Egale à elle-même. Voilà ce que l’on pensait lorsqu’on cherchait le lieutenant-colonel Carter. Pour la trouver il ne fallait pas passer par quatre chemins, juste se diriger dans son laboratoire. En effet, la jolie blonde était encore penché sur l’un de ses calculs sans queue ni tête que quelques rares personnes sur terre pouvaient comprendre. Cependant, ses derniers temps la jeune femme était beaucoup moins efficace que d’habitude, elle se perdait facilement dans ses pensées et à croire que ce qu’elle avait en face d’elle n’était pas assez compliquée pour la captiver et lui faire oublier les soucis. Elle aurait peut-être dû demander sa mutation en zone 51, cela lui aurait permis de voir d’autre horizons et peut-être de commencer une nouvelle vie.

Plus elle y pensait et plus elle avait l’impression de revivre cette période trouble de son adolescence lors de la mort de sa mère, c’était des plus désagréable. Surtout qu’elle se sentait petit à petit abandonné par ceux qui étaient sa seconde famille, mais Carter savait que ce n’était pas leur faute. Quoiqu’il en soit elle tentait tant bien que mal de se concentrer sur ses calculs lorsque l’alarme de la porte des étoiles sonna. Que se passait-il encore ? La colonel espérait que ce ne soit pas trop grave et lorsqu’elle n’entendit plus la sonnerie et elle se dit qu’en effet cela ne devait pas être des plus important. Elle regarda sa montre, il était temps d’aller voir Siler pour procéder à la nouvelle mise à jour du système de la porte des étoiles. En effet, il y a peu les deux jeunes gens s’étaient concertés et avaient réussi à mettre au point une sorte d’antivirus pour protéger le système d’ouverture et de fermeture de la porte des étoiles. C’était aujourd’hui leur première tentative.

Carter s’en alla donc d’un pas dynamique vers la salle de contrôle ou le sergent l’attendait déjà.

« - Bonjour Colonel Carter,
- Bonjour Sergent, alors prés pour notre premier essais ? demanda-t-elle avec un petit sourire. Lorsqu’elle devait tester quelque chose de nouveau elle avait toujours l’impression d’être une enfant à noël.

Les deux militaires s’installèrent alors devant leur écran et commencèrent à pianoter pour mettre en route le logiciel. Ils s’échangèrent un regard complice, lorsque ce fut le moment de le mettre en actif. Espérons que tout se passe bien. Ils appuyèrent en même temps sur enter et le logiciel lança la mise à jour. Apparemment aucun problème ne semblait être décelé… Elle se tourna vers Siler, puis vers son écran tout en vérifiant les données.

« Bon… et bien ça m’a l’air de fonctionner… On a plus qu’à espérer que il ne va pas y avoir des complications plus tard… Si il y a le moindre problème, n’hésitez pas à m’appeler je serais dans mon labo » ajouta-t-elle avec un petit sourire avant de se lever et de se diriger dans un premier temps vers le messe. Elle avait décidé qu’elle avait besoin de cette succulente gelée bleue pour continuer à travailler, mais également d’un café pour réveiller ses sens. Alors qu’elle était à peine parti de la salle de contrôle, une annonce fut lancée dans les couloirs du SGC…

// Le Lieutenant-Colonel Carter est demandé en Salle de Briefing, Le Lieutenant-Colonel Carter est demandé en Salle de Briefing //

La jeune femme s’arrêta brusquement, apparemment sa séance café-équation allait devoir être reporté. Elle fit donc demi-tour direction : la salle de briefing. Elle repassa par la salle de contrôle où elle lança un petit sourire amusé à Siler lorsque ce dernier la revit et finit par arriver enfin à l’endroit souhaité. Elle y vit alors son supérieur hiérarchique, debout apparemment perdu dans ses pensées. Elle se racla légèrement la gorge.

« Vous m’avez demandé mon général ? » demanda-t-elle poliment en posant son regard bleu sur le militaire qui lisait un rapport. Lorsqu’il lui proposa de s’asseoir, elle reprit sa place habituelle, c’est-à-dire à sa gauche. C’était étrange qu’ils ne soient que deux dans cette pièce, d’habitude il y avait toujours le reste de SG-1, ou d’autre personne du personnel de la base… Elle se rappela alors la dernière fois qu’ils avaient été en tête à tête et préféra passer rapidement à une autre pensée. Elle posa les mains sur la table et lorsqu’il annonça qu’il y avait une demande de Felger, Sam ne put s’empêcher de penser au pire.

