Taténen sourit agréablement lorsque Bastet s’essaya à l’aldebaran… Un sourire accompagné d’un regard légèrement plissé et amusé. C’était audacieux de sa part, en cela, Taténen retrouvait la jeune goa’uld qu’il avait connu jadis, à l’esprit curieux et audacieux. Taténen lui répondit alors.

« Effectivement, en aldebaran, les accords en genre et en nombre s’opèrent. Si tu veux dire « Mon chère ami, Taténen » cela se dira « Mellnya Meldir Taténen ». As-tu saisi le changement ? « Meldis » pour le genre féminin et « Meldir » pour le genre masculin. Le premier mot, « Mellnya » se décompose en deux. « Mell » veut dire « cher »… comme « cher ami » mais pour exprimer l’appartenance, on y ajoute la terminaison « nya »

Les deux goa’ulds se tenaient véritablement prêt l’un de l’autre, Taténen s’étant rapproché peu à peu d’elle sans s’en rendre compte à mesure qu’il lui donnait des explications. Aussi proche d’elle, l’effluve parfumé exhalées par Bastet lui était parfaitement perceptible. Taténen ne prétendait pas être un expert en la matière, loin de là, mais il reconnaissait cependant différents arômes d’agrumes ainsi qu’une pointe de vanille et de pèche. Un parfum qui lui allait à merveille et qui ne faisait que renforcer son charme naturel. Faisant son regard plus perçant, Taténen s’adressa nouveau à son homologue.

« Sais-tu qu’il existe une traduction an aldebaran pour « Bastet » ? Cela se prononce… « Ranëwén »…

Le ton de Taténen était doux et posé, quasi silencieux… Le moment était assez particulier… D’un coup, une certaine atmosphère venait de se faire entre les deux goa’ulds… Leur visage n’était plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre… Une fraction de seconde hésitant, mais s’entend le moment propice, Taténen déposa délicatement un tendre baiser sur les lèvres de Bastet, en fermant les yeux. L’instant ne dura qu’une seconde avant que Taténen ne rouvre ses yeux et n’éloigne son visage quelques peu…

« Je me ferai un plaisir de t’en apprendre d’avantage sur cette langue… Si tu le souhaite.»[/color][/color]

A l'air de Taténen, Bastet sut qu'elle s'était trompée... mais elle ne chercha pas réellement à savoir ou sur l'instant, et lui sourit d'un air de dire "Ouppss".

-"Meldis /Meldir. Humm, j'ai … compris oui..."

Bastet était perdue dans la contemplation des yeux gris, si expressif pour une fois. Elle n'avait pas bougé quand il s'était rapprocher d'elle, au contraire elle poussa même à minauder un instant. Un sourire engageant aux lèvres, elle le fixa d'un regard sensuel.

Elle avait l'impression qu'ils continuait le jeu qu'ils avaient débuté sur Bubastis et cela la rendit un peu chose et cela se voyait un peu à son regard si pétillant. Quand il lui annonça qu'il y avait une traduction pour Bastet en aldebarann, son regard pétilla de curiosité un instant.

Alors qu'il prononça très doucement, presque religieusement Ranëwén, il y eut un silence entre eux. Ils prenaient conscience -ou pas- d'être proche l'un de l'autre, et une tension des plus agréable naquis, tout comme un sourire amant sur le visage de Bastet. Alors que leur visages se rapprochaient, elle se mit a réfléchir : C'était un goa'uld et elle avait peur de ce qui pourrait se passer...
Finalement, elle ferma les yeux dans l'expectative et légèrement intimidée. Elle sentit la caresse délicate des lèvres de Taténen sur les siennes et retient son souffle. Ce baiser chaste fit naître un frisson le long de son dos.
Alors qu'il cessa le baiser, elle garda les yeux clos en soupirant silencieusement. Ce baiser était si inattendu et audacieux de la part de Taténen, qu'elle cessa de réfléchir. Qu'il soit un goa'uld, ce qui pourrait se passer... elle oublia tout.

Pensant qu'il allait l'embrasser de nouveau, il la fit sourire en disant qu'il lui en apprendrait plus si elle voulait. Que dire ? Que faire ? …
Bastet sourit mystérieusement en le dévisageant. Elle leva de nouveau sa main et la posa délicatement contre la joue de Taténen avant de murmurer.

-" Comme il te plaira mon ch… Non...  "

Son regard se fit malicieux alors qu'elle osait glisser sa main contre sa joue. Cela la fit tendrement sourire. Puis délicatement, elle vint effleurer de ses lèvres celles de Taténen, doucement, en un tout aussi léger baiser.

