Hum....quoi de neuf Docteur ? [ PV Abby ]

La Porte des Etoiles venait juste de s’activer, les chevrons s’allumant au fur et à mesure alors que les équipes de sécurité se mettaient en place dans la salle d’embarquement. L’iris fut fermé automatiquement avant qu’un code ne soit reçu dans la salle de contrôle. Il s’agissait d’une équipe SG, l’iris fut désactivé et bientôt un, puis deux, puis quatre membres apparurent passant cette porte. L’un deux, était blessé, d’ailleurs, il n’avait pas l’air très heureux. Franchement, quelle idée d’être parti en mission d’exploration avec une équipe de bras cassés comme celle-ci ! Il valait encore mieux qu’il parte avec sa nouvelle équipe, SG-4, qu’avec eux en fait. Que des idiots de service. Et l’une deux lui avait tiré dessus visiblement. Liam avait l’air en pétard, il suffisait de voir que son regard pourrait presque lancer des éclairs sur l’un de ses équipiers temporaires alors qu’il laissait une main appuyée près de sa hanche droite.

L’uniforme était plus sombre que d’habitude, certainement le sang qui avait coulé un peu partout sur la blessure. Il rejoignit rapidement le Général en bas de la rampe avant de lui signaler ce qui s’était passé puis de prendre la direction de l’infirmerie suite aux ordres du Général. Le débriefing attendrait quelque peu pour l’occasion. L’équipe temporaire se taisait alors, il faut dire que Liam n’était franchement pas d’humeur à parler actuellement, et tout le monde avait l’air de l’avoir compris.

Dire qu’il était en train de salir tous les couloirs qu’on traversait à cause des fines gouttelettes de sang qui tombaient de sa blessure, qu’il compressait, mais malgré tout cela saignait. Enfin en tout cas, on arriva rapidement en direction de l’infirmerie, tant mieux, cela lui éviterait d’entendre encore je ne sais combien de fois l’excuse de son subalterne.

"Vraiment Capitaine, je suis désolé, je ne voulais pas."
"J’en ai marre de vos excuses Lieutenant. Ça doit être au moins la dixième fois que vous me les faites. Qu’est-ce qui vous a pris ?"
"Eh bien j’ai cru que...."
"Que quoi ? Qu’elle allait me tuer ?"
"Euh non Capitaine, mais elle avait l’air de s’accrocher à vous."
"Je vous en prie ! Elle avait quoi ? Vingt ans ? Et vous m’avez tiré dessus !"

La discussion avait commencé en dehors de l’infirmerie pour continuer à l’intérieur alors que Liam se dirigeait vers l’un des lits pour s’y installer, grimaçant légèrement. A force de perdre du sang, sans oublier que ce n’était pas franchement douillet de se prendre une balle, on commençait à en sentir les effets sérieusement.

"Vraiment désolé Monsieur, mais c’est cette boisson, j’ai cru que....qu’elle et vous, vous êtiez..."
"La prochaine fois, évitez les boissons aliennes ! Franchement ! Et évitez de craquer pour les femmes d’une autre planète aussi, j’aimerais bien ne plus en faire les dommages collatéraux. Ça m’apprendra à discuter relationnel pour un traité avec la Terre."
"Monsieur ? Vous n’allez pas mentionner ça dans votre rapport si ?"
"Vous voulez que je mette quoi ? Le Lieutenant Satermield a tiré sur moi pour m’éviter de paraître trop sociable ? Dégagez de ma vue ! Et par pitié, arrêtez vos excuses. Et évitez aussi de pointer une arme sur moi la prochaine fois !"

Il était un peu de mauvaise humeur, légèrement. Faut dire que se prendre une balle de la part d’un équipier tout cela parce que celui-ci avait halluciné à cause d’une boisson. Finalement, la prochaine fois, il allait s’abstenir de faire dans le social, ça ne lui réussissait pas. Bon au moins, il avait réussi à faire déguerpir le Lieutenant désormais. Soupirant, il essaya d’enlever la veste de la tenue, en grimaçant, devant bien enlever sa main qui compresser la blessure pendant quelques instants, pour réussir à se débarrasser de ça et de laisser la veste sur le lit, de toute façon elle était bonne pour être jetée désormais.

Tiens il était désormais entrain de tâcher le lit on dirait, ce n’était pas sa blessure, ni par balles, ni même blessure tout court, mais bon avoir une nouvelle cicatrice et tout ça, ce n’était pas au programme quand même ! Il espérait seulement que le médecin, infirmière ou Dieu sait qui, arrive vite sinon il allait tomber dans les vapes.

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Stylo à la main, l’air impatient, Abby observait de son œil expert les radios qu’ils avaient pris des cordes vocales de la petite Shallya. La doctoresse essayait tant bien que mal de trouver une solution au fait que la petite ne puisse les utilisait car elle était sectionnée… Elle savait que si elle n’arrivait pas à résoudre ce problème, l’adolescence ne pourrait jamais sortir des murs du SGC, ce qui la peinait. En effet parler par l’esprit avec les gens étaient peu commun sur terre et comme s’était son seul moyen de communication. Cela faisait quelques jours qu’elle était à la base et la capitaine était totalement tombée sous le charme de l’enfant, ce qui n’était pas souvent son cas, voir jamais. Elle avait commencé tout doucement à lui apprendre l’anglais, tout en apprenant à son tour quelques notions de goauld. Elle soupira, apparemment ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait découvrir la solution miracle.

Elle sortit donc de son bureau, attrapant au passage sa liste de patients. Il fallait qu’elle fasse sa petite ronde quotidienne. Ces derniers temps, elle avait l’impression de crouler sous le travail… Ou alors était-ce parce que dès qu’elle avait un temps libre elle travaillait sur son projet ou allait voir l’adolescente ? C’était possible… Tout ce qu’elle savait de plus c’était que son chat allait lui faire la tête lorsqu’elle rentrerait enfin chez elle. Elle s’avança donc vers son premier ‘client’, le lieutenant Piter, ce dernier avait réussi à se faire de nombreuses contusions en tombant dans un trou lors d’une mission d’exploration… Abby s’avança et vérifia toutes les signes vitaux avant d’annoncer au militaire qu’il lui faudrait encore patienter deux jours pour pouvoir sortir.

« Allez Docteur, laissez-moi sortir… Et je vous promets que je vous invite à dîner pour vous remercier.

- Cela marche peut-être avec les jeunes jouvencelles lieutenant, mais je suis de la vieille école. Alors non. Vous resterez ici encore deux jours, ordre du médecin. » Dit-elle, le fixant d’un air à la fois amusé et dépitée, en inscrivant ses paroles sur le papier. Ca marchait vraiment son numéro du dîner ? si c’était le cas, l’armée n’était plus ce que c’était !

- Bah écoutez qui ne tente rien n’a rien… » dit-il plus que dépité. Abby reposa alors la plaque avec les instructions sur son lit avec de hausser les épaules, comme pour lui annoncer que la vie était injuste. Elle s’en retourna ensuite dans la salle principale. Alors qu’elle se dirigeait vers son autre patient, elle entendit des éclats de voix… Que se passait-il encore ? Mais le téléphone sonna et la doctoresse décida que cette dispute allait pouvoir attendre. Au bout du fils un lieutenant lui annonça la venue d’un blessé par balle à l’infirmerie, apparemment rien de grave, mais il fallait tout de même vérifier tout ça. Elle raccrocha et s’avança vers l’endroit où la discussion semblait vivre. Elle remarqua par ailleurs le dit blessé un peu plus loin et un lieutenant qui sembla prendre ses jambes à son cou…. Ce n’était pas l’équipe qui revenait de mission ? Si c’était le cas il fallait qu’il passe leur visite de routine.