« Une demande mon général ? Quel genre de demande ? Il y a problème avec P6T-421 ? »

Oui elle avait retenu le nom de la planète… En même temps tout ces chiffres avec pour elle une logique donc c’était normal qu’elle s’en souvienne. Enfin ce qui l’inquiétait un peu plus C’était qu’avec Felger il fallait s’attendre à tout et surtout n’importe quoi. Oh elle respectait le scientifique, mais elle ne pouvait pas nier qu’il avait certain moment où il n’était pas du tout sur la bonne voie. Et puis franchement, les fois où ils avaient travaillé ensemble étaient étranges et en général c’était pour qu’elle rattrape ses erreurs. Intérieurement, la jeune femme se demanda ce qu’il avait encore bien pu faire... Après tout à ce qu’elle avait compris il était parti avec une équipe sur une planète ou le géomagnétisme pouvait s’avérer bousculer par certain phénomène dont ils n’avaient pas encore établi la nature.

Samantha était rapidement arrivée en salle de briefing ce qui apparemment avait surpris son supérieur qui ne s’attendait peut-être pas à tant de rapidité de sa part, surtout qu’en général la belle était dans son laboratoire et qu’il lui fallait un petit moment pour arriver dans cette salle. Enfin, quoiqu’il en soit, ils étaient là, rien que tous les deux. Carter tentait tant bien que mal d’oublier leur petite discussion de quelques jours. Elle fit donc appelle a tout son professionnalisme pour se changer les idées et ne pas se poser trop de questions concernant ‘leur’ situation extra-professionnel. Heureusement, son côté scientifique et sa curiosité naturelle prit rapidement le dessus, surtout lorsque le général annonça le nom de Felger. Qu’avait-il encore fait ?

Le général lui assura qu’il n’y avait pas de danger immédiat sur la planète de l’équipe scientifique. C’était déjà une bonne nouvelle. Elle s’installa donc confortablement dans son fauteuil observant le dossier que tenait O’neill dans ses mains, de demandant toujours pourquoi elle avait été convoqué. Elle espérait que ce n’était pas encore l’une des tentatives de rapprochement de Felger. Elle écouta donc attentivement son supérieur, essayant d’assimilé les données qui lui permettrait de mettre des mots sur la situation sur la planète. Apparemment ce n’était rien de bien grave, un soucis matériel… Par moment elle se demandait si Felger ne faisait pas exprès d’avoir des soucis techniques pour qu’elle vienne l’aider… Allez comprendre les hommes !

Le géo truc bidule fit sourire Carter, décidément Jack n’était fait pour les sciences. Après tout le géomagnétisme de la planète n’était pas si difficile a retenir ? Enfin d’un côté ce n’était pas son job, surtout qu’il était général maintenant alors son temps libre devait se compter en quelques secondes ! et cela étonnerait beaucoup Carter qu’il fasse de la géo-physique comme loisir. Samantha acquiesça d’un signe de tête, tentant d’analyser le problème de Felger… Enfin le plus simple serait encore d’être sur place.

Elle se redressa quelques peu surprise et ne comprenant pas de quelle proposition son supérieur parlait. Ou plutôt elle voyait très bien de quelle proposition il parlait, mais elle ne voyait pas le rapport avec le problème de Felger. Elle le regarda, les yeux écarquillaient laissant juste échapper un.

« Quelle proposition ? »

Elle était plutôt stupéfaite, mais compris rapidement qu’ils n’étaient alors pas sur la même longueur d’onde. Elle se sentit soudainement idiote d’avoir pensé à sa proposition de pêche plutôt qu’à sa demande de mission de routine… Bon dieu il fallait vraiment qu’elle se ressaisisse ! Enfin, la seule petite satisfaction qu’elle réussit à obtenir c’est que du coup son supérieur se sentit obliger de se justifier et surtout de préciser les choses. Au moins, elle n’était pas la seule à avoir l’air ridicule ou encore à avoir été ‘traumatisé’ par leur discussion. Enfin au fond d’elle il y avait aussi ce petit sentiment de satisfaction agréablement surprenant lorsqu’il annonça qu’il ne revenait pas sur ce qu’il avait dit. Pour une fois qu’il n’avait pas reculé de 5 pas alors qu’il en avait qu’un demi en avant. Elle préféra passer sous silence le quiproquo qui avait failli avoir lieu.

