Quand Carter prend du galon, ça se ressent ! [ PV Carter ]

Sifflotant gaiement, enfin en quelque sorte, Jack se trouvait dans les couloirs du SG-C. Tout était tranquille, sous contrôle, bien sur, SG-1 n'était pas encore opérationnelle, il manquait des membres et cela le chagrinait pour Carter qui restait enfermé dans son laboratoire à toujours travailler, mais à côté de cela, pas d'invasion programmée, pas de fin du monde, pas d'alien récaciltrant qui voulait détruire la Terre, le calme plat. Il pouvait enfin profiter d'un peu de repos. Mais cela, ce fut vite dis malgré tout.

"Général O'Neill ! Général !"
"Docteur Lee ? Quel immense plaisir de vous voir si.......essoufflé en cette début de journée. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? Si c'est à propos de votre dernière demande à vous et à Felger, n'y comptez même pas."
"Non, non, ce n'est pas ça, quoique si vous pouviez considérer la chose."
"Lee, je vous ai déjà dis que ce n'était pas négociable, Carter n'est pas une sorte d'objet totem qu'on transporte et qu'on exhibe juste pour votre bon plaisir à vous et Felger. Je sais. C'est dur. Vous avez du mal à vous passer d'elle, mais vous ferez avec. Passez à autre chose, enfin surtout Felger. Il me fait flipper avec ces yeux de merlan fris quand il la regarde."
"Euh oui Général, mais je n'étais pas venu pour cela, c'était concernant ma dernière expérience. Cela peut révolutionner le monde !"

Il avait quand même de la chance ce bon vieux docteur que Jack n'avait pour l'instant rien de prévu en regardant sa montre. Au pire Walter viendrait le chercher vous me direz. Toujours est-il qu'en soupirant, il suivit, en traînant des pieds ce bon vieux Lee pour rejoindre son laboratoire. Et dire qu'il n'avait pas encore eu son café du matin, non vraiment, c'était exagéré. Tout ça pour observer Lee faire marcher un appareil dont il ne savait rien.

"Mon Général, voici le prochain appareil du futur, un appareil permettant le transport par électromagnétisme, non polluant, fonctionnant avec des énergies renouvelables. Nous avons adapté les technologies des Altéïdes pour réussir ce système."
"Qui ça ?"
"Le peuple rencontrait par SG-10 il y a quelques mois."
"Ah..."
"Vous allez voir, ça va marcher du tonnerre."

Il mit son engin en marche, pour l'instant, il s'agit juste d'un skateboard, enfin quelque chose qui y ressemblait, mais Jack n'était pas spécialiste. L'engin fut mis en route, au début, cela fonctionna. L'appareil s'éleva de quelques centimètres au-dessus de la table du laboratoire, malheureusement, il eut des ratés et une sorte d'onde magnétique se répandit dans la pièce coupant tout le courant.

"Ah oui, ça marche vraiment du tonnerre."

A vrai dire, il n'attendit même pas que la lumière revienne pour se faufiler en dehors du laboratoire. Si c'était pour voir des expériences se planter, autant qu'il aille voir Felger. Quoique celui-ci se trouvait sur une autre planète de toute manière. Fort heureusement. Il fila en vitesse, surtout que Lee n'en avait apparemment pas terminé, même s'il était toujours dans le noir.

"Général O'Neill ? Général ?"

Mais Jack était déjà très loin. De toute manière, il n'avait pas le temps de s'attarder, il rejoignit rapidement son bureau pour voir l'ordre du jour, soupirant même en voyant l'état de son bureau. Non vraiment, parfois ce boulot allait le tuer à voir tous les dossiers qu'il devait réviser. Franchement ? Tous ces documents à signer ? Mais c'était quoi encore tout ça ? C'était obligé ? Il allait demander à Walter de faire des photocopies de ses signatures, cela irait plus vite. Au moment de décrocher son téléphone, ayant laissé la porte de son bureau ouverte, Walter débarqua, mais Jack ne le vit pas encore.

"Walt..."
"Monsieur ?"
"Ah vous êtes là Walter."

Il n'avait pas l'air fin avec le combiné du téléphone à la main, il le reposa d'ailleurs, fixant un instant Walter puis le téléphone. Ce type devait avoir un sixième sens en fait.

"Votre café Monsieur."
"Merci Walter, alors le programme de la journée ? Des joujoux ? des visites ? du temps libre ?"
"Je crains que non Monsieur, nous avons reçu une transmission de P6T-421, la planète où nous avons envoyé le Docteur Felger et une équipe de scientifiques il y a quelques heures."
"P quoi ?"
"La planète explorée par SG-3 la semaine dernière."
"Ah oui. Et ? Qu'est-ce qu'a encore fait Simplet ? Il n'a pas fait explosé la planète si ? Non ce serait trop beau."
"En fait, il demande l'assistance du Colonel Carter pour ses expériences scientifiques sur les influences de deux lunes sur une planète."
"Ah...je vois....et ?"
"Il était très insistant Monsieur."
"Comme toujours Walter. Comme toujours. Rappelez vous la fois ou il a insisté pour que SG-1 aille sur une planète ou apparemment il y aurait un Goa'uld, est-ce qu'on y a été ?.....hum...mauvais exemple."
"Que fait-on Monsieur ?"
"Faites venir Carter en salle de briefing, je lui ferais un petit topo sur la situation et puis nous irons là-bas."
"Nous Mon Général ?"
"Oui Walter. Nous, comme vous et moi, sauf que ce sera pas vous, ce sera Carter, enfin Carter et moi, enfin vous comprenez non ?"
"Pas vraiment Monsieur."
"Laissez tomber Walter. Faites juste venir Carter en salle de briefing, c'est quel dossier déjà ?"
"Il est au-dessus de la pile d'hier que vous n'avez toujours pas lu et signé."
"Oh, il y avait une pile de dossier hier ? Mince, ce sera tout Walter."

Récupérant le dossier, il se dirigea vers la salle de briefing. Oui, nous, parce qu'il irait sur cette planète, d'un côté parce qu'il avait besoin de se dégourdir les jambes. De l'autre parce que c'était aussi un pari perdu avec Reynolds de SG-3. Quelle idée aussi de parier sur le fait que Carter resterait ou pas dans son laboratoire pour travailler sur l'E2PZ trouvé en Egypte. Bien sur, il avait perdu. Comme d'habitude. Cela lui coûtait finalement le droit d'aller dorloter les scientifiques de cette belle planète qu'était P machin chose. O joie ! Fort heureusement, Carter serait là. Certes, il ne comprendrait pas son charabia mais au moins avec elle, il pouvait plaisanter, et elle était plus agréable à regarder. Mais n'entrons pas dans ce sujet-là, surtout que depuis leur dernier "rendez-vous", réunion plutôt, cela avait fini sur un certain malaise entre eux, il faut dire que ce n'était pas tous les jours...bref, on verrait cela en temps voulu. Pour l'instant, le briefing, se concentrer là-dessus, essentiellement et pas sur Carter, quoiqu'en fait...non Jack, ne pas partir dans ce genre de réflexion. D'ailleurs l'objet de ses pensées du moment arriva, il était donc resté si longtemps dans ses pensées ? Possible après tout. Ou alors elle ne devait pas être loin de la salle de briefing.

"Ah Carter, je ne vous avais pas entendu. Prenez place. Je sais que c'est un peu précipité de vous appeler comme ça alors que vous devez être en pleins travaux qui sauveront le monde, mais nous avons un problème. Enfin Flingueur, Felger, a un problème, pas un problème disons une demande. Mais prenez place."

D'ailleurs lui aussi allait s'installer dans son fauteuil. Cela faisait bizarre de se retrouver qu'à deux dans cette grande salle quand même. Mais bon, c'était une situation exceptionnelle.

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Egale à elle-même. Voilà ce que l’on pensait lorsqu’on cherchait le lieutenant-colonel Carter. Pour la trouver il ne fallait pas passer par quatre chemins, juste se diriger dans son laboratoire. En effet, la jolie blonde était encore penché sur l’un de ses calculs sans queue ni tête que quelques rares personnes sur terre pouvaient comprendre. Cependant, ses derniers temps la jeune femme était beaucoup moins efficace que d’habitude, elle se perdait facilement dans ses pensées et à croire que ce qu’elle avait en face d’elle n’était pas assez compliquée pour la captiver et lui faire oublier les soucis. Elle aurait peut-être dû demander sa mutation en zone 51, cela lui aurait permis de voir d’autre horizons et peut-être de commencer une nouvelle vie.

Plus elle y pensait et plus elle avait l’impression de revivre cette période trouble de son adolescence lors de la mort de sa mère, c’était des plus désagréable. Surtout qu’elle se sentait petit à petit abandonné par ceux qui étaient sa seconde famille, mais Carter savait que ce n’était pas leur faute. Quoiqu’il en soit elle tentait tant bien que mal de se concentrer sur ses calculs lorsque l’alarme de la porte des étoiles sonna. Que se passait-il encore ? La colonel espérait que ce ne soit pas trop grave et lorsqu’elle n’entendit plus la sonnerie et elle se dit qu’en effet cela ne devait pas être des plus important. Elle regarda sa montre, il était temps d’aller voir Siler pour procéder à la nouvelle mise à jour du système de la porte des étoiles. En effet, il y a peu les deux jeunes gens s’étaient concertés et avaient réussi à mettre au point une sorte d’antivirus pour protéger le système d’ouverture et de fermeture de la porte des étoiles. C’était aujourd’hui leur première tentative.