-" Mel...Nya ...Taténen..."

Elle se demanda un instant ce qu'il attendait exactement d'elle. Ce petit flirt entre eux était des plus doux et presque innocent. Ce n'était pas dans ses habitudes : elle était plus décidée, plus audacieuse normalement... Mais elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle était tenté de le laisser faire comme il l'entendait - ce qui était rare aussi pour elle – peut être par ce que c'était un mâle, qu'il l'impressionnait un peu, qu'il la flattait, qu'ils flirtaient... elle ne savait pas que dire, mais sur l'instant elle s'en moquait bien.
Ce n'est qu'un léger bruit devant du couloir qui la fit reprendre réellement conscience et reculer à une distance plus convenable.

Alec’to, Déloria et Dey devisaient bon train dans le couloir aux environs de la salle. Tous trois se tenaient devant une des grandes fenêtres sur laquelle on pouvait voir quelques traces de givre. La lumière du jour que laissait passer la surface vitrée était assez intense en raison de la neige en abondance qui reflétait les rayons du soleil. Etant lui-même enseignant, Alec’to se sentait parfaitement à l’aise avec les deux suivants de Bastet, prenant plaisir à leur raconter comment la cité aété bâtie et surtout avec quelle rapidité… Il expliquait aussi, à la demande de Déloria, comment se déroulait les leçons, comment l’enseignant opérait pour instruire ses élèves. Faisant un bref aparté sur un point d’architecture, Alec’to aperçu brièvement les deux goa’ulds en train de s’embrasser…

D’abord surpris, il se mit très vite en tête de ne pas montrer son étonnement. La surprise ne venait pas du fait qu’il s’embrasse, non… En vérité la surprise n’en était pas et tenait plus de la gêne d’avoir surpris ce moment « intime » entre les deux Hereni… Jugeant que le moment ne saurait être trahis par d’autres « spectateurs » impromptus, Alec’to détourna vite l’attention de Dey et Déloria qui étaient en train de s’approcher de la pièce, afin de les éloigner et laisser les deux seigneurs dans leur intimité.

Le second baiser que les deux goa’ulds échangèrent fut plus intense en un sens que le premier donné par Taténen. La main de Bastet sur sa joue était d’une douceur sans pareil… Lorsque tous deux reprirent une certaine distance entre eux, les laissant cependant toujours proches l’un de l’autre, Taténen esquissa un sourire lui donnant un visage quasi… amoureux. Mais Taténen se demandait que faire à cet instant…. Il se demandait sur le moment s’il n’avait pas été trop loin ou si la chose n’était trop prématurée… Le bruit en provenance du couloir ne lui avait pas échappé, lui rappelant ainsi qu’ils n’étaient tout à fait seul en ce lieu. Taténen se saisi alors de la main de Bastet, calmement, tendrement, faisant le une nouvelle fois preuve d’audace et y déposa un fin baiser sur le dos de la main.

« Tu es… en ce jour… la plus remarquable et la plus extraordinaire merveille que l’on peut trouver sur Amun’t. Une grande fête est prévue ce soir dans mon palais, dans la continuité des festivités d’aujourd’hui…. Accepteras-tu d’être à mes côtés ? »

La proposition n’en était pas vraiment une en vérité… Le protocole était prévu de telle sorte que Bastet et sa compagnie honorent de leur présence lors du grand repas prévu pour la Fête du soleil. Mais Taténen voulait poursuivre dans cette attitude courtoise qu’il adoptait envers Bastet… cela lui plaisait.

Bastet retira doucement sa main en reculant, remettant une distance plus "raisonnable" diront-nous entre eux. Le sourire de Taténen lui donnait un air séduisant qu'elle appréciait beaucoup comme le montra son regard captivé : Elle se sentait belle là.

Il y eut de nouveau un blanc, cette fois-ci gêné, pourtant il ne fallait pas si ? Elle ne savait pas. Enfin, Bastet se demanda si Taténen n'avait peut être pas réellement eut envie de cela, et que c'était plus pour l’approcher qu'autre chose. Une sorte de flirt innocent ? Pourtant c'était de base de son fait.
Ou alors peut être qu'il n'osait pas, lui non plus... après tout ils savaient tout deux ce qu'on pouvait attendre des goa'ulds, et peut être qu'il était comme elle, sur la défensive. Mais il la fascinait, et il y avait leur ancien passé, les discussions qu'ils avaient eut... enfin elle avaient l'impression qu'ils se comprenaient sur de nombreux points.

