Taténen et Marek observaient les appareils ennemis rompre la formation, par conséquent la poursuite. Un détail des plus intéressant pour le goa’uld. Si ces appareils n’avaient pas pu poursuivre le bombardier de reconnaissance, cela voulait dire que ce monde n’était pas encore capable de se déplacer hors de son atmosphère… Du moins, pas d’une façon avancée. Il en aurait été tout autrement si ce monde avait été sous domination goa’uld. Les planeurs de la mort n’auraient eu aucunes difficultés pour suivre Yanos.

Taténen était pensif à en croire l’expression de son visage. Marek n’en était plus surpris mais, il ne manquait jamais d’observer les réactions de son seigneur. Tout ceci était nouveau pour lui autant que pour ces camarades Taténos. Une génération entière s’était écoulée pratiquement depuis que Taténen avait quitté Amun’t. Marek, Yanos et les autres ne connaissait Taténen que de part les histoires que racontaient les anciens du village. Au final, ils ne savaient rien de lui, ce qui rendait leur service auprès de lui encore plus intense et captivant.

Les deux hommes furent contraint de s’évader de leurs pensées lorsque l’ordinateur du Ha’tak indiqua la réception d’une transmission émise depuis la planète. Une transmission suivant un schéma d’ondes passantes assez larges. Un autre détail intéressant pour le goa’uld. Marek fit en sorte que la communication se fasse entendre par le système sonore du vaisseau. Taténen écoutait avec attention, esquissant presque un petit sourire lorsque la transmission se termina. Un sourire de contentement. Ce qu’il avait envisagé semblait se mettre en place comme il fallait. Le goa’uld pris un instant et fit signe à Marek qu’il était prêt à envoyer sa réponse.

// Dirigeant Torval, votre message à bien été reçu. Nous acceptons votre invitation, le temps de préparer notre délégation et nous vous rejoindrons dans les plus brefs délais. //

La communication terminée, Taténen se tourna vers son prima, tandis que Marek l’informait que Yanos venait de regagner le hangar du vaisseau. Négligent de répondre, Taténen dit à Na’Alep, cette fois avec sa voix symbiotique.

« Je vais me rendre sur la planète. Marek restera ici, aux commandes du Ha’tak. Va choisir deux taténos, ils nous accompagnerons à la surface. Ne mettez pas vos armures, vous trouverez de quoi vous changer dans la soute, et ne prenez que des Zat’nik’tel…. Après tout, nous venons en paix ! »

Taténen observa son prima repartir accomplir ses ordres après l’avoir salué. Il dit à Marek.

« Lorsque nous serons à la surface, je veux que Yanos reprenne l’exploration de la planète. Le camouflage de l’Al’kesh lui permettra de ne pas se faire repérer. »

« A vos ordres, mon seigneur. »

Taténen quitta alors le pel’tak afin de rejoindre ses quartiers privés. Ils n’avaient rien de particulier. Si ce n’est la présence d’un sarcophage et d’une table de travail sur laquelle se trouvait divers appareils. Taténen arriva prêt d’une caisse et l’ouvrit. Dedans, se trouvait des vêtements. Il en pris quelques-uns et se changea… Plusieurs minutes plus tard, Taténen rejoignais ces hommes dans la soute où se trouvait le cargo prêt à partir.

Comme il l’avait ordonné, Na’Alep et deux gardes taténos attendaient devant le vaisseau. Que ce soit, Taténen ou ses soldats, leurs vêtements ne trahissaient rien d’une quelconque fonction martiale. Taténen portait une veste en cuir brune fermée jusqu’au milieu du torse, légèrement ajustée, tombant jusqu’au haut des cuisses. Sous cette veste, il portait comme un genre de chemise avec un col droit de couleur blanche. Son pantalon était lui aussi un peu ajusté et de couleur noir tout comme ses bottes mattes.

Na’Alep portait une tenue similaire à son maître à ceci près que la veste n’avait pas de manche, faisait d’elle un simple gilet et que le chemise était de couleur vert-jaune foncé, ses manches relevées au trois quarts. Les deux Taténos, eux, avaient un aspect plus laborieux, de travailleur, avec des vêtements un peu plus amples. Ces vêtements, Taténen les avaient collectés au fur et à mesure de ses voyages et explorations, redoublant d’ingéniosité pour passer inaperçu durant ces années d’exil. Tous montèrent à bord du cargo, qui ne tarda pas à partir pour la surface.

Une fois les limites de l’atmosphère franchies, Taténen observa de ses yeux l’étendu des dégâts à la surface. Lui-même devait admettre être surpris par ce qu’il voyait… c’est alors qu’il donna l’ordre de transmettre leur trajectoire au commandement indigène. Une réponse ne tarda pas à être reçue avec de nouvelles coordonnées à suivre. Arrivant à l’endroit convenu, Na’Alep se mit à ralentir…

// Vaisseau de transport, veuillez rester en vol stationnaire quelques instants. //

En dessous du cargo, la terre semblait comme se mouvoir dans un mouvement concentrique. Une large plate-forme circulaire apparut peu à peu du sol poussiéreux. La surface de la plate-forme s’ouvrit alors tel un iris afin de laisser le cargo se poser. Ce qu’il fit. Descendant à plusieurs mètres de profondeur, le cargo finit par arriver sur une deuxième plate-forme, fixe celle-ci, sur laquelle il put se poser sans risque tandis que le tunnel d’accès se refermait. Aussitôt posé, une puissante soufflerie se mit en route, immédiatement suivi par l’éjection à plusieurs endroit d’un gaz blanc sous haute pression… après quelques instants, la même soufflerie fit en sorte que le gaz sois évacué.

// Vaisseau de transport, la phase de décontamination environnementale est terminée. L’administrateur Torval est prêt à vous recevoir. //

Observant un à un ses hommes, le goa’uld dit de sa voix symbiotique.

« Vous êtes prêt ? »

tous acquiessèrent fièrement. Taténen reprit, mais avec sa voix d’humain.

« Alors allons-y. »

[i]Le sas du cargo s’ouvrant, Taténen remarqua qu’il était attendu. Plusieurs hommes et de femmes étaient présents, nombreux étaient ceux qui portaient une tenue civile tandis que certains portaient un uniforme militaire. (/i]