L'Abby ne fait pas le médecin ! [ PV Abby ] [ Suppression d'Abby ]

Mais c'est qu'elle était une véritable brute quand même ! Bon d'accord, il l'avait surprise en la plaquant ainsi contre le mur, mais bon, c'était pour éviter surtout qu'elle sursaute, qu'elle lui tire dessus ou on ne sait quoi encore. Bon à côté de cela, elle avait bien essayé finalement de lui mettre un coup de pied dans les parties intimes ou de le mordre. Pas vraiment mieux quand même. Et quoi ? Pas la peine de lui jeter un regard noir, il n'avait pas fait cela pour je ne sais quelle raison obscène ! Enfin, il allait passer là-dessus, elle devait peut-être être à cran avec l'arrivée des jaffas et le fait que ce remède n'était pas fait, ou pas encore totalement au point. Il se doutait bien que ce n'était pas en si peu de temps qu'on aurait réussi à le faire, malgré tout le talent qu'elle avait, on restait réaliste.

Bien, visiblement, même s'ils avaient été interrompus dans leur aide humanitaire du moment, visiblement, elle avait pris les devants. Elle savait déjà où l'on pouvait se réfugier on dirait. C'était déjà quelque chose dont il ne devait pas se tracasser on dirait. Elle avait pensé à un plan, en quelque sorte, au moins, en attendant que ces jaffas ne soient plus dans les parages. Elle avait été plus loin que lui.

"A vos ordres Capitaine."

Il ne valait mieux pas aller contre les dires d'une femme, une femme aussi gradée que lui et qui visiblement lui en voulait pour quelque chose qu'il ignorait, ou en tout cas qui n'appréciait pas d'être dérangée visiblement. Enfin, on avait mieux à faire que de revenir sur les états d'esprit des uns et des autres. Il fallait échapper à ce traquenard en tout cas. Passant devant, il fit le chemin inverse. Ce n'était pas la peine de revenir à l'intérieur de l'hôpital de fortune, ou de tenter finalement de passer par devant, on se ferait canarder comme des lapins. Et il n'avait pas vraiment envie que ce soit le cas. Il ouvrit délicatement la porte menant cette fois vers l'extérieur, avant de passer lentement, vérifiant les alentours, avant de faire signe pour que Drener suive le mouvement, il fallait rester mobile mais en même temps, ne pas faire de bruits.

Au moins pour le moment leur avancée vers leur abri de fortune se passait plutôt bien, il n'y avait personne dans les alentours. A un moment pour autant il dut faire signe de stopper alors qu'on se trouvait contre le coin du mur du bâtiment. Il y avait la route à traverser pour atteindre l'autre bâtiment de l'autre côté, et de nouveau passé inaperçu. Plus facile à dire qu'à faire. Il tourna son attention vers Drener qui le suivait toujours, lui murmurant.

"A mon signal, vous foncez de l'autre côté de la route. Je vous couvre."

Il jeta de fréquents coup d'oeil, les jaffas étaient toujours là, il espérait sincèrement qu'ils allaient rapidement dégagés. Il les vit partir un peu plus loin, ne regardant plus dans leur direction. Bien, c'était le moment rêvé on dirait. Ne laissons pas gâcher notre chance à vrai dire. Ce serait peut-être même la seule.

"Go !"

Il allait la couvrir, à vrai dire, il sortait également de cette "planque", pointant son arme en direction de la zone où s'était trouvé les jaffas tout en se décalant par des pas de côté en direction de l'autre bâtiment, mais il devait se douter qu'on n'aurait pas de chance. Il n'en avait jamais. Un villageois, visiblement, un sympathisant à ce faux dieu, était entrain de les pointer du doigt en hurlant dans tout le village.

"ICI ! ILS SONT LA !"

Il ragea, intérieurement, il n'allait pas tirer, on ne tirait pas sur les civils, mais celui-là mériterait malgré tout une bonne balle. Enfin malgré tout, maintenant qu'on était repéré, et que les jaffas revenaient en force, il n'hésita pas, tirer une balle juste aux pieds de ce civil, pour lui faire peur, ce qui marcha d'ailleurs vu qu'il partit la queue entre les jambes, mais ce n'était pas comme si on avait le temps en fin de compte de savourer cette petite vengeance que toute une patrouille jaffa se lançait vers eux, en pleine course. Il tira quelques salves dans leur direction, autant pour les ralentir que pour en dégager le plus possible. Pas vraiment le temps de faire dans la dentelle désormais. Il avança le plus rapidement en direction de l'autre bâtiment, continuant de tirer, en évitant de se faire toucher par les salves de tirs des lances jaffas.

"On fonce Doc ! J'espère que vous êtes toujours aussi douée pour la course."

On la laissa partir en avant, continuant de la couvrir à vrai dire, avant de la suivre dans cette course effrénée pour éviter les jaffas. Il ne fallait pas compter réussir à tous les descendre, ils étaient plus nombreux qu'eux, et subir un feu nourri de tirs à énergie, sans pouvoir avoir de planque dans les environs, c'était du suicide. Il espérait les distancer par la suite, on espérait en tout cas. On venait de perdre de vue Drener d'ailleurs, au cours d'un virage, d'une bifurcation d'un des bâtiments, on devait aller où maintenant ? Et voilà, maintenant qu'il perdait la Doc ! Cette mission allait de mieux en mieux ! Et il ne pouvait pas vraiment dire de crier pour espérer savoir où elle se trouvait, cela donnerait sa position. Il frappa contre le mur avec sa rangers, cela n'aiderait pas, mais cela faisait du bien.

Il entendait des bruits derrière lui, pas des bruits de pas, des bruits d'armure qui claquent, comme celles des Jaffas, et dire qu'il avait encore ces gus aux fesses. Il grimpa à une sorte d'étales présents juste à côté, grimpant au fur et à mesure pour se retrouver sur le toit du bâtiment, cela avait du bon quand même que parfois, l'architecture était assez rudimentaire, on pouvait s'aider des malfaçons dans les murs pour en faire des prises et grimper. Il finit par arriver sur le toit, pour remarquer que les jaffas arrivaient juste au niveau de la position où il s'était trouvé un peu plus tôt mais visiblement, ils ne comprirent pas où il se trouvait. Marrant comment ils pouvaient être idiots quand même !

Au moins maintenant, il avait quand même une vue d'ensemble, on pouvait essayer de retrouver Drener dans le dédale des petites ruelles de ce village. Faut dire qu'une fois qu'on dépassait la place centrale, qu'on faisait le tour, c'était plein de petites ruelles. Il s'agenouilla pour observer les alentours avant de la remarquer. Punaise, elle avait rudement bien avancé, il fallait la rattraper désormais. Autant se servir des toits qui se trouvait les uns à côté des autres, collés les un aux autres, surtout qu'on remarqua qu'au fur et à mesure de son avancée par le toit, qu'elle allait rencontrer deux jaffas à une intersection, il accéléra le pas, il devait intercepter les deux jaffas avant qu'elle ne tombe sur eux, nul doute qu'ils n'hésiteraient pas à tirer, enfin c'était ce qu'il pensait. Fort heureusement, au fur et à mesure qu'on arrivait vers cette intersection le "niveau" des maisons diminuait, il perdit un étage rapidement, prenant son élan, il sauta dans le vide, on pourrait le traiter de cinglé, de maso, de kamikaze, tout ce qu'on voulait, mais quelque part, il savait ce qu'il faisait. Bien entendu, au départ on savait ce qu'on faisait, la suite beaucoup moins. Il percuta de plein fouet les deux jaffas, s'en servant comme "coussins" d'atterrissage, bien que le dos souffrit malgré tout, la rencontre avec leurs armures, ce n'était pas de tout repos.

En voyant encore un bouger malgré le choc, il se contenta d'un coup de poing dans la figure pour le mettre complètement K.O. avant de se redresser difficilement. Il grogna plus pour l'usage qu'autre chose, avant de s'étirer, faisant craquer quelques os, non vraiment, toutes ces conneries, ce n'était plus de son âge. Et on remarqua que Drener était là. Quoi ? Elle n'avait pas vu ce qu'il avait fait si ? Non car sinon il était bon pour une engueulade, c'était certain.

"Tout va bien ?"

Question idiote vous me direz. C'était lui qui avait sauté d'un étage comme un cinglé. Mais bon, qui sait ce qui s'était passé durant le temps où on l'avait perdu de vue, et maintenant ?

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Abbygaëlle s'en voulait. Elle aurait tellement voulu aller plus vite pour sauver ses gens...Trouver un remède ou simplement quelque chose pour ralentir le fléau. Mais le temps avait joué contre elle et elle perdait toujours face à lui. Elle avait été obligée de fuir pour sa propre vie. Egoïstement. Elle se sentait coupable concernant l'enfant et sa mère, elle avait l'impression de revivre de douloureux souvenirs dés qu'elle mentait sans le vouloir à un proche d'un patient. Elle aussi on lui avait fait croire que tout irait bien, qu'il allait s'en sortir... Mais on lui avait menti, comme elle venait de faire. Car oui elle avait menti, si elle avait fait tout ce qu'elle avait pu elle serait restée, jusqu'au bout. Tout ça pour dire qu'elle était à fleur de peau et pour tenter d'élimer ce trop plein d'émotions, elle tentait d'aller dans l'extrême opposée, c'est-à-dire la femme froide et militaire qu'elle savait si bien faire pour se défendre. Et apparemment ça marchait puisque Matheson ne discuta pas ses ordres, enfin ordres si on voulait... Il avait semblé vexé de sa réaction, en même temps elle n'aimait pas vraiment qu'on la touche, que ce soit pour son bien ou non:red : Elle préféra l'ignorer tout simplement, ils avaient d'autres chats à fouetter ou plutôt jaffas ?

Elle le laissait prendre les devants, de toute façon elle était moins armée que lui et en plus elle n'avait pas la tête à réfléchir. Elle préférait suivre bêtement les ordres de toute façon c'était lui sa baby-sitter non ? Elle sortit son 9mm et le saisit d'une main experte. Elle n'avait que ça pour se défendre, c'était mince, mais c'était déjà ça non ? Elle se laissa donc guidée vers la sortie, discrète comme une fourmis elle ne faisait pas un bruit. Elle observait les alentours aux aguets, de peur qu'ils ne soient repérer. Tout semblait allait plutôt bien, les jaffas restaient concentrés vers le centre de la ville.Elle faillit lui foncer dedans. Ils arrivèrent à une intersection, les choses se compliquaient. A force de surveiller leurs arrière elle en oublié de regarder devant elle. Heureusement, ce ne fut pas le cas et elle l'écouta attentivement. Foncer jusqu'à l'autre côté ? C'était plutôt facile. Elle se mit en position de course, attendant le signal. Dés qu'il lui lança son départ elle courut jusque l'autre côté. Elle avait toujours été bonne en course et en endurance. C'était l'un de ses points forts. Une fois qu'elle fut à l'abri l'autre côté, elle observa les environs discrètement, prête à tirer pour couvrir Matheson. Malheureusement ils se firent repérer et Abbygaëlle lâcha un juron. Comment les êtes humains pouvaient-ils être aussi cons ?

« Grouillez vous ! » dit-elle mi-voix pour l'encourager à se mettre à courir plutôt que de tirer des rafales. Elle pu alors voir une troupe de jaffa qui avait été alerté aller dans le direction. La première pensée qu'elle eut fut qu'ils étaient vraiment dans la merde. Doué pour la course ? Ca c'était sur qu'elle l'était, mais elle n'eut pas le temps de lui dire qu'elle espérait qu'il s'était améliorer qu'elle filait comme un lapin, les sens en alerte, l'arme de pointe prête à être utilisé. Elle espérait simplement qu'il la suivait à travers le dédale de rue. Elle y allait à l'instinct et son instinct lui faisait rarement défaut.