Elle ne protesta aucunement lorsqu’il lui annonça qu’il l’envoyait là-bas. De toute façon, elle ne pouvait pas refuser et puis ce n’était pas réellement une mission d’exploration, c’était plutôt un petit voyage pour aller aider des compères scientifiques. Elle acquiesça de nouveau d’un signe de tête, avec un léger sourire dessiné sur les lèvres. Elle savait qu’au fond il devait avoir raison, se dégourdir les jambes lui feraient du bien. Elle attrapa le dossier qu’il lui avait fait glissé sur la table et commença sa lecture en l’ouvrant à la première page. Il fallait qu’elle prenne connaissance des étapes qu’avait entreprit l’équipe pour ne pas perdre de temps. Sentant la fin de réunion lorsqu’il lui annonça qu’elle partez dans une demi-heure, la jeune femme se leva, dossier à la main.

« A vos ordres » lança-t-elle toujours en regardant le dossier avec intérêt. Elle releva la tête ensuite et lui sourit amusé par ses dires. C’est vrai qu’il lui faudrait beaucoup de courage pour supporter le regard admiratif de Felger.

« Merci mon général » finit-elle alors que ce dernier se lever pour la laisser seule dans la salle de briefing. Ils retrouvèrent alors face à face, chacun debout, mais bien vite les deux s’activèrent pour retourner à ses occupations, Carter pour prendre connaissance du dossier et O’neill surement pour remplir toutes ses responsabilités de général.

| Une demi-heure plus tard |

La lieutenant-Colonel s’équipait le plus rapidement possible. Elle avait enfin fini le rapport de Felger et elle comprenait que le scientifique soit un peu perdu avec toutes les données contradictoires qu’il avait reçu. Cela pouvait en effet s’expliquer par un problème matériel et c’était bien à Carter d’établir l’origine de ses résultats. La jolie blonde avait déjà pensé à plusieurs possibilités et en tenterait surement une avec les compléments d’information que lui révèlerait Felger sur place. Une fois équipée elle se dirigea vers la salle d’embarquement. Une fois que le technicien la vit prête et qu’elle lui lançait un sourire, ce dernier actionna l’activation de la porte des étoiles, direction : P6T-421.

Elle remarqua également que le général O’neill n’était pas là. Pourtant d’habitude il venait souvent souhaite bonne chance au équipe qui partait par la porte… Enfin peut-être avait-il eu un empêchement ou des choses urgentes à régler. Elle était peut-être un peu déçue, mais elle savait qu’il avait d’autres chats à fouetté plutôt que de lui souhaiter bon voyage. Elle reposa son regard sur son P-90, qu’elle vérifia machinalement : on n’était jamais trop prudent. Elle reposa enfin son regard saphir sur l’anneau qui allait enclencher le septième chevron. C’est à ce moment-là que la porte blindée de la salle d’embarquement s’ouvrit laissant passer le général O’neill qui s’exclama.

Ca pour une surprise c’était une surprise ! Voir le célèbre Jack O’neill remettre son uniforme de terrain faisait plaisir à voir et ce n’était pas tous les jours qu’on voyait un général passait la porte des étoiles.

« Mon général ? Vous venez ? » demanda-t-elle, ayant besoin de confirmer sa théorie... Bon sang décidément cet homme était plein de surprises ! Elle se demandait quand même pourquoi il se décidait à sortir pour une mission scientifique… Le pauvre allait revenir avec un mal de crâne pas possible !

"Non Carter, je me suis habillé comme cela, juste parce que cela faisait plus joli pour assister au briefing."

Elle sourit amusée. Certes, il se moquait d’elle ouvertement, mais elle savait que c’était amicale et non pour montrer qu’elle était idiote… Enfin en tout cas si c’était le cas cela serait une première. Elle l’observa quelques instants, cela faisait du bien de le retrouver dans son uniforme de terrain et puis elle avait de la chance : il l’accompagnait, bien qu’elle n’en revienne toujours pas. Elle ne serait donc pas entouré que de scientifiques qui la regardait avec des yeux de merlans fris dès qu’elle ouvrait la bouche. Et puis il fallait avouer que le général avait le don pour détendre l’atmosphère. Elle l’observait toujours, ne sachant pas comment réagir : après tout c’était le général de la base qui décidait de se dégourdir les jambes ce n’était pas rien !

