L’après-midi était bien avancé sur Bubastis, on voyait l’horizon bleu commencé à se farder d’ocre et  colorié en rose et orange les nuages au loin.
Il avait fait bon aujourd’hui, une douceur qui s’expliquait par le début de la saison froide en cette région. Ne sautille pas, frétillant lecteur qui imagine déjà les sports d’hivers ! La neige sur la cité ? Cela faisait des siècles que cela ne s’était vu !  La température oscillait entre 22 et 25degrés Celsius, et c’était là une température douce. Cette région ne connaissait que deux saisons : une chaude et une froide, point. En cette saison froide, au plus frais de la nuit, la température pouvait tomber à 16°, mais on n’était pas encore aux jours les plus froid.

Bastet rodait dans son palais, semblant à quelque fantôme ou dame blanche de conte. Sa longue robe en lin blanche couvrait le bruit de ses pas. Depuis son retour du monde de Taténen, ses journées avaient été bien occupées : elle avait interrogée Déloria sur ce qu’elle avait vu et appris lors de son séjour, elle avait aussi passée en revue ses jaffas, bien que cela avait été moins fructueux. En tout cas, celles-ci étaient un brin dessus de n’avoir pas pu se mesurer aux jaffas de Taténen. Même dans la neige ! Elles étaient entrainées et elles manquaient de combat « réels ». Mais Bastet n’avait aucune considération pour cela. Elle les enverrait faire un stage de survie si elles le désiraient, mais il valait mieux ne pas abimer les gardes de Taténen : cela aurait été fâcheux pour leur alliance, et leur... affection.

Bastet  était passée voir ce que faisait Relana, mais l’avait laissée vaquer à ses occupations avec un sourire aux lèvres. Têtue était sa prima et vu que Bastet l’avait mis au défi de faire ami-ami avec les sekhmets celle-ci était bien occupée. En tout cas, cela avait le mérite de faire sourire Bastet et de l’amuser, chose qui lui manquait ses derniers temps.

Bastet avait donc occupée ses journées, les quinze premiers jours de son retour à étudier les données, faire le point des possibilités sur les forges, l’agriculture… Mais au bout de ce laps de temps son esprit s’était lassé. Non pas qu’elle n’aimait pas la gestion, elle s’y entendait à merveille. Juste qu’elle se languissait de cher et tendre Taténen. Elle n’avait pas réussi même à laisser ses favoris l’approcher. Pour preuves, quelques jours plus tôt, elle avait même éprouvé une légère répugnance quand Gé’rar son préféré lui avait effleuré l’épaule pour lui proposer ses services et passer la nuit avec elle. Ce n’était pas méchant mais elle avait réagi brusquement et sans rien dire, son regard l’avait repoussé.
Bastet tourna dans un couloir en entendant arriver du monde plus loin : elle n’avait pas envie de voir du monde ces derniers jours. Elle avait même réussit à congédier ses enfants : elle avait envoyé Hériat et Hèsia étudier justement les forges, les réserves agricoles… tout pour voir si oui ou non les termes de l’alliance était  envisageable dans l’état. Elle attendait le retour des rapports en arpentant son palais.  Elle se dirigea vers la terrasse de la salle du trône, qui longeait toute la salle et surplombait les jardins. Passant les rideaux de lin pourpre qui tamisait la pièce lorsqu’elle ne siégeait pas, elle s’avança vers la balustrade et s’appuya contre. Le ciel était beau, c’était certain et ses pensées vagabondaient vers d’autres cieux. Le contact de la pierre sous ses doigts lui rappela la discussion avec Taténen, sur le balcon de la chambre de celui-ci. Ici, il y avait du mobilier, mais elle le dédaigna pour rester debout. Elle ferma les yeux et savoura la fraicheur de l’air qui faisait voleter ses cheveux fins dans son cou et sur ses épaules.

Elle entendit marcher derrière elle, et à cadence cela devait être important, urgent même. Et ce pas… elle se tourna à moitié et cru reconnaitre son lothar marcher rapidement pour traverser la salle avant de s’arrêter d’un coup en apercevant sa silhouette. Elle soupira et reporta son attention vers le lointain : il était temps de se remettre au travail. Serait-ce Hériat qui était revenue des forges ? Ou un souci au port ? Ou encore le plat du soir ne serait pas celui prévu… Elle s’amusa a tenté d’imaginer quelle nouvelles si pressente Dey lui apportait.