Carter s’en alla donc d’un pas dynamique vers la salle de contrôle ou le sergent l’attendait déjà.

« - Bonjour Colonel Carter,
- Bonjour Sergent, alors prés pour notre premier essais ? demanda-t-elle avec un petit sourire. Lorsqu’elle devait tester quelque chose de nouveau elle avait toujours l’impression d’être une enfant à noël.

Les deux militaires s’installèrent alors devant leur écran et commencèrent à pianoter pour mettre en route le logiciel. Ils s’échangèrent un regard complice, lorsque ce fut le moment de le mettre en actif. Espérons que tout se passe bien. Ils appuyèrent en même temps sur enter et le logiciel lança la mise à jour. Apparemment aucun problème ne semblait être décelé… Elle se tourna vers Siler, puis vers son écran tout en vérifiant les données.

« Bon… et bien ça m’a l’air de fonctionner… On a plus qu’à espérer que il ne va pas y avoir des complications plus tard… Si il y a le moindre problème, n’hésitez pas à m’appeler je serais dans mon labo » ajouta-t-elle avec un petit sourire avant de se lever et de se diriger dans un premier temps vers le messe. Elle avait décidé qu’elle avait besoin de cette succulente gelée bleue pour continuer à travailler, mais également d’un café pour réveiller ses sens. Alors qu’elle était à peine parti de la salle de contrôle, une annonce fut lancée dans les couloirs du SGC…

// Le Lieutenant-Colonel Carter est demandé en Salle de Briefing, Le Lieutenant-Colonel Carter est demandé en Salle de Briefing //

La jeune femme s’arrêta brusquement, apparemment sa séance café-équation allait devoir être reporté. Elle fit donc demi-tour direction : la salle de briefing. Elle repassa par la salle de contrôle où elle lança un petit sourire amusé à Siler lorsque ce dernier la revit et finit par arriver enfin à l’endroit souhaité. Elle y vit alors son supérieur hiérarchique, debout apparemment perdu dans ses pensées. Elle se racla légèrement la gorge.

« Vous m’avez demandé mon général ? » demanda-t-elle poliment en posant son regard bleu sur le militaire qui lisait un rapport. Lorsqu’il lui proposa de s’asseoir, elle reprit sa place habituelle, c’est-à-dire à sa gauche. C’était étrange qu’ils ne soient que deux dans cette pièce, d’habitude il y avait toujours le reste de SG-1, ou d’autre personne du personnel de la base… Elle se rappela alors la dernière fois qu’ils avaient été en tête à tête et préféra passer rapidement à une autre pensée. Elle posa les mains sur la table et lorsqu’il annonça qu’il y avait une demande de Felger, Sam ne put s’empêcher de penser au pire.

« Une demande mon général ? Quel genre de demande ? Il y a problème avec P6T-421 ? »

Oui elle avait retenu le nom de la planète… En même temps tout ces chiffres avec pour elle une logique donc c’était normal qu’elle s’en souvienne. Enfin ce qui l’inquiétait un peu plus C’était qu’avec Felger il fallait s’attendre à tout et surtout n’importe quoi. Oh elle respectait le scientifique, mais elle ne pouvait pas nier qu’il avait certain moment où il n’était pas du tout sur la bonne voie. Et puis franchement, les fois où ils avaient travaillé ensemble étaient étranges et en général c’était pour qu’elle rattrape ses erreurs. Intérieurement, la jeune femme se demanda ce qu’il avait encore bien pu faire... Après tout à ce qu’elle avait compris il était parti avec une équipe sur une planète ou le géomagnétisme pouvait s’avérer bousculer par certain phénomène dont ils n’avaient pas encore établi la nature.

Felger ou l’incorrigible amoureux transit de Carter. Oui car il était bien question de ce type, certes un scientifique bardé de diplômes, plus longs que son bras, mais qui malgré tout, n’arrivait pas à faire fonctionner un seul appareil qu’il mettait au point. Enfin, visiblement, Carter avait l’air de s’être tenue au courant, beaucoup plus que lui, concernant cette mission, cette planète et ce que les scientifiques y faisaient. Bien, au moins, il n’allait pas devoir tout expliquer, peut-être même que ce serait elle qui devrait le lui expliquer. Non il ne valait mieux pas après tout.

Il s’installa à son tour à sa place habituelle désormais, avant d’ouvrir le dossier devant lui. P6T-421, sacrée nom de planète, ce ne serait pas lui qui aurait réussi à la retenir en tout cas. D’ailleurs, il essaya de se concentrer sur les premières phrases du rapport et déjà il était perdu, c’était aussi histoire de ne pas se concentrer sur Carter qui était proche de lui alors qu’ils étaient seuls dans cette salle. Non restons professionnel jusqu’au bout.

"Tout va bien sur P6 machin, enfin du dernier contact que nous avons eu, ils n’ont aucun véritable problème ou danger plutôt."

Juste que Felger visiblement avait encore fait des bêtises avec les instruments et qu’apparemment, il faudrait que Carter y aille pour vérifier tout cela. De toute manière, il ne comprenait rien à son charabia, ni même en fin de compte à ce qu’il disait en général. Bien mais reprenons.

"D’après la dernière transmission, il y aurait un souci avec le matériel permettant d’observer.....l’influence des deux lunes sur le système géo truc bidule de la planète ou quelque chose dans le genre. Je n’ai pas cherché à comprendre. Ce serait dû à une interférence selon Felger, magnétique ou autre, il n’a pas su le dire, et ça ne provenait pas de ces observations lunaires."

Pour une fois qu’il ne faisait pas tomber quelque chose, ou qu’il cassait une nouvelle technologie, on pouvait l’applaudir. Mais ne vendons pas la peau de l’ours avant de l’avoir tué après tout.

"Enfin c’est Freezer, avec lui, je m’attends à tout. Enfin toujours est-il que la dernière fois, vous aviez accepté ma proposition non ?"

Le tout avec son sourire habituel, le plus franc qu’il avait. Proposition, non pas de l’autre qu’on parlait en fait, surtout que c’était elle qui avait proposé, mais, bref, il faudrait peut-être éclaircir tout cela sinon on allait encore se mélanger les pinceaux.

"Je parlais de cette exploration, de partir en voyage sur une autre planète, pas de...enfin vous voyez....pas que je revienne sur ce que j’ai dit....hum....bref, je vous envoie là-bas vous dégourdir les jambes. Le climat est tempéré, même un peu chaud en cette période, sur place, vous retrouverez Flingueur et son équipe de bras cassés, ça vous fera prendre l’air Carter. Vous ne devriez pas en avoir pour des heures je pense, tout dépend à quoi est dû cette interférence bien sûr."

Bien il s’était bien rattrapé après tout, ce n’était pas énorme, mais il ne s’agissait que d’une mission scientifique à vrai dire, elle en saurait plus sur place, il ne saurait en dire plus, surtout qu’il ne comprenait rien à tout ce qui était dit actuellement dans ce dossier. Refermant derrière celui-ci d’ailleurs, il le fit glisser en direction de Carter, elle en aurait plus besoin que lui de toute manière.

"Vous partez dans une demi-heure Carter, ça vous laissera le temps de vous familiariser avec le rapport, ça vous parlera certainement plus qu’à moi. Ah oui, et si Finger vous ennuie, vous cause du tort ou autre, vous avez ma bénédiction pour le perdre dans les alentours, si possible très loin. On se voit plus tard ? Et bon courage Carter, vous en aurez besoin."

Avait-il vraiment besoin de s’éterniser ? Pas vraiment, il n’y avait pas grand-chose de plus à dire pour l’instant, le mieux serait de voir sur place de toute manière. Il se redressa de son siège, laissant Carter prendre connaissance du dossier avant de filer. Il avait encore une surprise à préparer !

| Une demi-heure plus tard |

La salle d’embarquement était en pleine activité, les chevrons commençaient doucement à s’enclencher, Walter était à son poste, désignant chaque chevron au fur et à mesure. Tout le monde s’activa d’ailleurs, Jack également, il était sorti de l’armurerie il y a quelques instants, frais et dispo, équipé comme auparavant, que cela faisait du bien de se sentir revivre et de repartir en mission. Même si c’était pour surveiller des scientifiques, mais ça lui ferait changer d’air après tout. Mais tous ne voulaient pas qu’il y aille, comme ce cher Walter qui l’attendait près d’une des portes de la salle d’embarquement.