La voix de Walter qui était derrière son fidèle écran la ramena à la réalité. Elle ne rêvait donc pas. Elle échangea un regard complice avec Walter qui haussa les épaules comme pour lui faire comprendre qu’il ne comprenait pas non plus le comportement du général. Sam était pourtant persuadée qu’il y avait anguille sous roche… O’neill n’aurait jamais choisi une mission totalement scientifique pour aller se promener, même pour ses beaux yeux ! Elle sursauta légèrement lorsqu’il s’adressa à elle et posa son regard saphir sur son supérieur.

« A vos ordres » lança-t-elle naturellement, se rendant compte que c’était elle qui gardait la casquette du « chef d’équipe. ». Elle n’était pas réellement à l’aise avec cela, c’était surement dû au fait qu’elle avait l’habitude que ce soit O’neill le leader et ce depuis près de 8 ans… Elle se racla alors la gorge et s’avança vers le vortex ouvert.

« Bon et bien allons y… » dit-elle sans grande conviction. Cela ne la gênait pas du moins du monde qu’il vienne avec elle, mais le fait qu’il ne soit pas le chef d’équipe la mettait dans une situation qu’elle trouvait quelque peu instable… Enfin une fois de l’autre côté de la porte les choses seraient forcément plus simple vu qu’elle se plongerait dans son jargon scientifique. Ils s’avancèrent donc côte à côte sur la rampe menant vers une autre planète. O’neill avoua enfin qu’il était ici parce qu’il avait perdu un pari contre Reynolds. Cette pensée la fit sourire : Reynolds était tout de même un sacré gaillard. Elle savait bien qu’il ne lui avait pas tout dit sur le fait de sa présence ici !

« Et vous aviez parié à quel sujet ? » demanda-t-elle amusée par la situation.

Elle lui sourit de nouveau lorsqu’il annonça les dames d’abord. Elle reposa ses mains sur son P-90 et s’avança d’un pas décidé à travers le vortex sans demander son reste. A peine quelques seconde plus tard, la voilà sur une autre planète. Elle observa les horizons, s’assurant qu’il n’y avait pas de danger immédiat. Elle entendit ensuite le son de la porte des étoiles qui se refermait et sentit une présence prés d’elle. Le général devait profiter de cet air frais dont il avait été privé bien trop longtemps surement. Quant à Carter elle était plutôt contente d’être de sortir finalement, certes il lui restait encore bien des données à analyser, mais quelques heures sur une autre planète ne pouvait pas lui faire de mal. Elle ne put s’empêcher de nouveau de sourire amusé lorsque le général annonça qu’il lui manquait des arbres dans son bureau. Elle repensa alors à sa jolie plante violette qu’elle avait dans son laboratoire. Elle n’avait jamais eu la main verte, mais adorée cette petite touche de couleur dans son environnement si triste malgré qu’il soit passionnant.

Elle descendit les quelques marches qui la séparait de la terre ferme, observant toujours avec attention les alentours. Elle baissa sa vigilance une fois qu’elle fut sûre qu’il n’y avait rien de suspect c’est à ce moment-là que le général lui posa ses questions. Tout en lui répondant elle décida de sortir de sa poche de gilet un détecteur afin de se faire sa propre idée sur les signaux qu’ils recevaient sur cette planète. En théorie, les scientifiques auraient du dire une position de leur camp et ils les auraient rejoint tout de suite, seulement avec le magnétisme différent de cette planète leur boussole ne marchait pas.

« Apparemment le camp n’est pas bien loin de la porte, quelqu’un devrait ne pas tarder pour venir nous accueillir. » dit-elle en relevant la tête de son instrument pour lui accorder un petit sourire.

A peine quelques secondes plus tard, les deux protagonistes purent voir arriver par un petit chemin à travers la dense végétation un scientifique qu’ils ne connaissaient trop bien. Felger se dirigea directement vers Carter, ignorant totalement le général et n’ayant d’œil que pour elle. Samantha ne pouvait que se sentir gênée à chaque fois de cet intérêt pour elle… C’était vraiment troublant.