-"Reine Bastet ! "

-"Moui..."
Elle se retourna à moitié et le regarda d’un air las. Il y avait cette morosité qui trainait autour d’elle depuis quelques jours, depuis que toute l’agitation de son retour était retombée. Bastet se posait milles questions, ressassait ce qui s’était passé et dis sur Amunt, y réfléchissait même. On était pu dire qu’elle était d’une humeur de chien mais cela aurait été mal venu pour la reine des chats. En tout cas, son ton et le regard qu’elle lança a Dey semblait dire : « j’espère que c’est réellement vital sinon… »

-"… et bien "

Dey se retourna en entendant des bruits de pas résonner dans la salle du trône : un petit groupe approchait et cela fit tiquer Bastet qui haussa un sourcil en se redressant.  Dey par contre fit une moue qui montrait qu’il détestait être pressé par le temps, mais passons ! Il ferait avec. Il s’inclina avec dignité avant de faire un geste du bras vers la salle.  

-"… Une visite imprévue pour vous ma dame."

En se redressant Dey esquissa un sourire en voyant Bastet chercher a deviner aux travers des rideaux. Ce n'était pas une visite grave ou de diplomatie, il était certain qu'elle serait ravie, et plus encore vu sa légère déprime actuelle. Et puis, elle n'avait pas a s'en faire ...
Il l'observa un instant pour voir s'il devait retoucher quelque chose, mais non : bien que n'étant pas parée de milles bijoux, Bastet n'en était pas moins sublime dans sa simple beauté.
Son visage ne portait comme maquillage qu'il simple trait de khôl autour des yeux, ses cheveux était lisses et la chaine fine et dorée qui ornait sa tête était naturellement en place. Le bijoux de tête faisait écho au galon dorée qui décorait le "col" de sa robe. Quand à sa robe elle même, fluide épousait en douceur ses courbes. Le tissus comme une sorte de soie, ondulait et miroitait doucement sans dévoilé trop son corps.
Un rapide coup d’œil en vérité car les bruits s'approchaient!
Il savait que ce serait une bonne surprise pour elle, pour cela qu'il avait autorisé l'invité à se déplacer librement dans le palais...

Bastet regarda Dey d’un regard plus qu’étonnée à ces dires et son attitude. Les sourcils froncés, elle ne comprenait pas réellement ce qu’il se passait et surtout QUI était là, mais cela avait le don de piquer sa curiosité.
Elle s’avança d’un pas vers son lothar, mais ne parla pas : son attention fut retenu par la silhouette qu'elle aperçut derrière le rideau. Grande et imposante, cette silhouette lui rappelait quelqu’un, mais elle ne put pas pousser plus loin la réflexion car son invité s’invita sur le balcon.

Un sourire radieux vient éclairer le visage de Bastet lorsque le rideau s’écarta en révélant Taténen. Les yeux dans les yeux, les deux goa’ulds laissèrent planer un instant de silence, mais cela n’était nullement gênant. C’était un de ses silences qu’on appréciait et où l’on n’avait pas besoin de parler pour se sentir bien et communiquer, surtout avec l’être aimé.
Bastet baissa les yeux un instant avant de les relever vers lui avec ce regard et cette mimique si propre à elle : ce regard si profond et voluptueux qu’on aurait dit qu’elle vous caressait sans vous toucher. Un regard plein d’adoration qui trouvait écho dans celui de son vieil ami, son amant.

Le plaisir de revoir Taténen fut décuplé en le voyant s’incliner devant elle avec ce charme et cette prévenance qu'il montrait à son égard.
« Divine Bastet ». Oh ne vous affolez pas ! Bastet ne doutait pas qu’il n’en pensait pas un traitre mot... enfin sur le côté religieux! Mais peut-être la trouvait divine physiquement? Et c'était en cela que pour elle c'était un doux compliment qui la touchait beaucoup, surtout venant de lui.
Elle croisa le regard amusé de son tendre ami et ne put que lui rendre un large sourire tendre et amusée. Il s’amusait et elle appréciait énormément ce jeu et sa façon d’agir et d’être si tendre et galant envers elle.

Elle s’approcha de lui et leva la main pour congédier Dey.