C'est après quelques minutes de course qu'elle se retourna. Ou était-il ?! Elle pesta de nouveau, reprenant doucement son souffle, mettant sa main sur son front pour calmer son mal de tête du à l'adrénaline. Cela faisait tout de même un bon moment qu'elle n'avait pas fait un sprint pareille. Elle s'agaça du fait que le militaire n'est pas réussi à la suivre. En réalité, elle pestait car elle avait peur qu'il se soit fait avoir. Enfin elle tentait de se rassurer en disant que si il s'était fait prendre, elle aurait sûrement entendu des cris, des tirs ou ce genre de choses. Elle évalua rapidement la situation, contre l'un des murs d'une maison, bien à l'abri des regards. Soit elle faisait demi-tour pour tenter de retrouver Matheson, soit elle l'attendait sagement à l'abri d'Alistor. La deuxième était la plus logique, car il n'était pas facile de retrouver quelqu'un dans cette ville, surtout qu'elle ne la connaissait pas. Elle pesta de nouveau et vérifia son arme avant de se relever. Regardant à droite, puis à gauche, elle sortit de sa cachette. Direction plein nord.

Elle se remit à trottiner, faisant attention à ne croiser personne. Au fond elle elle se détestait de ne pas mieux s'être armé à la base, mais elle ne pouvait pas deviner que cela se terminerait ainsi. Et puis quel labyrinthe cette ville ! On se serait cru dans un souk. Heureusement il y avait moins de personne... Les villageois avaient tous eu peur ou alors s'était prosterné devant leur dieu. Elle arriva encore à un croisement, ce genre d'endroit était les plus dangereux. Elle observa discrètement des deux côtés et commença à s'avancer, c'est alors qu'elle entendit un bruit sourd. Elle sursauta et se retourna prête à tirer. Quelle ne fut pas sa surprise de voir Matheson utiliser deux jaffas comme cousin d’amortissage ? Il avait vraiment sauté ? Elle l'observa avec des grands yeux, étonnée et à la fois impressionnée. C'est alors qu'il lui demanda si elle allait bien. Elle le regarda de nouveau stupéfaite.

« Vous êtes sérieux ?! » dit-elle à mi-voix. Oui il était sérieux... Il venait de sauté d'un bâtiment et cela lui semblait normal. Ca ne l'étonnerait plus maintenant de le voir à l'infirmerie. Elle leva les yeux au ciel et se dirigea vers lui pour prendre le zar d'un des jaffas. Elle l'observa de nouveau dans les yeux, il était fou ce type, mais c'était sûrement cette folie qui le sortait de ce genre de situation. Ils continuèrent donc leur escapade à travers le dédale de rue. Ils y étaient presque.

Matheson continuait d'avancer droit devant, prenant la tête de leur fine équipe. Seulement, il était tellement occupé à faire attention où il allait qu'il ne put entendre un bruit discret venant de derrière. Abby qui surveillait leur arrière, l'entendit. Elle n'avait pas le temps de le prévenir de vive voix, surtout que les jaffas pourraient les entendre alors qu'ils traversaient par une rue parallèle. C'est pour cela qu'elle le poussa dans une autre petite ruelle adjacente, surpris le jeune homme se retrouva coincé entre la doctoresse et le mur. Elle était attentivement les alentours, les pas des jaffas s'éloignaient enfin. Elle releva la tête et se rendit compte que la situation était inversée par rapport à tout à l'heure. Elle se sentit alors idiote et ne put s'empêcher de lui murmurer d'une fois faussement réprobatrice.

« Aucun commentaire. »

Ils reprirent ensuite de plus bel leur ascension vers le nord et réussirent enfin à accédé à l'abri anti-tempête dont lui avait parlé Alistor. Bingo ! Ils tenaient enfin le bon bout. Ils se dirigèrent rapidement et pendant qu'Abby ouvrait l'abri, Liam faisait le guet. Rapidement elle déverrouilla la porte et ils purent entrer. Une fois à l'intérieur il faisait légèrement sombre, il fallait dire qu'il n'y avait pas de lumières et c'était juste la lumière du jour qui passait à travers la porte qui les éclairait. La doc ferma à clef et soupira légèrement. Ils avaient réussi, ils n'avaient plus qu'à attendre que la patrouille jaffa laisse tomber et que le SGC les contacte et ils seraient tirés d'affaire. En attendant, elle pouvait toujours continuer ses recherches ? Enfin dans ces conditions ce n'étaient pas facile. Elle observa Liam quelques instants et ne put s'empêcher de lâcher faiblement une phrase.

« Je vous ai encore battu à la course. Et cette fois-ci à la loyale. »ajouta-t-elle en s'asseyant à même le sol. Son corps avait reçu un gros coup de fouet et c'était le retour de bâtons qui s'annonçait. Elle souffla de nouveau, reprenant petit à petit un rythme cardiaque normal. Elle leva ensuite les yeux vers Matheson.

« Ca va vous ? Vous n'avez rien ? »

Bah oui il ne fallait pas oublié qu'elle était médecin... Et elle espérait juste que le capitaine n'ait pas trop voulu jouer les supers héros trop de fois. A force de sauter des toits comme spiderman sait-on jamais ? Malheureusement leur repos fut de courte durée. Ils purent entendre une patrouille se diriger vers le planque. Le souffle de la doc se fit coupé et c'est lorsqu'elle n'entendit plus rien précocement qu'elle comprit qu'ils étaient repérés. Ils donnèrent des coups de pieds contre la porte. Abby s'accrocha à son 9mm et son zat, reculant le plus possible de la porte. Elle échangea un regard avec Matheson. Qu'est ce qu'ils allaient faire ?

« Au nom de notre dieu ! Sortez d'ici c'est un ordre! »

Elle observa toujours le jeune homme. Que devaient-il faire ? De toute façon ce n'était pas la simple porte de bois qui allait leur résister...

Bon visiblement il n'aurait peut-être pas du poser cette question. Quoi ? Il n'avait rien fait d'exceptionnel, à son avis bien entendu, certes, cela avait été quelque peu kamikaze comme action, beaucoup trop même, mais est-ce qu'on avait vraiment le choix ? C'était ça, ou elle se faisait prendre et lui également par la suite. Il avait juste agi, sans réfléchir, dans ce genre de situations, cela lui arrivait bien trop souvent. Pas étonnant qu'il soit autant blessé s'il faisait le fou comme cela. Il se contenta finalement d'hausser les épaules, que voulez-vous qu'il dise de toute manière ? Oui, cela avait été un peu dingue, voir complètement suicidaire mais le principal, c'était que tout le monde s'en soit sorti indemne non ? Enfin presque, il n'allait pas refaire cela de si tôt.

Elle devait le prendre pour un dingue, et quelque part elle n'aurait pas tord en tout cas, mais il maintint le contact visuel avant qu'on ne bouge malgré tout. En restant là, ils deviendraient des cibles faciles, de plus, ils étaient en quelque sorte "recherchés", il valait mieux filer. Il avait repris la tête de leur petit duo, traversant la ville, ces moindres recoins, ces ruelles, on se demandait même si on n'allait pas finir par s'y perdre vu le dédale de ruelles dans les environs, il était concentré, s'arrêtant à chaque croisement pour observer discrètement les alentours avant de faire signe qu'on pouvait passer, on avançait doucement, lentement, silencieusement, le but étant quand même de ne pas se faire repérer. On était tellement plongé dans ses observations, d'observer toujours devant si un quelconque ennemi surgissait, qu'il n'avait pas remarqué ce qui se passait derrière eux.

Peut-être pour cela qu'il fut surpris de se retrouver poussé de la sorte dans une ruelle adjacente, il n'eut pas vraiment le temps de dire quoique ce soit, elle l'en empêchait, et cette fois, ce n'était pas lui qui la collait contre le mur. Il ne bougea pas cependant, si elle avait fait cela, c'était qu'elle avait de bonnes raisons n'est-ce pas ? Ce n'était pas pour se venger. Quoiqu'on ne sait jamais avec elle. Bien sur, il fut prêt à dire quelque chose, à faire quelque chose, mais vu qu'elle lui faisait signe de se taire, c'est qu'elle avait remarqué quelque chose. Il aurait pu amusé quand enfin elle l'observa, elle avait plus pensé à ne pas les faire repérer qu'à autre chose, mais maintenant elle avait l'air de comprendre que la situation de toute à l'heure se rejouait, mais chacun prenait le rôle de l'autre. Il ne dit rien, après tout, elle ne voulait aucun commentaire n'est-ce pas ? Il se contenta de lever les mains, signe que c'était bon, mais une légère lueur d'amusement était présente dans ses yeux, pendant quelques instants seulement, avant de reprendre son masque habituel. Il se permit malgré tout un petit commentaire....Enfin commentaire, dans un murmure.

"Ah mais je n'ai rien dis."

Mais ils reprirent rapidement la route, se dirigeant vers le nord, vers cet abri de fortune, si cela les permettait d'éviter les jaffas, on était preneur, mais quand il vit le dit abri, on se demandait si on ne se foutait pas de lui franchement, nul doute qu'on n'était pas vraiment à l'abri là-dedans, mais c'était toujours mieux que rien dirons nous. Il laissa faire notre Doc, pendant qu'on la couvrait, avant de pouvoir pénétrer à l'intérieur. C'était petit, exiguë mais c'était toujours mieux que d'être à découvert, pas de lumière, ou très peu, provenant des trous dans la porte, oui, ce n'était pas un palace, mais on fera avec en tout cas.

Il observa les alentours, espérons juste que cela tiendrait et que personne ne viendrait fouiller dans les environs, il retourna son attention vers Drener - son inspection des alentours allant assez rapidement en fin de compte - qui visiblement récupérait de l'effort. Elle n'était plus aussi endurante qu'avant on dirait. Il secoua légèrement de la tête, amusé ou non, aller savoir, mais si elle lui lançait cette pique, c'est que cela allait.

"Ca ne compte pas, j'ai été retardé par vos fans."

On parlait des jaffas, bien qu'on savait parfaitement bien que ce n'était pas vraiment des fans de Drener, mais bon, que voulez-vous, il ne pouvait s'empêcher de ré-enchérir, même si on pouvait croire qu'il n'était pas joueur....mais va savoir. Enfin pour le moment, il s'agenouilla, grimaçant légèrement, quelque chose le brûlait, posant le M4 contre le mur, observant cette porte et le peu de lumière qu'on avait.

"Et il va falloir travailler votre endurance Docteur, ce n'est plus ce que c'était on dirait. "

Mais le naturel revenait au galop, et surtout le côté médecin. Est-ce qu'il avait quelque chose ? Bonne question, à vrai dire, il avait bien une petite douleur, mais ce n'était que minimum, comme une brûlure, en quelque sorte, il regarderait plus tard n'est-ce pas ? Oui enfin sauf le fait qu'il y avait quand même quelques gouttes de sang sur le sol. Rien d'alarmant, mais il y en avait. Il avait regardé rapidement, mais sans véritable lumière difficile de distinguer quelque chose, juste qu'il allait pouvoir changer de treillis, et de sous vêtements, mais ce n'était que superficiel.

"Rien d'insupportable et vous ?"

Enfin de toute manière, il n'eut pas vraiment le temps de se faire un rapide examen, on entendit des bruits de pas, le bruit caractéristique des armures jaffas, qui malheureusement pour eux se stoppèrent, ils étaient découverts, il n'y avait aucun doute là-dessus. De toute manière les bruits, les frappes de leurs pieds sur la porte ne laissaient plus aucun doute, il grimaça d'ailleurs en entendant la suite.