"Monsieur, vous savez que vous ne devriez pas y aller."
"Et pourquoi ça Walter ? Je ne risque rien, bon d’accord, il y a Felger mais Carter sera là. Ne vous en faites pas, tout ira bien."
"Mais Monsieur...."
"Walter, Reynolds a le commandement le temps que je suis parti, si vous avez un souci, voyez avec lui, maintenant, je vais aller dans cette salle, rejoindre Carter, et passer cette porte. Arrêtez d’être aussi mère poule. Est-ce que j’ai l’air d’avoir besoin d’être materné ? Non ne répondez pas."
"Bien Mon Général."
"On se retrouve dans quelques heures Walter, ne faites pas sauter la base !"

Sacré Walter quand même ! Enfin passant finalement la porte blindée menant à la salle d’embarquement, il s’exclama en levant les bras.

"Surprise Carter ! Je me permets de me joindre à vous. J’ai besoin de prendre l’air aussi. Je vous ai manqué ?"

Juste au moment où la Porte s’activa. Que c’était bon de repartir en exploration ! Tu m’étonnes qu’il était content, il n’aurait plus à observer ces murs gris pendant quelques heures.

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Samantha était rapidement arrivée en salle de briefing ce qui apparemment avait surpris son supérieur qui ne s’attendait peut-être pas à tant de rapidité de sa part, surtout qu’en général la belle était dans son laboratoire et qu’il lui fallait un petit moment pour arriver dans cette salle. Enfin, quoiqu’il en soit, ils étaient là, rien que tous les deux. Carter tentait tant bien que mal d’oublier leur petite discussion de quelques jours. Elle fit donc appelle a tout son professionnalisme pour se changer les idées et ne pas se poser trop de questions concernant ‘leur’ situation extra-professionnel. Heureusement, son côté scientifique et sa curiosité naturelle prit rapidement le dessus, surtout lorsque le général annonça le nom de Felger. Qu’avait-il encore fait ?

Le général lui assura qu’il n’y avait pas de danger immédiat sur la planète de l’équipe scientifique. C’était déjà une bonne nouvelle. Elle s’installa donc confortablement dans son fauteuil observant le dossier que tenait O’neill dans ses mains, de demandant toujours pourquoi elle avait été convoqué. Elle espérait que ce n’était pas encore l’une des tentatives de rapprochement de Felger. Elle écouta donc attentivement son supérieur, essayant d’assimilé les données qui lui permettrait de mettre des mots sur la situation sur la planète. Apparemment ce n’était rien de bien grave, un soucis matériel… Par moment elle se demandait si Felger ne faisait pas exprès d’avoir des soucis techniques pour qu’elle vienne l’aider… Allez comprendre les hommes !

Le géo truc bidule fit sourire Carter, décidément Jack n’était fait pour les sciences. Après tout le géomagnétisme de la planète n’était pas si difficile a retenir ? Enfin d’un côté ce n’était pas son job, surtout qu’il était général maintenant alors son temps libre devait se compter en quelques secondes ! et cela étonnerait beaucoup Carter qu’il fasse de la géo-physique comme loisir. Samantha acquiesça d’un signe de tête, tentant d’analyser le problème de Felger… Enfin le plus simple serait encore d’être sur place.

Elle se redressa quelques peu surprise et ne comprenant pas de quelle proposition son supérieur parlait. Ou plutôt elle voyait très bien de quelle proposition il parlait, mais elle ne voyait pas le rapport avec le problème de Felger. Elle le regarda, les yeux écarquillaient laissant juste échapper un.

« Quelle proposition ? »

Elle était plutôt stupéfaite, mais compris rapidement qu’ils n’étaient alors pas sur la même longueur d’onde. Elle se sentit soudainement idiote d’avoir pensé à sa proposition de pêche plutôt qu’à sa demande de mission de routine… Bon dieu il fallait vraiment qu’elle se ressaisisse ! Enfin, la seule petite satisfaction qu’elle réussit à obtenir c’est que du coup son supérieur se sentit obliger de se justifier et surtout de préciser les choses. Au moins, elle n’était pas la seule à avoir l’air ridicule ou encore à avoir été ‘traumatisé’ par leur discussion. Enfin au fond d’elle il y avait aussi ce petit sentiment de satisfaction agréablement surprenant lorsqu’il annonça qu’il ne revenait pas sur ce qu’il avait dit. Pour une fois qu’il n’avait pas reculé de 5 pas alors qu’il en avait qu’un demi en avant. Elle préféra passer sous silence le quiproquo qui avait failli avoir lieu.

Elle ne protesta aucunement lorsqu’il lui annonça qu’il l’envoyait là-bas. De toute façon, elle ne pouvait pas refuser et puis ce n’était pas réellement une mission d’exploration, c’était plutôt un petit voyage pour aller aider des compères scientifiques. Elle acquiesça de nouveau d’un signe de tête, avec un léger sourire dessiné sur les lèvres. Elle savait qu’au fond il devait avoir raison, se dégourdir les jambes lui feraient du bien. Elle attrapa le dossier qu’il lui avait fait glissé sur la table et commença sa lecture en l’ouvrant à la première page. Il fallait qu’elle prenne connaissance des étapes qu’avait entreprit l’équipe pour ne pas perdre de temps. Sentant la fin de réunion lorsqu’il lui annonça qu’elle partez dans une demi-heure, la jeune femme se leva, dossier à la main.

« A vos ordres » lança-t-elle toujours en regardant le dossier avec intérêt. Elle releva la tête ensuite et lui sourit amusé par ses dires. C’est vrai qu’il lui faudrait beaucoup de courage pour supporter le regard admiratif de Felger.

« Merci mon général » finit-elle alors que ce dernier se lever pour la laisser seule dans la salle de briefing. Ils retrouvèrent alors face à face, chacun debout, mais bien vite les deux s’activèrent pour retourner à ses occupations, Carter pour prendre connaissance du dossier et O’neill surement pour remplir toutes ses responsabilités de général.

| Une demi-heure plus tard |

La lieutenant-Colonel s’équipait le plus rapidement possible. Elle avait enfin fini le rapport de Felger et elle comprenait que le scientifique soit un peu perdu avec toutes les données contradictoires qu’il avait reçu. Cela pouvait en effet s’expliquer par un problème matériel et c’était bien à Carter d’établir l’origine de ses résultats. La jolie blonde avait déjà pensé à plusieurs possibilités et en tenterait surement une avec les compléments d’information que lui révèlerait Felger sur place. Une fois équipée elle se dirigea vers la salle d’embarquement. Une fois que le technicien la vit prête et qu’elle lui lançait un sourire, ce dernier actionna l’activation de la porte des étoiles, direction : P6T-421.

Elle remarqua également que le général O’neill n’était pas là. Pourtant d’habitude il venait souvent souhaite bonne chance au équipe qui partait par la porte… Enfin peut-être avait-il eu un empêchement ou des choses urgentes à régler. Elle était peut-être un peu déçue, mais elle savait qu’il avait d’autres chats à fouetté plutôt que de lui souhaiter bon voyage. Elle reposa son regard sur son P-90, qu’elle vérifia machinalement : on n’était jamais trop prudent. Elle reposa enfin son regard saphir sur l’anneau qui allait enclencher le septième chevron. C’est à ce moment-là que la porte blindée de la salle d’embarquement s’ouvrit laissant passer le général O’neill qui s’exclama.

Ca pour une surprise c’était une surprise ! Voir le célèbre Jack O’neill remettre son uniforme de terrain faisait plaisir à voir et ce n’était pas tous les jours qu’on voyait un général passait la porte des étoiles.

« Mon général ? Vous venez ? » demanda-t-elle, ayant besoin de confirmer sa théorie... Bon sang décidément cet homme était plein de surprises ! Elle se demandait quand même pourquoi il se décidait à sortir pour une mission scientifique… Le pauvre allait revenir avec un mal de crâne pas possible !

Finalement, il était capable de surprendre encore son monde n’est-ce pas ? En tout cas, visiblement, il venait de le faire avec Carter. C’était compréhensible, quel général accompagnerait l’un de ses hommes dans une simple mission de « secours » dirons-nous ? Personne. Mais il faisait toujours les choses à sa manière, et encore une fois, il le prouvait. Bien sûr, il avait déjà retraversé la Porte une fois, quand il avait été question de Maybourne, mais c’était à cause de l’appareil des Anciens en fait. Là, c’était complétement différent en fait. Le sourire amusé, équipe, le P-90 en bandoulière, il se sentait revivre désormais, et le fait que Carter ne s’en remette toujours pas, cela l’amusait d’autant plus. C’était si rare de la surprendre de cette façon n’est-ce pas ? Pour une fois, il allait en profiter !

"Non Carter, je me suis habillé comme cela, juste parce que cela faisait plus joli pour assister au briefing."

Bien sur qu’il venait sinon il ne serait pas là de toute manière.

"Vortex stable, tout est paré Mon Général."
"Merci Walter. Gardez bien le fort en mon absence et pas de fête tant que je ne suis pas de retour !"
"Mon Général ?"
"Laissez tomber Walter. Bien nous y allons Carter ? Au fait, je ne suis qu’un baggage sur cette mission, vous restez la chef de groupe. Considérez-moi simplement comme un de vos hommes. Enfin vous voyez."