-"Merci Dey, mais je suis sure que d’autres taches t’attendent !
Attend un instant…  

Mon ami? J’accepterais cette audience après un bon diner… cela te conviens n'est-ce pas ?
J’imagine que tu n’es pas… "pressé" ?"

Elle finit la phrase en haussant légèrement un sourcil d'un air entendu et amusé elle même. Elle laissa Taténen répondre en l’observant d’un regard appuyé et amusé : sa visite la rendait heureuse et elle espérait bien qu’il resterait à ses côtés, ne serait-ce que quelques heures. Sans quoi elle serait contrainte de le retenir de force. ( )
Cela dit, elle sourit à Taténen alors que son lothar disparaissait, les laissant – enfin- seuls. Restant à une distance respectable de Taténen, Bastet vint poser sa main contre son bras musclé et un sourire adorateur illumina son doux visage. Elle avait une terrible envie de venir l’embrasser, se serrer contre lui, dans ces bras puissants, mais elle avait aussi une sorte de légère retenue : elle hésitait un peu... alors pour savoir si oui ou non, sa main pressa doucement le bras de son tendre ami et elle le dévora d'un regard profond et tendre.  
Elle leva l’autre main et viens la poser contre la joue de Taténen.

-" Je n’ai pas à te pardonner : ta compagnie est des plus douce. Ta visite me réchauffe le cœur, mon adoré … "

Se haussant sur la pointe des pieds elle vient déposer un tendre baiser sur ses lèvres, reflet de sa passion et de son languissement pour lui. Un pur plaisir qu’elle exprima par un petit ronronnement de satisfaction en rouvrant ses grands yeux bleu….

-"Mais avant de passer à cette audience que tu réclames, j'aimerais profiter de ta présence. Le temps de ce coucher de soleil et je suis tout à toi."

Oui, même en cet instant doux entre eux, elle ne pouvait s’empêcher d'être fière et son ton bien que doux n'en était pas moins ferme : elle n'accepterait aucunement un non! Mais elle doutait qu'il le dise de toute façon

Cachée dans les bras puissant de Taténen, dos contre Taténen Bastet ferma les yeux, oubliant le coucher de soleil. Elle se sentait bien et à sa place.
Dieu qu’il était plaisant de le sentir contre elle, sentir aux grés des respirations de Taténen ses pectoraux contre son dos… Elle en soupira d’aise et sourit. Elle avait été surprise quand Taténen, l’avait attiré contre lui, prolongeant le baiser. Agréablement surprise oui et elle s’était laissé faire, le laissant la serrer contre lui en serrant de ses petites mains le tissus de sa veste au niveau de la taille.
Ce baiser lui avait vidé la tête, et n’avait laissé qu’une agréable sensation de bien-être absolu. Les paroles de son adoré lui avait fait légèrement monté le feu aux joues. Elle ne dit rien, se contentant de baiser un instant les yeux, mais son large sourire et le fait qu’elle se love plus encore contre lui parlait pour elle.

Bastet leva une main et caressa tendrement la joue de Taténen avec un regard amoureux et puissant.

-"Alors il faudra veiller à ne pas attendre plus longtemps avant de se revoir.»

Tout en caressant le visage de Taténen, elle le regardant droit dans les yeux et sourit en voyant son beau regard. En entendant la suite de la phrase, Bastet haussa un sourcil amusée.

-"Alors qu’il en soit ainsi. Tu as toute mon attention mon tendre ami."

Elle resta dans ses bras en regardant le soleil se coucher et rougir le ciel. Elle en profita pour caresser le bras de son chéri tendrement.

-"As-tu besoin que je mette à ta disposition une suite ?
Je ne sais pas… si tu veux te rafraichir ou autre… sinon il y en a dans mes appartements."

Elle se retourna et regarda Taténen en haussant un sourcil amusé. Il pourrait vouloir se rafraîchir ou autre, prendre ses quartiers à part… mais elle songeait plutôt à ne pas le laissé sortir de ses quartiers. Tout y était après tout : une pièce d’eau avec une baignoire de la taille d’une piscine intérieure, un salon, une pièce à vivre, une terrasse aménagée, un jardin particulier… tout y était. En parlant de cela, elle se changerait bien elle, le froid allait tomber et puis, elle n’avait prévu de recevoir quelqu’un, elle allait peut être se changer pour être plus attirante.

-"Justement, que dirais-tu si on marchait ?"