« Docteur Felger » dit-elle avec un sourire forcé alors qu’il commençait à se lancer dans un grand discours : bref aucun intérêt. Heureusement pour elle, O’neill intervient pour rappeler qu’il existait.

La réaction des deux hommes et la situation comique ne put empêcher de faire sourire Carter qui tentait tant bien que mal de le cacher en tournant la tête et baissant légèrement la tête. Elle écouta attentivement leur dialogue et lorsque Felger s’adressa de nouveau à elle, elle lui sourit plus détendu.

« Biensure Docteur je suis là pour ça. » dit-elle en commençant la marche pour ensuite échangé un regard complice avec la général quant au fait que le scientifique n’arrêtait pas avec ses éloges. Ils commencèrent donc leur petite balade à travers la forêt vierge, suivant le seul petit chemin qui les mènerait surement au camp. La température et le paysage étaient fort agréables, encore un peu elle se serait sentie en vacances, mais c’était sans compter sur Felger qui mettait en avant toute ses théories scientifiques sur la route. S’en suivit alors une remarque sur la discrétion de Carter ces derniers temps, c’était vrai qu’elle était peu sortie de son laboratoire, en même temps c’était pour la bonne cause. Lorsque Felger lui proposa son aide pour travailler sur l’E2PZ, elle ne sut pas vraiment comment répondre pour l’éconduire gentiment…

« C’est… très gentil à vous, mais pour l’instant les recherches avancent bien alors… Mais je retiens votre proposition » dit-elle avec un petit sourire obligée alors qu’elle savait pertinemment qu’elle ne lui demanderait surement jamais son aide. Ce n’était pas qu’il était incompétent, c’était juste que son attitude envers elle serait un frein dans l’avancement de ses recherches… Elle tendit également l’oreille tentant de percevoir ce que voulait dire les marmonnements du général, mais il avait parlé trop bas pour qu’elle comprenne un seul mot.

Ils arrivèrent enfin sur le petit campement des scientifiques. Deux militaires étaient au milieu du camp en train de jouer aux cartes, en réalité ils étaient censés assurer la protection des scientifiques, mais il fallait bien avouer que la planète n’avait pas l’air bien dangereuse. Dès qu’ils virent que le général était présent ils se relevèrent et se mettent au garde à vous, apparemment stressés d’avoir était pris sur le fait.

« Mon général, Colonel » dit le plus gradé des deux qui s’appelait Miller. S’en suivit alors une petit dialogue plutôt comique entre o’neill et les subornées et ce fut alors à Felger d’ajouter son grain de sel.

« Colonel Carter ? Je vous montre nos dernières données, ainsi que notre instrument de mesure ? »

Samantha acquiesça et se tourna vers le scientifique dans le but de le suivre. Elle ne savait pas si le général allait rester ici à profiter des arbres ou alors allait les suivre jusqu’à leur antre scientifique.

Carter n’avait toujours pas la moindre idée de pourquoi le général avait du l’accompagner sur cette planète rempli ce qu’il détestait le plus : des scientifiques à gogo. Enfin si, elle savait les grandes lignes, un pari perdu contre Reynolds, mais le fait qu’il ait éludé la question n’était pas des plus plaisants… elle nota alors qu’elle allait devoir toucher deux mots discrètement au Colonel la prochaine fois qu’il le verrait, simple curiosité. Quoiqu’il en soit, la belle ne pouvait nier le fait que O’neill avait eu raison pour le coup. Sortir de son laboratoire se dégourdir les jambes lui faisait le plus grand bien, même si elle devait supporter les regards langoureux et admiratif de Felger. Enfin ça c’était le prix à payer et elle était assez forte pour s’en accommoder. Enfin ce qui était le plus désagréable était peut-être les petits sourires de coin qu’elle réussissait à voir sur le visage de son supérieur… Il se moquait bien d’elle il n’y avait pas de doute ! En même temps elle aurait bien aimé le voir à sa place…

Ils arrivèrent enfin sur le lieu de camp, heureusement pour la lieutenant-colonel ce dernier n’était pas loin ce qui lui permit d’échapper aux grandes envolées lyriques de Felger. Ils s’approchèrent vers les deux militaires qui semblaient passionnés par leur jeu de cartes. La scène qui suivie amusé énormément Carter, au vu de la tête des deux jeunes hommes, ils n’avaient surement pas imaginé une seconde que le général responsable de la base du SGC allait leur faire une petite visite surprise. Elle écouta le début du dialogue avec amusement, mais c’est alors que Felger lui proposa de la prendre à part pour l’emmener voir les dernières données prises. Elle lança un dernier sourire au général avant de suivre Felger vers d’autres horizons qu’elle espérait passionnant.

