l'avait rarement vu aussi mal à l'aise à vrai dire, ou plus trop sûre d'elle. Qu'est-ce qui se passait ? Cassie avait des problèmes ? Il y avait quelque chose qui n'allait pas ?

Il eut bien vite sa réponse, ce n'était pas du tout cela, au contraire, Carter voulait visiblement avancer dans la vie. Il savait que Frasier avait nommé, décidé de mettre Carter comme tutrice légale de Cassie dans son testament, cela il le savait, mais l'adoption, c'était un grand pas. Bien sur, il pourrait sortir une blague pour détendre tout cela, mais c'était sérieux, et elle souhaitait visiblement qu'il dise quelque chose. Pour l'apaiser peut-être ? Il comprenait pourquoi il voulait le faire, bien entendu.

"Oh....je vois..."

Ce n'était pas très développé vous me direz, mais il tentait de trouver les mots justes à vrai dire, et Jack n'était pas la personne la plus capable dans ce genre de cas. Enfin en tout cas, pour éviter au final qu'on soit dérangé durant cette conversation, il n'y avait qu'une seule manière que cela ne s'ébruite pas aux alentours. Elle lui demandait un avis, une épaule sur laquelle s'appuyait, autant garder cela entre eux. Pour cela que s'approchant du panneau où se trouvait les niveaux, il déclencha l'arrêt de la cabine entre deux étages.

"Pas besoin que toute la base entende cette conversation, ça ne les regarde pas."

C'était plus pour se justifier qu'autre chose voilà tout, et il sourit, pour montrer que ce n'était en aucune façon pour la mettre mal à l'aise au contraire, juste que c'était une conversation "privée", en quelque sorte.

"Carter.....dès le début, dès que nous avons récupéré la petite sur sa planète, vous avez toujours été là pour elle, comme une mère. C'est à cause de votre emploi que vous n'avez pas pu l'adopter mais je suis sur que vous l'auriez fait au besoin si Frasier ne s'était pas engagée. Et même avec Frasier là, vous avez toujours été comme une seconde mère pour elle, ça se voyait. Je n'ai aucun doute que saurez faire face à toutes les obligations que cela découle."

Il en était certains à vrai dire, elle ferait une très bonne mère. Certes Cassandra était une adolescente vous me direz, presque une adulte, mais elle avait toujours besoin de quelqu'un ayant plus d'expérience, d'une présence féminine, ou que sais-je.

"Et je me doute que Cassie se plonge dans les études. Elle est forte, mais elle a besoin de s'appuyer sur quelqu'un. Vous serez parfaite. Vous avez d'ailleurs un peu détend sur elle je dois dire. Elle me reprend à chaque fois qu'on joue aux échecs."

Vu son sourire, ses dernières paroles avaient plus pour but de détendre l'atmosphère en fin de compte. Toujours est-il qu'il remit en fonction l'ascenseur, pour éviter qu'on se demande ce qui se passe. Ils avaient encore du temps avant d'arriver au niveau -11, mais au moins il avait pu parler de façon plus "privée".

"Mais je maintiens ce que j'ai dis....il lui faut un chien, et c'est non négociable Carter. Et plus sérieusement, vous avez tout mon soutien."

Eux qu'est-ce qu'ils étaient ? Des oncles certainement, Sam était plus une seconde mère pour Cassie, c'était elle la plus proche, normal qu'elle veuille l'adopter, la rapprocher d'elle, être là plus souvent pour elle, il comprenait parfaitement. Il avait été père quand même !

Même si c'était Janet qui avait le plus prit soin de Cassie. Sam, depuis le tout premier jour, s'était sentie très proche de cette enfant. Elle avait éveillée son instinct maternelle en un rien de temps.
Un psy aurait sans doute mit ça sur le compte de son propre "abandon" par sa mère alors qu'elle était bien trop jeune. Oui, sans doute. Mais cela n'enlevait rien au problème, Sam se sentait concernée au plus haut point quand on parlait de Cassandra.

A la mort du médecin, elle avait un peu mal pris le fait que Cassie souhaite partir en internat. C'était certes le plus pratique pour tout le monde, mais c'était aussi un crève coeur pour la militaire qui avait l'impression de l'abandonner une nouvelle fois à son triste sort.
Mais elle s'était laissée convaincre sous l'insistance de la jeune fille. Après tout...
Et puis Cassie savait qu'elle était toujours la bienvenue chez Sam, qui lui avait dédié la chambre d'amie du reste. Le moins qu'elle puisse faire.

A la première réaction de Jack, Sam commençait presque à regretter cette élan très personnel. Mais elle comprit vite en le voyant stopper l'ascenseur que c'était juste une entrée en matière. Forcément, il ne fallait pas attendre de ces deux là qu'ils soient parfaitement à l'aise en un claquement de doigt.
Instinctivement, le regard de Sam remonta vers le plafond alors que la cabine stoppait un peu plus abruptement que d'habitude. A l'explication de son geste, Sam répondit à son sourire de manière bienveillante. Elle préférait aussi qu'ils soient tranquilles. Ca ne regardait personne d'extérieur au final.

Et Jack se lança dans une tirade assez rare chez lui. La militaire fut soulagée qu'il soit aussi compréhensif. C'était logique bien sûr, mais elle préférait nettement le lui entendre dire.
La sourire de Sam s'élargit un peu plus alors que son supérieur parlait échec. Vrai que Cassie était fort brillante.

Pour sa part, elle doutait quand même être une mère parfaite. Déjà rien que son emploi du temps serait un problème de taille, mais cela aurait peut-être aussi le mérite de la faire sortir de la base un peu plus souvent.