Sa réflexion fut coupée par Taténen qui lui fit un délicat baise main qui la fit un peu rougir. C'était un geste si délicat et respectueux qu'elle sourit touché. Elle opta silencieusement pour sa seconde idée : il voulait sûrement faire les choses mais avec déférence. Cela la captiva : Taténen avait l'air si sur de lui, grand sans être théâtral, flatteur sans oublier ce coté léger - peut être trop même – mais qui l’intriguait et lui donnait envie de jouer le jeu.
Ce qu'il dit finit de la convaincre, mais bien sur c'était un tout : son attitude, ses regards, ses paroles. Elle sourit ravie du compliment et baissa les yeux un instant avant de relever sur lui son regard brillant. Puis, elle prit serra doucement la main qui tenait la sienne avant de parler.

-"Je serais honorée de me tenir à tes cotés mon ami lors de cette fête en ta demeure."

Elle lui fit un regard des plus charmeurs, pour appuyer ses paroles. Elle qui se demandait ce qui était prévu maintenant elle était fixé. Il y aurait dut une grande fête, sûrement très peuplée.

Elle lui sourit doucement mais habillement pour lui signifier que malheureusement ils devraient peut être continuer ? Sinon leurs suites s'en inquiéteraient sûrement. Pour lui elle ne savait pas, mais elle, tans qu'elle n'était pas certaine de ce qu'il voulait et comment, elle préférait éviter que les siens soient au courant et se fassent milles films. Et puis de toute façon, ça ne regardait qu'elle et lui non ? Après tout...

Elle serra délicatement la main qu'il n'avait pas retirer avant de glisser l'autre doucement sur son torse, le long de la bordure de son vêtement.

-"Et je suppose que je n'en saurait pas plus ?"

Son murmure était musical et amusé. Elle essayait de grappiller quelques informations supplémentaires. Elle se demandait si elle aurait le temps de se délaisser avant, et surtout comment s'habiller. Elle verrait en temps et en heure, pour l'instant elle se laisser porter par ce qu'il avait prévu.

Bastet n'eut pas plus d'information, du coup, elle ne voyait pas trop comment faire pour ce soir, mais elle verrait bien.

-" Au crépuscule ? Cela me laisse du temps en effet."

Elle sourit aimablement à Taténen en se disant qu'ils avaient l'air bien là l'un comme l'autre, malgré   une certaine retenue ou pudeur. C'était une chose qu'elle avait du mal à concevoir en temps normal...
Elle lui serra doucement la main en lui rendant son étreinte, sans chercher à aller plus loin. De même, elle ne laissa sa main contre son torse que quelques secondes, avant de la retirer, sans s'imposer plus que nécessaire, mais en lui faisant un regard profond totalement en raccord avec le moment qu'ils passaient.
A bien y réfléchir elle avait été surprise qu'il l'embrasse , ici, mais elle devait reconnaître que l'instant c'était présenté de lui même. Mais ce n'était qu'un moment volé, comme entre deux portes, il n'était pas fait pour durer. Il fallait juste l'apprécier pour ce qu'il était, un avant goût d'une possibilité.

Bastet pivota et avança vers la sortie aux coté de Taténen en faisant attention d'éviter les encriers, de  peur d’abîmer les voiles courts composant le devant de sa robe (puisqu'elle arrive au dessus des genoux). Elle se laissa guider par Taténen jusqu'à l'extérieur et lâcha de même sa main avant qu'il n'apostrophe Alect'o et regarda celui-ci d'un air avenant mais altier.
Elle se tourna ensuite vers Taténen et avec un petit air drolatique.

-"Je te dit donc à ce soir mon ami."

Une fois Taténen partit, elle demanda a Alec'to de leur faire faire le tour de la ville et leur montrer ce qui était intéressant... en transport aussi précisa t-elle. Bastet tenait à être dans de bonne disposition : elle ne voulait donc ni mourir de froid, ni se promener partout et emmagasiner trop d'information et surtout... elle voulait avoir le temps de se préparer.

-"Je suis sure que tu sera digne de ton souverain, alors montre moi donc des lieux intéressants, sans oublier que je dois me préparer pour ce soir bien entendu."

Il les fit conduire au travers de la cité et de la foule en liesse et en bon guide expliqua milles choses... que Bastet n'écoutait que d'une oreille bien qu'elle avait l'air intéressée. Elle se renfrogna  dans son manteau en levant le col, car sa robe aussi belle soit-elle était très vaporeuse et légère et ne la réchauffait pas.
De grandes rues, des cerf-volant, des jeux dans la neige, des grands arbres dont les branches commençaient a déneiger sous le soleil... Bastet profita de la vue, perdue dans ses pensées.