« Au nom de notre dieu ! Sortez d'ici c'est un ordre! »

C'est ça, son dieu, il savait où il pouvait se le mettre franchement ? La porte ne résisterait pas, c'était du bois, et on ne pouvait pas se livrer aussi facilement pour autant. Mais ils étaient dans une impasse, et il ne se voyait pas sortir à la mode "John Wayne" ou "Rambo", et réussir à tous les dégommer. On n'était pas au cinéma. Et on ne gagnait pas la fille à la fin. Il essaya bien de trouver une solution, et il voyait bien également que Drener se demandait ce qu'on allait faire, il lui avait suffi de capter son regard pendant un instant.

« Je vous laisse trente secondes ou votre ami en paiera le prix cher ! »

Ami ? Quel ami ? Le seul qui les avait aidés....et merde, Alistor les avait donnés visiblement, et certainement pas de son plein gré on dirait, trente secondes, et savoir quelle vie on allait sauver, tu parles d'un dilemme. Il retint Drener par la manche de sa veste, pas question qu'elle bouge pour sortir, ce n'était pas à elle de faire cela. De toute manière, c'était lui le responsable de l'équipe, de ce fiasco, c'était à lui de le faire.

"Non Doc. Vous restez ici. Essayez de vous cacher, peut-être qu'avec de la chance, ils ne savent pas que nous sommes deux. Planquez vous au fond, et si vous pouvez filer, faites le."

Il s'était relevé, grimaçant légèrement avant de s'avancer vers cette porte, bien en avançant en tout cas, on pouvait remarquer qu'au niveau de sa hanche, côté gauche, la chair était visible, légèrement brûlée, en tout cas, le treillis avait bien morflé et le boxer aussi, la décharge de l'arme avait dû l'effleurer en fin de compte, et avec l'adrénaline, il n'avait rien remarqué, mais bon, ce n'était pas l'heure pour l'esthétisme de toute manière. Soufflant, il sortit de l'abri, faisant bien garde à ne pas laisser trop ouvert, cachant au maximum Drener, tandis qu'il levait son arme, s'avançant vers la patrouille jaffa qui le tenait en joue. Alistor était là, à genou, bien amoché, il fronça les sourcils, les salauds, ils n'y étaient pas allés de main morte.

« Déposez vos armes, toutes vos armes ! »

Ce qu'il fit, de toute manière, ce n'était pas comme si on avait vraiment le choix n'est-ce pas ? Vu le nombre de lances pointées sur lui actuellement, on ne pouvait pas faire autrement que jeter tout son matériel.

"Voilà, vous m'avez moi, relâchez le maintenant !"
« Pourquoi ferais-je une telle chose ? Après tout, il adore servir son Seigneur n'est-ce pas Alistor ? »
"Pitié, je vous ai tout dis !"
"Relâchez le, il n'y est pour rien, je l'ai forcé à nous aider."
« C'est une toute autre histoire dont nous avons eu vent, cependant, je serais magnanime. Pour ton offense en aidant ses étrangers.....ta mort sera rapide, Jaffas ! »
"Non !"

Il n'eut pas vraiment le temps de faire quoique ce soit que les deux jaffas qui tenaient Alistor en joue venaient d'ouvrir le feu, le tuant sur le coup. Il essaya bien de foncer en direction du Prima ou du chef de la patrouille, mais il fut retenu par deux jaffas, chacun une main sur son épaule, l'obligeant à se mettre à genou. Toute la scène avait été visible aux alentours, depuis la cabane jusqu'à l'autre côté ou se trouvait des bâtiments. Le corps d'Alistor tomba, les yeux grands ouvert, mort sur le coup, un trou béant dans la poitrine.

"Fils de p***, il ne vous avait rien fait ! Tu as de la chance que tes potes me retiennent..."
« Sinon quoi ? Tu te crois capable de battre un serviteur des Dieux ? »
"Va crever en enfer !"
« En attendant, votre amie devrait sortir également.... »
"Quelle amie ? Je suis seul."
« Alistor nous a tout dit. Il a fallu employer la persuasion mais nous savons que vous êtes deux....peut-être qu'un peu d'encouragement l'aidera... »

Ne pouvant se débattre ou bloquer une quelconque attaque, on se retrouva à se faire cogner, coup de poing dans la figure, deux pour être précis. D'ailleurs le con, il lui avait explosé l'arcade sourcilière. Il cracha au sol un peu de sang suite à ces deux coups.

"Tu frappes comme ma grand-mère."

Il cracha une nouvelle fois, pas la première fois qu'on avait le droit à ce traitement, en tout cas le Jaffa, le Prima avait voulu montrer de quoi il était capable. Prenant sa lance, il l'arma, la pointant sur la tête de Liam.

« Sortez maintenant ! Nous savons que vous êtes encore là ! Votre ami mourra si vous ne sortez pas ! »

Ça s'annonçait bien pour la suite pas vrai ?

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Kamikaze, fou à lié... pleins d'adjectif lui passait par la tête en observant cet homme. En même temps déjà plus jeune il était assez illuminé pour continuer de se battre alors qu'il était en train de perdre tout son sang. Enfin, elle n'avait pas le temps de le mettre face à sa folie suicidaire, il fallait qu'ils déguerpissent au plus vite pour trouver ce foutu abris. Ils couraient encore et toujours. Bon sang cela faisait bien longtemps que la jeune femme n'avait pas fait autant de sport ! Elle pestait intérieurement envers son manque d'exercice... Bon dans un sens elle courait toute la journée après ses patients, alors forcément le temps de se tenir en forme n'était pas sa priorité. Oh elle continuait bien ses exercices avec son sac de sable, mais ça s'était pour se défouler. Enfin qu'importe. Quoiqu'il en soit, ils étaient tellement obsédé par leur but, qu'ils faillirent se faire prendre. Dans un ultime recours, la jeune femme poussa le militaire dans une rue adjacente. Il n'opposa pas beaucoup de résistance, il fallait dire que si elle le faisait c'était pour une raison ! Ils se retrouvèrent donc l'un contre l'autre et Abby ne put s'empêcher de vouloir le devancer en lui ordonnant de ne faire aucun commentaire. Enfin, il en fit qu'à sa tête et murmura pour ne pas attirer l'attention des gardes. Elle leva les yeux au ciel pour lui montrer son agacement, mais son léger sourire qui se dessina sur ses lèvres lui montrait le contraire.

Ils reprirent rapidement la route, toujours direction nord pour enfin arriver à leur cachette. Une chose est sure cela n'avait rien d'un hôtel quatre étoiles... A peine arriver dans le trou, car oui ça ressemblait plus à un trou dans le sol qu'à un véritable abris, elle posa son sac et alla s'asseoir. Elle inspira un bon coup, ils avaient réussi à atteindre leur objectif alors que tout n'était pas tourné à leur avantage, loin de là ! Elle lui lança même une petite pique, en souvenir du bon vieux temps ce à laquelle il répondit à son tour. Retardé par ses fans ? Mais bien sure ! Enfin, il ne se laissa pas démonter puisqu'il lui lança à son tour une pique... Bien trouvé. Et le pire c'était qu'il avait raison, elle n'avait plus autant d'endurance qu'elle avait eu par le passé... En même temps elle sortait d'un petit séjour à l’hôpital et en plus allait faire de l'endurance dans votre bureau de l'infirmerie ! Elle lui lança un regard suspicieux, plissant les yeux, mais elle ne répondit pas. A quoi bon il avait raison, non ? Le médecin reprit alors le dessus, lui demandant si tout allait bien. Rien d'insupportable ? En même temps elle était presque sure que même si il y avait quelque chose il ne lui dirait pas. Malheureusement, la doctoresse ne pouvait pas vérifier l'état des faits à cause de la faible luminosité.

« Ça va » dit-elle simplement, observant les alentours.

Ils n'eurent pas le temps d'en rajouter plus, qu'ils entendirent des bruits de plus en plus bruyant, puis plus rien. Abby lança un regard inquiet vers le militaire, mais il ne devait rien voir au vu de la luminosité. Malheureusement, c'était bien ce qu'elle craignait. Ils étaient repérés. Elle pesta intérieurement... Pourquoi le sort s'acharnait-il autant ?! Elle passa une main dans sa chevelure et soupira discrètement, cherchant une solution à cette situation... Dans le noir, les deux militaires échangèrent un regard interrogatif. Mais la situation ne fit que s'empirer. Notre ami en paierait le pris ? Abbygaëlle comprit alors qu'Alistor était aux mains des jaffas et surtout qu'ils avaient compris son lien avec les étrangers... Mais elle comprit aussi que c'était sûrement lui qui les avait vendu, qui avait dit où il se cachait. Au fond d'elle, la doctoresse s'en voulait d'avoir fait confiance à cet homme... Elle soupira, il n'y avait de toutes façons pas d'autre échappatoire. Elle se dirigea donc vers la porte, mais Liam la retint par sa manche. Elle l'observa dans la mi-obscurité, les sourcils froncés. Que voulait-il ? Il lui annonça alors qu'il voulait tenté quelque chose, faire du bluff.

« Ne soyez pas ridicule vous savez bien qu'ils ne seront pas dupes. » dit-elle tout bas. Mais cela n'empêcha pas le militaire de la laisser sur le côté et d'aller se livrer aux serpents. Elle resta dans l'obscurité de la pièce. Quel crétin. Elle détestait le fait qu'il veuille jouer les héros avec elle. A cet instant elle avait juste envie de lui hurler dessus et le traiter d'imbécile, pour ensuite sortir à sa suite. Mais au fond, il avait raison, si il y avait une seule chance quant au fait qu'ils ignorent qu'ils étaient deux, alors il fallait la saisir. Pour ce qui était du fait de filer, c'était mal la connaître. En son fort intérieur elle fulminait, mais elle attendait patiemment de savoir la suite de l'histoire.

Mais la situation se dégrada rapidement. Matheson demanda le relâchement d'Alistor, mais le jaffa ne semblait pas l'entendre de la même façon. Elle n'eut pas le temps de tout comprendre qu'elle entendit le son caractéristique d'une lance jaffa. Elle ferma les yeux et baissa la tête, ayant une petite pensée pour l'homme qui avait perdu la vie. Une haine envers ces monstres monta doucement en elle et apparemment elle n'était pas la seule. Le capitaine commença même a devenir vulgaire, étrangement elle ne l'aurait pas vu aussi 'sang chaud', c'était une autre facette de sa personnalité qu'elle découvrait... Elle soupira de nouveau lorsqu'elle entendit que son amie devait sortir... ; Bien sûre qu'ils savaient qu'il n'était pas seul. Trop de témoins avaient remarqué une femme parmi ces hommes. Maintenant est ce qu'il bluffait ? C'était peu possible. Le temps qu'elle se décide à sortir, Liam eut le temps de se prendre un magnifique coup, elle put entre le bruit sourd. Mais le militaire ne se laissait pas abattre, pire il les provoquait. Décidément, il était un autre homme dans cette situation. Elle entendit alors la lance jaffa s'armer de nouveau et l'homme s'adressa directement à elle.

« Sortez maintenant ! Nous savons que vous êtes encore là ! Votre ami mourra si vous ne sortez pas ! »

Sans blague ? Il ne fallait pas lui dire deux fois. Elle sortit à son tour de leur abri. Elle lança un petit coup d'oeil vers Liam qui était à terre. Il avait beaucoup de sang qui coulait de son arcade sourcilière, mais ce n'était pas bien grave au premier vu d'oeil, bien que ça ne devait pas être très agréable. Elle leva les mains pour montrer qu'elle n'était pas armée, biensure elle avait gardé son arme dans son dos, attaché à sa ceinture.