Alors qu’elle s’avançait pour remettre de l’ordre dans tout ça, elle remarque deux infirmières qui semblaient observer la scène de loi,. Apparemment elles semblaient plus interloquée par la scène qu’elles venaient de voir que par le patient qui était en train de se vider de son sang… Ou alors elles étaient tous simplement obnubilé parle jeune homme qui semblait être à leur goût. Drener se plaça alors derrière elle et se racla la gorge. Elles sursautèrent et se retournèrent comme un seul homme. Devant le regard glacial de la belle, elles ne surent que dire.

« Alors ? On est en pause ?

- Non Madame… C’est juste que… Enfin il y a une blessure par balle à soigner et SG-4 est de retour… » dit la plus jolie en lui tendant la feuille ou était récapituler la situation.

« Bon et bien comme vous avez l’air très réactive, vous allez rattraper le lieutenant qui est parti pour lui faire l’examen de routine… Et trouvez-moi le reste de l’équipe tant qu’à faire.

- Et pour le blessé par balle ? » Demanda de façon mielleuse la deuxième.

« Ne vous inquiétez pas pour lui, je m’en charge. Vous êtes rassurée ? » dit-elle avec un sourire cynique. Décidément, comment pouvait-il avoir des personnes comme ça dans un programme aussi important que celui-là ? Ca la dépassait ! Elle soupira et s’avança vers son nouveau patient, tout en lisant de qui il s’agissait. Ici les nouvelles allaient vite, elle savait donc qu’elle avait affaire au capitaine Matheson. Elle ne releva pas la tête vers lui dans un premier temps, mettant des gants en caoutchouc.

« Capitaine Matheson ? Je suis le docteur Drener, c’est moi qui vais m’occuper de vous. »dit-elle avec autorité. Elle se pencha donc vers la blessure encore sanguinolente, c’était en effet une blessure par balle. Elle du touché du bout des doigts pour voir si la balle n’y était pas encore logé, biensure cela devait piqué un peu pour le patient, mais c’était un militaire il avait dû voir pire non ?
Après quelques minutes de silences, la doctoresse se releva et posa une compresse sur la blessure.

« Tenez-moi ça… Bon… La balle ne semble pas avoir touché d'organes vitaux et ne semble pas être à l’intérieur de la plaie… Ce qui est une bonne nouvelle. Par contre il va peut-être vous falloir quelques points de sutures pour recoller tout ça. » Annonça-t-elle en levant enfin son regard sur son patient.

« Il va falloir enlever votre t-shirt et vous allonger pour que je puisse ensuite nettoyer la plaie, d’accord ? » c’était en réalité une question rhétorique, il n’avait pas vraiment le choix après tout ici c’était elle la chef non ?

Spoiler:

On comptait le soigner ou le laisser se vider de son sang ? Non parce qu'il voyait bien qu'il y avait du personnel médical dans les parages, mais visiblement, ces infirmières avaient plus l'air motivé à parler entre elles plutôt qu'à venir le soigner, et sans oublier la façon qu'elles avaient de l'observer. A croire qu'il était une sorte de pâtisserie qu'il fallait déguster. Elles ne pouvaient pas venir faire leur travail ? Non mais vraiment. A croire qu'on allait attendre qu'il tombe dans les vapes pour venir. Enfin de toute manière, ce n'était pas comme s'il pouvait leur dire de se bouger un peu les fesses, il n'avait pas vraiment d'autorité ici, ce n'était pas son antre. Alors il prenait son mal en patience tout simplement. La douleur était certes supportable, enfin autant que pouvait l'être une blessure par balles, mais ce n'était pas pour autant qu'il souhaitait rester ainsi.

Mais voici son sauveur. Enfin sa sauveuse, bon visiblement, certains et certaines connaissaient le sens du mot "devoir" ou "travail". Un peu de professionnalisme dans ce monde de dingues ne faisait pas de mal à vrai dire.

"Docteur."

Très développé pour entamer la conversation et les civilités, mais c'était toujours mieux que rien n'est-ce pas ? Au moins il l'avait en quelque sorte saluée, c'était déjà un pas en avant quelque part. Enfin toujours est-il que pour le moment, autant laisser faire le médecin, elle s'y connaissait bien plus que lui. Il retira sa main qui comprimait la blessure pour laisser le médecin s'occuper de lui. Il grimaça légèrement quand elle tâtonna la blessure, ce n'était jamais très douillet tout ceci. Certes ce n'était pas sa première blessure, que ce soit par balles ou autres, mais ce n'était pas comme s'il le faisait exprès non plus et qu'il aimait avoir mal. Il n'était pas maso à ce point malgré tout. Il hocha simplement de la tête face aux dires du médecin, serrant les dents quand elle vérifia la blessure, comprimant par la suite la compresse sur la blessure.

Des points de suture, encore, bon cela allait lui faire encore une cicatrice, mais ce n'était pas comme si c'était la première n'est-ce pas ? Au contraire, il la rajouterait à sa collection déjà impressionnante.

"Il n'y a pas de point d'impact de sortie en tout cas pour cette balle."

C'était vrai, il n'avait pas de trou au dos, donc la balle n'était visiblement pas ressortie, mais difficile de le voir avec ce premier jet simplement en tâtant la blessure, il attirait vraiment les emmerdes quand même. Il faudrait qu'il pense sérieusement à prendre une assurance vie à jour, si quelqu'un acceptait de l'assurer bien entendu, ça c'était moins sur. Bon, il se doutait bien de toute manière qu'il allait devoir se débarrasser du t-shirt, encore un de foutu à vrai dire. Il allait obéir au bon docteur de toute manière. A l'aide de sa main de libre, il commença à faire passer le t-shirt par dessus sa tête, avant de devoir enlever sa main de la compresse pour terminer le travail. Il avait serré les dents à cause de la douleur du au fait de soulever le t-shirt et des quelques mouvements qu'il avait fait malgré tout.

Le fait de l'enlever laissa apparaître son torse, bien musclé, on ne passait pas la plupart de son temps sur les champs de bataille ni dans les forces spéciales sans développer une certaine carrure. Les abdominaux bien formés, un bon gabarit en somme, avec bien sur les traces des années de combat. Quelques cicatrices ici et là, notamment une cicatrice sur le bras droit, impact d'une balle, mais le plus important une cicatrice d'une dizaine de centimètres, verticale, au niveau de son nombril, souvenir de la torture subie en Irak et du coup de couteau qui avait été lentement mais sûrement remonté le long de son abdomen. Bon au moins le reste pouvait être caché par les quelques tatouages dont celui des Rangers présent sur l'une des épaules.

Enfin pendant qu'il était entrain de faire cela, son équipe, temporaire, débarquait à l'infirmerie, visiblement l'infirmière avait réussi à faire son travail. Il entendit des sifflements et jeta un coup d'oeil. C'était juste le Sergent Bowman et le Caporal Ellers qui apparemment trouvaient cela drôle. Lui ne voyait pas du tout ce qu'il y avait de drôle en fait. Enfin avec Bowman qui adorait se moquer des hommes qui se laissaient guider par leur libido, pas la peine de chercher. Fort heureusement, il était au-dessus de tout cela, pas comme Satermield.

"Très joli Capitaine, vous nous faites un strip tease ?"
"Désolé Sergent, vous devriez demander cela au Lieutenant, je risquerais de me prendre à nouveau une balle si je le faisais."
"Je suis sur que le Lieutenant est moins bien.....développé que vous Mon Capitaine, mais on fera avec, n'est-ce pas Mon Lieutenant ?"
"Ca va, j'ai déjà dis que j'étais désolé, je ne l'ai pas fait exprès Sergent ! Vous me croyez n'est-ce pas Capitaine ?"