Pour finir la balade, Alecto les amena sur les berges aménagées du lac qui borde la cité, et Bastet sourit en coin. C'était beau, même si elle n'allait pas extérioriser ce qu'elle ressentait. Enfin elle parla peu, mais toujours aimablement bien qu'avec une certaine rigueur.


De retour au palais, Bastet se laissa glisser dans un bain, en savourant sa chaleur et le réconfort que lui procurait l'eau. Cela venait peut être de leur nature aquatique, mais il n'y avait rien de mieux qu'un bon bain parfumé pour se délasser et évacuer les tensions – du moins pour elle – ou alors un bon massage.

La tête sur le repose tête de la baignoire, Bastet leva doucement une jambe hors de l'eau et souffla sur la mousse posée sur son pied. Elle pouffa de rire en se disant qu'on aurait dit de la neige, et elle en prit dans la main et souffla dessus pour faire s'envoyer les bulles.

Tout en se prélassant dans son bain de mousse, Bastet réfléchissait a ce qu'elle avait vu et ce qui l'attendait ce soir. Elle se posait quelques questions sur les invités et autre, et finit par ce dire qu'elle allait mettre sa robe ouvragée : cela impressionnerait plus que sa robe orange qui bien que belle, n'était pas luxueuse.
Elle ferma les yeux et repensa a tout ce que Déliora lui avait dit pendant que Dey faisait couler le bain. Elle avait tenue a lui faire un rapport de suite, de façon a adapter selon les exigence de Bastet ces futures questions. Bastet était toujours étonnée de voir comment elle était très factuelle et professionnelle, et ne regrettait jamais de l'avoir récupéré à son service.

Il fallut bien sortir du bain et Bastet le fit avant d'avoir la peau fripée. Emballée dans une serviette, elle alla s'allonger sur le lit, sur le ventre et en profita pour interroger Dey vis à vis de ce qu'il pensait des lieux.
Celui-ci était très étonné, car il n'avait jamais vu de neige, il n'en avait entendu parler que dans les contes pour enfants. Finalement, il n'aimait pas trop cela, enfin, ou peut être qu'il faudrait qu'il soit mieux vêtu... mais d'un premier abord cela n'avait pas ses préférences. Par contre, il avait été très étonné de voir qu'il n'y avait que des hommes au service de Taténen...

-"J'ai trouvé ces Taténos très intéressants et réellement imposants ! Pourquoi donc n’avons nous pas d'homme pareillement ? Ils apporteraient un plus dans nos armée et...."

-"Et que ferais-tu des guerrières ? Et de leur statut social ? Et les prêtresses ? Devraient-elle se contenter de danser pour le bon vouloir d'un prêtre libidineux ?!"

Bastet haussa un sourcil et enfin sèche, elle s'extirpa de sa serviette pour aller se vêtir derrière un paravent. Aya grogna intérieurement avec l'envie de mettre un coup dans la nuque de Dey, comme elle faisait avant quand il l'ennuyait.

-" Depuis la nuit des temps, l'homme dévalorise la femme, la hiérarchisant comme inférieure... Ils ont peur des femmes et les méprissent. Ils ne contrôlent pas la reproduction, voila pourquoi ils finissent par considérer qu'elles ne sont que des réceptacles qu'ils engrossent, cela leur permet de les inférioriser et de les soumettent à leur volonté."

Elle eut un sourire tristement sarcastique. Une fois qu'elle eut passer ses sous-vêtements et qu'elle eut déposé un peu de parfum au creux de son cou, elle revient vers Dey et se planta devant lui.

-"Je ne vois pas pourquoi la biologique devrait primer sur le social et l'affectif. Une femme n'est pas plus impure, stupide, vénale ou inconséquente qu'un homme... Sache que certains goa'ulds font tuer les filles à la naissance... trouve tu cela normal ?
Sur Bubastis nous avons certes une société matriarcale, mais cela ne t'as pas empêché d’accéder à la haute fonction qui est tienne.
Les hommes ne sont pas mal traités que je sache et certains de mes enfants bien-aimé choisissent même d'être des mâles.