« Je vous avais dis qu'il n'était pas assez bête. » lança-t-elle à Liam, comme pour alléger la situation. Un jaffa vient alors arracher son arme dans son dos. Elle baissa les bras et observa le jaffa qui était le « chef » de la petite bande. Il ne semblait pas bien commode.

« J'aime mieux ça. » dit-il avec un sourire carnassier devant les deux terriens. « Attachez-les ensemble, je suis sure que notre dieu sera content de nos trouvailles. »

Abbygaëlle soupira, deux jaffas s'occupèrent de mette plutôt violemment Liam sur pied et de l'approcher de la jeune femme. Ses deux mains attachées par une corde rappeuse, furent attaché à celle du jeune homme. Il fallait dire que c'était beaucoup moins facile de se mouver attacher l'un à l'autre. Elle lança un regard vers le militaire.

« Ca va ? » demanda-t-elle simplement. Après tout il n'avait pas du apprécier le traitement et surtout elle pouvait sentir la tension de ses muscles, c'était visible. Son regard était dur, encore plus que d'habitude si c'était possible ! Quant à elle, elle restait calme, de toute façon c'était en paraissant 'excité' qu'on paraissait un danger et donc que la garde était plus attentionnée envers eux. Ils ouvrirent la marche, deux jaffas se trouvaient devant et derrière eux. C'était presque valorisant, enfin si ils n'avaient pas juste l'intention de les donner à leur vipère.

Tout en marchant, la jeune femme réfléchissait à un moyen de leur glisser entre les doigts. Ils commencèrent à entrer dans la forêt entourant le village en direction du vaisseau mère. Il fallait se dépêcher de trouver un plan pour s'en sortir. Elle remarqua alors que la pente était dure de son côté de la route... Une idée lui vint... C'était sûrement le seul moyen pour avoir une chance de s'en sortir, car une fois à l'intérieur du vaisseau, il serait très difficile de sortir. Elle tira légèrement ses mains vers elle pour attirer le regard de Matheson et lui désigner des yeux la pente vertigineuse. D'un commun accord ils décidèrent que c'était leur meilleur possibilité. Comptant avec ses doigts discrètement, ils devaient se jeter en même temps au vu de leur situation. A trois, ils se jetèrent sans hésitation dans la pente, la dévalant à vitesse grand V. La peau de la jeune femme souffrit, ils roulaient boulaient, des branches lui éraflait le visage et les bras. Ils finirent enfin leur course brusquement, mais ce qu'ils n'avaient pas prévu c'était la petite rivière en contre-bas. Ils tentèrent de se stoppèrent, mais ce n'était pas suffisant et ils se retrouvèrent trempés de la tête au pied.

« Put*** » lâcha-t-elle furieuse, tentant de se relever malgré leurs mains attachés. Mais ils n'avaient pas le temps de se plaindre, il fallait courir pour semer leurs fans.

On aura essayé au moins, là-dessus, on ne pouvait pas vraiment lui en vouloir d’avoir tenté le coup. Mais Drener était sortie, bon en même temps, c’était soit ça, soit il se faisait allumé comme un sapin de Noël. Bien qu’il aurait été prêt à perdre la vie, on s’y attendait dans ce métier, pour autant, si c’était possible de vivre encore un moment. Enfin ce qui était fait, était fait désormais. On se retrouvait aux mains de cet abruti de jaffa. Bien entendu, cela ne s’arrêta pas là. Il avait l’air fier de lui, très fier même de les avoir capturés. Comme si c’était si exceptionnel en fin de compte. On observa Drener se faire palper, perdant son arme qu’elle avait planqué au passage – bien essayé après tout – avant qu’il soit redressé, assez brutalement. Peut-être également que le fait que de se débattre n’aida pas vraiment à ce que les jaffas soient « douillets » avec lui. De toute manière, ce n’était pas comme si on put lutter vraiment contre ces tas de muscles.

Pour le moment on se retrouva bien vite attaché à une corde, enfin les mains liées, rattachées ensuite à celle de Drener. Ils avaient peur qu’ils filent ? Non c’était leur donner trop d’importance là de leur donner une telle escorte. On en rirait presque. Presque seulement. Pour l’instant, on allait juste faire la conversation avec Drener, au risque de se prendre des coups. Il n’aimait pas vraiment être prisonnier, trop de mauvais souvenirs.

"Je les ai toujours pris pour des imbéciles pour suivre les ordres d’un imposteur, il y avait une chance. A part être des tas de muscles, je ne les voyais pas faire preuve d'intelligence."

Ce qui lui valut un nouveau coup dans les côtes d’ailleurs, il grimaça légèrement, il devrait peut-être l’apprendre à la fermer dans ce genre de conditions n’est-ce pas ? Il grogna, oui, il devrait vraiment se taire par moment. Mais pour l’instant, tout ce qu’on avait le droit de faire, c’était d’avancer en fin de compte. En plus on avait le droit à quatre jaffas pour eux deux, rien que ça ? Il restait tendu, autant par ce qu’il venait de voir, que par rapport à la situation. Drener avait l’air plutôt bien, pas de crise de panique, ni rien, mais elle avait connu le terrain, elle savait ce qui était possible d’arriver, là-dessus on lui faisait confiance pour rester professionnel. Pendant leur marche, il cracha un peu de sang sur le côté, visiblement, cela avait bien cogné quand même, juste au moment où la Doc posa sa question.

Est-ce que cela allait ? Grande question. Il avait l’air d’aller bien selon elle ? Bon oui, cela allait, il avait connu pire de toute manière, mais c’était surtout son ego de s’être fait prendre qui en avait pris un coup. Mais rien qu’une bonne baston ou un bon Goa’uld meurt ne résoudrait en fin de compte.

"Ça va, ils ne tapent pas assez fort pour que ça fasse mal. Bien que je ne sois pas vraiment un grand amateur du genre attaché."

Plaisanterie ou non va savoir, c’était comme pour détendre l’atmosphère, en tout cas, c’était pour montrer que tout allait bien en fin de compte. Pour le moment, il fallait continuer d’avancer sur le chemin menant vers le vaisseau mère, vers ce Goa’uld. Il fallait trouver un moyen pour sortir d’ici, de son côté, à part la forêt, on ne voyait pas grand-chose, rien qui ne permettrait visiblement de pouvoir les distancer rapidement sans se faire voir. Il fut sorti de ses observations par un léger tiraillement sur les liens, Drener souhaitant visiblement lui montrer quelque chose. Il remarqua la pente avant d’observer Abby et d’hocher de la tête. C’était leur meilleure chance. La chute ne serait pas des plus aisées, et cela ne se ferait pas sans heurts me direz-vous, mais est-ce qu’on avait vraiment le choix ? On avait des doutes.

Il attendit le signal pour se lancer en même temps dans la chute, se laissant tomber, se laissant glisser dans cette pente, roulant, dévalant cette pente à grande vitesse, se prenant des arbustes, des feuilles, des branches, leurs treillis ne furent pas vraiment épargnés pour l’occasion au contraire. Ils descendirent tellement rapidement cette pente qu’ils ne remarqueraient même pas la chute dans la rivière en contrebas. Ce ne fut qu’au contact de l’eau froide, très froide même, qu’on sut qu’on avait atteint leur atterrissage. Ce ne fut pas faute pour autant d’avoir tenté de se stopper avant mais avec la vitesse prise, impossible. On se retrouva trempé jusqu’aux os, tous les deux, dans cette rivière, l’eau leur arrivant jusqu’à la taille. Ils étaient bons pour se choper un bon rhume là. On eut même le droit à un beau juron de la part du Doc. Oui, l’eau, de cette température-là, ne faisait pas franchement du bien. Il suffit de voir la grimace qu’il venait de faire.

"On jurera plus tard Doc, faut qu’on sorte de là. Venez."

Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous. Il fallait sortir de là. S’aidant mutuellement, malgré les liens qui les tenaient, tombant à quelques reprises de nouveau dans l’eau, ils finirent par atteindre la rive malgré tout, au prix de sacrés efforts pour cela. Mais on n’avait pas vraiment le temps de se reposer sur leurs lauriers, les jaffas seraient bientôt là. Et ces liens qui ne s’enlevaient pas aussi facilement, parfois, on préférerait des menottes quand même, on aurait pu les crocheter !

Mais on n’allait pas leur faciliter la tâche actuellement, bien au contraire. A deux, ils tentèrent d’avancer, de commencer à courir pour tenter de mettre le plus de distances entre eux et les jaffas, mais avec des vêtements trempés, toute l’activité mise à mal pour sortir de cette rivière, n’importe qui aurait du mal à se remettre et à foncer comme si de rien n’était. De toute manière, ce ne fut pas comme s’ils eurent vraiment le temps d’aller bien loin bien au contraire. A peine eurent-il longés finalement la rive, qu’un jaffa se matérialisa devant eux, enfin il venait surtout de leur couper leur retraite.

"Vous pourriez nous indiquer les cabines pour se changer, on est un peu mouillé ? Non ?"

Visiblement même du sarcasme avec ces guignols, cela ne fonctionna pas vraiment, surtout en le voyant sortir son zat. Aïe. Il n’eut pas vraiment le temps de rajouter quelque chose, ou de faire quoique ce soit pour éviter le tir, que tous les deux se firent touchés, tirés dessus par un zat. Se prenant chacun une décharge. Il grimaça sous la douleur, tombant à genou, impossible de lutter contre l’inconscience qui le menaçait suite à ce tir. Comme si de toute manière c’était possible. Il ne put que murmurer avant de sombrer définitivement.

"Je déteste cette mission."

On ne sut pas vraiment combien de temps il se passa durant son temps d’inconscience, ni même ce qui lui arriva, ni même ce qui arriva à Abby également, vu qu’elle avait subi le même sort. On avait certainement été ballotté un peu partout, à vrai dire, on n’avait strictement rien senti. Il ne reprit contenance que bien plus tard, lentement, mais sûrement. Une sensation de froid tout d’abord, ses vêtements, il était toujours trempé, visiblement, il n’était pas quelque part où il faisait très chaud me direz-vous. Puis autre chose, alors qu’on s’éveillait lentement. Un souffle dans son cou, une respiration, un poids sur lui, un corps « chaud » qui prodiguait une chaleur, en total contraste avec la moiteur de ses vêtements, il grogna légèrement. Le poids n’était pas léger malgré tout, enfin pour autant, il n’avait pas bougé. Ouvrant difficilement les yeux, la première chose qu’il vit ce fut une chevelure, des cheveux bruns, une nuque, ses lèvres proches de ce cou, qu’est-ce qu’il avait encore fait ?

Il tenta de bouger légèrement, notamment ses mains - visiblement on les avait détachés -, juste pour découvrir que l’une d’elle se trouvait actuellement en contact avec de la peau également, en la bougeant légèrement, il put presque voir qu’elle s’était placée sous les vêtements de la jeune femme qu’on avait sur lui, dans son dos. Oui, donc, ne pas ramener la main de suite vers lui au risque de la dénuder lentement là ! On reprenait conscience, peu à peu, il pouvait sentir une main sur son torse, sur l’un de ses pectoraux, sous la barrière de son t-shirt, et un genou qui se frottait contre une partie sensible de son anatomie. Enfin son autre main d’un autre côté était posée sur le fessier de la jeune femme.