Bref pour passer ce petit moment, il préféra regarder en direction de la Porte, c’était plus simple que de rester à fixer Carter, car il risquait encore de faire une boulette le connaissant. Bien de toute manière, elle n’allait pas rester ouverte indéfiniment n’est-ce pas ? Il attendit simplement que Carter donne le signal pour la suivre sur la rampe de lancement, à ses côtés, reprenant la discussion au passage.

"Et puis j’ai parié avec Reynolds mais j’ai perdu, et il m’a refilé son bébé, et me voilà. Mais pour tout vous dire, ça me manquait de ne plus traverser ce bon vieil orifice. On le disait non ? Orifice ? Enfin bref après vous Carter, honneur aux femmes."

Il la suivit dans le vortex, tout cela pour se retrouver finalement, à peine quelques secondes plus tard sur P6T-421. Cela vous changeait de l’atmosphère finalement de cette bonne vieille planète Terre et surtout de la base de Cheyenne Mountain. Il pouvait respirer l’air frais, sentir le vent, voir le ciel, que c’était bon en fin de compte. Pas aussi bon qu’un épisode des Simpsons avec une bonne bière, mais ça s’approchait malgré tout. Le sourire aux lèvres, casquette toujours vissée sur la tête, il retourna son attention vers Carter alors que la Porte se désenclenchait.

"Voilà ce qui m’avait vraiment manqué ! Un beau ciel bleu, des arbres, le vent, des arbres, une autre planète, des arbres, j’ai dit des arbres ? C’est ça qui me manque dans mon bureau, malheureusement, ça ne passe pas dans le budget."

Vraiment dommage. Enfin on ne pouvait pas tout avoir n’est-ce pas ? Descendant les quelques marches du socle ou se trouvait la Porte des Etoiles, il observa les alentours, tout était calme, paisible, il faisait bon, pas une de ces planètes gelées ou autres joyeusetés de ce genre en fin de compte. Il allait enfin pouvoir profiter un peu pour se relaxer, peut-être qu’il aurait d’ailleurs dû amener sa canne à pêche. Bon c’est sûr que surveiller des scientifiques, ce n’était pas sa tasse de thé, mais Carter était là de toute manière, lui, il ne ferait rien sauf peaufiner un peu son bronzage peut-être va savoir.

"Vous savez si quelqu’un doit venir nous chercher ? Ou si on les rejoint au camp ? J’ai arrêté de lire le rapport de Frimeur dès la première page."

En parlant du loup justement, on le voyait arriver tranquillement vers la Porte des Etoiles, par le seul chemin y donnant accès au travers de la végétation, visiblement, c’était une marche rapide, il avait perdu quelque chose peut-être ? En tout cas, il arriva près de nos deux protagonistes, à vrai dire, il avait de suite remarqué le Colonel Carter, mais Jack était comme invisible on dirait. Pas étonnant tiens !

"Colonel Carter ! Un plaisir que vous ayez pu venir, justement je parlais de vous avec les collègues, et j’étais, enfin nous étions, impatients de vous voir vous savez et je...."
"Hum, hum"
"Oh Général O’Neill, vous êtes là aussi, vous n’auriez pas dû."

Sans déconner ? Il le remarquait bien en tout cas que Felger aurait préféré qu’il ne soit pas venu. Et bien tant pis pour lui de toute manière, maintenant qu’il était là, il y restait, enfin en quelque sorte bien sûr. Mais il fallait quelqu’un pour soutenir Carter dans cette terrible épreuve non ?

"Et oui Felger, je suis là, vos travaux m’ont enthousiasmé vous savez, j’avais hâte de les voir."
"Vraiment Général ? Vous savez, ce que vous me dites, ça me touche, de plus ces travaux sont importants pour mieux comprendre ce qui peut également se passer sur Terre. Vous comprenez, le magnétisme des Pôles ainsi que l’influence de la lune sur les marées, et ici, vous en avez deux et...."
"Passionnant, non vraiment, mais si on avançait, on y sera plus vite non ?"
"Oui, oui. Colonel, me feriez-vous le plaisir de rester observer nos travaux ? Votre opinion serait très importante pour moi, de plus, vous pourriez participer, et ce serait très enrichissant pour nous tous."

Il leva les yeux au ciel, ce Felger, il n’en loupait pas une, il était en adoration devant Carter. Un amoureux transit en fait. Bon bien sûr, il n’évoquerait pas sa situation, c’était complètement différent, il se contenta pour l’instant d’être amusé par la scène. Il avait hâte de voir Carter se dépatouiller, de toute manière, lui, il avait l’air invisible dans cette histoire vu que Felger n’avait d’yeux que pour Carter. Ce qui était compréhensible. Pour cela qu’il suivait quelques pas en arrière, les deux scientifiques, enfin un pur scientifique, et le trésor national du SG-C. Il écoutait, de façon distraite la conversation, préférant observer les alentours. Une seule route, un seul chemin, au travers d’une forêt accueillante, certainement pour mener au camp de base dans la clairière plus loin, une petite marche tranquille.

"C’est bon de vous revoir Colonel Carter, on ne vous voyait plus depuis la récupération de cet E2PZ. Si vous avez besoin d’aide sur le sujet, n’hésitez pas, je suis là pour vous."

Jack préféra s’abstenir d’une remarque, enfin en quelque sorte, vu qu’il marmonna dans sa barbe, tout bas, en gardant ce petit air amusé.

"On se demande jusqu’où il serait prêt à aller celui-là."

Avant de reprendre une allure toute innocente. Enfin c’était Jack, une allure et un visage innocent, ça ne lui allait pas du tout.

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"Non Carter, je me suis habillé comme cela, juste parce que cela faisait plus joli pour assister au briefing."

Elle sourit amusée. Certes, il se moquait d’elle ouvertement, mais elle savait que c’était amicale et non pour montrer qu’elle était idiote… Enfin en tout cas si c’était le cas cela serait une première. Elle l’observa quelques instants, cela faisait du bien de le retrouver dans son uniforme de terrain et puis elle avait de la chance : il l’accompagnait, bien qu’elle n’en revienne toujours pas. Elle ne serait donc pas entouré que de scientifiques qui la regardait avec des yeux de merlans fris dès qu’elle ouvrait la bouche. Et puis il fallait avouer que le général avait le don pour détendre l’atmosphère. Elle l’observait toujours, ne sachant pas comment réagir : après tout c’était le général de la base qui décidait de se dégourdir les jambes ce n’était pas rien !

La voix de Walter qui était derrière son fidèle écran la ramena à la réalité. Elle ne rêvait donc pas. Elle échangea un regard complice avec Walter qui haussa les épaules comme pour lui faire comprendre qu’il ne comprenait pas non plus le comportement du général. Sam était pourtant persuadée qu’il y avait anguille sous roche… O’neill n’aurait jamais choisi une mission totalement scientifique pour aller se promener, même pour ses beaux yeux ! Elle sursauta légèrement lorsqu’il s’adressa à elle et posa son regard saphir sur son supérieur.

« A vos ordres » lança-t-elle naturellement, se rendant compte que c’était elle qui gardait la casquette du « chef d’équipe. ». Elle n’était pas réellement à l’aise avec cela, c’était surement dû au fait qu’elle avait l’habitude que ce soit O’neill le leader et ce depuis près de 8 ans… Elle se racla alors la gorge et s’avança vers le vortex ouvert.

« Bon et bien allons y… » dit-elle sans grande conviction. Cela ne la gênait pas du moins du monde qu’il vienne avec elle, mais le fait qu’il ne soit pas le chef d’équipe la mettait dans une situation qu’elle trouvait quelque peu instable… Enfin une fois de l’autre côté de la porte les choses seraient forcément plus simple vu qu’elle se plongerait dans son jargon scientifique. Ils s’avancèrent donc côte à côte sur la rampe menant vers une autre planète. O’neill avoua enfin qu’il était ici parce qu’il avait perdu un pari contre Reynolds. Cette pensée la fit sourire : Reynolds était tout de même un sacré gaillard. Elle savait bien qu’il ne lui avait pas tout dit sur le fait de sa présence ici !

« Et vous aviez parié à quel sujet ? » demanda-t-elle amusée par la situation.

Elle lui sourit de nouveau lorsqu’il annonça les dames d’abord. Elle reposa ses mains sur son P-90 et s’avança d’un pas décidé à travers le vortex sans demander son reste. A peine quelques seconde plus tard, la voilà sur une autre planète. Elle observa les horizons, s’assurant qu’il n’y avait pas de danger immédiat. Elle entendit ensuite le son de la porte des étoiles qui se refermait et sentit une présence prés d’elle. Le général devait profiter de cet air frais dont il avait été privé bien trop longtemps surement. Quant à Carter elle était plutôt contente d’être de sortir finalement, certes il lui restait encore bien des données à analyser, mais quelques heures sur une autre planète ne pouvait pas lui faire de mal. Elle ne put s’empêcher de nouveau de sourire amusé lorsque le général annonça qu’il lui manquait des arbres dans son bureau. Elle repensa alors à sa jolie plante violette qu’elle avait dans son laboratoire. Elle n’avait jamais eu la main verte, mais adorée cette petite touche de couleur dans son environnement si triste malgré qu’il soit passionnant.