Attrapant la main de Taténen, elle prit la direction du rideau, l’ouvrit et l’entrainant à travers la salle, passant devant le trône. Ils marchèrent en silence et arrivèrent dans la coursive du jardin intérieur baignée d’or : les braseros avaient déjà été allumés. Ne sachant si Taténen désirait cela ou pas et ne sachant si c’était réellement de bon usage – bien qu’elle en ait envie et qu’elle n’avait rien à faire de ce que les autres diraient- Bastet lâcha prise sur la main de Taténen, mais glissa son bras sous le sien pour marcher bras dessus-dessous à ses côtés.

-"A voir tes vêtements, j’ai l’impression que le temps est plus clément sur Amun’t. Ou peut-être viens-tu d’ailleurs ?"

La conversation continua doucement le temps de leur marche vers les appartements de …

Bastet et Taténen ne croisèrent personne : les rares présents dans l’immense patio avaient pris d’autres chemins, quand à Dey il était hors de vue, surement à faire préparer un repas digne de ce nom en cuisine. Tout cela détendit Bastet.

Elle aimait quand tout se passait au mieux, sans accros. Et là, au bras de son obligé et adoré elle se sentait bien, comme le témoignait ce petit sourire qui ne quittait pas ses lèvres.  Son sourire s’élargit un instant alors que Taténen lui donnait réellement son bras. Il était galant et elle devait dire qu’elle n’y était pas insensible !

Ils marchaient tout deux calmement sans se presser, profitant du moment présent. Cela pouvait paraitre étrange pour deux seigneurs goa’ulds, mais c’était limite pour cela qu’ils en profitaient : eux qui vivaient si longtemps et qui voyaient les humains vivre et mourir sans fin, avaient l’impression que le temps reprenait un rythme normal en compagnie d’un autre goa’uld.

Qu’il était doux d’être ainsi pendue au bras de son bien aimé, tout en sachant que c’était son égal et pas un simple jouet. Bastet se dit qu’elle pouvait prendre son temps, profiter de cette relation, sans devoir se dépêcher à construire rapidement une relation, voire carrément à juste s’en servir pour passer le temps. C’était une vraie relation. À cette idée Bastet sourit mystérieusement heureuse.
Ils étaient mignons tous les deux-là non ? En tout cas, ils avaient une prestance naturelle, du à leur rang – diront nous – qui semblait les isoler du reste du monde et qui leur donnait un cachet tout comme leurs regards les isolaient du monde, comme s’ils étaient dans leur bulle. Ils marchèrent ainsi, bras-dessus bras-dessous, s’adonnant à cette discussion.
Bastet serra doucement son étreinte sur le bras de Taténen, profitant de sa musculature qui ressortait quelque peu – bien qu’elle eut l’occasion il y avait un petit moment d’en profiter pleinement (hihi). Avec cette proximité, ils en venaient à se frôler de temps en temps… mais était-ce grave ?

Elle sourit à ses propos. Alors le temps était toujours froid ? Et bien, cela devait le changer sur Bubastis. Elle haussa un sourcil.

-" Thanatos ? Ma foi, là ça ne m’évoque rien de spécial. Je devrais le connaitre ?
C’est cela qui t’amène ici ?"

Bastet marqua une pause, s’arrêtant quelques secondes, obligeant Taténen à la regarder du coup par la même –reflexe powa ! – elle le regarda avant d’ajouter.

-" C’est cela qui t’amène ici ? Soit. Si tu le souhaite, je regarderais si j’ai des données sur lui, et te les transmettrait."

Ils se remirent en marche, longeant le temple d’où émanait une bonne odeur d’encens et tournèrent pour rejoindre les quartiers de Bastet.  Une fois passé les deux gardes en faction qui ne bougèrent pas d’un cil, même  si elles les regardèrent, ils sortirent du bâtiment principal. Empruntant le passage découvert, ils arrivèrent dans le « bloc » résidentiel de Bastet.

Un petit salon les accueillit, une large pièce d’attente et de transition avec sur le côté droit la chambre de Dey. Ils empruntèrent le seul couloir qui existait et qui menait  aux pièces à vivre de la déesse : au font à droite on trouvait la salle de bain, qui comportait un grand bassin - d’eau chaude bien sur – avec un coin massage, une vue sur un petit jardin fermé magnifique ( ambiance / ambiance )  . Une sorte de Spa diraient les terriens.
À gauche se trouvait la porte donnant dans sa chambre. Enfin, chambre c’était vite dis ! On pénétrait dans un salon décoré avec soin, disposant de large fenêtre – ou baies vitrées -  donnant sur la large terrasse aménagée que Taténen avait vu lors de son dernier séjour.