Quoi ? Il avait peur d'une remontrance ou qu'il allait se venger peut-être ? Pas le genre de la maison, mais on allait éviter de partir en mission avec ce gus surtout si c'était pour faire ami-ami avec des autochtones.

"Satermield, la prochaine fois, c'est vous qui irez discuter traité avec un nouveau peuple, au moins cette fois, vous ne me ferez pas une crise de jalousie."
"Je n'étais pas jaloux ! C'est juste que..."
"Oui on a compris, vous avez craqué pour cette jeunette."
"Que c'est meuuuugnon."
"Eh !"
"Du calme les gamins, et aller vous faire examiner pendant que je me fais recoudre par ce bon Docteur."
"Oh oui, on vous laisse entre des mains expertes Mon Capitaine."

Et nos deux sous-officiers repartirent à rire avant d'aller s'installer plus loin pour quelques contrôles de routine. Entre temps, l'une des infirmières passait et repassait, se permettant d'observer le Capitaine, sans gène en tout cas. Après tout, elle avait des yeux c'était fait pour voir, et il y avait un spécimen à observer aujourd'hui. Non vraiment, pour Liam, les infirmières en blouse blanche, ce n'était pas un fantasme. Au contraire, là, voir cela, c'était comme s'il était une pâtisserie. Et il n'aimait pas être considéré ainsi. Personne ne pouvait se comporter normalement sur cette base ? A part la Doc bien sur qui prenait à coeur le fait de le charcuter on dirait.

"Désolé Doc, ils ont été mal élevés."

Bon malgré tout, il était entrain de saloper tout le lit de l'infirmerie quand même là. Bon en attendant, il était temps de s'allonger sur le lit, ce qu'il fit, pour que le Docteur puisse faire son boulot. Qu'il n'aimait vraiment pas passer par la case infirmerie, mais cela allait finir par en devenir une habitude depuis quelques années quand même.

Spoiler:

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Bon il était l’heure de reprendre les choses en main. Décidément le service n’était plus ce que c’était et au vu la mine boudeuse des infirmières qui passaient, elles n’avaient pas apprécié l’intervention de leur patronne. Mais qu’elles aillent au diable. Abby n’était pas là pour se faire apprécié, elle était là pour gérer le service et soigner des gens. Quoiqu’il en soit elle s’occupa de ce beau capitaine. Certes il était mignon, mais si elles arrêtaient leur regard sur le premier venu elles n’allaient pas arrêté de tourner la tête. Après tout ils étaient dans une base militaire alors les corps d’Appolon se trouvait facilement dans le coin.

Abbygaëlle apprécia que l’homme ne fasse aucune remarque sur le temps qu’il avait du attendre pour qu’on vienne le soigner. De toute façon, si il l’avait fait autant vous dire qu’il aurait douillé. Pas de blabla non plus c’était agréable, elle s’était toujours demandé pourquoi la plus part des patients avaient besoin de trouver un sujet de conversation pendant qu’on les oscultait. Elle pouvait donc faire tranquillement son travail, sans qu’elle ait à se concentrer sur des choses banales qui l’entouraient. La plaie était nette et profonde, mais pour l’instant il n’y avait pas de trace de la balle. Elle lui expliqua alors qu’elle était son premier diagnostic, rien de folichon surtout lorsqu’on est dans l’armée. Elle acquiesça d’un signe de tête positif lorsque le militaire évoqua le fait qu’il n’y avait pas de trace de sortie de la balle, ce qui signifiait en général que cette dernière était encore logé quelques part.

« Oui en effet. Soit vous avez de la chance et la balle n’a fait que vous effleurez, soit vous en avez moins et elle s’est séparée en plusieurs fractions après le contact avec votre chair, ce qui fait que je ne la vois au premier coup d’oeil… Mais vu la forme de la blessure, je pense que vous faites plus partie des malchanceux Capitaine. »

Elle lui ordonna alors par la suite de retirer son tee-shirt, ce qu’il fit sans hésiter. Apparemment il ne faisait pas parti de ces patients difficiles qui rechignent à se faire soigner pour un oui ou pour un non. Tant mieux, car aujourd’hui elle n’était pas dotée de toute la patience dont elle faisait preuve habituellement. Il le retira sans peine, après tout c’était un grand garçon. Elle se contenta juste de maintenir la compresse lorsqu’il libéra son deuxième bras du tissu et attendit bien sagement qu’il prenne le relais. Après tout autant éviter de perdre trop de sang non ? Elle se tourna alors vers le petite commode pour faire ses emplettes et sortir le matériel dont elle allait avoir besoin… Désinfectant dans un prés temps et ensuite surement une pincette pour retirer les éclats de balles… Peut-être devrait-elle l’anesthésié localement ? Mouais surtout si elle devait trifouiller pour trouver tous les petits bouts… C’est lorsqu’elle entendit un sifflement qu’elle se retourna pour découvrir le Caporal Bowman. Elle le connaissait rapidement et le connaissait blagueur et taquin… Comprenant que ce n’était pas ses affaires elle continua à faire ses petites affaires le temps de leur conversation. Lorsqu’elle se retourna, le capitaine demande presque poliment qu’on lui fiche la paix. Bien sure, elle ne pouvait pas ne pas avoir entendu ce qu’ils venaient de dire et enregistra ses éléments pour plus tard.

« Oh oui, on vous laisse entre des mains expertes Mon Capitaine. » Annonça le caporal en lançant un regard amusé à Abby qui lui répondit par un sourire ironique.

« Ne soyez pas trop jaloux Caporal, J’aimerai qu’il n’y est qu’une balle à retirer. » lâcha-t-elle cyniquement. De toute façon, il l’avait bien cherché alors autant en profiter. Comme quoi les murs avaient des oreilles. C’est amusé par le comportement de la doc que les deux militaires firent demi-tour. Elle inspira un bon coup avant de se retourner vers son patient qui s’allonger docilement comme elle le lui avait demandé plus tôt. Bon les choses sérieuses allaient pouvoir commencé. Tandis qu’il s’allongeait elle ne put empêcher son regard de le tailler, bien que ce soit plus le regard du docteur que de la femme qui se posait sur lui. En réalité, Abby avait toujours l’envie de savoir d’où venaient les différentes blessures de ses patients et elle s’imaginait donc comment ils avaient pu avoir ces dernières… Bien sure elle ne le demandait pas ce n’était pas ses affaires, mais elle se disait que le corps et ses cicatrices en disaient souvent beaucoup sur la personne qu’elle avait en face d’elle, une sorte de science. Il était bien bâti, voir même mignon elle ne pouvait le nier. Son regard fut ensuite attirer par le tatouage, cela aussi en disait long sur les bonhommes en général. Elle sortit de ses pensées lorsqu’il lui annonça que ses coéquipiers étaient mal élevés.

« Croyez moi, il n’y a pas qu’eux malheureusement » ajouta-t-elle en pensant à ces deux cruches en pleine explosion hormonal. Elle soupira et s’installa de l’autre côté du lit pour être du côté de la blessure. Lorsqu’elle leva les yeux elle remarqua encore la brunette passant devant le patient… C’était une blague ou quoi ?! Agacée, elle prit la décision de n’être plus dérangé. Ca allait bien deux minutes, mais leur petit manège commençait à lui courir sur le haricot. Elle s’avança donc de l’autre côté du lit et fixant d’un regard noir l’infirmière, ferma le rideau autour du lit.

« J’espère que vous m’en voudrez pas, mais j’aimerai qu’elles réussissent un minimum à se concenter autre part que sur votre musculature… » dit-elle en retournant enfin du bon côté emmenant avec elle la petite commode avec tous les soins. Elle se saisie ensuite d’une aiguille qu’elle remplit avec un anesthésiant et effectua la piqure prés de la plaie, retirant ainsi le bandage plein de sang quelques secondes.