Elle descendit les quelques marches qui la séparait de la terre ferme, observant toujours avec attention les alentours. Elle baissa sa vigilance une fois qu’elle fut sûre qu’il n’y avait rien de suspect c’est à ce moment-là que le général lui posa ses questions. Tout en lui répondant elle décida de sortir de sa poche de gilet un détecteur afin de se faire sa propre idée sur les signaux qu’ils recevaient sur cette planète. En théorie, les scientifiques auraient du dire une position de leur camp et ils les auraient rejoint tout de suite, seulement avec le magnétisme différent de cette planète leur boussole ne marchait pas.

« Apparemment le camp n’est pas bien loin de la porte, quelqu’un devrait ne pas tarder pour venir nous accueillir. » dit-elle en relevant la tête de son instrument pour lui accorder un petit sourire.

A peine quelques secondes plus tard, les deux protagonistes purent voir arriver par un petit chemin à travers la dense végétation un scientifique qu’ils ne connaissaient trop bien. Felger se dirigea directement vers Carter, ignorant totalement le général et n’ayant d’œil que pour elle. Samantha ne pouvait que se sentir gênée à chaque fois de cet intérêt pour elle… C’était vraiment troublant.

« Docteur Felger » dit-elle avec un sourire forcé alors qu’il commençait à se lancer dans un grand discours : bref aucun intérêt. Heureusement pour elle, O’neill intervient pour rappeler qu’il existait.

La réaction des deux hommes et la situation comique ne put empêcher de faire sourire Carter qui tentait tant bien que mal de le cacher en tournant la tête et baissant légèrement la tête. Elle écouta attentivement leur dialogue et lorsque Felger s’adressa de nouveau à elle, elle lui sourit plus détendu.

« Biensure Docteur je suis là pour ça. » dit-elle en commençant la marche pour ensuite échangé un regard complice avec la général quant au fait que le scientifique n’arrêtait pas avec ses éloges. Ils commencèrent donc leur petite balade à travers la forêt vierge, suivant le seul petit chemin qui les mènerait surement au camp. La température et le paysage étaient fort agréables, encore un peu elle se serait sentie en vacances, mais c’était sans compter sur Felger qui mettait en avant toute ses théories scientifiques sur la route. S’en suivit alors une remarque sur la discrétion de Carter ces derniers temps, c’était vrai qu’elle était peu sortie de son laboratoire, en même temps c’était pour la bonne cause. Lorsque Felger lui proposa son aide pour travailler sur l’E2PZ, elle ne sut pas vraiment comment répondre pour l’éconduire gentiment…

« C’est… très gentil à vous, mais pour l’instant les recherches avancent bien alors… Mais je retiens votre proposition » dit-elle avec un petit sourire obligée alors qu’elle savait pertinemment qu’elle ne lui demanderait surement jamais son aide. Ce n’était pas qu’il était incompétent, c’était juste que son attitude envers elle serait un frein dans l’avancement de ses recherches… Elle tendit également l’oreille tentant de percevoir ce que voulait dire les marmonnements du général, mais il avait parlé trop bas pour qu’elle comprenne un seul mot.

Ils arrivèrent enfin sur le petit campement des scientifiques. Deux militaires étaient au milieu du camp en train de jouer aux cartes, en réalité ils étaient censés assurer la protection des scientifiques, mais il fallait bien avouer que la planète n’avait pas l’air bien dangereuse. Dès qu’ils virent que le général était présent ils se relevèrent et se mettent au garde à vous, apparemment stressés d’avoir était pris sur le fait.

« Mon général, Colonel » dit le plus gradé des deux qui s’appelait Miller. S’en suivit alors une petit dialogue plutôt comique entre o’neill et les subornées et ce fut alors à Felger d’ajouter son grain de sel.

« Colonel Carter ? Je vous montre nos dernières données, ainsi que notre instrument de mesure ? »

Samantha acquiesça et se tourna vers le scientifique dans le but de le suivre. Elle ne savait pas si le général allait rester ici à profiter des arbres ou alors allait les suivre jusqu’à leur antre scientifique.

A vrai dire, le pari, il n’en parlerait même pas, la preuve, il se contenta simplement d’un sourire amusé. Comme s’il allait lui répondre après tout. Non bon, il était encore Général non ? La belle excuse pour éviter de dire sur quoi ils avaient parié avec Reynolds. Enfin toujours est-il que malgré la bonne humeur, et cette belle planète, il avait laissé filer en avant, quelques mètres à peine, Carter avec Felger. De toute façon ce n’était pas comme s’il était vraiment visible pour le scientifique bien au contraire. Par moment, en voyant Carter et surtout son profond désintérêt pour Felger, ou aussi son mal-être, il se contentait d’un sourire amusé en quelque sorte. Non sérieusement, il compatissait à ce qui arrivait à Carter, mais bon, il pouvait comprendre ce pauvre Felger non ? Qui ne tomberait pas sous le charme du Colonel ? Mauvais exemple, il ne valait mieux pas tomber dans ce genre de pensées.

Le camp était assez proche de la Porte des Etoiles au cas où il y aurait des ennuis finalement et qu’il faudrait évacuer au plus vite. Ils y arrivèrent après une rapide marche, à vrai dire, il n’avait pas vu la route passée, c’était que c’était court en fin de compte. Il remarqua de suite les deux militaires censés surveiller le camp, et qui jouaient aux cartes. C’était du joli tiens ! Il pourrait leur tirer les oreilles mais vu le peu d’action qu’il devait y avoir dans les parages, il doutait sérieusement qu’ils aient autre chose à faire. Sauf se promener bien entendu. Il les salua de façon nonchalante, laissant Carter se débrouiller avec Felger, elle était assez grande non ? Elle n’avait pas besoin qu’il lui tienne la main si ? Qui sait.

"Repos. Miller c’est ça ?"
"Exact Mon Général. Et ce n’est pas ce que vous croyez."
"Ah d’accord. En fait vous êtiez juste entrain de fomenter une rébellion pour piéger tous ces scientifiques sur cette planète, c’est ça ? Ou alors vous créez à l’aide de cartes un engin thermo-machin-bidule qui fera passer le réacteur à Naquada de Carter pour du petit lait ?"
"Euh non Mon Général."
"Mince ! Encore raté. Laissez tomber Miller et ?"
"Kapowski Monsieur !"
"Vous n’êtes pas russe n’est-ce pas ?"
"Non Mon Général, pas à ma connaissance."
"Tant mieux. Les russes n’ont aucun humour, tout ce qu’ils ont de bien c’est de la vodka. Et sinon qui gagne alors ?"
"Monsieur ?"
"Vous croyez sincèrement que je vais vous coller un rapport parce que vous n’avez rien d’autre à faire que jouer aux cartes ? Je pourrais, mais ça n’avancera à rien. Par contre, vous pouvez me dire s’il y a un lac dans le coin, car rester entouré de tous ces cerveaux me donne une migraine."
"Désolé Monsieur, à part quelques ruisseaux, rien de très extraordinaire."
"Zut alors, moi qui avait l’intention de pêcher. Figurez vous que j’espérais avoir un brochet gros comme ça !" Le tout en écartant les bras, bon le rétrécissant légèrement quand même. ""Bon comme ça. Mais tant pis."

Felger en tout cas n’avait pas perdu de temps, et il avait déjà embarqué Carter pour se mettre au travail, enfin avec Felger, c’était relatif bien entendu. Il venait de les voir partir, il les rejoindrait par la suite, ou pas, tout dépendait finalement sur quoi il allait tomber en allant les voir. Mais de toute manière, il fut accaparé par les deux militaires.

"Mon Général ? Si je peux me permettre : que venez vous faire dans ce trou perdu ?"
"Moi-même je me pose la question Miller, mettons cela sur le compte de l’âge. Je dois être souffrant. D’ailleurs mon dos tire un peu, les genoux aussi."
"En tout cas Monsieur, ce qu’il y a de plus palpitant ces derniers jours, ce fut les histoires de Felger."
"Et qu’est-ce que Simplet a encore raconté comme âneries ?"
"Qu’apparemment le Colonel Carter aurait le béguin pour lui, qu’il aurait toujours refusé ses avances, bien qu’il soit attiré par elle car ce n’est pas bon de mélanger travail et plaisir."
"Mouais. L’atmosphère de cette planète doit lui être montée à la tête je crois. Bien Messieurs, soyez sages, et j’attaque le gagnant ! En attendez j’ai un second à aller sauver des mains du vilain scientifique."

Autant laisser les deux jeunes militaires jouer, ce n’était pas comme s’il y avait grand-chose à faire à côté n’est-ce pas ? Pendant ce temps, lui, il irait rejoindre les scientifiques, ou plutôt Felger et sa bande entourant visiblement Carter. Ils étaient tous agglutinés autour d’elle, comme des moustiques. Et dire qu’ils n’avaient même pas encore pénétré le laboratoire à vrai dire. Quoique visiblement, à peine, il s’avançait vers eux que tout ce joyeux groupe entrait dans le préfabriqué installé sur place ou se trouvait les installations scientifiques. Rien que de voir cette scène, cela lui faisait penser à quelque chose. Mais il doutait que cela plaise aux autres. Enfin, ce n’était pas comme cela qu’ils allaient lui échapper en tout cas.