Je suis plus tolérante que tu ne le crois Dey... mais je ne laisserais jamais des hommes dicter leur conduite en mon royaume. L'égalité ne me gène pas, mais pour ce que j'en ai vu, les jaffas ne sont as encore prêt à cela, et je refuse qu'une femme doive mourir car elle s'exprime.
Par le don de la vie, elles connaissent le prix de celle-ci. Par l'éducation des enfants, elle apprennent, offrent amour, réconfort, protection et pardon. On ne peut pas dire cela des hommes... Enfin je parle en général. Laisse les hommes faire et se ne sera que fierté ma placée, recherche de puissance et querelle."

-"Pardonnez moi Distra. Je vous suis reconnaissant pour m'avoir choisi comme Lothar. Je n'avais pas envisager cela sous cet angle. Je ne vois pas les femmes inférieures... ni supérieure, désolé, mais j'admire leurs combativités au combat et face au quotidien... En mon sens, elles semblent porter le monde à bout de bras.

Je pensais juste à une égalité comme vous disiez... mais il est vrai qu'en vous écoutant, je me suis fait la remarque que certains hommes en profiteraient, même certains de mes amis.
Ma vie sur Bubastis me convient-elle qu'elle est ma Dame, je vous l'assure, et je vous remercie de la chance que vous m'avez accordé."

-" C'est pour tous cela Dey que c'est toi mon lothar et non quelqu'un d'autre. Maintenant si tu veux bien, j'aimerais être habillée... Quoique c'est sur qu'ainsi je suis sure de retenir l'attention..." dit-elle d'un air ingénue à son reflet en sous vêtements.

Bastet aperçut Dey qui allât chercher les vêtements rangés et l'aida donc à s'habiller. Elle repassa donc la robe rouge en satin aux galons assortit a son manteau de velours bleu nuit orné de fils d'or et de diamants. Elle déglutit un instant avant que Dey ne passe la large ceinture à sa taille. Elle se regarda, mais pas de pieds en cap : elle ne regardait que son regard dans la glace. Elle avait envie d'elle belle et elle l'était assurément non ?
Avant de sortir de ses quartiers, elle enfila de haut talons et se remaquilla légèrement. Un peu de ricil et avec un crayon noir, elle les maquilla façon yeux de chat. Satisfaite de son reflet elle glissa son rouge à lèvre assortit à la couleur de sa robe alors que Dey posait le diadème d'or sur ses longs cheveux travaillés en cascade de boucles dans sa nuque.
Déliora arriva pour dire qu'ils étaient attendu juste alors qu'ils finissaient.

-"Je suis prête, il est temps d'y aller."

Arrivée au bas de l'escalier, Bastet s’avança jusqu'à être annoncée. Son regard embrassa la salle d'un air bienveillant, puis, elle pénétra dans la grande salle seule, Dey et Déliora se tenant à quelques pas derrière elle. Relevant la tête, le dos droit, elle marchait les bras de part et d'autre du corps élégamment. Marchant doucement, elle prit le temps d'observer du coin de l’œil, en rendant quelques sourire aux gestes qu'on faisaient devant elle, jusqu'à ce qu'elle aperçoive Taténen dans son bel habit et lui sourit aimablement. Arrivé prés de lui, elle inclina la tête en signe de respect.

-"Me voici mon cher ami. J'espère ne pas m'être fait trop désiré. La visite de votre cité fut des plus plaisante mais il y avait tans à voir qu'elle fut un peu longue..."

Bastet minaudait doucement. Un geste lent, un sourire doux mais présent, un regard curieux mais séduisant. Elle attendait aussi, ne sachant pas réellement quel était le protocole d'usage ici.

Bastet haussa doucement un sourcil étonnée. Est-ce que Taténen n'était pas en train de songer déjà à leur prochaine rencontre ? Elle se demandait si c'était bon signe ou non... Fallait-il y voir le signe qu'il souhaitait qu'elle rentre vite chez elle, ou bien qu'il avait déjà envie de la revoir ultérieurement?
Sans quitter son homologue des yeux, elle repensa à leur flirt fugace de tout à l'heure. Jouait-il pour obtenir une alliance, ou avait-il réellement envie de la revoir ? Elle se dit que s'ils avaient le temps d'être un peu seul à un moment, sans toute l’étiquette des fêtes, elle serait peut-être fixer. En tout cas, elle ne comprennait pas pourquoi il voulait attendre l'été. Elle se dit qu'il devait avoir ses raisons, mais une chose était sure : elle serait dans de meilleures dispositions aux beaux jours.

-" Il n'y a qu'un seul moyen de le savoir..."  susurra-t-elle un sourire en coin avant d'avancer en jetant une œillade à Taténen.
Visiblement amusée elle marcha à ses cotés pour allé s’installer. Un serviteur l'aida à s'asseoir et elle posa les mains sur ses accoudoirs en attendant la suite du cérémoniel d'usage et en profita pour observer ce qui se passait autour d'eux, étudiant les invités, la disposition de la pièce.