« Je fais une anesthésie locale, ça prend environ 10 minutes pour que ça fasse effet. » dit-elle en reposant ensuite le bandage sur la blessure appuyant elle-même pour stopper l’hémorragie, ça ne devait pas être très agréable mais au moins ça aurait le mérite d'être efficace.

« Vous avez donc dix minutes pour me raconter comment cela vous est arrivé. A ce que j’ai compris vous avez été victime de votre succès auprès de la gente féminine ? » dit-elle avec un petit sourire provocateur. Cette situation l’amusée, en même temps ce n’était pas elle qui s’était fait tiré dessus pour des broutilles. Elle se demandait alors si il n’allait pas rentré dans son top 10 des accidents débiles, car oui elle en avait un top 10.

Il n'avait jamais eu de chance de toute manière, que ce soit avec les balles ou avec le reste. Magnifique, il était bon pour la table d'opération visiblement. Enfin la table, plutôt le lit dirons nous. Visiblement, ce n'était pas si grave que cela, juste quelques éclats qui se trouvaient certainement au sein de la blessure. Cela pourrait faire des dégâts en fait si on laissait comme ça, mais il n'était pas franchement un des spécialistes de la médecine, à part pour les premiers secours quand on en avait besoin ou les bandages d'urgence en mission. Mais c'était autre chose en tout cas. Il valait mieux laisser faire la doctoresse non ? Peut-être pour cela qu'il se trouvait être aussi docile. Ou alors c'était parce que ce n'était pas sa première fois, ça devait être ça. Il en avait connu des lits d'hôpitaux et il savait comment était les médecins si le patient était récalcitrant, alors il serait sage comme une image. Façon de parler bien entendu.

"La prochaine fois j'essayerais que la chance m'épargne de me prendre encore une balle alors Docteur."

Plaisanterie ? Va savoir, il faut dire qu'il était bien trop sérieux, bien trop renfermé dans son rôle de militaire pour savoir s'il plaisantait ou pas. Mais on pouvait le considérer comme telle, ou de l'ironie, voir de l'énervement de s'être pris une balle aussi bêtement. D'ailleurs, il n'ajouta rien de plus face aux regards et aux rires de ses collègues du moment. Franchement, tout était de leur faute. Non en fait, c'était la faute à pas de chance en fin de compte, mais pour autant, chaque mission qu'il se faisait, il revenait blessé. Il devait avoir un mauvais karma tout simplement. Il esquissa un léger sourire, qui disparut rapidement face au mordant du Docteur envers notre cher Sergent du jour qui n'attendit pas son reste. Bien au moins les casses pieds n'allaient plus les gêner n'est-ce pas ? Quoi qu’apparemment ce n'était pas les seuls on dirait.

Léger haussement de sourcil en entendant le docteur puis de la voir fermer les rideaux. Visiblement elle en avait marre qu'on la dérange pendant qu'elle faisait son travail, ce n'était pas franchement étonnant. Il avait remarqué le manège également de cette infirmière, mais bon, après tout, il ne devait pas être le seul mâle de la base à être passée torse nu par ici n'est-ce pas ? Alors pourquoi le fixer ainsi ? On aurait dis qu'on l'évaluait, c'était bizarre, et pas franchement rassurant. Encore une nymphomane qui profitait de sa position d'infirmière pour sauter sur tout ce qui bouge et jouer au Docteur avec un militaire tiens ! Il se permit pendant ce laps de temps en tout cas d'observer notre chère doctoresse, au moins ici, il y avait quelqu'un de professionnel, on pouvait se faire charcuter en paix, et puis elle était plaisante à regarder. Quoi ? Il restait un mec malgré tout, et il pouvait observer, sans baver, sans tenter de faire du charme - Liam faire du charme.....poisson d'avril ! - ou autre, mais simplement observer. Une habitude pour déterminer s'il pouvait faire confiance à la personne, si elle était fiable, rien qu'en observant sa façon de faire, tout cela, il avait passé trop de temps dans le désert.

"On dirait bien que le personnel, autant ici dans votre antre, que de notre côté, laisse à désirer ou alors ils sentent le printemps, et là, je préférerais ne pas être dans les parages."

Il hocha simplement de la tête face à ces dires, il comprenait aisément pourquoi elle faisait cela, après tout, il fallait rester un tant soi peu professionnel, il y avait du monde à soigner même si ce n'était que de légers bobos pour la part, quand des cas sérieux arrivaient, il fallait être prêt. Comme tout militaire quand on partait en mission en quelque sorte. Alors oui, il comprenait pourquoi elle avait fait cela.

"Aucun problème. Et je préfère ça, qu'être considéré comme un gâteau qu'on veut pour son quatre heures en fait."

Bien retour à nos moutons ou plutôt à sa blessure, il avait donc le droit à une belle piqûre, histoire d'anesthésier la zone pour pouvoir la soigner. Hochement de la tête, il savait que par la suite, il allait déguster. D'ailleurs, cela arriva bien assez vite. Il serra les dents, fermant quelques instants les yeux, face à la douleur. Bon ce qui était certain, c'est que la blessure était réelle et vu l'hémorragie, ça pissait bien le sang. Encore un record à son actif on dirait. Il desserra les dents par la suite, la douleur n'étant plus là, et l'hémorragie ayant été arrêtée. Maintenant, c'était décidé, il allait mettre plusieurs gilets pare balles ! Bon en même temps là où il avait été touché n'était pas couverte par le gilet. Pas grave, il en confectionnera un sur mesure.

Léger regard vers la doctoresse, elle le faisait exprès de se moquer ? Oui, peut-être histoire de faire la conversation ou simplement de ne pas laisser de blanc. Ou encore parce qu'elle était curieuse. Bref tout était possible.

"Très drôle Docteur, je me serais pas passé de cette petite péripétie, croyez moi."

Pas que ce n'était pas agréable de se faire triturer le ventre par des mains fermes mais douces, mais il aurait préféré s'abstenir, il tenait à sa vie, et vu comment il avait eu cette blessure, on ne pouvait pas faire plus bête. Enfin si on pouvait, mais on allait éviter quand même. Soupirant légèrement, visiblement, elle souhaitait entendre toute l'histoire de cette péripétie, et pendant que l'anesthésie se mette à faire de l'effet, on n'était pas à cela près. Et puis ce serait dans le rapport de mission alors un peu avant, il n'y avait rien de mal.

"Vous ne lâcherez pas tant que je ne vous raconte pas n'est-ce pas Docteur ? Très bien. Je vais faire la version courte. Satermield, Bowman, Ellers et moi-même étions en mission d'exploration quand on a rencontré une peuplade du coin. Je crois que le Lieutenant a craqué pour la fille du chef de ce clan, le problème vient du fait qu'ils nous ont proposé à boire, un truc assez fort et Satermield a eu du mal à le digérer si on peut dire. Il aurait eu des hallucinations comme quoi j'étais trop proche de cette.....gamine, elle avait quoi ? Même pas vingt ans, à peine ! Et on discutait seulement d'un futur traité. Bref selon lui j'étais en danger, quelque chose derrière moi, ou alors cette gamine allait tenter quelque chose et il m'a tiré dessus avec son beretta. Il se chargera lui-même des discussions diplomatiques maintenant. La prochaine fois, je le fais partir avec un pistolet à eau.

Les jeunes de nos jours, incapables de se contrôler. Voilà, vous avez toute l'histoire. Il y a des jours où je regrette mon ancienne unité."

Aller, qu'elle se moque, elle n'attendait que cela certainement. Mais c'est vrai que c'était une blessure bête dirons nous pour être poli.

