Voilà une chose que les différents rapports ne mentionnait pas, le major Matheson semblait plutôt du genre taiseux. Pour tout dire, ça ne déplaisait pas à Marie. Les gens qui ne peuvent s'empêcher de parler à tout bout de champs, ce n'était vraiment pas la joie. Et puis ça ne l'empêchait pas de faire montre d'un certain humour, alors que demander de plus.

Comme ordonné, Marie laissa passer les deux scientifiques et regarda disparaître son chef d'équipe.
- Gabrielle, Elizabeth, après vous.

D'instinct, la militaire remit en place la bretelle de son P90, et emboita le pas des deux jeunes femmes. Dans un sourire amusé à l'avance par la future sensation, Marie s'avança vers la flaque bleue qui la appât délicatement sitôt le contact fait.

Elle se rematérialisa, se faisant tout aussi gentiment éjectée. Mais son sourire s'effaça quelque peu remplacé par une expression plutôt concentrée. Le mode militaire était activé.
Vue la pénombre alentour, même si quelques lumières étaient allumées, la militaire alluma la lampe de son P90. Du regard, elle fit un tour d'horizon, se tournant même pour vérifier leurs arrières maintenant que la Porte était désactivée, les plongeant un peu plus dans le noir.

Non familiarisée avec le style Ancien, tout était nouveau pour le Major Parks. Cependant, elle avait déjà vu ce genre d'écritures sur des photos contenues dans certains rapports de mission. Bien entendu, elle ne déchiffrait rien.
Le regard de la militaire focalisa sur une ouverture devant eux, elle plissa les yeux pour tenter de voir mieux et contourna le MALP légèrement, mais c'était trop sombre pour distinguer quoique ce soit.

Marie dégraffa le scratch sur une poche de sa jambe de pantalon et en sortit un tube fluo qu'elle n'activa pas pour l'instant, attendant les ordres du Major Matheson.
- Sympa cette déco, mais l'éclairage laisse un peu à désirer quand même.

Elle imaginait aisément que l'accueil en mission pouvait parfois être bien moins hospitalier encore. Mais non rodée à l'exercice, ça la stressait quand même un minimum. Mais du bon stress, celui qui rend aware!

Son regard glissa vers Liam dans l'attente de la suite des évènements...

Liz suivit Liam juste après son passage de la porte. Arrivée de l’autre coté, la jeune femme plissa les yeux. On ne peut pas dire que la lumière était mère, d’ailleurs les fenêtres n’étaient pas présentes, bizarre pour un lieu aussi grand. Elle regarda autour d’elle pendant que les deux militaires étaient passés en mode « ninjas » sécurisant déjà le périmètre.

« Sympa la déco… si on aime l’ancien. »

La jeune femme avança vers le Malp déjà présent, et récupéra un compteur regardant les aiguilles s’emballer dessus. Ça c’était pas normal… Enfin qu’est ce qui était normal quand on venait de traverser la moitié de la galaxie en moins d’un quart de seconde ? Liz s’approcha du centre de la pièce où un grand cercle trônait au centre de la pièce.

« Liam.. enfin major.. J’ai l’impression que l’énergie provient principalement de ce cercle… ah pas tout à fait il y en a tout au temps on dirait au fond de ce couloir. Les relevés sont complètement entrain de s’emballer. »

Liz voyait le compteur d’affolait à mesure qu’elle marchait. Pas de doute, il y avait bien une source d’énergie sur cette planète. Voir maintenant si elle était dangereuse ou exploitable. La scientifique en elle ne voulait pas s’emballer tout de suite, la jeune femme gardait son calme comme à son habitude, en tout cas pour le moment. Faisant doucement le tour de la pièce, elle s’approcha de très de l’arche donnant accès au couloir. Bien sur qu’elle avait envie de continuer mais pas sans l’accord de son chef d’équipe. Elle se tourna vers Liam attendant la suite de la « visite ».

Première fois. C’était sa première traversée et on pouvait dire qu’elle était pressée. Très pressée même. Normalement ça ne devait pas faire trop mal. Devant la surface bleue, elle ne put s’empêcher de se dire que ce n’était qu’un lac vertical. Les étranges reflets ne faisaient que rajouter au charme de la porte. Elle inspira un grand coup, retint sa respiration, ferma les yeux et fit le pas fatidique. C’était bizarre. Très bizarre, mais pas déplaisant. Rouvrant les yeux, elle se retrouva dans une pièce peu éclairé, d’un style, bah devinez. Ancien évidemment. Il n’en fallut pas plus pour que Gabrielle soit aux anges. Un sourire béat aux lèvres, elle fit le tour de la pièce, laissant traîner sa main sur les murs, sur tout ce qu’il y avait en fait.

Puis elle se dirigea vers le centre de la pièce, captivée par le cercle qui s’y trouvait. En fait, elle ne faisait plus attention à ce que disaient ses équipiers. Se jetant pratiquement à terre, elle commença à toucher les lettres, à les lires, à essayer de les regrouper en groupes de mots. Son sac la gênait. Le jetant au loin, elle se mit à marmonner :

« -Mmmh, qu’est-ce que… mmmnon, pas ça. Adventus, adventus, grr, je l’ai sur le bout de la langue… »

Tout en continuant ses réflexions, elle se dirigea vers son sac, qu’elle entreprit de vider à la recherche de son carnet et de son stylo qu’elle avait bien évidement mit tout au fond de son sac. Après avoir galéré à remettre la moitié de ses affaires ans son sac, elle jeta tout avec hargne et força à fond pour pouvoir le fermer. Elle était juste pressée de revenir à la traduction.