Mae govannen … Alors que les applaudissements cessaient, Bastet regarda Taténen s’asseoir et dans une attitude fière mais posée, due à ses longue années de pratique en tan que reine et grand maître goa'uld, elle attendit qu'il lui donne la signification de ses paroles.
Bastet trouva que le service était minutieux malgré les apparences, mais cela collait bien avec cette nouvelle capitale et peuple dont lui avait parlé Taténen lorsqu'il était chez elle. Il rebâtissait son monde et sans réellement savoir à quoi s'attendre, elle avait pensé qu'il s'agirait plus un monde paysan. Elle devait avouer qu'il n'en était rien, ou du moins, pas complètement.
Ce palais était raffiné et on sentait que Taténen voulait pousser son peuple à plus que leur vie misérable avec l'éducation et l'apprentissage de l'aldebarann. En tout cas, il s'y prenait bien en son sens, mais il faudrait prendre le temps, de toute façon ils avaient le temps au vie de leur longévité... sauf accident bien sur.

Bastet regarda son assiette de salade arriver et la trouva d'un prime abord tentante et ce qui l’accompagnait, l'entrée était tout aussi intéressante. Elle huma la senteur d'agrume qui s'en dégageait mais attendit avant de prendre la première bouchée que Taténen fasse un signe, ne souhaitant pas faire d'impair.
Après un petit coup d’œil interrogateur à Taténen, délicatement elle prit sa fourchette et découpa avec la tranche de celle-ci une petite portion qu'elle le apporta à sa bouche.
Elle fut surprise du goût, mais ravie et ce, sans se rendre compte qu'il y avait des crustacés dedans tant le goût des aubergines, carottes et bergamotes parfumaient le tout.

-"Hum... Je comprend pourquoi tu te battrais pour garder ton chef cuisinier. C'est un mélange des plus audacieux, mais réussi."

Elle n'était pas fan des poissons et fruits de mer, même s'il lui arrivait d'en manger car Aya lui rabâchait qu'une alimentation variée était nécessaire, mais elle n'aimait pas cela. En fait, c'était l'iode et leur goût prononcé qu'elle n'aimait pas, mais là, cela était subtilement cuisiné et on ne sentait rien de tel.

Quand les vins furent apportés Bastet resta silencieuse, mais elle fixa un instant sur Taténen son regard intense, dans le doute où il voudrait décider des boissons.

De sa fourchette elle commença à prendre de la salade et mâcha sans se presser en écoutant Taténen. Il est vrai qu'une reine pouvait espérer mieux, surtout quand on était un ancien grand maître, qu'on avait goûté au faste de la cour de Râ... Son regard se perdit un instant dans le vague alors qu'elle se dit qu'elle avait pris ses distances avec cette opulence il y avait bien longtemps, quant à sa cour ...
La population de Bubastis était composée des humains(e)s qui l'avait suivi lors de sa scission d'avec son père Râ, et il y avait une bonne part d'immigrants aussi. C'était au final une population bigarrée dans une ville tentaculaire qui s'étirait si loin qu'on aurait cru qu'il s'agissait de l'horizon et regroupait des Autochtones riches et puissants, comme de nouveaux arrivants sans le sou.
En ce sens la population dans cette salle ne la choquait pas. Surtout que la mise en place donnait l'air de ses anciens banquets antiques, et la disposition creusait inconsciemment un fossé entre eux et le commun des mortels.

Bastet finit par sourire toujours dans ses pensées, la tête légèrement baissée. Elle savait bien qu'il n'avait pas de cours et pas de goa'ulds à son service. Peu en avait encore... certains des leurs fuyaient et revendaient leurs trésors pour survivre... quelle débâcle...
Elle posa sa fourchette et tourna légèrement la tête vers lui, un sourire apaisant aux lèvres avant de poser sa main sur celle de Taténen. Cela n'avait duré que cinq secondes, pas plus, mais cela se voulait juste doux et rassurant.

-" Ta grandeur reviendra, tu y travaille déjà. Mais il faut laisser le temps faire son œuvre. Et au vu de l'éducation ton peuple ne sera pas longtemps des plus modestes... "

Elle se mordit la joue en se disant que d’après elle, il risquait de mettre en place une société très voire trop cultivée et espérait qu'ils ne se soulèveraient pas contre lui. C'était un risque pour tout dirigeant cartésien... mais cela n'était pas le moment de parler de cela.
Quant à aborder le sujet de la cour... Elle se dit que s'il savait qu'elle était une reine pondeuse, il aurait vite compris que pour elle c'était une simple formalité. Enfin, il fallait quand même attendre 10 ans qu'une larve soit mature pour prendre un hôte, en sachant que tous les goa'ulds n'étaient pas non plus intéressants, ce qui justifiait aussi qu'on ne leur donnait pas à tous un hôte.