Felger et compagnie avaient tenu compagnie à Carter, la couvrant d’éloge pour la plupart, à vrai dire, c’était un vrai fan club qu’elle avait devant elle dont visiblement Felger était le président on dirait. Sur les quatre scientifiques de présent, les quatre avaient l’air totalement accroc à elle ou plutôt pendu à ses lèvres. Mais on dirait que Felger pouvait faire preuve d’autorité, vu le regard qu’il leur lançait pour qu’il s’éloigne de sa scientifique préférée.

"Excusez les Colonel Carter, ils n’ont pas l’habitude de voir la légende du SG-C. Mais venez, approchez. Regardez, d’après les derniers relevés sur le magnétisme, les fluctuations ne correspondent à rien de connu, sans oublier qu’ils n’approchent même pas ce que nous avons pu observer avec les effets de leurs deux lunes par ici. Il doit y avoir un champ perturbateur sur cette planète. Les appareils fonctionnent correctement, mais je ne saurais dire sur quelle fréquence magnétique ce champ fonctionne pour brouiller nos systèmes."
"Tu cherches des excuses Jay, on sait tous que..."
"Tais-toi Carmichael, tu sais bien que j’ai raison. Et je préfère faire appel à une spécialiste plutôt que de trifouiller comme toi les appareils et tout faire sauter."
"Gros lard !"
"Binoclard !"
"Espèce d’invertébrés !"
"Analphabète !"

Oulà, ça volait haut les insultes quand Jack entra dans le préfabriqué. Jetant un coup d’œil à Carter qui ne savait visiblement pas non plus ou pas plus que lui ce qui avait déclenché cela au vu de son regard perplexe, ou alors elle ne souhaitait pas interrompre ce moment de ridicule, il serait temps de les séparer ou ils en viendraient aux mains.

"Messieurs ? Vous oubliez qu’il y a une femme parmi nous, vos mères ne seraient pas ravies de vous voir vous battre comme des chiffonniers."

De vrais gamins, même les scientifiques. Jack, lui, ça l’amusait à vrai dire.

"Ah Général, vous devriez le renvoyer sur Terre, il n’a pas sa place ici, il pollue notre air."
"C’est sur, que c’est une bonne excuse Farceur. Bien maintenant que vous avez évacué votre trop plein de testostérone, si vous vous remettiez au travail, tranquillement, et plus vite que ça ! hop hop !"

Il se rapprocha de Carter, souriant, amusé, en jetant un regard vers la fourmilière scientifique. Bon au moins Carter pouvait désormais regarder l’appareil et essayer de déterminer ce qu’il en était non ?

"Alors Carter ? Vous nous la rejouez Blanche Neige avec des nains d’un nouveau genre mais vous restez dans le classique."

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Carter n’avait toujours pas la moindre idée de pourquoi le général avait du l’accompagner sur cette planète rempli ce qu’il détestait le plus : des scientifiques à gogo. Enfin si, elle savait les grandes lignes, un pari perdu contre Reynolds, mais le fait qu’il ait éludé la question n’était pas des plus plaisants… elle nota alors qu’elle allait devoir toucher deux mots discrètement au Colonel la prochaine fois qu’il le verrait, simple curiosité. Quoiqu’il en soit, la belle ne pouvait nier le fait que O’neill avait eu raison pour le coup. Sortir de son laboratoire se dégourdir les jambes lui faisait le plus grand bien, même si elle devait supporter les regards langoureux et admiratif de Felger. Enfin ça c’était le prix à payer et elle était assez forte pour s’en accommoder. Enfin ce qui était le plus désagréable était peut-être les petits sourires de coin qu’elle réussissait à voir sur le visage de son supérieur… Il se moquait bien d’elle il n’y avait pas de doute ! En même temps elle aurait bien aimé le voir à sa place…

Ils arrivèrent enfin sur le lieu de camp, heureusement pour la lieutenant-colonel ce dernier n’était pas loin ce qui lui permit d’échapper aux grandes envolées lyriques de Felger. Ils s’approchèrent vers les deux militaires qui semblaient passionnés par leur jeu de cartes. La scène qui suivie amusé énormément Carter, au vu de la tête des deux jeunes hommes, ils n’avaient surement pas imaginé une seconde que le général responsable de la base du SGC allait leur faire une petite visite surprise. Elle écouta le début du dialogue avec amusement, mais c’est alors que Felger lui proposa de la prendre à part pour l’emmener voir les dernières données prises. Elle lança un dernier sourire au général avant de suivre Felger vers d’autres horizons qu’elle espérait passionnant.

A peine arrivé qu’elle s’était cru dans un véritable poulailler… Tous s’étaient arrêté de travailler pour la trouver, lui serrer la main, se présenter et surtout lui dire combien s’était une chance pour eux de travailler avec elle. Samantha détestait ce genre de situation, elle se contentait de sourire crispée, espérant bientôt toucher à la sonde pour pouvoir être tranquille… Bien qu’au fond elle savait que dés à présent, le moindre de ses gestes seraient observés avec intérêt. Elle se demandait vraiment si elle n’était pas devenue une bête de foire et si elle ne s’était pas fait avoir par Felger qui avait prétexté un problème pour pouvoir montrer à ses compères qu’il pouvait faire venir « la grande Samantha Carter »… Tout de suite la vision de cette mission se transforma en cauchemar… Pourquoi avait-elle accepté la mission qu’O’neill lui avait confié ? Elle était sure que plein d’autres scientifiques auraient été capable de venir en renfort, scientifiques tout aussi doués qu’elle…

« Et si nous passions aux données messieurs ? » dit-elle tentant tant bien que mal de se dépatouiller de cette situation. Ce fut alors au tour de Felger de se prendre pour le coq et d’excuser ses hommes… Si cela n’était pas risible… Heureusement ses prières furent entendues et ils entrèrent enfin sous la tente ou se trouvait leur matériel scientifique. Elle était enfin dans son élément et aurait également enfin une excuse pour ne plus leur répondre puisque qu’elle allait se pencher sur leur problème.

Dés qu’ils rentrèrent, elle se dirigea vers l’ordinateur qui semblait être le principal, observant avec intérêts les données tout en écoutant les commentaires de Felger. Alors qu’elle allait lui poser une question pour valider ses doutes, un autre scientifique commença une phrase des plus mystérieuses. Elle fronça les sourcils ne comprenant pas ce qu’il se passait encore une fois… Ils commencèrent par ailleurs à s’insulter sous les yeux de la scientifique qui ne savait pas comment mettre fin au conflit. Ou plutôt elle savait, mais elle n’avait pas la force de rentrer dans leur dispute de pré-adolescent. Elle se contenta d’observer la scène, pour qu’une fois qu’ils seront calmes ils puissent enfin se mettre à travailler. Elle croisait les bras, attendant patiemment que leur dispute de couple se règle. Elle lança un regard désespéré à son supérieur qui venait d’entrer dans la tente et heureusement lui eut le courage d’intervenir pour mettre fin à cette scène ridicule leur rappelant qu’ils étaient ici pour travailler. Heureusement son discours fit son petit effet et les quatre scientifiques retournèrent à leur affaire. Carter soupira soulagée, elle allait enfin pouvoir respirer et se pencher sur le fond du problème. Une fois que les grosses têtes furent un peu plus loin elle lâcha un faible. « Merci mon Général » avant de se retourner pour pianoter sur l’ordinateur.

Il plaisanta alors au sujet de son fan club qui s’était agglutiné devant elle plus tôt, faisant un magnifique parallèle avec Blanche-neige. Cela fit sourire Sam qui espérait ne pas avoir 7 scientifiques sur le dos la prochaine fois. Ne réfléchissant pas non plus au sous-entendu qu’elle emettait elle ajouta.

« Merci d’avoir joué le rôle du prince charmant, j’ai cru que je n’allais jamais en sortir »

C’est au moment qu’elle avait entendu ces mots sortirent de sa bouche qu’elle avait compris son erreur. C’est pourquoi elle se contenta de fixer l’ordinateur, ne laissant rien paraître. Elle pianotait a vitesse grand V, tentant de comprendre quel était le problème des capteurs ou si c’était juste les bonnes données.

« Je pense qu’il faudrait que j’aille jeter directement un œil à l’appareil, pour voir si tout est en ordre… C’est vrai que les données semblent étranges, mais elles pourraient s’expliquer par une sorte de problème de compatibilité entre les ondes électromagnétiques qu’émet l’appareil et les ondes de magnétique de la planète… Tout ça en ajoutant l’influence des deux lunes sur le géo-magnétisme ça peut mettre un sacré boxon sur les données reçues… »

Elle releva enfin la tête, apparemment le général n’avait pas tout compris à ce qu’elle venait de dire, mais cela ne l’étonnait guère. Elle se contenta de lui sourire et de répéter.