Ok, il faisait vraiment des choses bizarres pendant son inconscience quand même. Grognant légèrement, pour lui-même, il essaya de s’extirper lentement, enlevant délicatement ses mains de leur emplacement, il n’avait vraiment pas fait exprès ! Mais en bougeant, cela ne fit que « frotter » d’avantage le contact de leur contact, et bien que ce ne soit pas vraiment le moment, la partie de son anatomie qui se trouvait mise à rude épreuve, réagit d’instinct. Non vraiment il fallait qu’il se calme.

Il finit malgré tout par réussir à bouger, légèrement pour remarquer que c’était Drener qui était couchée sur lui, enfin un peu moins que toute à l’heure. Ok, elle avait aussi les mains baladeuses on dirait pendant son sommeil, comme cela, ce ne serait pas uniquement de sa faute. Observant les alentours, on remarqua les barreaux, on était dans une cellule on dirait, et pas de chauffage, rien dans les alentours, juste deux petites couettes, couvertures de bases, certainement pour servir de « matelas » pour les prisonniers. On frissonna, on ne devait pas rester avec ces vêtements trempés, on allait attraper la crève. Il le savait, mais il se voyait mal déshabiller Abby comme cela, il risquait de s’en manger un au final. Il fallait qu’elle se réveille.

On était encore bien parti, mission de m****. Et dire que même en bougeant, ils étaient encore bien collés l’un contre l’autre, l’un sur l’autre. Cela n’aiderait pas vraiment. Il se pencha vers son oreille, essayons le réveil en douceur. A moins qu’elle soit déjà réveillée me direz-vous.

"Doc ? Revenez parmi-nous Doc ! Drener ? Abby ? Pas que la situation me gêne, non vraiment, mais je doute que ce soit le moment pour ça. Et vous allez attraper la crève avec ces vêtements trempés alors."

Alors non, il ne continua pas vraiment son idée, à vrai dire, c’était assez explicite. Pour se réchauffer dans pareilles situations, rien ne valait la chaleur humaine, bien qu’il allait devoir se débarrasser d’abord des vêtements pour qu’on puisse le faire. Mais ils étaient tous les deux des professionnels non ? Oui enfin si elle pouvait éviter avec son genou de le titiller cela lui ferait du bien, et enlever sa main aussi. Mais bon, il n’avait pas franchement été mieux de son côté. On lui pardonnera.

"Promis si vous vous réveillez maintenant au lieu de faire ce joli petit songe, je vous promets un boite de chocolat ? D’être un patient très sage à l’infirmerie ? De nouvelles aiguilles ?"

Va savoir, peut-être qu’un des trucs pourraient marcher. Et non, il n’allait pas proposer un baiser comme dans « la Belle au bois dormant » merci, mais les contes de fées, cela restait des contes de fées quand même !

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Abbygaëlle ne put s'empêcher d'esquiver le début d'un sourire. Oui c'était sure qu'ils étaient assez idiots pour suivre un mégalomane, mais bon lui était assez idiot pour le dire à voix assez importante pour qu'ils l'entendent. Cela lui valut une autre coup de bâton c'était malin ! Elle comprenait mieux maintenant pourquoi il venait si souvent à l'infirmerie. Enfin elle ne put s'empêcher de lui demander comment ça allait. Certes cela n'allait pas bien, mais il y avait différents degré entre je marche encore et celui où je vais mourir d'hémorragie encore. Apparemment, c'était le premier degré, enfin ça c'était ce qu'il disait. Mais lorsqu'on crachait du sang ce n'était jamais rassurant... A part si il s'était juste mordu la lange ? Elle ne préféra rien ajouter sur son état de santé de toute façon elle n'était pas en capacité de l’ausculter pour l'instant. Elle espérait juste qu'il n'avait pas réussi à se casser une côté qui aurait touché un organe, mais avec sa chance. Il n'était pas amateur du genre attaché ? Quel dommage ! Enfin elle préféra garder cette plaisanterie pour elle : sait-on jamais il pourrait l'accuser harcèlement ? Ils marchèrent d'un bon pas en direction de sûrement le vaisseau de leur maître.

Rapidement, Abbygaëlle comprit qu'ils devaient trouver n'importe quel moyen pour leur échapper... Car les tortures n'étaient pas vraiment sa tasse de thé. En réalité, elle n'avait jamais été prisonnière ou torturer... Elle avait toujours été dans l'équipe de secours ou alors secouru juste attend grâce à sa bonne étoile. C'était sûrement pour compenser ses cascades et les mauvaises passe de son enfance ! Il n'y avait qu'à regarder son accident de voiture ! Certes elle avait été bien amochée, mais elle s'en était sortie vivante ce qui n'aurait pas été le cas de tout le monde selon les dires des médecins. Quoiqu'il en soit là encore elle pensait qu'ils réussiraient à s'en sortir sans trop de casse, a part si la mal chance de Matheson était plus forte que sa chance... Quoiqu'il en soit le capitaine comprit rapidement le message lorsqu'elle lui désigna du regard la pente sur sa gauche. Elle espérait juste que ses blessures ne soit pas trop aggravé par leur chute. Elle compta. Ils se lancèrent, dévalant la pente à grande vitesse. La jeune femme adorait les parcs d'attraction, mais elle préférait largement être dans un caisson plutôt que d'avoir un toboggan nature. Enfin il fallait voir le bon côté des choses, l'atterrissage était moins douloureux que prévu car ils tombèrent dans une petite rivière. Le seul soucis fut le froid qui s'insinua en elle à cause de l'eau glacé. Elle jura et Matheson lui fit une remarque. Elle lui lança un regard noir, alors qu'ils s'aidaient ensuite mutuellement pour se relever. Elle était attachée et trempée alors si elle n'avait plus le droit de pester ou allait le monde !

C'était dans des moments comme celui là que son Australie natale et son climat favorable lui manquait le plus... A force d'entraide, ils arrivèrent enfin sur la terre ferme. Une fois sur ses deux jambes ils se mirent à courir du mieux qu'ils purent au vu de leur situation. Ils avaient perdu trop de temps, les jaffas ne devaient pas les rattraper sinon ils seraient beaucoup plus sur leurs gardes. Abby observait derrière, toujours prête à voir ces satanées serpents se profiler à l'horizon. Soudain Matheson s'arrêta, elle, elle faillit tomber ne comprenant pas son arrêt pour ensuite reposer les yeux devant elle. Ok, la poisse de Matheson était plus forte. Un trait d'humour de la part du capitaine qui ne sembla pas être apprécié du jaffa. Abby, elle cherchait un moyen de déguerpir de nouveau, mais c'était peine perdu. Elle n'eut pas le temps de rajouter quelque chose que le jaffa leur tira dessus avec leur zat. Une vive douleur électrique s'empara de son être, tandis que ses jambes refusaient de la porter. Elle plissa des yeux de douleur avant de tomber à genou puis vers l'avant. Elle sombrait enfin dans l'inconscient.

[…]

Froid. Son corps avait horriblement froid. Il lui était pour l'instant impossible d'ouvrir les yeux, tant la douleur était encore présente. Elle bougea légèrement, tentant de retrouver ses esprits, mais c'était peine perdue. Soudain son corps sentit une source de chaleur non loin d'elle. Instinctivement elle s'y dirigea. Elle avait froid et elle voulait se réchauffer c'était pour l'instant tout ce qui importait. Elle ne savait même plus ou elle était, ce qu'elle avait fait la veille tout ce qu'elle savait c'est qu'elle allait profiter de cette source de chaleur avant de sombrer de nouveau. Elle se blottit contre cette dernière, ses mains cherchant un contact plus étroit. Elle réussit à glisser l'une de ses mais sous quelque chose pour enfin trouver une source de chaleur agréable. Alors qu'elle retentait d'ouvrir les yeux, elle se sentit partir de nouveau rejoindre le pays de l’inconscient.

Elle grogna légèrement, un mal de tête des plus insupportable faisait son office et surtout. Elle avait toujours froid. Elle était toujours contre cette source de chaleur, mais cela était tout de même relatif au vu de ses vêtements toujours trempé. Elle tenta d'ouvrir les yeux, resserrant son étreinte sur la source de chaleur qu'elle avait contre elle pour se donner du courage. Ses mains descendant légèrement pour mieux l'éteindre. Elle cru entendre un bruit, une voix. Doucement, le flou de son esprit disparu et elle put ouvrir les yeux. La première chose qu'elle vit fut un cou... Un cou d'homme à première vu. Elle se demanda alors ce qui venait de se passer et tenta doucement de retrouver la mémoire. C'est alors alors que tout le revient à l'esprit. Ils avaient été capturés avec... Matheson ?! Elle releva vivement la tête, se trouvant alors à quelques centimètres du visage du jeune homme.

« Matheson ? » demanda-t-elle, ne comprenant pas comment elle avait pu se retrouver là. Elle prit alors conscience de la situation... Elle était affalée sur lui et ses mains étaient plus que baladeuses... Pourtant elle n'avait pas bu. Non pas qu'elle devrait boire pour accepter d'être dans cette situation avec le capitaine ! Juste qu'elle évitait de faire ce genre de choses.... Enfin elle se comprenait. Elle retira prestement sa main qui profitait de la chaleur de la peau du capitaine.

« Euh désolée... je... Sais pas comment.. on en est arrivé là.. Enfin je veux dire..» dit-elle confuse, son accent australien reprenant légèrement le dessus. Oui c'était possible de voir Abbygaëlle Drener perdue ! En même temps elle venait de se réveiller suite à un coup de Zat elle avait une excuse non ? Elle se racla la gorge et se dégagea du jeune homme, mais elle n'avait pas réellement retrouver encore toute ses forces ce qui fit qu'elle perdit l'équilibre et se retrouva de nouveau sur le capitaine avant même qu'elle puisse se lever. Son corps se retrouva complètement sur lui, leur visage face à face, séparé par quelques centimètres Sa jambe faisant pression sur l'entre-deux jambes du jeune homme sans qu'elle s'en rende réellement compte au début. Bon sang dans quelle situation sait-elle mis ?! Elle ravala sa salive et se laissa tomber sur le côté. Si elle ne pouvait pas se relever au moins se dégager du pauvre militaire qui avait du supporter son poids. Elle resta quelques secondes allongée à terre, fermant les yeux et portant sa main à son front. Quelqu'un jouait à faire des claquettes dans son cerveau et le froid qui la tiraillait n'aider en rien. Elle soupira et tenta de se relever et souffla devant l'effort. Elle ne réussit qu'à se mettre sur ses avant bras ce qui était déjà une bonne nouvelle.

« Je déteste avoir froid... Je déteste le froid... Je déteste être mouillée... Et je déteste être prisonnière ! » Lâcha-t-elle de mauvaise humeur. Bon pour le dernier point elle ne savait pas elle ne l'avait jamais été réellement, mais elle se doutait que cela n'était pas agréable vu comment ça commençait. Elle porta alors son regard sur son coéquipier.
« Ca va vous ? » demanda-t-elle se sentant toujours coupable de la situation d'il y a une minute. Cette question commençait à devenir agaçante à force d'être répété.

Bien visiblement, on pourrait presque dire que les quelques propositions qu'il avait faites, avaient fait mouche. Ou alors c'était simplement qu'elle se tirait de son sommeil. Et bien que le fait de servir de coussin, voir de chauffage personnel ne le dérangeait pas tant que cela, ce qui était le plus dérangeant dans ce genre de situations, c'était surtout les mains baladeuses actuellement, et la jambe qui réveillait une certaine partie de son propre corps. Et pourtant ce n'était pas faute de tenter de penser à toute autre chose, mais malgré tout, elle ne lui facilitait pas vraiment les choses. En tout cas, on aurait presque pu soupirer de soulagement en voyant qu'elle se réveillait, bien qu'on se retrouva bientôt à se fixer dans le blanc des yeux, les visages peut-être un peu trop proches l'un de l'autre. Mais ce n'était pas comme s'ils avaient véritablement cherché à se retrouver dans cette situation n'est-ce pas ? Pas vraiment.....ou alors inconsciemment, enfin bref, ce n'était pas vraiment le sujet actuellement. Elle se réveillait, et visiblement, elle n'avait pas l'air de croire qu'elle était sur lui. Elle s'attendait à qui ? George Clooney ? Brad Pitt ? Désolé pour elle de casser ses désillusions.