-" Ne t’inquiète pas, j'ai assisté à des banquets bien plus rustres, ne serait ce que chez Kali..."

Elle lui sourit doucement en reprenant l'usage de sa main après un dernier effleurement, un sourire au lèvre voulant dire que souvent l'imprévue venait quand on ne s'y attendait pas. Kali était un grand maître, on aurait put croire que son peuple soit grand, mais en fait, les conditions de vie étaient quasiment les mêmes que sous Apophis et Kali avait peu de goa'ulds à son service... en tout cas, c'est ce que Bastet croyait.
Elle reprit sa fourchette pour finir son assiette sans se presser.

-" Et de toute façon, un repas.... juste toi et moi, cela n'aurait pas été un banquet."

Son visage de porcelaine se voulait doux et innocent mais son regard lui était chaleureux et amusée. Sa voix c'était fait douce comme une caresse à peine audible, juste entre eux. Pour autant elle ne le regarda pas sur l'instant et finit l'étrange plat en couche, avant de piquer négligemment dans sa salade quelques minuscules tomates donc le goût acidulé et frais lui plaisait beaucoup.

-" L'entrée était délicieuse. J'ai hâte de voir la suite."

Son ton était badin et on pouvait se demander si elle avait fait exprès de sauter du coq à l’âne, ou si elle n'avait pas simplement voulu piquer Taténen avec sa phrase sur un repas a deux qui n'était pas un banquet. En tout cas, elle le regarda chaleureusement avant d'entendre Dey plus loin commenter le plat. Suite à ses dernières idées, Bastet fronça légèrement les sourcils et le regarda sans laissé paraître l'intrigue qu'elle ressentait. Elle ne dit rien et finit son plat avant de prendre son verre plein.

-" Pour une cour modeste, ton cuisinier est plutôt doué. Puisse-t-il régaler ton appétit longtemps."

Elle leva un peu son verre, comme pour trinquer en baissant la tête doucement, puis elle but et apprécia le goût de sa boisson. Ils étaient des goa'ulds, il n'y avait que peu de boissons et composants qui pouvaient les droguer voir les abrutir. Le vin, malgré le fait qu'il n’agirait pas comme décontractant , désinhibant, n'en restait pas moins bon en bouche. Elle trouvait dommage des fois, de ne pouvoir ressentir les effets de l'alcool, cela aurait été amusant quelques fois, peut être que c'était pour cela que des goa'ulds avaient inventé un "fumoir d’opium mécanique", pour prendre justement un peu de bon temps, mais pareillement, les effets de cette machine était telle que les humains en étaient drogués voir intoxiqués alors que les effets chez eux s'estompaient vite. Elle fit tourner le liquide dans son verre en l'observant comme on pouvait observer la mer en réfléchissant à tout ce qui se passait depuis son arrivée...

Bastet porta délicatement sa serviette à ses lèvres avant de la poser d'un geste précis mais gracieux. Elle prit le temps d'écouter la réponse de Taténen réfléchisant un instant indécise et battit des cils. Elle lui fit finalement un sourire très doux, toujours réfléchissant à que dire, et décida d'y aller au feeling.

-"Nous sommes tout les deux assez intelligents et lucides pour savoir que sans un peuple, un dirigeant n'est qu'un être simple comme un autre. Cela en choquerait certain, mais j'aime à penser que nous nous connaissons assez pour parler sans crainte mon bon ami. "

Tout en disant cela, Bastet pencha la tête et plissa doucement les yeux en souriant d'un air bienveillante.
Ce petit jeu entre eux l'amusait bien qu'en même temps il la frustrait. Elle jouait à plaire sauf que là elle n'arrivait pas à décrypter si c'était un simple flirt de courtoisie ou plus... Tantôt l'air intéressé, tantôt distant, elle ne savait pas sur quel pied danser avec Taténen.
Bastet aimait se sentir désirée et belle: oui, la séduction était un jeu qu'elle adorait sans nul doute... Mais présentement, peut être car il était aussi un goa'uld et qu'ils jouaient à niveau égal au final, elle ne savait pas comment se comporter : douce, ingénue, romantique, vamp, indifférente... elle n'arrivait pas à définir ce qu'il lui fallait être.