Et comme toujours Jack ne put s'empêcher de plaisanter. Comme si leur vie était conciliable avec un animal. Mais Sam répondit plutôt à ce qui précédait.
- Merci de votre soutien... Monsieur. Elle avait failli échapper son prénom vue la tournure de la conversation, mais sa conscience avait rattraper le coup in-extrémiste. Elle soupira un peu devant l'ampleur de la tache, et poursuivit peu sure d'elle même. J'espère juste être à la hauteur. Vu mon emploi du temps, ça risque de ne pas être simple.

Elle était lucide. Imaginer lever le pied n'était pas dans sa nature. Son cerveau était bien trop en effervescence pour la laisser tranquille.
Sans parler des missions. Ces derniers temps, avec SG-1 démantelé, c'était faisable, mais si les missions off-world reprenaient, ça allait être une autre paire de manche.

Elle hésita un instant à poursuivre, mais vu le côté plus détendu qu'elle avait espérer de la discussion, de son côté surtout d'ailleurs, car elle se doutait bien que Jack ferait l'humour nécessaire pour alléger l'ambiance. Pour ça, elle savait pouvoir compter sur lui à tous les coups.
Bref, elle se risqua donc.
- Je sais que vous avez fort à faire, mais j'espère pouvoir compter un peu sur vous... et Daniel.

Elle parlait plus de celui de Jack au final. Mais c'était trop difficile à avouer. Parce qu'il ne se doutait peut être pas, mais il avait une grande influence sur l'adolescente.

De plus si le fait qu'il plaisante aidait Sam à se détendre un minimum, il enlevait une partie du sérieux de la discussion. Et le peu de courage qu'elle avait réussi à accumuler s'était évaporé quand il avait remis en service l'ascenseur.

Leur vie de fous la faisait quand même pas mal douter. Pour l'adoption, en elle-même, mais peut-être aussi la suite. Aider Janet, par-ci par là, n'avait jamais été un problème, au contraire, mais là la tache lui faisait limite peur. Idiot sans doute, mais cette fois la décision impliquait la vie d'une autre personne qu'elle-même, et mine de rien ça remettait beaucoup de choses en question chez la militaire.

Il haussa les épaules, avant de balancer la main, l'air de dire que ce n'était rien après tout. Non mais il savait ce que c'était, il savait pour l'avoir vécu, qu'un enfant, même adolescent, ce n'était pas simple. Encore, Cassie était désormais assez grande, ou presque pour réussir à s'élever d'elle-même, mais bon, il pouvait comprendre les doutes et peurs que cela pouvait engendrer. Il avait été père, il l'était toujours d'ailleurs dans un certain sens, et il se disait que lui aussi, s'il avait pu faire les choses différemment, il n'en serait certainement pas là aujourd'hui. Mais évitons de penser à Charlie pour le coup, cela plomberait certainement l'ambiance quand même !

Ce ne fut passager, qu'une ombre sur son visage, un court instant, avant que la conversation ne reprenne et qu'il reprenne son visage de gai luron, enfin celui habituel voilà tout. Après, c'était certain, vu leurs emplois du temps, ce ne serait pas simple de réussir à s'adapter mine de rien, mais rien n'était encore fait, de plus, les horaires étaient faits pour être adaptés pas vrai ?

"Toujours Carter."

L'ascenseur continuait de descendre, ils allaient bientôt arriver au niveau -11 et nul doute que cette conversation resterait entre eux, quoi qu'actuellement ce n'était pas comme si c'était ultra personnelle n'est-ce pas ? Ce qui avait été dit avant l'était, là, c'était juste plus simplement une conversation amicale. Soyons sérieux cinq minutes, rien que de parler de choses personnelles entre eux, on pourrait presque entendre une mouche volée dans la pièce.

"Hum....je vous l'ai déjà dis, mais les horaires peuvent toujours être aménagés. Les gens ici, ils ont des familles également, tout s'adapte. Et vous ne serez pas une exception. Ce n'est pas parce que vous êtes la leader de SG-1, et la scientifique la plus reconnue parmi nous, que vous n'avez pas le droit à.....tout ça. Vous y arriverez. On y croit."

Bien sur qu'elle aurait son soutien, on ne doutait pas non plus que Daniel le lui donnerait, tiens, cela lui ferait peut-être également sortir de ses bouquins vous me direz, après, actuellement, il préférait penser qu'elle avait besoin de son soutien sur le plan administratif, les papiers, tout cela, s'il commençait à faire des plans sur la comète en pensant qu'elle aurait besoin de lui dans un domaine plus privé, il n'allait pas s'en sortir durant la journée en tout cas.

"Vous l'avez Carter, vous l'avez toujours eu. Ne croyez pas vous débarrasser de nous aussi facilement. Je suis comme la moisissure, je squatte partout....bon ce n'est pas vraiment sorti comme je le voulais, mais l'idée est là."

Oui, la métaphore, on pouvait laisser tomber pour le coup. Enfin toujours est-il que pour le moment, l'ascenseur s'arrêta au niveau -11 pour l'occasion, laissant les portes s'ouvrir pour donner accès à un nouveau poste de contrôle. Encore et toujours des contrôles. Il faut dire aussi que la base était une des plus sécurisées au monde quand même. Et maintenant, cela en était devenu une habitude vous me direz.

"Les demoiselles d'abord !"

Petite plaisanterie pour le coup, avec le sourire aux lèvres. Rien de mieux pour commencer la journée qu'un bon bol d'air frais avec Carter...sauf quand il n'y avait pas d'air frais mais de l'air recyclé par ici, mais bon, il y avait toujours Carter, c'était le principal.

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» Une journée dans la vie de Jack O'Neill [ OS ]
» Une journée à surveiller trois archéologues [Melody]
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Une journée qui avait si bien commencé...

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