"Content de vous revoir parmi nous Docteur."

Bon au moins désormais qu'elle comprenait, ou plutôt s'avisait de leur situation, les mains se firent beaucoup moins baladeuse, enfin s'extirpèrent de sous ses propres vêtements, on pourrait reprendre une respiration normale, enfin presque dirons nous. Il y avait toujours ce "problème" de proximité, bien qu'actuellement, aucun des deux ne cherchait véritablement à bouger. Ils étaient peut-être bien là au chaud non ? Enfin au chaud, c'était relatif bien entendu. Il haussa simplement un sourcil en l'entendant bafouiller, bredouiller en fin de compte, c'était bien rare de la voir si peu confiante en elle, ou plutôt aussi gênée ? Quelque chose dans le style. Il avait remarqué au son de sa voix cependant un léger accent, mais ce n'était pas vraiment le moment de poser ce genre de question, c'était bien assez gênant actuellement comme cela.

"Je comprends, ce n'est pas comme si.....on avait....prémédité tout cela...pas que....vous soyez....au contraire....mais la situation....enfin je vais me taire."

Il vaudrait mieux. A vrai dire, il ne pouvait pas vraiment bouger plus que nécessaire, au risque de l'envoyer valser sur le côté comme un malpropre, et ce n'était pas vraiment le genre de la maison. Il la laissa faire, elle tentait de se dégager, bien que visiblement cette première tentative ne se termina pas vraiment comme elle aurait dû l'être. Elle retomba sur lui, à cause peut-être du réveil suite à ce coup de zat, du fait qu'ils étaient trempés et que l'eau n'aidait pas vraiment à maintenir une certaine stabilité, enfin, il y avait un tas de possibilités, auxquelles en fin de compte il ne pensait pas vraiment. D'instinct, il avait placé ses mains sur ses hanches pour éviter qu'elle ne glisse complètement en retombant sur lui, leurs visages se retrouvant à nouveau à, à peine quelques centimètres l'un de l'autre.

Il préféra, et par force de volonté, à simplement la fixer dans les yeux, bien qu'il n'en menait pas vraiment large non plus actuellement. Déglutissant, ses yeux s'écarquillant légèrement en sentant de nouveau sa jambe toucher un endroit sensible. On évita de pousser un quelconque grognement ou plainte. Et nul doute que lui qui avait pensé réussir à se calmer, maintenant, il l'était bien moins après le léger choc de la retrouver de nouveau sur lui. Il ne dit rien, de toute manière, il ne voyait pas vraiment quoi dire au vu de leurs positions. Il avait la gorge sèche, très sèche pour l'occasion, il ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais la referma, non vraiment, on était à court de mots.....bien que d'habitude, on ne l'entendait pas parler beaucoup plus. Il enleva finalement, après quelques temps, ses mains qu'il avait posé sur ses hanches, comme s'il s'était brûlé en quelque sorte, ou en tout cas, qu'il avait eu un comportement totalement inapproprié plutôt.

Enfin finalement, après ce qui semblait avoir été des heures, mais qui n'était en fin de compte que quelques minutes, elle se dégagea, à vrai dire, au lieu de se lever, et se redresser, elle préféra se décaler, pour venir se retrouver allongée au sol. A côté de lui. Il souffla légèrement, avant de fermer les yeux pour se calmer désormais. Penser à autre chose, totalement autre chose.....Kinsey en tutu, Sanders en tutu, l'inspecteur Derrick en tutu....bien au moins, tout ceci était derrière eux n'est-ce pas ? Quoique....sa réaction physique avait quand même malgré tout du être ressenti. Et rien que de penser à toutes les implications, cela risquait de lui créer un mal de crâne pas possible. Alors il évita, surtout qu'on se remettait encore des effets du zat actuellement. On se redressa légèrement, en grimaçant en fin de compte, au moins il ne saignait plus on dirait, mais on restait tous les deux trempés jusqu'aux os.

On jeta un coup d’œil aux alentours, espérant voir quelque chose qui leur permettrait de se sécher, mais on fut détourner de son observation par Drener qui avait réussi à se redresser et visiblement, se faire avoir, ce n'était pas dans ses habitudes. Elle pestait, ce qui était compréhensible et ce qu'on pouvait aisément comprendre en fin de compte.

"Bienvenue dans mon monde."

Oui, concernant le fait d'être prisonnier, il connaissait, le reste également, mais c'était surtout le côté prisonnier qui était le plus ennuyeux, surtout qu'avec ces sales serpents on ne savait pas vraiment à quoi s'attendre en fin de compte. Il aurait bien dit quelque chose pour l'aider à positiver, à se remettre de tout ceci, mais rien ne venait. Il n'était pas des plus doués pour réconforter les gens, à vrai dire, habituellement, il les faisait pleurer. Avec cela on irait loin n'est-ce pas ?

Il secoua cependant la tête en l'entendant encore lui demander si cela allait. A force, il allait se poser la question si elle ne le prenait pas pour une petite chose fragile non ? Il fit un léger signe de la main, esquissant même un bref sourire pour l'occasion, oui cette réflexion, couplée aux mêmes qu'elle lui avait sorties il n'y a pas si longtemps, cela l'avait quelque peu amusé.

"Vous êtes légère, et j'ai connu pire comme manière d'être retenu prisonnier."

Une blague ? Peut-être, va savoir en tout cas. Avec lui, on ne savait jamais. Mais non, il ne lui en voulait pas, pourquoi il lui en voudrait ? Ce n'était pas comme si elle avait fait exprès de lui retomber dessus ou de lui grimper dessus n'est-ce pas ? Et puis, il pouvait parler, quand il s'était éveillé, ses mains et ses lèvres n'étaient pas vraiment très sages non plus me direz vous. Enfin pour le moment, il fallait penser surtout à survivre au froid environnant couplé à ce sensation de moiteur, d'humidité, on pouvait risquer l'hypothermie, une pneumonie ou je ne sais quoi, on allait devoir appliquer l'une des premières règles de survie. Se tournant vers elle, il avait remarqué deux couvertures, ou ce qui y ressemblait, posées pas si loin que cela, il n'avait qu'à se pencher au-dessus d'elle, pour les avoir, ce qu'il fit d'ailleurs, attrapant les deux couvertures fébrilement, grimaçant suite à l'effort - les effets du zat se faisaient encore sentir - mais le fait d'être complètement mouillé, cela lui fit perdre son assiette, son assise.

Il eut juste le temps de placer ses deux mains et de se retenir avec ses bras tendus sinon il se serait retrouvé à tomber sur elle. Tournant légèrement la tête, on remarqua qu'une fois encore, ils étaient trop proches l'un de l'autre. Il faut dire qu'elle légèrement redressée sur ses avants-bras, lui penché dans sa direction se maintenant aussi sur ceux-ci, la situation était pour le moins cocasse dirons nous. Il déglutit une nouvelle fois, il faudrait vraiment qu'il évite de se trouver dans ce genre de situations, ce n'était pas bon pour le rythme cardiaque. Dans un léger souffle, essayant de garder ses yeux fixés dans les siens plutôt que de divaguer, il murmura simplement :

"Désolé."

Qu'est-ce que vous voulez qu'il dise de plus de toute manière ? Enfin en tout cas, il réussit à se rétablir pour reprendre place à ses côtés, douloureusement peut-être, ses muscles craquant quelque peu suite à cet effort un peu brusque, mais au moins on avait des couvertures désormais, bien qu'avec leurs vêtements mouillés, cela n'aiderait pas.

"J'espère que vous vous rappelez de vos cours de survie, on va en avoir besoin si on ne souhaitait pas finir avec une bonne pneumonie."

Il avait posé une des couvertures près d'elle, l'autre près de soi, oui, maintenant, venait le moment le plus délicat en quelque sorte. Bien sur, lui, ce n'était pas comme si on dévoilait beaucoup, mais il devrait penser à lui laisser un peu d'intimité non ? Dans une cellule ? Mais bien sur. Peut-être pour cela, qu'il montra vaguement le mur derrière lui.

"Je vais....enfin...je ne regarde pas...bref, je me retourne."

Mais dans quoi on était encore tombé ! Et bien entendu, cela devait toujours se passer de manière aussi délicate, un jour, peut-être, il allait avoir une mission tranquille. En attendant, après quelques hésitations, il se retourna avant de commencer à se déshabiller, d'abord la veste, complètement trempé qui finit au sol dans un bruit très significatif de toute l'eau qui y était imbibée, avant de s'attaquer au t-shirt, qui collait un peu trop à la peau d'ailleurs. Il eut bien du mal à l'enlever, mais après moults efforts, et quelques injures envers ce textile pour le moins récalcitrant, il y arriva, avant de s'attaquer à la suite....espérons quand même qu'on leur donnera des vêtements propres par la suite, il se voyait mal se balader en boxer avec une couverture pour s'échapper d'ici....mais le pantalon....ah oui les bottes d'abord......ce n'est pas vraiment comme ça qu'il se déshabillait devant une femme, mais on ne choisissait pas vraiment son moment, bien que là, la situation ne se prêtait pas à ce genre de sous-entendus....et il fallait éviter de continuer à avoir des pensées qui divaguaient comme cela et continuait plutôt son déshabillage. Concentration ! Ou pas...

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Le réveil était difficile, même si il aurait pu être pire... Réellement pire. Il fallait dire que se réveiller dans les bras d'un jeune et beau militaire n'était pas si désagréable que ça. Non, la seule chose qui la dérangeait été que cela n'était pas prévu et qu'ils travaillent ensemble. A croire que le destin s'acharnait sur eux pour qu'ils se collent l'un à l'autre. Le laboratoire, la ruelle, et maintenant... Ça commençait à faire beaucoup. Quoiqu'au fond ce n'était pas bien si dérangeant qu'il s'acharne en fin de compte. Ce fut le mal de crâne qui lui fit oublier toutes ces petites rêveries qui n'auraient jamais du exister... en même temps ce n'était pas sa faute !

La proximité de leur visage était des plus troublantes et c'était sûrement ça avait fait perdre les moyens à la jeune doctoresse qui se sentit obligée de tenter de se justifier. Cela la rassura un peu lorsqu'elle entendit Matheson être dans le même état de confusion et tenter de bredouiller également quelques paroles. Tout ce qui retient réellement son attention était qu'il sous-entendait qu'elle n'était pas désagréable à regarder, tout du moins c'est ce qu'elle comprit. Mais elle ne prit même pas le temps de profiter de ce moment ou même de le taquiner à ce sujet. Elle tenta de se relever qui ne fit qu'aggraver la réputation. Encore ce visage si proche du sien... Elle dégluti se disant qu'elle allait se poser des questions sur ses attentions. Elle sentit ses mains sur ses hanches et sentit le rouge lui montait aux joues. Cela ne s'arrangea pas lorsqu'elle sentit une partie de l'anatomie, une partie qu'elle n'aurait pas du sentir autant, si ? Non elle se faisait des idées. Elle se dépêcha de se décaler, retrouvant sur son côté gauche, les yeux fermée.