Il y avait eut des moments ambiguë entre eux et chacun d'eux avaient eut l'air d'apprécier les gestes d'affection qu'ils eurent non? Mais il était aussi très détaché et cela la déstabilisait. Ou était-ce le fait qu'ils étaient sur son terrain à lui et qu'elle devait se laisser porter, selon ses règles propres... elle n'aurait sut dire. Elle aimait autant cela qu'elle se sentait déstabilisée.
Elle soupira intérieurement, en se disant qu'elle lui avait sortit le grand jeu sur Bubastis : sourire, regard, geste, massage... elle avait eut au final la conviction que son hôte ne le laissait pas indifférent.
Alors, quand elle sentit le regard de Taténen sur elle, Bastet haussa les épaules intérieurement en se disant qu'elle réfléchissait trop et qu'a trop calculer, le jeu n'était plus du tout amusant, elle préféra se fier à son instinct et advienne que pourra.
Plus tôt, il avait dit :"Tu es… en ce jour… la plus remarquable et la plus extraordinaire merveille que l’on peut trouver sur Amun’t. ", alors après quelques secondes à apprécier son attention vers elle, elle tourna vers lui un regard admiratif et flattée en se rappelant ce beau compliment et lui fit un sourire irrésistible.
Une musique s'éleva alors, différente de celle d'ambiance plutôt. Plusieurs personnes se levèrent pour aller danser. Un sourire amusé éclaira son visage alors qu'elle se retient de rire aux paroles de Taténen, non pas pour se moquer mais car c'était amusant.

-"Ma foi, pour moi toute danse se compose de mouvements ordonnés et rythmés. C'est un art autant qu'un rituel et un divertissement... Mais il est vrai que chaque danse est un reflet du mode de vie de son peuple."

Elle fit un geste délicat de la tête en les regardant danser. Cela ressemblait à un ballet minutieux, comme les rouages d'une mécanique.

-" Elle n'est pas inintéressante cette danse, bien que j'ai un faible pour un style plus... expressif ? Tu en a eut un aperçut lors du banquet en ton honneur, bien qu'il s'agissait là d'une chorégraphie prédéfinie. C'est une danse qui a aussi ses figures, mais elle est en temps normal plus guidée par l'âme du danseur qui exprime ses sentiments, ce qu'il ressent au rythme de la musique selon des mouvements appris...

Je pourrais parler de la danse pendant des heures pardonne-moi mon enthousiasme..."  Rajoutât-elle d'un petit air embête mais passionné.

-" Mais il faut dire que cela me permet d’entraîner mon corps et mon esprit... bien qu'il n'y ai aucun spectateur pour profiter de mon art ... "

Bastet baissa les yeux quelques secondes en minaudant. Elle avait de tout temps aimée la danse – surtout la danse orientale- et s’entraînait souvent mais jamais elle ne donnait de prestation. La dernière fois remontait a loin et cela avait été pour Râ... Déesse en son monde qui aurait put apprécier cela : ses favoris ? Elle ne leur trouvait qu'un seul et unique intérêt et ce n'était pas celui d'apprécier la danse. Son peuple ? Elle n'y avait jamais réellement pensé mais étant LA Dame de Bubastis cela n'était pas bon elle trouvait... Quand a ses enfants, elle ne pouvait pas non plus. S’entraîner au combat avec l'un d'eux ne la gênait pas, mais la danse si.

Peut être car danser pour quelqu'un revenait à accepter de lui révéler une partie de soit...
Taténen coupa court a son questionnement intérieur, et elle lui en fut grès. Elle leva les yeux en revoyant la sublime suite qu'elle occupait. Non, elle ne dirait pas sublime, elle n'allait pas passer son temps a dire que tout était magnifique, il finirait par se poser des questions ou imaginer qu'elle allait refaire la déco chez elle, hors c'était deux style différents certes, mais à son goût tout deux agréables.

-"Oui je suis parfaitement installée, je te remercie."

Elle se revit à l'aise dans la baignoire puis affalée ultérieurement sur le lit. Oui, c'était différent de chez elle, mais les lieux mettaient rapidement en confiance et on se les appropriait rapidement.

-" C'est très différent de ce à quoi je suis habituée... mais je dois reconnaître que ce style épuré est très agréable."

On apprivoisait vite le design des lieux trouvait-elle, mais il n'en perdait pas pour autant son intérêt ou sa grandeur non, juste qu'on s'y sentait vite à l'aise... enfin elle trouvait.