"Aller, dites le Doc que c'est vraiment une blessure à la noix, je vois que ça vous tiraille de le dire."

Et il serait parfaitement d'accord avec elle. Mais bon au moins cela amuserait quelqu'un cette histoire. Mais pas lui en fin de compte.

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Elle le fixa quelques instants, d’un regard sans expression le jeune homme qui se trouvait en face d’elle. La chance de ne pas se prendre une balle ? Oui bien sure en même temps, il ne fallait pas être militaire si on voulait augmenter cette chance-là. Elle ne savait pas trop comment prendre sa remarque. Plaisanterie ou petit pique envers la doc ? C’était un mystère. Quoiqu’il en soit elle préféra ignorer sa réplique, peut-être faisait-il parti de ceux qui détestent les médecins et qui les dénigrent à longueur de journée ? Cela la faisait doucement rire ces gens-là… Ca se voyait qu’ils n’étaient pas dans le métier et que c’était tout simplement de sales gosses ignorants qui se prenaient pour plus intelligent qu’ils ne l’étaient. Enfin revenons à son patient qui semblait attirer beaucoup les regards, que ce soit ceux des jeunes demoiselles ou tout simplement de ses collègues. Tout ce tumulte commençait à l’agacer légèrement. Abby ne put pourtant s’empêcher de faire une de ses remarques dont elle avait le secret. Apparemment, elle n’allait plus être dérangé par ces deux là dans son travail, c’était une bonne chose de faite. Peut-être avait-elle été un peu trop brutale ? En même temps ils l’avaient bien cherché et elle n’avait fait que rendre la monnaie de leur pièce.

Malheureusement pour la doctoresse, son patient n’avait pas fini d’être une attraction pour la gente féminine. Ce n’était pas qu’elle ne comprenait pas pourquoi les deux infirmières s’attardaient sur lui, mais tout de même il avait des limites à ne pas franchir. C’est donc cette fois si avec une réelle impatience qu’elle prit la liberté de fermer les rideaux pour être sûre de ne pas sentir un regard langoureux qu’on allait poser sur sa victime. Car oui, le capitaine Liam Matheson devenait SA victime à elle toute seule et c’était ainsi qu’on le veuille ou non. Elle soupira un bon coup, pour tentait de calmer son agacement et surtout de reprendre sa concentration. Non parce qu’il ne fallait tout de même pas oublié qu’elle avait un homme à soigner.

« Oui… Fin avec eux par moment j’ai l’impression que toutes les saisons influent leurs hormones. Le printemps pour la nouveauté, l’été et ses folies et l’hiver pour se tenir chaud… Seul l’autonome parait une saison un peu prés correcte. Enfin bref. » finit-elle par dire se rendant compte qu’elle était en train de s’éloigner sur sujet et de se déconcentrer. Il fallait donc revenir à leur mouton, enfin plutôt à la blessure du militaire. C’est alors que le capitaine annonça qu’il préférait qu’elle ferme le rideau plutôt que d’avoir l’impression d’être un gâteau alléchant… Elle laisse échapper un discret sourire de coin, posant son regard sur la blessure.

« Charmante métaphore. » Ne put-elle s’empêcher de dire avant de lui expliquer d’un ton plus sérieux ce qu’elle allait lui administrer. C’est-à-dire un simple anesthésiant, mais en général elle préférait dire au patient ce qu’elle faisait, pour qu’il n’ait pas le temps de lui poser cette question agaçante. Elle se saisit donc de la seringue et l’enfonça près de la blessure pour y injecter le produit miracle. Elle compressa ensuite le tout pour tenter de stopper un maximum l’hémorragie. En voyant le visage de jeune homme elle se rendit compte qu’en effet cela devait faire plutôt mal, par moment elle avait presque l’impression d’oublier que ses patients étaient vivants tant elle faisait son travail avec une technique mécanique et froide… Qui ne prenait donc pas en compte la douleur, enfin pas entièrement.

Ce fut alors sa façon à elle de s’excuser de lui avoir fait mal en lançant une conversation, enfin plutôt en le taquinant. Elle tentait tant bien que mal de lui occuper l’esprit en attendant que le produit agisse et puis en plus cela lui permettait d’assouvir sa curiosité. ‘Très drôle Docteur ?’ Oui elle se trouvait plutôt drôle pour le coup, bien qu’en général de toute façon elle se trouvait drôle malgré les avis contraire. Elle le fixa alors droit dans les yeux, lui faisait comprendre que de toute façon elle aurait le fin mot de l’histoire. Après tout comme il l’avait si bien dit ils étaient dans son antre, donc c’était elle la chef. Lorsqu’il lui demanda si elle n’allait pas le lâcher si il ne lui racontait pas toute l’histoire elle fit mine de réfléchir, avant de poser son regard sur lui.

« En effet. » ajouta-t-elle avec un petit sourire ironique. Il capitula, de toute façon comme dans quelques minutes elle allait trifouiller dans son ventre, il lui devait bien la vérité sur le pourquoi ils en étaient arrivés là non ? Elle l’écouta continuant d’appuyer sur la blessure pour perdre le minimum de sang, apparemment le sérum commençait à faire effet. Etrangement aucune émotion visible n’était peinte sur son visage pale, quant à ses yeux ils restaient de cette couleur verte, indéchiffrable. Mais quand on prêtait un peu plus attention à son regard, l’on remarquait que ses deux yeux n’étaient pas du même vert et que l’un semblait plus pétillant et expressif que l’autre… Cela s’expliquait simplement parce que la jeune femme avait caché son œil de couleur bleu par une lentille, pour éviter les regards des gens concernant ses yeux vairons… Enfin quoiqu’il en soit le capitaine avait apparemment choisi sa victime très jeune, cela l’amusait devant le ridicule de la situation. Enfin dans un sens il y avait des couples comme ça qui avait plus de 15 ans d’écart, mais au vu de la révolte qui grondait en Matheson elle comprit qu’apparemment ce n’était pas son truc.

Abbygaëlle continuait donc de le fixer en écoutant son histoire, la chute était à la hauteur de ses espérances. En effet, elle pouvait classer cette blessure dans la catégorie « comique » surtout qu’il n’y avait pas mort d’homme. La dernière réplique arracha un autre sourire et elle détourna alors son regard pour le poser sur ses propres mains. Un pistolet à eau vraiment ? Elle doutait étrangement que cela soit efficace contre les Goaulds malheureusement. Elle reposa un regard amusé sur lui lorsqu’il l’autorisa à annoncer que c’était une blessure ridicule.

« Oh ce n'est pas mon genre de me moquer voyons... »« Avouez qu’on a connu plus héroïque comme blessure ? » rétorqua-t-elle. Il fallait dire que lorsqu’on faisait l’addition de l’attirance pour une femme et d’un alcool fort en général ça donnait un résultat plus que discutable. « Là ça fait plus penser à l’un de ces triller ou l’amant tue le mari pour avoir la femme pour lui tout seul… » dit-elle levant les yeux vers le plafond gris de la salle, essayant de s’imaginer un scénario du genre avec dans le rôle du mari le capitaine…

Elle remarqua alors que la plaie avait arrêté de saigner et retira donc la panse imbibée de sang. Il était temps de nettoyer la blessure pour voir un peu plus clair. Elle se saisie donc d’une nouvelle compresse et d’un désinfectant quelle appliqua directement sur la peau. Au moins elle verra si l’anesthésie avait ou non déjà fait son effet. Elle nettoya donc avec une grande dextérité la blessure qu’elle observa avec attention. Une fois nettoyer on pouvait distinguer qu’il y avait les fragments de la balle qui s’étaient logés à l’intérieur du corps de l’homme.