A peine arrivé qu’elle s’était cru dans un véritable poulailler… Tous s’étaient arrêté de travailler pour la trouver, lui serrer la main, se présenter et surtout lui dire combien s’était une chance pour eux de travailler avec elle. Samantha détestait ce genre de situation, elle se contentait de sourire crispée, espérant bientôt toucher à la sonde pour pouvoir être tranquille… Bien qu’au fond elle savait que dés à présent, le moindre de ses gestes seraient observés avec intérêt. Elle se demandait vraiment si elle n’était pas devenue une bête de foire et si elle ne s’était pas fait avoir par Felger qui avait prétexté un problème pour pouvoir montrer à ses compères qu’il pouvait faire venir « la grande Samantha Carter »… Tout de suite la vision de cette mission se transforma en cauchemar… Pourquoi avait-elle accepté la mission qu’O’neill lui avait confié ? Elle était sure que plein d’autres scientifiques auraient été capable de venir en renfort, scientifiques tout aussi doués qu’elle…

« Et si nous passions aux données messieurs ? » dit-elle tentant tant bien que mal de se dépatouiller de cette situation. Ce fut alors au tour de Felger de se prendre pour le coq et d’excuser ses hommes… Si cela n’était pas risible… Heureusement ses prières furent entendues et ils entrèrent enfin sous la tente ou se trouvait leur matériel scientifique. Elle était enfin dans son élément et aurait également enfin une excuse pour ne plus leur répondre puisque qu’elle allait se pencher sur leur problème.

Dés qu’ils rentrèrent, elle se dirigea vers l’ordinateur qui semblait être le principal, observant avec intérêts les données tout en écoutant les commentaires de Felger. Alors qu’elle allait lui poser une question pour valider ses doutes, un autre scientifique commença une phrase des plus mystérieuses. Elle fronça les sourcils ne comprenant pas ce qu’il se passait encore une fois… Ils commencèrent par ailleurs à s’insulter sous les yeux de la scientifique qui ne savait pas comment mettre fin au conflit. Ou plutôt elle savait, mais elle n’avait pas la force de rentrer dans leur dispute de pré-adolescent. Elle se contenta d’observer la scène, pour qu’une fois qu’ils seront calmes ils puissent enfin se mettre à travailler. Elle croisait les bras, attendant patiemment que leur dispute de couple se règle. Elle lança un regard désespéré à son supérieur qui venait d’entrer dans la tente et heureusement lui eut le courage d’intervenir pour mettre fin à cette scène ridicule leur rappelant qu’ils étaient ici pour travailler. Heureusement son discours fit son petit effet et les quatre scientifiques retournèrent à leur affaire. Carter soupira soulagée, elle allait enfin pouvoir respirer et se pencher sur le fond du problème. Une fois que les grosses têtes furent un peu plus loin elle lâcha un faible. « Merci mon Général » avant de se retourner pour pianoter sur l’ordinateur.

Il plaisanta alors au sujet de son fan club qui s’était agglutiné devant elle plus tôt, faisant un magnifique parallèle avec Blanche-neige. Cela fit sourire Sam qui espérait ne pas avoir 7 scientifiques sur le dos la prochaine fois. Ne réfléchissant pas non plus au sous-entendu qu’elle emettait elle ajouta.

« Merci d’avoir joué le rôle du prince charmant, j’ai cru que je n’allais jamais en sortir »

C’est au moment qu’elle avait entendu ces mots sortirent de sa bouche qu’elle avait compris son erreur. C’est pourquoi elle se contenta de fixer l’ordinateur, ne laissant rien paraître. Elle pianotait a vitesse grand V, tentant de comprendre quel était le problème des capteurs ou si c’était juste les bonnes données.