Arrivés devant la porte en bois noir finement ciselée, Bastet fit jouer la poignée et fit un sourire à Taténen en l’invitant à rentrer, puis elle le suivit.


NB : description de la chambre

La chambre se divise en 3 :
1er partie : Le salon : le mur ou il y a la porte d'entrée et le mur à gauche sont remplit d'étagères fournies, le mur de droite comporte une grande baie vitrée. Il y a un salon bas : deux fauteuils et un canapé – le tout garni de gros coussins en velours confortables -  autour d'une table basse en bois ouvragé stylisé sur un grand tapis style persan. De l’autre côté de la pièce, il y a un bureau.
ambiance
2éme partie : La séparation se fait par une double porte coulissante en bois rouge foncé(ce genre.   La chambre en elle-même est assez grande et sobre : un grand lit en bois sombre - avec du linge en lin clair - prend place contre le mur de droite, entre les deux grandes fenêtres/baie vitrées. Sur le mur opposé on trouve une coiffeuse haute avec brosses, peignes, bijoux divers, maquillage, le tout ranger (bien sûr). Contre le mur séparateur du salon, il y a un gros pouf rouge dans le coin.  
ambiance
3éme partie : Au fond de la chambre, le mur dispose de deux portes : à droite un dressing (assez important XD) et une « petite » salle de bain à gauche, genre douche à l’italienne.
ambiance



Bastet passa après Taténen et ferma la porte, elle attendit quelques secondes avant de venir à ses côtés, le laissant s’imprégner de l’atmosphère. C’était bien différent de son intérieur à lui et elle espérait qu’il ne trouvait pas cela trop « moche » mais ça lui plaisait à elle. C’était sobre, aéré et en même temps il y avait une touche cocooning. Il s’agissait de SA chambre, son lieu à elle, et elle l’avait faite le plus agréable possible et reposante. Mais les gouts et les couleurs…

-"Je te débarrasse de ta veste ?"

Une simple question. À lui de voir s’il préférait la garder ou non.

-"Préfère tu rester ici ou veux-tu..."

Ses yeux tombèrent dans ceux bleu foncé de Shymera. Bastet regarda Shymera en fronçant les sourcils, mais son gros félin semblait à moitié endormi sur le tapis de sa chambre. À vrai dire, elle était vautrée près de la coiffeuse et on ne voyait d’elle que les pattes avant et sa tête. Elle dévisagea Taténen pendant un moment qui sembla long, très long, puis soupirant elle ferma les yeux retournant à ton somme. Ouf, Bastet avait carrément zappé son animal de « compagnie ». À vrai dire, celui-ci ayant toute liberté, il aurait pu être n’importe où, et elle n’avait pas pensé à ce qu’elle soit dans sa chambre. Un coup d’œil l’informa qu’une des larges fenêtres était ouverte, près du lit : elle était surement entrée par là. Avec Shymera, nul besoin d’être suspicieux, elle aurait attaqué a vu toute personne s’approchant de ses quartiers s’il lui avait semblé suspect – ou pas ! en témoignerait Dey qui se retrouva un jour presque nu… -  en tout cas, cela expliquait pourquoi Bastet poussa un soupir de soulagement. Cette petite « frayeur » passé, elle se tourna vers Taténen.

-"La terrasse sera peut-être plus tranquille, sinon je peux fermer les portes."

Elle avait peur que Taténen n’apprécie pas Shyméra… il fallait dire aussi que celle-ci c’était montrée très et un brin possessive, territoriale et mal élevée lors de la dernière visite de Taténen.

La complicité entre les deux goa’ulds était parfaite. Ils marchaient calmement dans la coursive, chacun anticipait les gestes et les réactions de l’autre, s’attachant chacun à faire preuve d’attention et sensibilité. Une chose qui devenait parfaitement naturel lorsqu’ils se trouvaient tous les deux ensembles.

Mais lorsque Bastet se stoppa d’un coup et le questionna sur le rapport entre les informations qu’il souhaitait et sa présence sur Bubastis, Taténen fronça légèrement les sourcils, tout en gardant un regard doux.