« Décidément, vous n’avez pas de chance Capitaine. La balle s’est défragmentée à l’intérieur, je vais devoir retirer les fragments un par un… » Dit-elle en se relevant et en préparant rapidement une petite soucoupe pour récupérer le plomb, ainsi que plusieurs petits outils chirurgicaux. Elle toucha alors du bout d’une sorte de couteau la peau au niveau de la blessure du patient.

« Vous sentez quelque chose ? » demanda-t-elle pour s’assurer que l’anesthésie était déjà opérationnelle.

Du moment qu’on avait la paix de toute manière. Il n’était pas du genre pudique, ou même à se cacher quand il était question de se faire soigner, mais bon, il n’était pas un bout de viande, à croire qu’il allait se faire violer dans cette infirmerie si cela continuait avec ces demoiselles qui le fixaient ainsi. Enfin fort heureusement la Doc avait fait des miracles, ou plutôt, elle avait simplement tiré le drap pour éviter les regards indiscrets. Au moins c’était largement suffisant pour qu’on évite les regards un peu trop pervers de ces demoiselles. Il ne préféra pas relever concernant les péripéties des infirmières des environs.

C’était comme partout à vrai dire, il y en avait toujours qui craquer pour tout et n’importe quoi. Enfin tout ce qui ressemblait à quelque chose de masculin : un homme, un top model, un arbre, qui sait encore ! Encore heureux que tout le monde n’était pas ainsi. Il esquissa un sourire qui ressemblait finalement plus à une grimace, oui une métaphore, mais bon, c’était un peu comme ça qu’on se voyait là sous le regard de celles-ci. Et il ne valait mieux pas les encourager de toute manière.

Enfin au moins pendant cette pseudo conversation – il n’avait jamais été très doué pour discuter à vrai dire – cela lui permettait de ne pas penser à la douleur, bien qu’il la ressentit au moment où elle appuya histoire d’arrêter l’hémorragie, mais bon après tout, cela n’allait pas le tuer. Sur, cela ne faisait jamais du bien, d’ailleurs, en serrant les dents, cela exprimait bien le fait que ce n’était pas douillet, mais pour autant, il n’allait pas en mourir, pas besoin de crier comme une fillette comme certains le feraient après tout. On laissa faire la spécialiste, bien qu’apparemment, elle souhaitait en savoir plus sur la blessure.

Le dira-t-il, le dira-t-il pas ? A vrai dire, tout cela sera dans son rapport de mission, alors ce n’était pas comme si cela serait consigné, enfin si ici, à la base, mais bon cela n’allait pas être un secret d’état par ici. Alors faisant contre mauvaise fortune bonne grâce, il raconta l’histoire. Enfin c’était plutôt une comédie qu’une histoire en fait. Vraiment, on ne pouvait pas faire plus bête. Au moins cette histoire avait l’air de plaire, ou plutôt d’amuser, au moins cela amusait quelqu’un vous allez me dire, c’était toujours un bon début.

Il avait résisté déjà à pas mal de trucs, il avait subi le feu nourri sous les armes automatiques en Somalie, en Afghanistan et en Irak et c’était au cours d’une simple mission d’exploration, et surtout pour un prétexte bidon qu’il se prenait une balle pour rien du tout. Vraiment, on ne se pavanerait pas pour cela en tout cas. Observant la Doc, il eut un regard sceptique, elle n’allait pas se moquer ? Mais bien sûr. On avait bien du mal à y croire de toute manière, surtout quand elle lui lança une nouvelle pique. Il aurait mieux fait de se taire en fin de compte.

"J’avoue, mais ce n’était pas comme si c’était une blessure préméditée. Et je ne suis pas vraiment le genre à jouer le preux chevalier blanc sur son fidèle destrier et prêt à jouer au héros. Je laisse ça aux inconscients bourrés d’hormones."

Ouais, tu parles d’un scénario de film. Dans ce cas, il prendrait un rôle secondaire dans cette histoire, celui du détective ou du passant, pas le rôle principal, les ménages à trois, on évitait. Déjà qu’à deux ce n’était pas facile – bonjour l’expérience – finalement le ménage à lui tout seul, c’était tout aussi bien.

"Prévenez moi si ce scénario voit le jour. Je ne me présenterais même pas au casting."

Bon en tout cas, on dirait bien qu’il n’était pas encore sorti de l’auberge visiblement, la blessure était plus vilaine qu’elle en avait l’air en fin de compte. Il avait des morceaux de la balle dans la blessure. Et il allait falloir les enlever un par un, ô joie de se faire triturer le corps par la Doc. Pas qu’il n’avait pas confiance, mais il s’en serait bien passé.

"Chance, chance. C’est vite dit. Quoique si on voit de votre côté, vous avez la « chance » de pouvoir faire mumuse avec vos instruments. Enfin ce que j’en dis moi."

Quand on vous disait qu’il n’était pas doué avec la conversation, c’était vraiment le cas ! Enfin il valait mieux désormais se taire et se laisser soigner non ? Ce serait peut-être plus approprié dirons nous. Au moins ce qu’elle lui avait injecté, cela faisait effet, vu qu’il ne ressentait rien du tout actuellement à l’endroit de sa blessure à vrai dire.

"Vous pouvez y aller Doc, aucune sensation actuellement. Cette blessure est à toute à vous."

Aller, faisons charcuter dans la bonne humeur ! Enfin bonne humeur relative avec lui.

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Abby avait toujours eu le talent pour faire parler les gens même pour dire des broutilles. On ne pouvait pas dire que la jeune femme était sociale, bien au contraire, mais elle réussissait toujours à trouver à faire dire à ses patients même les moins bavards… Bien que le record soit détenu par Tealc, le militaire ne semblait pas avoir la langue très pendu non plus, mais qu’importe. Abbygaëlle réussissait à le faire parler tout simplement en lui lançant des petites piques à la figure pour le faire réagir et sa fonctionnait plus ou moins bien. Quoiqu’il en soit le jeune homme ne semblait pas penser à sa blessure, bien qu’il grimaçait quelques fois lorsque la doctoresse appuyait la ou ça faisait mal.

C’est alors qu’elle le força à sa façon à lui raconter l’histoire de sa mission, après tout cela lui ferait un entraînement et si jamais il mourrait sa version aurait été recueilli par quelqu’un ? Ok son humour noir n’était pas toujours délicat… Mais au moins ça l’amusait elle. Elle écouta donc le militaire qui lui raconta une véritable comédie, la jeune femme se retient de laisser échapper un petit rire, mais abordait un sourire qu’elle essayait de cacher qui en disait long sur ce qu’elle pensait du ridicule de la situation. Elle haussa un sourcil et le fixa. Lui ne jouait pas les preux chevalier ? Etrangement ça l’étonnait, elle avait beau pas le connaître elle l’aurait bien mis dans le rôle du héros d’une série américaine

« Encore heureux qu’elle n’était pas prémédité » dit-elle en levant les yeux au ciel. « Il ne manquerait plus qu’on tombe sur des militaires qui aiment se prendre des balles maintenant… Remarque par moment au vu de la fréquence de fréquentation de l’infirmerie de certains j’ai des doutes. » dit-elle en fronçant les sourcils ayant certain noms qui lui venait à l’esprit. Elle posa de nouveau son regard sur le miltiaire pour ensuite ajouter. « Et entre nous, même si vous vouliez jouer aux preux chevalier, je doute que le général O’neill vous laisserait passer la porte avec un cheval… enfin c’est mon avis. » dit-elle en haussant les épaules pour ensuite lui accorder un petit sourire ironique. Elle secoua la tête amusée. Un point pour lui concernant le film.