« Je pense qu’il faudrait que j’aille jeter directement un œil à l’appareil, pour voir si tout est en ordre… C’est vrai que les données semblent étranges, mais elles pourraient s’expliquer par une sorte de problème de compatibilité entre les ondes électromagnétiques qu’émet l’appareil et les ondes de magnétique de la planète… Tout ça en ajoutant l’influence des deux lunes sur le géo-magnétisme ça peut mettre un sacré boxon sur les données reçues… »

Elle releva enfin la tête, apparemment le général n’avait pas tout compris à ce qu’elle venait de dire, mais cela ne l’étonnait guère. Elle se contenta de lui sourire et de répéter.

« Je dois juste vérifier certaines connections sur l’appareil mon général » Elle se tourna alors vers le docteur Felger qui n’était jamais bien loin. En réalité le petit homme faisait semblant de travailler tout en les observant d’une façon qu’il voulait distraire.

« Docteur Felger ? » demanda-t-elle, a peine avait-elle dit son nom qu’il s’amena, presque en courant. « J’aimerai jeter un coup d’œil sur le capteur, vous pouvez m’y emmener ? »

Elle n’avait pas osé utiliser le « nous », après tout peut-être que le général avait d’autre projet ? Bien que cela l’étonnerait qu’il veuille rester en si bonne compagnie.

« Mais avec plaisir Colonel Carter, je vous y emmène de ce pas » dit-il avec excitation. Elle lança un regard complice au général, avant de prendre l’un de ses appareils et de suivre le scientifique qui sortait de la tente.

Carter était de nouveau partie dans ses explications scientifiques dans lesquels le général O’neill c’était perdu de nombreuses fois au cours de leur huit années de service commun. Sam savait bien qu’il n’en avait pas grand-chose à faire puisque c’était surtout le résultat qu’il attendait, cependant elle savait aussi qu’en parler a haute voix avec quelqu’un qui ne s’y connaissait pas forcément permettait d’un de mettre les choses en place devant elle et de deux d’avoir une autre vision des choses ce qui pouvait s’avérer fort utile par moment…

"Carter, bien que vos explications soient toujours aussi....claires pour moi, j'adore voir vos yeux s'illuminer face à toute cette science. Ça vous plait tout ça n'est-ce pas ?"

« Je ne peux rien vous cacher mon général » dit-elle avec un beau sourire. Oui elle adorait ce genre d’énigme et surtout elle adorait les résoudre. Son travail était devenu sa vie, il fallait donc bien qu’elle soit passionné par celui-ci n’est ce pas ? Elle décida par la suite de prendre les choses en main, elle voulait voir l’appareil de ses propres yeux et vérifier que tout était en ordre. Alors qu’elle annonçait son départ avec pour guide le Docteur Felger, elle eut la surprise que le général les décide de les accompagnés. Elle lui sourit amicalement, elle en était sure ! Elle savait que les missions lui manquaient, même lorsqu’il s’agissait de son charabia scientifique.

Ils sortirent ensemble du lieu de campement et se dirigèrent d’un bon pas vers l’engin qui se trouvait à un kilomètre du campement à ce que lui avait annoncé le docteur. A peine étaient-ils sortis que le scientifique mobilisa la parole, lui faisant part de ses théories les unes après les autres. C’était certes très intéressant, mais Carter voulait auparavant se faire un avis personnel de la situation avant de trouver des réponses aux questions. Mais autre chose la génait, elle trouvait que Felger était un peu trop proche d’elle pour lui parler, c’était quoi cette manie de la coller pour lui adresser la parole ? Malheureusement sa marge de manœuvre n’était pas très grand puisque de l’autre côté il y avait le général… Et elle trouvait l’idée d’empiéter l’espace vitale de son supérieur encore plus gênant, surtout au vu de leur dernier entretien.

Ils étaient presque arrivés que Felger recommença ses exclamations, un véritable moulin à paroles pour lequel Carter aurait aimé trouvé le bouton off le temps qu’elle se concentre. Ce n’était pas qu’elle n’avait pas confiance en ses compétences c’était juste que c’était mieux de vérifier par soit même ce qu’il en était… Le but de sa venue était bien de donner un regard extérieur pour pouvoir trouver une solution à leur problème. Alors qu’elle l’écoutait d’une oreille distraite marchant toujours d’un bon pas vers l’appareil qui était enfin visible. Mais alors que la jeune femme était perdue dans ses propres pensées elle sentit un poids lui tomber dessus et s’accrocher à elle. Elle tenta tant bien que mal de rattraper cet ahuri, mais ce crétin s’accrocha à son gilet, de telle sorte qu’elle ne pouvait plus vraiment faire de mouvement pour le sortir de cette situation embarrassante.