Donc, le premier groupe de mot, « adventus illac netario veritas » voudrait dire quelque comme la vérité est nécessaire à l’approche de la voie. Ou il est nécessaire d’approcher la voie pour la vérité ? Mouai, ça ne lui semblait pas trop plausible. Elle marqua tout de même ces deux phrases en dessous d’une représentation plus ou moins fidèle du cercle. La réflexion d’Elizabeth interpella Gabrielle. Oui, tout semblait mener à cette porte.

Se relevant, elle s’approcha d’Elizabeth pour regarder à quoi ressemblaient ses données. En fait, elle ne savait pas pourquoi elle avait fait ça puisqu’elle n’y comprenait rien, mais bon, fallait pas chercher à trouver une explication à tous ses gestes. Après avoir lancé un regard vague aux données incompréhensible, elle se tourna vers le major et dit :

« -Je suis d’accord avec Elizabeth. Les inscriptions parlent d’une voie qui mènerait à la vérité ou pour laquelle il faudrait savoir la vérité, j’suis pas trop sûre de la trad. Mais, tout désigne ce chemin. »

Pinçant les lèvres, elle attendit la réponses des autres avant de faire quoi que ce soit d’autre.

Liz esquissa doucement un sourire à la remarque ironique de Liam avant de s’engageait dans le couloir à la suite des deux militaires. Gardant un œil sur ses relevés afin d donner l’alerte si des radiations plus négatives venaient à apparaître. Le signal augmenta à mesure de leurs pas. C’est une Ancienne qui leur apparu sous forme d’un hologramme très avancé. Son discours fut court mais pleins d’énigmes. A la première analyse, une sorte de quête les attendraient pour découvrir la connaissance des Anciens. Ça promettez d’être intéressant ! Liz avait lu quelques rapports par rapport aux découvertes fait par les équipes SG liés aux anciens et aucunes n’avaient été simples.

Lorsque leur « hôte » disparue aussi vite qu’elle était apparue, la lumière du reste du couloir continua le long. Liz regarda autour d’elle les fresques étaient encore plus belles et plus nombreuses que dans la salle de la porte. Les linguistes et les archéologues auraient été aux anges. D’ailleurs Gabrielle avait de quoi faire.

- Dîtes moi que vous savez qui sont ces "Grands"?

« Je pensais aux Anciens. Mais c’est vrai que son discours était quelque peu flou ! »

Par contre les ossements qui jonchaient le sol de la pièce n’étaient pas particulièrement attrayant. Cela faisait même froid dans le dos. Néanmoins Liz, n’était pas du genre à montrer ses sentiments. Répondant à Marie qui avait avancé devant.

« Effectivement nous ne sommes a priori pas les premiers à être venus ici »

La scientifique s’approcha alors du mur où le signal intermittent émané. Un aquarium prenait une partie de la longueur du mur avec dedans des tentacules. Liz était en face de la vitre fascinée par ce qu’elle voyait, elle passa la paume de sa main sur la vitre comme sur de la glace.
« C’est impressionnant, une partie d’énergie se dégage de… la créature à l’intérieur. Fascinant ! »

Ouah ! Pourquoi le cercle s’était-il illuminé ? Franchement, Gabrielle n’était pas trop rassuré. C’est vrai quoi, elle était archéologue, pas scientifique, si ça se trouve, c’était une bombe qui venait de s’activer. Pas très rassurant, n’est-ce pas ? On était d’accord, mais avant d’avoir pu paniquer, un hologramme apparut. D’un coup, l’anxiété de Gabrielle fit place à de l’admiration. C’était troooop classe. On aurait dit la magie. Ouah ouah ouah, comme les chiens. Par contre ses paroles, c’était pas encore ça. Faudrait que les anciens apprennent à aller droit au but. Poussant un soupir, elle ronchonna :

« -Franchement, elle ne pouvait pas nous dire clairement ce qu’il y a dans cet aquarium et ce qu’il faut faire. C’est sensé être nos ancêtre, non ? Ils pourraient être solidaire… »

Rouspéter, quel bien cela faisait. S’aventurant dans le chemin à la suite de Marie et de Liz, son cœur battait à cent kilomètre heure. Cet endroit était flippant, beaucoup trop flippant à son goût. Heureusement, il y avait tellement d’inscription en ancien à déchiffrer qu’elle en oublia ses craintes. Après avoir lu quelques inscriptions, elle se rendit compte qu’elles racontaient des brides de l’histoire des anciens. Rien que ça. S’interrompant sur un groupe de mot difficile à déchiffrer, elle murmura :

« -C’est incroyables, toute une partie de leur histoire est retranscrite ici… »

Continuant le déchiffrage des symboles, la phrase de Marie l’interpella. Comment ça, ils n’étaient pas tous les bienvenus ? Se rapprochant, elle vit les squelettes. Comment avait-elle put ne pas les voir plus tôt ? Déglutissant, elle leva les yeux vers l’aquarium. Berk, c’était quoi ces bestioles ?! Et de l’énergie se dégageait d’eux ? Génial, tout simplement génial. Bizarrement, elle était persuadé que ce n’était pas habituel. Franchement, si elle s’écoutait, elle ferait vivement demi tour pour se cacher derrière l’une des colonnes. Elle n’était pas mais alors, pas du tout rassuré :

« -Vous êtes sûre qu’elles ne peuvent pas s’échapper de l’aquarium ? Parce que franchement, des bestioles pas belles qui dégagent une étrange énergie, très peu pour moi,… »

Elle stressait, et quand elle stressait, une seule chose pouvait l’apaiser : la nourriture. Cherchant dans ses poches, elle trouva enfin une barre de céréale qu’elle avala tout en essayant de se détendre. Rangeant le papier vide dans son sac, elle se dit qu’elle était prête pour n’importe quelle aventure. Ou pas.