« Oui c’est vrai j’ai la chance de m’amuser à jouer à la chasse aux trésors dans votre anatomie… Mais dites vous que vous aussi vous avez de la chance. Beaucoup tuerait pour que je leur porte autant d’attention. D’ailleurs je vous conseille de rester sur vos gardes on ne sait jamais :red : » lança-t-elle avec tout le cynisme dont elle était capable. Il fallait avouer qu’il l’avait bien chercher et puis c’était tellement drôle de faire plein de jeux de mots avec ce qui lui était arrivé ! La tentation était trop forte !

Elle lui demanda ensuite si il sentait quelque chsoe, apparemment ce n’était pas le cas. Elle soupira , il était temps de passer aux choses sérieuses. Elle se tourna vers ses instruments pour en choisir quelques uns et approcha la petite table pour que tout soit à porter de main. Elle saisit un petit récipient qu’elle donna au militaire.

« Vous pouvez me tenir ça s’il vous plait ? » Oui elle le mettait à contribution alors qu’elle allait sortir les fragments de son corps et alors ? Oh moins il aurait l’esprit occupé. Elle se pencha alors sur lui pour commencer doucement à écarter la peau avec une spatule, de l’autre main elle essuyait avec un désinfectant et un tissu. Le sang recommençait à couler ce qui n’était pas des plus pratique pour voir la dedans. Elle se mordait la lèvre inférieure face à son besoin de concentration. Ah s’ayez ! elle pouvait enfin voir un petit bout brillant qui ressemblait bel et bien à un éclat de plomb. Elle reposa son instrument pour en prendre un autre, une petite pince pour ensuite prendre délicatement le bout de plomb et le poser dans le récipient.

« En voilà une ! » dit-elle en le regardant enfin plutôt victorieuse. Le bout était assez important, mais il restait encore plusieurs fragments à retirer. Son regard se posa alors sur le tatouage qui se dessinait sur l’épaule du capitaine. Elle le fixa quelques instants et le reconnu enfin : les Rangers. Elle posa de nouveau son regard sur le visage du militaire, qui était un peu plus pale qu’à son arrivé, en même temps la perte de sang n’arrangeait rien. Il fallait donc qu’elle s’assure qu’il n’allait pas lui faire un malaise et pour ça elle devait le faire de nouveau parler.

« Alors comme ça vous êtes un ranger hein ? J’en ai connu plusieurs, de vrais chochottes quand il se retrouvait face à un doc ! » Dit-elle pour le taquiner gentiment tout en reprenant son travail à la recherche des autres fragments.

Soit elle essayait de lui faire la conversation alors qu'elle était entrain de le triturer, soit elle s'amusait à ses dépends, dans les deux cas, de toute manière, ce n'était pas comme s'il pouvait y faire grand chose n'est-ce pas ? Il ne pouvait que subir l'incroyable douleur de se faire torturer par la Doctoresse. Oui, c'était de l'ironie, qu'on ne croit pas quand même que venir à l'infirmerie pour lui était une torture, il n'était pas le Général O'Neill après tout. Bien sur, il s'en passerait, mais il y avait parfois, des moments, où cela était totalement impossible comme maintenant à vrai dire. Certes, il n'était pas l'un des gars les plus causants qui pouvait exister sur cette base, la preuve, la plupart de ses phrases restaient assez courtes, mais malgré tout, ce n'était pas comme s'il restait totalement silencieux n'est-ce pas ? Il faisait l'effort au moins de répondre et d'essayer de paraître civilisé. Un grand pas pour la vie sociale, et un petit pas pour lui. Au moins mine de rien, cela le tenait éveillé d'entendre quelqu'un lui parler, et de devoir rester concentré pour répondre. Une manière comme une autre de s'assurer qu'il restait conscient. Bien joué Doc !

"Si vous saviez les dingues qu'on peut croiser dans l'armée."

Cela lui rappelait quelques anecdotes. Notamment lors de ses déploiements en Afghanistan et en Irak, quand on voyait l'un des membres de son équipe sortir des chiottes les fesses à l'air à cause du bombardement de leur camp de base, le fusil à la main, prêt à foncer dans le tas, qu'on ne cherche pas vraiment à comprendre pourquoi certains seraient prêts à se prendre une balle juste pour le fun n'est-ce pas ?

"De plus, l'armure blanche ne me va pas. Et trop voyant, pas vraiment adapté si on veut passer inaperçu. Autant prendre une pancarte dire Coucou, c'est nous, on arrive !"

De l'humour ? De l'ironie plus qu'autre chose à vrai dire, mais au moins c'était toujours de la conversation non ? Il haussa légèrement un sourcil suite aux dires du Doc. Pardon ? Il avait été un malade exemplaire jusqu'à maintenant quand même, et elle le menaçait quand même ? Ah non, elle le mettait en garde. Il commençait à avoir l'esprit un peu embrouillé. Il avait quand même perdu un peu, pas mal, de sang en cours de route, et cela laissait toujours des traces. Enfin tout cela pour dire est-ce qu'il devait relever face à ce qu'elle venait de dire ? Va savoir. Ou alors elle plaisantait. Il n'était pas bon à ce petit jeu-là, les taquineries, les plaisanteries, il n'avait jamais vraiment su faire, et surtout il prenait toujours trop au sérieux ce qu'on lui disait. Un peu trop crispé, renfermé pour se laisser simplement aller dirons nous.

"Très bien Docteur. Je ferais donc attention à mes fesses quand je sortirais d'ici. Quoique s'ils souhaitent vous voir à l'oeuvre, ils essayeront plus de se mettre dans mon champ de tir que moi dans le leur."

Mais bon ce ne fut pas comme s'il eut le temps d'ajouter quelque chose, il était temps de passer sur le billard on dirait, et apparemment il servirait d'assistant en tenant cette coupelle, ou on ne sait quoi. Magnifique, en plus de se faire charcuter, il aurait le droit à des souvenirs on dirait. Il grimaça légèrement, sans pour autant lâcher une moindre plainte, laissant sa tête sur l'oreiller, espérant que la douleur cesse, il faut dire que malgré l'anesthésie, l'intérieur de la plaie, c'était toujours vivant, et on sentait qu'on allait chercher quelque chose en lui, mais c'était tolérable. Ce qui l'était moins, c'était de perdre encore un peu plus de sang. Il espérait seulement tenir assez longtemps pour éviter de tomber dans les pommes quand même. Cela ne le ferait pas du tout. Il souffla légèrement en entendant le bout de métal résonné dans la coupelle, un morceau, un.

"Bon boulot Doc."

Autant la motiver non ? Et se motiver par la même occasion, cela va sans dire. Il se devait de rester conscient, et il le resterait. La douleur était supportable, le problème était la perte de sang, bien que minime et par moment, avec tout ce qu'il avait déjà pris, au bout d'un moment, il faudrait faire gaffe. Mais visiblement la Doc avait la parade en essayant de lui faire la conversation. Lui qui se concentrait sur le plafond, à essayer de compter les tâches ou les diverses distinctions de gris pour éviter de somnoler complètement, il fut ramené à la réalité avec cette conversation. Alors comme cela elle connaissait des Rangers ? C'était rare. Il n'en connaissait aucun dans cette base à vrai dire, aucun n'y était affecté, la plupart était des gars de l'Air Force, rare était les types de la Navy ou de l'Armée de Terre. Alors cela devait être ailleurs ?

"Laissez moi deviner, ils faisaient les fiers devant vous, mais ils avaient peur d'une aiguille ? Classique. On a eu des échos d'histoire comme cela à Fort Benning, ou alors c'était en Afghanistan et en Irak. Enfin vous en aurez toujours qui auront peur d'aller voir un Doc simplement pour des ampoules aux pieds."