« Felger ! Qu’est ce que vous faites! » lança-t-elle trouvant cette position des plus gênantes et désagréable. Surtout qu’apparemment ça ne dérangeait pas plus que ça le scientifique de s’accrochait à elle de la sorte. Elle sentit la colère monter en elle, se sentant comme un objet. Heureusement pour le scientifique son supérieur hiérarchique lui vient en aide et la débarrasse de cette sangsue. Elle bouillonnait ! Surtout que c’était Jack qui avait dû l’en débarrasser ! Elle eut donc la satisfaction de voir le général saisir par le col l’importun et de le balancer un peu plus loin pour ensuite lui demander si tout allait bien.

« Ca va » dit-elle d’une voix froide en lançant un regard meurtrier à Felger. « Mais je ne suis pas sûre de savoir me maitriser si il recommence un coup pareille. »

Elle tira sur son gilet pour le remettre en place et l’épousseta comme pour se débarrasser des marques des sales pates du scientifique. Elle le fixait toujours de son regard révolver. Le scientifique devait bien comprendre qu’il avait déclenché la colère de la jolie blonde. En même temps son cirque commençait sérieusement à lui courir sur le haricot ! Elle était une professionnelle et si Felger n’était pas capable de l’être tout autant elle se passerait facilement de ses pseudos services ! Samantha tentait tant bien que mal de se calmer et se remerciait le bon dieu d’avoir mis le général avec elle pour supporter le gros lourd. O’neill tenta par ailleurs de la détendre avec une plaisanterie qui, elle devait l’avouer, était plus drôle. Elle lança un petit regard amusé à son supérieur avant de lui répondre.

« Ne m’en parlez pas… pourtant je vous jure que je ne fais rien pour. » dit-elle d’un air quasi désespéré tout en regardant Felger qui continuait son langage incompréhensible. Elle soupira et se tourna vers la machin : le travail avant tout ! Ce dit elle. Et sans un mot elle se dirigea vers l’appareil, espérant que Felger mettrait tellement de temps pour s’en remettre qu’il ne lui adresserait pas la parole pendant un certain temps.

Elle inspira un bon coup pour se remettre de ses émotions et décrocha son package de son dos et retira son gilet après en avoir extrait les instruments de mesures dont elle avait besoin. Elle était maintenant fin prête pour travailler correctement, même si elle sentait dorénavant une ombre derrière elle qui observait ses moindres mouvements… Elle s’accroupit et ouvrit la petite pièce à la base de la machine pour brancher sa tablette et évaluer les compétences de la machine. Après quelques minutes d’investigation, toujours en pianotant sur son écran elle lança.

« Vous avez raison Docteur Felger, apparemment tout ça n’a rien à voir avec la machine en soit, elle marche très bien… Après… il est possible en effet que ce soit un bouclier furtif de type Goaul’d qui va déranger la réception de données… Ca expliquerait pas mal de choses… Les données qui ne sont pas cohérentes, peut-être parce que le bouclier s’épuise petit à petit… Ou encore qu’il réagit lorsqu’il détecte des intrus. Enfin il va falloir vérifier tout ça. » Dit-elle se relevant fixant le ciel qu’elle voyait devenir de plus en plus orangé. Apparemment le soleil allait bientôt se coucher et les deux lunes de la planète se laissaient deviner petit à petit. C’est alors qu’une nouvelle idée lui vint à l’esprit.

« Dites-moi. Est-ce que vous avez établi le magnétisme des lunes ? Car la question est de savoir si un corps privé d’atmosphère peut obtenir du magnétisme suite à des impacts de comètes et d’astéroïdes…. Là encore ça pourrait expliquer les données contradictoires et variables… »

Elle commença à remettre ses affaires sur son dos, il était temps de rentrer au campement pour mettre en place certains dispositifs. Elle se tourna ensuite vers son supérieur et lui annonça de son ton professionnel.

« Mon général, je crois qu’il me faudra plus que quelques heures pour observer ce phénomène… Donc je vous demande l’autorisation de rester un peu plus longtemps que prévu ? » Ajouta-elle avec un petit sourire légèrement gênée. Au moins Felger n’avait pas menti ! Ils avaient réellement besoin d’elle pour élucider ce mystère.