« Je dois juste vérifier certaines connections sur l’appareil mon général » Elle se tourna alors vers le docteur Felger qui n’était jamais bien loin. En réalité le petit homme faisait semblant de travailler tout en les observant d’une façon qu’il voulait distraire.

« Docteur Felger ? » demanda-t-elle, a peine avait-elle dit son nom qu’il s’amena, presque en courant. « J’aimerai jeter un coup d’œil sur le capteur, vous pouvez m’y emmener ? »

Elle n’avait pas osé utiliser le « nous », après tout peut-être que le général avait d’autre projet ? Bien que cela l’étonnerait qu’il veuille rester en si bonne compagnie.

« Mais avec plaisir Colonel Carter, je vous y emmène de ce pas » dit-il avec excitation. Elle lança un regard complice au général, avant de prendre l’un de ses appareils et de suivre le scientifique qui sortait de la tente.

Que c'était bon de voir quelques scientifiques se taire devant l'Homme de la situation. Enfin devant lui plutôt, mais bon, il était leur patron en quelque sorte, ça faisait du bien de pouvoir écraser quelques têtes d'oeuf de temps en temps. Bien il ne parlait pas de Carter. Elle était à part. Enfin toujours est-il qu'il ne lâchait pas le sourire qu'il avait sur les lèvres, tripotant légèrement les objets qu'il y avait sur les tables, hochant simplement de la tête suite au remerciement de Carter. Non vraiment, ce fut un plaisir pour lui de la débarrasser de tous ces gêneurs à vrai dire. Par contre, la suite, cela le prit totalement au dépourvu, il stoppa net ses gestes, ne sachant pas vraiment comment interpréter ce qui venait d'être dit. Elle n'avait pas fait exprès n'est-ce pas ? Il regarda aux alentours, histoire de vérifier que personne n'avait entendu sinon cela enflerait encore plus les rumeurs au SG-C. Il se racla légèrement la gorge.

"Oui, enfin, vous savez, ce n'était rien. J'aurais fait ça pour n'importe qui, enfin n'importe qui, tout ceci est relatif, mais vous êtes plus douée que moi pour la relativité. C'est quoi ça ?"

Histoire surtout de passer ce petit instant totalement à part, impromptue dans la conversation, dans la situation, il ne savait pas vraiment bien gérer ce genre de choses, surtout quand cela concernait Carter. Et souvent il utilisait son arme la plus importante, la plus imposante, l'humour O'Neillien. D'ailleurs, c'était ce qu'il allait faire actuellement arrêtant de tripoter les objets sur la table.

"Et puis vous me connaissez Carter, toujours prêt à voler au secours de belles demoiselles."

Peut-être qu'il en avait trop dis pour le coup. Peut-être. D'ailleurs, il se tut, observant les alentours l'air de rien, avant de filer rapidement sur un de ses sièges de bureau qui tournait sur eux-mêmes, oublions ce petit instant de faiblesse. Oui certes Carter était une belle demoiselle, plus que cela même, mais le dire de vive voix, cela ne lui était encore jamais arrivé. Il faudrait qu'il se calme quand même. Il laissa Carter trifouiller les instruments pour observer les données, de toute façon il n'y comprenait rien du tout, faisant tourner son siège, dans les deux sens, histoire de vérifier qu'il fonctionnait correctement. On n'était jamais sur du matériel mais de s'arrêter suite au regard de Felger puis en entendant les explications de Carter.

Il s'était arrêté au mot "problème" après le reste, c'était du charabia. Certes, il n'avait rien contre le technobabilage de Carter, de la voir s'exprimer avec autant d'intérêt, de plaisir dans la voix suite à ce qu'elle voyait, ce qu'elle comprenait mais pour autant, pour lui, cela ne faisait que lui donner un mal de crâne ou le mettre complètement dans le brouillard. Il sourit, sincèrement, amusé même en observant Carter.

"Carter, bien que vos explications soient toujours aussi....claires pour moi, j'adore voir vos yeux s'illuminer face à toute cette science. Ça vous plait tout ça n'est-ce pas ?"

Mais il laissa Carter prendre le pouvoir actuellement, après tout, là-dessus, c'était elle l'experte non ? Il sourit, amusé, en voyant Felger accourir vers Carter, oui vraiment, celui-là se plierait en quatre même pour ne ramener qu'une gelée bleue à Carter, d'ailleurs, elle le savait, la bougresse, elle le prouvait actuellement en l'utilisant à son avantage. Il se releva, il n'allait pas rester là, pas avec tous ces scientifiques qui murmuraient autour d'eux, et qui regardaient dans leur direction. Tiens d'ailleurs Felger pensait qu'il irait seul avec Carter. Va savoir quelle idée saugrenue il avait encore eu celui-là.

"Je vous accompagne, j'ai toujours aimé découvrir de nouveaux joujoux."
"Vous n'êtes pas obligé Mon Général, ça ne risque pas de vous intéresser beaucoup vous savez, c'est très scientifique."
"Oh je suis sur que si Fraisier. Et puis je n'ai rien contre les scientifiques, je dirais même que j'adore les scientifiques, enfin une partie, vous verrez, je serais aussi sage qu'une image."

Et surtout on ne lui laissa pas vraiment le choix en fin de compte. Il les accompagnait. Bien sur, avant de les rejoindre, il s'arrêta devant les deux militaires toujours dans leur partie, quelques consignes malgré tout. Sait-on jamais.

"Miller ? Kapomachin ? Surveillez bien ceux qui sont encore dans le préfa en taule, j'ai pas envie que tout nous pète à la figure avant de rentrer à la base et penser à préparer la bouffe ! Faut les nourrir ces petites bêtes là."
"A vos ordres Mon Général, amusez vous bien !"
"Oh je n'en doute pas Sergent, je n'en doute pas. Je vous envoie une carte postale si je trouve le coin super pour m'y installer."

Avant de rejoindre au petit trot le duo formé par Carter Felger, et visiblement la conversation était déjà engagée. Felger n'avait pas attendu avant de pouvoir monopoliser l'attention de Carter on dirait, et de profiter de son absence. Le petit filou, il cachait bien son jeu on dirait quand même. Jack ne faisait qu'écouter d'une oreille discrète, se trouvant aux côtés de Carter tandis que Felger accaparait l'autre côté. Voir même une partie de l'espace de Carter. Il était en manque d'affection ?

"Je pense Colonel que vous devez avoir mis le doigt sur le problème, j'y ai pensé aussi, mais à chaque fois que nous allions vers l'appareil, les relevés indiquaient que tout était normal. L'appareil n'étant pas défectueux, nous avons vérifié plusieurs mois, et n'ayant pas de dysfonctionnement, nous avons pensé à autre chose. A croire qu'un champ magnétique se trouve à proximité de l'appareil mais qu'il n'agit que par intermittence, et jamais quand nous sommes dans les parages. J'avais pensé, mais mes collègues m'ont rien au nez, qu'il pourrait s'agir d'un des dispositifs Goa'uld pour masquer leur présence, leur champ magnétique permettant de courber la lumière pour paraître invisible. Activé, ce champ n'apparaîtrait pas sur les écrans vu qu'il servirait pour masquer la présence de nos ennemis mais une fois éteint, il serait logique qu'on le repère. Mais personne ne me croit, et vous ? Qu'en pensez-vous ?"
"Fascinant, et cet appareil ?"
"Juste là Mon Général."

C'est vrai qu'il n'était pas forcément très éloigné du camp, malgré tout, en se retournant, on se distinguait plus le camp, certainement cette légère dune, ou cette vallée dans laquelle l'engin avait été placé, de plus les arbres aux alentours n'aidaient pas à garder une vision des alentours. Oui, difficile de savoir pourquoi cela ne marchait pas en fin de compte. De toute manière, l'appareil avait l'air toujours branché, rien n'avait l'air de perturber son système, il fonctionnait toujours, les détecteurs également. Mais cela il laissait ça aux spécialiste, lui, il s'installa tranquillement sur une roche, un rocher dans les alentours, trouvant quelques bouts de bois qu'il commença à tailler avec son couteau, fallait passer le temps, de plus il n'aimait pas rester inactif.

"Regardez Colonel Carter ! Quand je vous disais que rien n'était détecté actuellement, alors que tout à l'heure, des variations et des erreurs étaient transmises à nos ordinateurs à la base. Vraiment, et pourtant tout fonctionne, le capteur de champ magnétique n'a subit aucun dommage ainsi que les composants électriques, je dois dire, que tout ceci me laisse perplexe, mais attendez, oh ça doit...."

Alors qu'il s'avançait pour certainement faire quelques relevés on ne sait où alors qu'ils arrivaient juste en face de l'appareil, il buta bêtement contre une pierre au sol et tout ce qu'il trouva à faire, ce fut de s'accrocher à ce qu'il trouva en premier. C'est à dire Carter, et pas franchement de la meilleure façon à vrai dire. On vous laisse imaginer la position qu'il avait contre Carter actuellement, mais ce n'était pas vraiment des plus agréables à regarder pour Jack. D'ailleurs, il se redressa de son petit rocher plus loin ou il se trouvait, à peine quelques mètres.