N'empêche cela lui taraudait l'esprit le fait qu'elle connaisse des Rangers. Après tout, c'était rare, à moins d'être basé à Fort Benning ou dans les mêmes zones de conflit et encore là, fallait avoir de la chance, il était rare de côtoyer les types des forces spéciales, que ce soit eux, les bérets verts, les Seals, ou les Delta. Et puis vu que la conversation était lancée là-dessus autant essayer d'en savoir plus non ? Bon ce n'était pas son point fort de faire la causette, d'apprendre à connaître les gens, de faire ami-ami, mais entre ça ou penser au fait qu'elle avait quasiment une main dans ses entrailles, il préférait la première option.

"Comment avez-vous su pour ces anecdotes ? A moins d'en être l'instigatrice, ce dont je ne doute pas, vous étiez à Fort Benning ?....Arg....ça Docteur, c'est moi, pas un fragment de balles."

Certainement que le prochain fragment devait être coincé dans l'un de ses nerfs ou autre joyeuseté de ce genre, pour cela qu'il avait senti la douleur. Enfin il n'avait pas hurlé comme une fillette, c'était déjà cela non ? Elle pourrait au moins remarquer que tous les Rangers n'étaient pas fait dans le même moule.

"Ah et je n'ai pas chialé comme une madeleine, tous les Rangers ne sont pas fait dans le même moule Doc. Quoique parfois, on peut se poser des questions."

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Les dingues dans l’armée ça elle en avait croisé. C’était même parfois eux qui avaient mis sa vie en danger alors qu’elle venait juste les secourir… Non mais je vous jure certaine personne était complétement atteintes ! Enfin heureusement pour la belle, elle n’avait jamais eu de soucis médicaux, en même temps elle détestait les médecins, enfin dans un sens… Ce qu’elle voulait dire c’était qu’elle détestait être le malade de quelqu’un, surtout qu’elle avait toujours l’habitude de se débrouiller toute seule. Enfin tout ceci était une autre histoire et elle reporta sa concentration sur la blessure et sur le militaire. Un petit sourire amusé, mais discret se dessina sur ses lèvres. Elle s’imaginait bien le capitaine avec son armure blanche, sachant à peine marché droit avec une allure plus que ridicule. Quant à la pancarte ce n’était pas non plus une mauvaise idée. Enfin quoiqu’il en soit le militaire avait plus d’un tour dans sa poche apparemment.

Elle n’avait pu s’empêcher de continuer à se payer sa tête encore un peu concernant la cause ridicule de cette blessure. C’était un peu culoté de la part de la doctoresse alors qu’elle ne le connaissait que depuis cinq petites minutes, mais Abby était ainsi. Sans peur et cent reproches. Quoiqu’il en soit le sérieux du militaire et sa présence d’esprit la prit au dépourvu. Il était sérieux ? Elle lui jeta un petit coup d’œil pour l’analyser. Elle se demandait si il lui arrivait de se détendre et d’abandonner son masque de militaire ? enfin en soit ce n’était pas son problème, elle était juste là pour le soigner.

« Certes. » se contenta-t-elle d’articuler toujours commençant enfin par chercher les éclats de balles.

Après une petite minute elle fut l’heureuse propriétaire d’un des morceaux de la balle. Au moins elle avait surement enlevé le plus gros au vu du morceau, mais son travail n’allait pas s’arrêter là. Enfin lorsqu’elle comprit que le petit capitaine n’était pas dans son assiette, elle se dit que le faire parler était pour l’instant la seule bonne solution pour savoir si il était encore conscient. Elle nota aussi qu’elle lui ferait surement une perfusion lorsqu’elle aura fini son opération, histoire de lui redonner un peu de couleur. Quoi de mieux pour maintenir quelqu’un éveillé de lui faire parler de lui ? Elle avait noté tout à l’heure ce tatouage qu’elle connaissait bien et saisit l’occasion de lui en parler. Bon bien sure elle ne le fit pas de la manière la plus conventionnelle possible, les conventions ce n’étaient pas son truc. Enfin, cela eut le mérite d’avoir le but estompé : le faire parler ! Ce qui mine de rien était une petite victoire pour la doctoresse face à un type qui ne semblait pas des plus bavards.

Elle ne put s’empêcher de sourire lorsqu’il parla de Fort Benning, c’était la bonne vieille époque pour la Doc et dés qu’elle y pensait elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une certaine nostalgie… Là-bas elle n’avait pas encore de responsabilités, c’était bonne enfant. A un tel point que la jeune femme de l’époque avait été connu pour ses provocations et ses défis au sein de sa promo. Quoiqu’il en soit cela l’amusait de se rappeler son parcours et de se souvenir de ces militaires qui criaient comme des fillettes rien qu’en voyant une personne en blouse blanche. Enfin étrangement, ils faisaient plus les fier devant les infirmières que devant les médecins, allait savoir pourquoi.

QUoiqu’il en soit Abbygaëlle était agréablement étonnée qu’il parle de son premier lieu d'affecation, peut-être y avait-il également fait ses classes ? Il lui posa alors la question. Au fond d’elle, cela la surpris. Le capitaine avait continué la conversation ?! Etait-ce possible ? ! Oui elle se moquait gentiment de lui-même dans sa tête, en même temps on ne pouvait pas la changer. Mais elle ne répondit pas tout de suite et fronça les sourcils. Elle avait cru voir quelque chose et devait insister un peu plus pour être sur que ce n’était pas un fragment de plomb. Il sursauta légèrement, apparemment elle l’avait touché lui plutôt que la balle. Elle posa le début de son avant bras sur le ventre du jeune homme, il ne fallait pas qu’il bouge sinon cela deviendrait plus compliqué.

« Désolée… Mais je crois qu’il y en a un pas loin… » dit-elle les dents serrés. « Ah te voila, viens par ici toi. » dit-elle a voix basse plus pour s’encourager elle-même . Elle mordillait sa lèvre inférieure sous la concentration dont elle faisait preuve. Elle avait du forcé un petit peu ce qui avait du encore une fois faire mal au jeune homme, mais elle n’écouta pas ses plaintes et lança fièrement en le posant dans la coupelle.

« Et de deux ! »

Elle soupira et remit avec son poignet, enfin du mieux possible, une de ses mèches qui avait glissé de sa coiffure. Elle lui sourit victorieuse et amusée lorsqu’il lui fit remarquer qu’il n’avait pas pleurer comme une madeleine ce qui n’était en effet pas le cas de tous ses patients.

« En effet capitaine, je vous félicite ! Si vous voulez vous aurez une sucette en sortant pour vous êtes montré si courageux. » ajouta-t-elle en tentant de détendre un peu ses bras et poignets pour se remettre à l’œuvre. Au vu de ce qu’elle avait ramassé il devait rester un ou deux fragments. C’était de nouveau parti pour la chasse au trésor.

« Et oui j’ai fais mes classes à Fort Benning alors j’ai pu voir de mes propres yeux leur courage face aux médecins. Pareille pour ce qui est du Kosovo, de l’Afghanistan et de l’irak ! A croire qu’ils ne savent pas innover et évoluer. » Ajouta-t-elle.

« Vous aussi vous venez de l’armée de Terre alors ? C’est plutôt rare dans cette base. Fort Benning peut-être ? Vous êtes de quelle promo ?»

La doc lui posait pleins de question d’un coup, cela aurait pu faire penser à un interrogatoire, mais rien n’y était. En même temps c’était peut-être idiot, mais au moins elle pourrait se concentrer un peu plus longtemps le temps qu’il réponde aux questions non ? Oui c’était plutôt stratégique de sa part… Même si pour une fois la réponse à ses questions l’intéressé. Bah quoi ce n’était pas tous les jours qu’on rencontrait quelqu’un qui avait peut-être fait ses classes au même endroit.

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