« Ma reine… N’interprète pas mal à propos ce que je dis. Ces informations font effet partie de ses petites choses secondaires qui me sont nécessaire et que je suis certains de trouver ici. Mais ce n’est pas là la raison première de ma visite, tu le sais. »

Plongeant ses yeux perçant dans ceux de sa bienaimée, Taténen lui prit la main et y déposa un baiser tendrissime. C’était elle la principale raison de sa visite. Leur marche reprise, les effluves particulières de l’encen sacrificiel commencèrent à caresser le nez du goa’uld. Le temple se trouvait tout juste à côté d’eux.

« Ce Thanatos est le deuxième goa’uld que je rencontre qui était lié autre fois à la Cour de Cronos, après Apollon… Je trouve cela simplement curieux comme coïncidences. »

En son for intérieur, Taténen cette question l’inquiétait d’une certaine façon… Ses deux goa’ulds faisaient autrefois partie de la Cour hellénistique, dominée par Cronos… Taténen ne s’était jamais véritablement intéressée aux autres cours que la sienne, pourtant il se souvenait bien que cette cour était la seule à pouvoir rivaliser avec celle de Râ et surtout que leur soumission relative dépendait essentiellement de la présence de l’empereur défunt… Il devait absolument savoir ce qu’il était advenu de cette cour au cours de la dernière décade.

C’est alors qu’ils arrivèrent devant les appartements de Bastet. Taténen tourna alors la tête vers elle. Ils échangèrent un regard, un sourire et pénétrèrent dans l’édifice… Un palais dans le palais, voilà comment Taténen qualifiait les appartements de sa reine qui, à eux seuls, formaient un complexe distinct enclavé dans l’enceinte de l’imposant bâtiment. C’était la première fois que Taténen déambulait dans ses lieux, raison pour laquelle il se laissait totalement guidé par Bastet, laissant aller ici et là son regard, manière de visualiser et mémoriser la configuration des lieux. Ils finirent par pénétrer dans la chambre en elle-même… Le regard conquis de Taténen alla en réponse au petit sourire qu’elle lui adressa en ouvrant les portes de « son antre ».

La curiosité du goa’uld se porta rapidement sur ce nouvel environnement qui se présentait à lui. Le mobilier ainsi que la décoration tranchaient avec ce qui pouvait se trouver sur Amun’t, dans son propre palais. Mais cette différence n’était pas sans lui déplaire. Sentant Bastet le rejoindre, Taténen se tourna légèrement vers elle et sourit lorsqu’elle lui demanda si elle pouvait prendre sa veste. Commençant doucement à déboutonner sa longue veste sombre, le goa’uld trouva bizarre que Bastet ne finisse pas sa seconde phrase. Se tournant vers elle pour savoir ce qu’il en était, les yeux de Taténen se fixèrent aussitôt sur cet élément particulier qui lui avait échappé jusqu’ici…

La bête de Bastet… Ce félin hors normes qui lui servait d’animal de compagnie et éventuellement de garde du corps. De ce que Taténen pouvait voir et de ce qu’il avait déjà pu juger, cette bête pourrait lui arracher le bras d’un seul coup de mâchoire. Leur première rencontre ne sonna pas comme le début d’une grande histoire d’amitié entre eux… Taténen ne la craignait pas outre mesure, mais il se méfiait d’elle, en témoigne le regard qu’il opposait à celui de Shymera, visiblement portée par la torpeur de sa somnolence. Reprenant calmement le déboutonnage de sa veste, Taténen répondit à Bastet.

« Elle ne me dérange pas… Mais, vois-tu, j’aimerai autant ne pas être pris en chasse par simple « jalousie »… Fais comme tu l’entends. »

La veste déboutonnée de Taténen laissait à présent visible une chemise soyeuse dans les tons vert olive, parfaitement ajustée aux courbes de son torse.

Bastet pouffa de rire à la réflexion de Taténen. Elle comprenait, bien qu’elle pensait que Shymera ne lui ferait jamais rien… du moment où il ne l’a menaçait pas elle. En tout cas, elle étudia mentalement la question quelques minutes avant de se décider.

-"Shymera ? Jalouse ? Je ne pense pas. Mais autant la laisser dormir, ainsi nous seront tranquille. Nous serons bien sur la terrasse. "

Elle posa la veste de Taténen sur le dossier du canapé et s’avança vers l’une des portes fenêtres. Elle l’ouvrit et cela fait elle invita Taténen à la suivre en fermant derrière elle.