Allongée sur le sol froid elle tentait de reprendre sa pleine capacités. Son corps était frigorifié et son mal de tête ne semblait pas vouloir s'améliorer. Elle ne s'était encore jamais fait zater et maintenant elle était certaine qu'elle n'aimerait pas que cela recommence. Elle tentait de replacer ses idées comme elle le pouvait et de se relever doucement sur ses avant bras observant les alentours. Ils étaient dans une cellule au gros barreau de fer usé par le temps. C'était certain que les Goaulds n'étaient pas des hôtes très accueillants. Comme pour faire passer plus rapidement la gène du moment précédent, Abby sortit les choses qui lui vinrent en tête. Elle râlait de plus belle, mais il y avait de quoi ! Elle se tourna vers lui et lui adressa un petit sourire en signe de pardon. Bienvenu dans son monde ? Cela ne devait pas être gaie tous les jours alors. Quoiqu'il en soit elle ne put s'empêcher de nouveau de lui demander si il allait bien, pestant intérieurement contre elle avec cette question ridicule. Mais elle se sentait toujours coupable de l'avoir écrasé, même si à première vue cela ne lui avait pas trop déplu. Son expression lui confirma ses craintes selon lequel elle s'inquiétait trop... Bah quoi c'était gentil non ? En même temps, elle comptait sur lui pour trouver une idée lumineuse pour les faire sortir d'ici alors forcément elle devait faire en sorte qu'il aille bien. Ah ça et aussi le fait qu'elle était médecin alors autant que ça serve. Enfin cela lui valut une esquisse de sourire, c'était qu'il n'était pas trop mal ? Elle détourna ensuite le regard et secoua la tête amusée, ou plutôt pour se donner plus de constance.

« J'espère, sinon je dois avouer que je serais un tantiné vexée. »

Elle restait dans la même position, observant toujours les alentours tentant de trouver une solution à leur situation inopiné... Rien ne lui venait à part le fait qu'elle avait froid et mal à la tête. Elle ferma les yeux à demi, tentant de faire passer son mal de crane. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, il se penchait au dessus d'elle pour attraper les couvertures un peu plus. Il aurait pu lui demander non ? Bon d'accord parler à quelqu'un qui avait les yeux fermés n'était pas très engageant, mais bon ils n'étaient plus à ça prés ? Enfin ce fut la suite qui fut encore plus surprenante. Il glissa, perdit l'équilibre. Sûrement était-il encore étourdi par le coup du zat ? Elle ne lui en voulait pas, après ça lui était arrivé à peine une minute plus tôt. Mais ce qui était le plus dérangeant étaient que leur visage, leurs lèvres se frôlaient presque tant la distance entre eux était minime. Elle avala sa salive, le souffle coupé. Yeux dans les yeux, aucun des deux n'osant faire un geste de peur d’aggraver la situation.

« Pas grave... » dit-elle d'une voix blanche pour ensuite se reprendre. « c'est que ça commence presque à être une habitude »

Se rendant compte de ses paroles, elle se racla la gorge et porta son regard ailleurs en fronçant les sourcils. Lui se redressa au même moment. Bon les couvertures c'est ça ? Il fallait qu'ils se réchauffent et Abbygaëlle ne connaissait qu'une solution dans ce genre de situation. Si elle se souvenait de ses cours de survie ? Plutôt bien même et c'était ça le problème... Dans quelle situation était-elle tombée ? Elle lui lança un regard de biais, oui il pensait bien à la même chose qu'elle... Elle se redressa doucement, s'asseyant en tailleur en grimaçant légèrement, ses muscles endoloris par le froid. Elle remarque la couverture près d'elle. Bon il fallait rester professionnel et tout se passerait bien... Leur tortionnaire aurait pu proposer des vêtements secs et un chauffage quand même ! Elle préférait rester muette... Après tout quoi ajouter ? Cela ne ferait que rendre le moment encore plus gênant. Elle se contenta d'acquiescer de la tête, tandis qu'il se dirigeait vers le fond. Elle continuait à l'observer quelques instants, par curiosité... C'est lorsqu'elle se rendit compte qu'elle était en train de le relooker en train de se déshabiller qu'elle reprit ses esprits et secoua la tête. Décidément ses neurones aussi étaient gelés. Elle commença à retirer sa veste trempée en soufflant de fatigue. L'air frais vint lui donner la chair de poule alors que ses bras étaient dénudées... Elle retira ses chaussures et ses chaussettes, pour ensuite se relever avec un peu de difficulté. Elle observa à droite, à gauche... Aucun garde c'était déjà ça. Elle tourna la tête en direction de Matheson qui était en train de retirer son bas et détourna rapidement le regard. Elle n'avait pas fait exprès.... Enfin dans un sens ce n'était pas comme si elle n'avait jamais vu d'hommes nus de sa vie, surtout dans son métier ! Elle soupira agacée. Quelqu'un lui en voulait là-haut c'était sûre à présent !

Elle commença d'abord par son tee-shirt qui était somme toute glacé et trempe. Seulement le fait de le retirer ne l'aider par à se sentir plus réchauffer. Elle commença même à claquer des dents... Abbygaëlle avait beau être une femme forte, qui se plaignait rarement de ses blessures ou autre... Des que cela touché la température elle ne tenait pas longtemps. Sûrement à cause de son enfance dorée au soleil, bon sang quelle donnerait cher pour être sur l'une de leur plage ensoleillé. Bref elle se délaissa de son tee-shirt, se retrouvant alors avec un simple soutien-gorge noir. Rien de bien sexy, il était simple et mettait en valeur ses formes féminines.

« Bon sang... » Pesta-t-elle sentant le froid se faire de plus en plus fort. Il fallait dire que c'était la partie la plus délicate de cette survie, celle où l'on retirait ses vêtements et qu'il n'y avait pas d'autres sources de chaleur à côté. Elle s'attaqua plus rapidement à son pantalon, qui glissa le long de ses longues jambes. Elle attrapa la couverture et s'enroula dedans. Ses pieds touchant le sol glacé ne lui plus pas et elle décida de marcher sur ses chaussures les déformant pour le coup. Elle tentait un maximum de garder sa chaleur en elle, mais elle était glacée.

« C'est bon... » dit-elle simplement, se raclant ensuite la gorge légèrement gênée. Ah ! La grande Abbygaëlle Drener faisait moins la fière ! En même temps la température c'était sacré ! Elle se répétait que c'était comme si elle était en maillot de bain et que c'était pour leur survie, mais quand même ! Elle n'était pas vraiment à l'aise avec le fait qu'elle allait devoir se coller à moitié nue contre Matheson. Elle alla s'asseoir, ramenant ses jambes contre sa poitrine la recouvrant de la couverture et attendit patiemment que Matheson viennent s’asseoir à côté d'elle.

Il fallait rester professionnel. Beaucoup plus facile à dire qu'à faire en fin de compte. Il leur arrivait quand même de sacrées situations, ils se retrouvaient à chaque fois collés l'un à l'autre, à croire qu'on cherchait presque à le faire exprès. Pas que cela était gênant, non, il n'avait jamais dis cela, mais bon, ce n'était pas vraiment le moment pour cela vous me direz. D'autant plus qu'il travaillait avec elle, et que bon, une telle proximité, cela avait l'air légèrement tendancieux. Ils avaient l'air tous deux assez gênés par la situation, pas vraiment étonnant vous me direz, pour autant, on essayait de reprendre une certaine contenance, plus facile à dire vous me direz. Il avait beau avoir un certain contrôle sur lui-même, on ne pouvait pas toujours contrôler, et disons que certaines parties de son corps étaient totalement hors contrôle. Et au vu de leur proximité, cela aurait été difficile en fin de compte de ne pas réagir.

Le problème c'était de retrouver une certaine attitude, plus professionnelle, il ne l'avait toujours pas reprise en fait, encore troublé par ces instants de proximité, trop proche, de plus, cela n'arrangea vraiment rien pour le coup quand il glissa en récupérant les couvertures. Les yeux dans les yeux, les lèvres tellement proches que ses yeux faisaient la navette entre son regard et ses lèvres, il déglutit, c'était troublant, trop pour être réel dirons nous ou presque. On devait bouger, il devait bouger, il y avait plus urgent que de rester dans cette situation, bien que cela serait tentant, mais il allait laisser ses idées pour le moins vicieuses et perverses au placard actuellement. Ils étaient trempés après tout, et bien que ce fut gênant, troublant, et terriblement attirant de faire quelque chose contre les règles, on se devait de garder un comportement professionnel.

Peut-être pour cela qu'après ces instants de gène et autres joyeusetés de ce genre, il essaya également de détendre l'atmosphère, comme elle venait de le faire en fin de compte.

"Bien que j'aurais préféré une cellule un peu plus chauffée, le réveil fut....agréable."

On taquinait bien entendu, enfin à sa manière, si on arrivait à voir au travers de son masque. Il était sérieux ? Possible également, à vrai dire, c'était un savant mélange des deux en fin de compte. Il se racla légèrement la gorge, oui, cela devenait vraiment une habitude de se retrouver l'un contre l'autre, l'un et l'autre si proche, mais cela n'aidait pas vraiment à détendre l'atmosphère. Il n'était pas vraiment habitué à tout cela, enfin il n'y était plus vraiment habitué, c'était surtout cela. Mais pensons d'abord aux couvertures, oui c'est ça, les règles de survie, la cellule froide, cela éviterait aux implications du fait d'avoir l'habitude de se retrouver l'un contre l'autre.

"A croire qu'on cherche à nous coller l'un à l'autre....enfin ce que je veux dire..."

Finalement, il fit signe de laisser tomber. Bon, se déshabiller désormais, un léger regard vers Drener, ce n'était pas vraiment le moment de penser au fait qu'on allait devoir se coller quasiment nu contre lui pour se réchauffer, peut-être pour cela qu'il détourna le regard, se détournant complètement pour se déshabiller, il fallait éviter de tenter le diable. Bien sur, il était tenté en fin de compte de jeter un petit coup d'oeil, l'air de rien, voir si tout se passait bien, si elle n'avait pas besoin d'aide - mais bien sur ! - mais on résistait à la tentation, de toute manière, on était plus préoccupé par le fait d'enlever ses vêtements mouillés pour l'occasion qu'autre chose. On avait quand même réussi à finir d'enlever la plupart de ses vêtements, bien que ce soit trempé, se retrouvant rapidement en simple boxer, il récupéra la couverture au sol, restant encore quelques instants dans cette position.

Il n'osait pas vraiment tourner son regard vers Drener qui devait faire de même, d'ailleurs, il essaya également de refréner quelques pensées peu vertueuses du moment, il fallait vraiment qu'il arrête cela, ce n'était pas le moment, mais que voulez-vous, visiblement les derniers événements l'avaient troublés plus qu'il ne le pensait on dirait. Il se racla une nouvelle fois la gorge en l'entendant, c'était bon ? Bien, gardant la couverture autour de lui en fin de compte, il se retourna dans sa direction, se retenant quelque peu d'avoir l'air comme le loup de Tex Avery. Il déglutit à nouveau, la gorge sèche, la couverture couvrait la plupart de son corps, mais il n'avait aucun mal à deviner ses formes.

Il eut la bonne idée, ou le bon réflexe, allons savoir, de relever les yeux qui s'étaient égarés vers ses pieds, ses jambes, remontant doucement, pour simplement se fixer dans son regard. Se calmer, éviter de penser aux implications que tout cela allait engendrer. Il n'y avait rien de mal actuellement, ce n'était que dans un but de se réchauffer, on se répétait ce mantra depuis le début. Mais pour autant, était-ce si facile ? Non pas du tout. Il n'avait pas bougé depuis toute à l'heure, avant de se réveiller, de sortir de sa rêverie, de sa contemplation du moment, en voyant Drener s'installer au sol, bien si on voulait garder un peu de chaleur, ou plutôt partager la chaleur corporelle, il allait devoir se serrer contre elle.