"Felger ?"
"Mon Général ?"
"Et si vous lâchiez le gilet du Colonel ?"
"Mais je risque de tomber !"
"Ah oui. Mais il faut savoir chuter pour remonter. Aller levez vous."

Il n'avait pas vraiment attendu pour les rejoindre, agripper notre cher ami Felger, et le dégager de Carter. Non mais qu'il ne pose pas ses sales pattes sur Carter quand même. Et de le pousser vers l'appareil.

"Voilà, par là, bon scientifique. Tout va bien Carter ?"

Non parce que de ce qu'il avait vu de là où il était, il se posait des questions de comment Carter allait réagir. En tout cas Felger n'osait plus regarder ni Jack, ni Carter en face, il marmonnait, tête baissée, les joues rouges, ce n'était pas compréhensible, mais pour nos chers lecteurs, voici la traduction du langage Felger.

"J'ai touché le gilet du Colonel Carter, je l'ai presque touchée ! Merci Seigneur, Merci Mon Dieu, merci, merci !"

Cela se passait de commentaires. Pendant ce temps, Jack jetait un regard soucieux vers Carter, ça allait aller ? Elle s'en remettrait de tout cela ? Quoiqu'on en doute quand même, même lui ne s'en remettait pas que Felger ait réussi à faire une telle boulette en fin de compte.

"Pire qu'un aimant Carter, vous les attirez comme une ruche attire les abeilles."

C'était histoire de détendre l'atmosphère n'est-ce pas ? Avant de la laisser filer vers l'appareil, lui, il allait reprendre son poste d'observation, plus loin, regardant autant les alentours, entretenant son bronzage même, ou trouvant des cailloux et commençant à jongler avec. Oui la vie était dure pour un Général de l'Air Force.

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Carter était de nouveau partie dans ses explications scientifiques dans lesquels le général O’neill c’était perdu de nombreuses fois au cours de leur huit années de service commun. Sam savait bien qu’il n’en avait pas grand-chose à faire puisque c’était surtout le résultat qu’il attendait, cependant elle savait aussi qu’en parler a haute voix avec quelqu’un qui ne s’y connaissait pas forcément permettait d’un de mettre les choses en place devant elle et de deux d’avoir une autre vision des choses ce qui pouvait s’avérer fort utile par moment…

"Carter, bien que vos explications soient toujours aussi....claires pour moi, j'adore voir vos yeux s'illuminer face à toute cette science. Ça vous plait tout ça n'est-ce pas ?"

« Je ne peux rien vous cacher mon général » dit-elle avec un beau sourire. Oui elle adorait ce genre d’énigme et surtout elle adorait les résoudre. Son travail était devenu sa vie, il fallait donc bien qu’elle soit passionné par celui-ci n’est ce pas ? Elle décida par la suite de prendre les choses en main, elle voulait voir l’appareil de ses propres yeux et vérifier que tout était en ordre. Alors qu’elle annonçait son départ avec pour guide le Docteur Felger, elle eut la surprise que le général les décide de les accompagnés. Elle lui sourit amicalement, elle en était sure ! Elle savait que les missions lui manquaient, même lorsqu’il s’agissait de son charabia scientifique.

Ils sortirent ensemble du lieu de campement et se dirigèrent d’un bon pas vers l’engin qui se trouvait à un kilomètre du campement à ce que lui avait annoncé le docteur. A peine étaient-ils sortis que le scientifique mobilisa la parole, lui faisant part de ses théories les unes après les autres. C’était certes très intéressant, mais Carter voulait auparavant se faire un avis personnel de la situation avant de trouver des réponses aux questions. Mais autre chose la génait, elle trouvait que Felger était un peu trop proche d’elle pour lui parler, c’était quoi cette manie de la coller pour lui adresser la parole ? Malheureusement sa marge de manœuvre n’était pas très grand puisque de l’autre côté il y avait le général… Et elle trouvait l’idée d’empiéter l’espace vitale de son supérieur encore plus gênant, surtout au vu de leur dernier entretien.

Ils étaient presque arrivés que Felger recommença ses exclamations, un véritable moulin à paroles pour lequel Carter aurait aimé trouvé le bouton off le temps qu’elle se concentre. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance en ses compétences c’était juste que c’était mieux de vérifier par soit même ce qu’il en était… Le but de sa venue était bien de donner un regard extérieur pour pouvoir trouver une solution à leur problème. Alors qu’elle l’écoutait d’une oreille distraite marchant toujours d’un bon pas vers l’appareil qui était enfin visible. Mais alors que la jeune femme était perdue dans ses propres pensées elle sentit un poids lui tomber dessus et s’accrocher à elle. Elle tenta tant bien que mal de rattraper cet ahuri, mais ce crétin s’accrocha à son gilet, de telle sorte qu’elle ne pouvait plus vraiment faire de mouvement pour le sortir de cette situation embarrassante.

« Felger ! Qu’est ce que vous faites! » lança-t-elle trouvant cette position des plus gênantes et désagréable. Surtout qu’apparemment ça ne dérangeait pas plus que ça le scientifique de s’accrochait à elle de la sorte. Elle sentit la colère monter en elle, se sentant comme un objet. Heureusement pour le scientifique son supérieur hiérarchique lui vient en aide et la débarrasse de cette sangsue. Elle bouillonnait ! Surtout que c’était Jack qui avait dû l’en débarrasser ! Elle eut donc la satisfaction de voir le général saisir par le col l’importun et de le balancer un peu plus loin pour ensuite lui demander si tout allait bien.

« Ca va » dit-elle d’une voix froide en lançant un regard meurtrier à Felger. « Mais je ne suis pas sûre de savoir me maitriser si il recommence un coup pareille. »

Elle tira sur son gilet pour le remettre en place et l’épousseta comme pour se débarrasser des marques des sales pates du scientifique. Elle le fixait toujours de son regard révolver. Le scientifique devait bien comprendre qu’il avait déclenché la colère de la jolie blonde. En même temps son cirque commençait sérieusement à lui courir sur le haricot ! Elle était une professionnelle et si Felger n’était pas capable de l’être tout autant elle se passerait facilement de ses pseudos services ! Samantha tentait tant bien que mal de se calmer et se remerciait le bon dieu d’avoir mis le général avec elle pour supporter le gros lourd. O’neill tenta par ailleurs de la détendre avec une plaisanterie qui, elle devait l’avouer, était plus drôle. Elle lança un petit regard amusé à son supérieur avant de lui répondre.

« Ne m’en parlez pas… pourtant je vous jure que je ne fais rien pour. » dit-elle d’un air quasi désespéré tout en regardant Felger qui continuait son langage incompréhensible. Elle soupira et se tourna vers la machin : le travail avant tout ! Ce dit elle. Et sans un mot elle se dirigea vers l’appareil, espérant que Felger mettrait tellement de temps pour s’en remettre qu’il ne lui adresserait pas la parole pendant un certain temps.

Elle inspira un bon coup pour se remettre de ses émotions et décrocha son package de son dos et retira son gilet après en avoir extrait les instruments de mesures dont elle avait besoin. Elle était maintenant fin prête pour travailler correctement, même si elle sentait dorénavant une ombre derrière elle qui observait ses moindres mouvements… Elle s’accroupit et ouvrit la petite pièce à la base de la machine pour brancher sa tablette et évaluer les compétences de la machine. Après quelques minutes d’investigation, toujours en pianotant sur son écran elle lança.

« Vous avez raison Docteur Felger, apparemment tout ça n’a rien à voir avec la machine en soit, elle marche très bien… Après… il est possible en effet que ce soit un bouclier furtif de type Goaul’d qui va déranger la réception de données… Ca expliquerait pas mal de choses… Les données qui ne sont pas cohérentes, peut-être parce que le bouclier s’épuise petit à petit… Ou encore qu’il réagit lorsqu’il détecte des intrus. Enfin il va falloir vérifier tout ça. » Dit-elle se relevant fixant le ciel qu’elle voyait devenir de plus en plus orangé. Apparemment le soleil allait bientôt se coucher et les deux lunes de la planète se laissaient deviner petit à petit. C’est alors qu’une nouvelle idée lui vint à l’esprit.

« Dites-moi. Est-ce que vous avez établi le magnétisme des lunes ? Car la question est de savoir si un corps privé d’atmosphère peut obtenir du magnétisme suite à des impacts de comètes et d’astéroïdes…. Là encore ça pourrait expliquer les données contradictoires et variables… »

Elle commença à remettre ses affaires sur son dos, il était temps de rentrer au campement pour mettre en place certains dispositifs. Elle se tourna ensuite vers son supérieur et lui annonça de son ton professionnel.

« Mon général, je crois qu’il me faudra plus que quelques heures pour observer ce phénomène… Donc je vous demande l’autorisation de rester un peu plus longtemps que prévu ? » Ajouta-elle avec un petit sourire légèrement gênée. Au moins Felger n’avait pas menti ! Ils avaient réellement besoin d’elle pour élucider ce mystère.

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» Si l'envie vous prend de partir en mission, de tuer des PNJs terriens....
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Quand Carter prend du galon, ça se ressent ! [ PV Carter ]

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