-"Installe toi, je pense que Dey ne devrait pas tarder avec quelques dégustations."

Bastet s’installa sur le canapé ce genre la en style plus oriental. Bois foncé/tissu rouge et doré , et tapota le canapé à côté d’elle pour qu’il vienne près d’elle. Elle avait envie de profiter de sa présence et elle ne manqua pas de l’observer de haut en bas et d’admirer son physique et ses vêtements. Elle devait avouer qu’il avait un charme certain, charme auquel elle n’était pas insensible du tout du tout !

Elle le laissa s’installer sans rien dire, profitant du calme de cette fin de jour tombant. L’air était encore un peu chaud, mais des senteurs de fleurs (comme des roses et jasmin) commençaient à embaumer agréablement l’air maintenant.
Il ne fallut que quelques minutes pour que Dey apparaisse avec un plateau apéritif : des petits roulés salé, des légumes en saumure (comme des olives et autres ) et des fruits séchés d’oléagineux. Un petit sourire étira ses lèvres quand il les vit installer sur le canapé. Il ne dit rien, se contenta d’un petit regard bien expressif et de son sourire amusé. Il posa le plateau sur la table basse devant eux avant de se redresser avec grâce et prestance et joignant ses mains dans le dos il demanda à Bastet si cela convenait et ce qu’elle désirait comme breuvage. Elle lui indiqua 3 bouteilles en intérieur, qu’il ramena. Après avoir annoncé que le diner, s’il leur convenait, serait servi ici même dans une demi-heure, il attendit la réponse et il fit une révérence avant de disposer. Bastet attendit qu’il soit partit pour servir les verres.

-"Voici trois alcools nouveaux. Tu as un alcool de céréales, avec un léger gout boisé. (un genre de whisky) , un « vin » doux (style bordelais blanc), et une liqueur, sucré et amer aux arômes multiples . C’est un mélange de « vin » et d’herbe (martiny) . "

Elle attendit la décision de Taténen et lui tendit son verre. Elle bougea en se rapprochant un peu de lui, puis leva son verre.

-"A nos retrouvailles mon tendre ami."

Puis elle but une gorgée. De son verre. Elle avait opté pour le dernier choix, des herbes macérées dans de l’alcool de raisin, un régal.
Elle posa son verre sur la table et attrapa un gâteau apéritif. Elle le croqua bien pensive, et une fois celui-ci fini elle regarda Taténen.

-"j’avoue. Le fait de croiser des goa’ulds de la cours grecque à tout bout de champs est inquiétant… mais ce n’est malheureusement pas anodin.»

Elle poussa un léger soupir avant de reprendre.

-"C’est la cours qui est le plus en avant actuellement … selon mes espions. Cronos à jouer avec le feu en ne tuant pas Zeus… Et en recouvrant sa liberté, il a recouvré son trône et son pouvoir.
Heureusement pour nous…» elle attrapa un légume et le mangea, -"… Leurs mœurs font qu’il ne pourra pas se lancer à l’assaut du titre d’empereur comme ça !
Et puis… C’est trop compliqué actuellement, nous vivotons tous plus ou moins.
Même eux. Bien qu’il ait remit les mains sur ses anciennes possessions, il a dut user de politique et de présents pour forcer les autres goa’ulds à les rendre. Cela lui a couté cher..."

Elle fronça délicatement ses sourcils avant de cligner des yeux.

-"Je crains de te décevoir : je ne connais pas ce Thanatos . Mais bien que j’aie bonne mémoire, je peux me tromper, je vérifierais quand même, mais je n’y crois pas trop. Peut-être un jeune né."

Elle reprit son verre et bougea pour caler ses jambes sur le canapé, sous elle. Ainsi installée elle se cala contre Taténen en lui faisant un sourire innocent. Oui, elle avait envie de se caler contre lui et ?

-"Je me demande des fois, ou nous en sommes. La guerre passée a fait des ravage, et je ne sais combien des notre, surtout de notre cours ont survécu… "

Bastet se laissa aller contre Taténen en soupirant et ferma les yeux quelques minutes, profitant de le sentir contre elle. Oui, son odeur, sa chaleur, ses gestes… qu’il était doux d’avoir quelqu’un à aimer.