Reprenant quelque peu contenance, il fallait qu'il arrête d'être troublé désormais, plus facile à dire qu'à faire vous me direz, il se dirigea vers elle. Bien sur, il aurait pu simplement se contenter de s'installer à ses côtés, que leurs épaules se touchent, mais ce n'était pas vraiment comme cela que cela aiderait à garder un maximum de chaleur. Il n'y avait pas trente six solutions en fin de compte. Délicatement, il vint se positionner juste derrière elle, avant de s'asseoir au sol, avant de s'approcher d'elle, passant ses jambes autour d'elle, comme pour la faire se coller contre son torse en fin de compte, essayant de les couvrir au maximum avec sa couverture. Sa respiration s'était arrêtée quelques instants au fait désormais de la sentir collée contre son torse, tout contre lui. Mais il fallait se réchauffer, et nul doute qu'il avait déjà en quelque sorte chaud, mais pas de la même manière.

"Collez-vous contre moi Docteur, ça permettra de garder un maximum de chaleur. Promis, mes mains seront sages."

On essaya bien de détendre l'atmosphère vous me direz, mais sa voix n'était pas vraiment franche pour le coup, elle le troublait plus qu'habituellement, mais ce n'était pas comme si tous les deux se trouvaient dans cette situation souvent n'est-ce pas ? Alors on faisait de son mieux actuellement. Bien que le fait d'avoir sa tête, plongé quasiment dans sa nuque, près d'elle, si proche que son souffle se répercutait sur sa peau, cela n'aidait pas vraiment à garder un certain calme me direz vous. Dans un sens, fort heureusement qu'elle avait sa couverture autour d'elle, cela évitait d'avoir leur peau collée l'un à l'autre, sinon, on ne répondait de rien. Enfin pour le moment, il prit ses mains dans les siennes avant de les frotter énergiquement.

"Vous êtes gelée. Les températures froides ce n'est pas vraiment votre truc n'est-ce pas ? Aller Docteur, si on arrive à s'en sortir, je vous invite au restaurant, celui de votre choix."

Autant faire la conversation pour éviter de penser au fait que chaque mouvement rendait cette situation plus "pénible" ou plus tendue, on devait se contrôler, ou plutôt éviter de penser à ça, au risque qu'une partie de son anatomie ne recommence à faire des siennes. On était vraiment "doué" pour tomber dans des situations alambiquées ! Encore heureux qu'il n'y avait pas de voyeurs dans les parages, sinon ce serait encore plus malsain....bien que là, c'était plus....agréable, mais cela, on le gardait pour soi.

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Non décidément, c'était à croire qu'ils le faisaient exprès de tomber dans les bras l'un de l'autre. Mais parole de scout elle n'y était pour rien ! Elle écarquilla les yeux lorsqu'il lui avoua que la réveil avait été agréable. Elle avait bien entendu ? Non elle avait du rêver... Ce n'était pas possible que le Capitaine Matheson dise ce genre de chose, il était si réservé à l'accoutumé que c'était presque impensable. Mais au fond elle était du même avis que lui, il y avait pire comme réveil que de se retrouver sur un bel homme. Enfin, elle préféra faire comme si de rien n'était et continua l'air de rien. Une cellule chauffée ? Elle en aurait rêvé... Non parce qu'elle était frigorifiée ! Elle avait beau essayer de ne pas y penser, son corps se rappelait à ses bons souvenirs. Ces Goaulds voulaient sa mort ou quoi ? Mauvais exemple... Bien sure qu'ils voulaient leurs morts. La jeune femme ne put s'empêcher de faire une remarque sur le fait qu'ils commençaient à avoir l'habitude de tomber l'un sur l'autre, dans des positions plus ou moins délicate. Mais la suite la fit légèrement sourire, c'était qu'elle se moquait presque du militaire qui cherchait à son tour ses mots. Il était gêné ? Apparemment. Ce n'était pas pour lui déplaire, ça brisait un peu la glace qu'il avait d'habitude. Elle s'était déjà demandée pourquoi il était par moment si froid avec les personnes qui l'entouraient. Un traumatisme du passé ? Peut-être. Si elle se souvenait bien de leur discussion de tout à l'heure, il avait été peur et l'emploie de passé l'avait marqué. Il s'était passé quelque chose ? Apparemment... Mais malgré sa curiosité maladive, Abby ne se sentait pas le droit de farfouiller dans la vie du jeune homme, elle, elle n'aurait pas du tout apprécié alors... Elle allait se contenter de ce qu'elle pourrait savoir par un heureux (ou non) hasard.

Ils finirent par se déshabiller, chacun sagement de leur côté. La situation était assez cocasse et gênante. Elle n'avait encore jamais eu l'occasion d'appliquer cette technique de survie contre le froid. Il fallait dire qu'elle tentait toujours d'être dans des pays chauds ou alors simplement de ne pas se retrouver dans ce genre de situation. Elle décida de s'asseoir, tentant de recouvrir une grande partie de son corps avec la couverture, attendant sagement que le militaire vienne prés d'elle pour partager sa chaleur. Une chose est sure elle avait réellement besoin de se réchauffer et même l'idée de se retrouver à moitié nu contre lui lui paraissait anodin si cela pouvait lui permettre de retrouver un peu de constance. Elle détestait le froid et surtout y était fort sensible, oui c'était clairement son point faible. La doctoresse tentait de stopper ses claquements de dents, tandis que ses lèvres prenaient une teinte légèrement bleutés et que son visage perdait petit à petit de la couleur. Perdue dans ses pensées, ce n'est qu'en sentant le jeune homme arrivait derrière elle qu'elle redescendit à la réalité. Il fallait qu'elle se ressaisisse, elle ne voulait pas qu'il la prenne pour une petite chose fragile, surtout que ce n'était pas du tout ce qu'elle était !

Elle se raidit sentant son torse contre son dos, ce n'était pas sa faute c'était un réflexe. Elle n'était pas du genre tactile, vraiment pas... ET son corps avait beau avoir besoin de chaleur il avait été surpris par cette proximité. Elle cessa de respirer quelques instants, tentant de se calmer. Il ne fallait pas qu'elle voit le côté personnelle que cela aurait pu avoir, non elle devait voir le côté pratique. C'était plus facile à dire qu'à faire... Les contacts physiques ce n'étaient pas vraiment son truc, même avec les personnes qu'elle connaissait depuis des années. Elle était toujours raide, dépensant son énergie futilement. Ce n'était pas qu'il était désagréable de se retrouver contre lui, c'était juste que ce n'était pas habituel pour elle... Elle se racla la gorge tentant de reprendre un peu de contenance. Sa phrase n'améliora pas la situation. Elle inspira un bon coup et tenta de plaisanter pour vaincre cette confusion du à sa pudeur. Elle ne prit même pas en compte sa remarque sur ses mains, lui faisant entièrement confiance pour ne pas être ce genre d'homme. Et puis au pire elle savait se défendre ? Bien qu'elle ne saurait pas comment elle aurait réagi.

«Si c'est un ordre du médecin... » dit-elle simplement, la voix légèrement tremblante. Elle recula légèrement, prenant un peu mieux place entre les deux jambes du jeune homme, dévoilant pendant quelques secondes ses jambes avant qu'elle ne replace correctement sa couverture. Elle laissa ensuite son dos venir doucement se placer contre son torse. Cela lui fit du bien... Doucement elle y trouva du réconfort et de la chaleur. C'était minime pour l'instant mais c'était un bon début. Ses mains étaient toujours crispée sur la couverture, tentant de garder un maximum de surface protégé de ce froid qui la tiraillé. Elle laissa même sa tête se reposer en arrière quelques instants, fermant les yeux pour profiter de sa chaleur humaine. Elle soupira, à cause du froid, à cause de l'embarras, grâce à sa chaleur. Elle se demandait alors si leur technique ne serait pas plus efficace sur sa couverture de les séparé pas, mais pour le coup elle n'osait pas prendre les devant... A croire que cette situation lui faisait perdre sa langue, ou alors c'était le froid qui était vraiment nocif pour elle ? Elle pouvait sentir son souffle sur sa peau, c'était assez perturbant comme ça alors si en plus elle devait sentir son torse nu contre elle, elle n'aurait pas su comment elle allait réagir. Perdue dans ses pensées, elle sursauta de nouveau lorsqu'il lui saisit les mains et commença à les frotter. D'abord surprise, elle se laissa faire docilement... Pour une fois c'était elle qui été dorloté, ça la changeait ce n'était pas dans ses habitudes d'être le centre des attentions.

« Non... Ce n'est vraiment pas mon truc. Pour tout vous avouez je suis australienne... Du nord... Alors moi ce dont j'ai besoin c'est de la chaleur de la chaleur et de la chaleur... Déjà qu'au SGC il m'arrive de le me les cailler alors ici... Je vous laisse imaginer. » Elle se tut quelques secondes, il lui avait fait une proposition là ? Un restaurant elle avait bien entendu ? C'était plutôt positif de sa part et la jeune femme se décida de répondre à son invitation déguisé, même si c'était peut-être juste pour la forme.

« En tout cas je retiens votre invitation à dîner, croyez moi ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. » Tenta-t-elle de plaisanter, fixant toujours avec intérêt ses mains frottant les siennes. C'était un contact des plus agréables. Ses pensées défilaient à grandes vitesses du coup moins, c'était l'impression qu'elle avait. Elle se disait que le capitaine était beaucoup plus... Attentionné qu'elle ne l'aurait cru. CE n'était pas qu'elle pensait que c'était une grosse brute sans cœur ! Non juste que comme elle n'avait eu l'occasion que de le faire dans le feu de l'action, son attitude était ici inédite. Seulement, il faut réfléchir avant de parler, ce qui ne fut pas son cas cette fois-là.

« Je ne vous imaginais pas si... Attentionné. Enfin non, c'est pas ce que je veux dire... » bon sang dans quelle explication bancale allait-elle s'enfoncer ? Elle se décida à couper court à sa chute. « Ce que je veux dire c'est... Merci... De tenter d'éviter que je me transforme en glaçon. »

Plaisanterie ? CE n'était pas sure vu son état ! Mais cela ne pouvait aller qu'en s'améliorant avec les bons soins de Liam et de sa chaleur corporelle. D'ailleurs cela la perturbé un peu d'apprécier autant son contact... Mais il était temps pour Abby de changer de sujet. Il fallait passer aux choses plus sérieuses. Comment se sortir d'ici.

« Bon alors dites moi... Vous avez une idée de qui on a affaire ? Parce que moi avec leur signe goauld sur la tête, je suis pas douée pour les devinettes. »

La jeune femme espérait en effet savoir à qui elle avait affaire, mieux on connaissait son ennemi, plus il était facile de lui glisser entre les doigts ! La prochaine étape ? Tenter de trouver un moyen de sortir d'ici. Elle se mouva un peu, prenant un peu plus ses aises. Elle avait oublié qu'elle était dans les bras de Matheson ou quoi ?! Son corps cherchait un peu plus le contact, un peu plus de chaleur et de confort. Elle se stoppa nette, se rendant compte quelle se faisait légèrement son gène. Elle reprit légèrement un peu de couleur, surement à cause de sa gêne. Elle se racla la gorge.

« Euh.. J'espère que... Je ne vous fais pas mal... Sinon je peux bouger, n'hésitez pas à me le dire... Promis je ne mords pas.»

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L'Abby ne fait pas le médecin ! [ PV Abby ] [ Suppression d'Abby ]

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