Karmer regarda Elwen Astimar. En effet il se rendait de plus en plus compte qu’il avait débarqué dans une réalité qu’il ne connaissait pas et surtout qu’il ne maitrisait pas, ce qui ne lui plaisait pas du tout. Il se sentait dépendant des autres, ce qui lui faisait redouter tout moment ou il pourrait se retrouver seul. Il n’avait pu recevoir aucune formation de la part des services de son frère dû à la rapidité de son départ improvisée dans une autre galaxie sur une cité inconnue, que pouvait-il demander de plus ? Quant à l’extraterrestre, Alden n’avait d’autre choix que de s’habituer rapidement et de lui faire confiance, car s’il ne le faisait pas cela pourrait ne pas tarder à apporter des problèmes. L’équipe continuait d’avancer tranquillement sans se presser avec une grande prudence, chaque recoin était inspecté et ils n’avançaient que s’ils étaient parfaitement sur de pouvoir le faire sans danger. Le lieutenant de vaisseau toujours au centre du petit groupe, il redoutait la première confrontation avec les bestioles. Heureusement que sa conversation avec le major était légère, sinon il aurait encore été bien plus tendu.

En parlant de cette conversation, Alden sourit à la question de Sheppard

« Mon vaisseau est toujours à sa place au sein de la flotte du pacifique. J’ai essayé de l’emporter avec moi mais bizarrement ils n’ont pas voulu »

Sheppard n’en avait pas assez des dangers semblant vouloir s’ajouter un problème à dos. Le charme qu’il trouvait à Kramer était loin de faire l’unanimité, Alden trouvant ce nom relativement barbare et son frère ne louperait pas l’officier s’il venait à l’appeler comme cela car James est très attaché à son nom de famille comme à ses origines anglaises et françaises.

« A vos risques et périls Major, vous ne pourrez pas dire que je ne vous ai pas prévenu, l’originalité risque de vous tuer »

Alden releva son arme vers un couloir pour vérifier de nouveau s’il n’y avait personne, la paranoïa vous prend vite dans ce genre de moment et il faut savoir conserver son sang froid pour survivre à ce genre d’auto-attaque mentale, sinon on devient rapidement fou dépassé par  les événements qui nous entoure. Alden avait vu une fois ce phénomène se produire sur l’un de ses camarades officiers qui était devenu fou, il avait vu le danger venant de ses propres rangs. La concentration de mise, le groupe continua d’avancer doucement dans les couloirs, prêt à intervenir à tout moment et sur 360° autour d’eux dans la dixième de seconde.

John parla du docteur McKay. Alden en avait déjà entendu parler par James il n’y a pas si longtemps que ça comme un scientifique autant brillant que râleur, et le lieutenant de vaisseau ne voyait pas comment on pouvait préférer les wraith à un râleur de première mais ne voulant pas perturber qui que ce soit, il préféra ne rien demander et patienter de rencontrer ce fameux McKay.

Le petit groupe continuait à avancer et il n’y avait toujours rien ce qui surprit le Navy. Comment se faisait-il qu’il n’y avait encore personne dans ces couloirs ? Des milliers d’ennemies étaient au dessus d’eux et ils avaient la possibilité de débarquer n’ importe où et n’importe quand et pourtant les couloirs sont aussi déserts que si la cité avait été abandonnée. Cette situation était à double faces, d’un coté il était content d’être tranquille le plus possible et d’un autre il se demandait ce que manigançait les wraiths pour ne pas prendre d’assaut la cité le plus rapidement possible. Le silence qui s’était installé quelques secondes avant n’eut pas d’espérance de vie prolongée, achevée par John qui confirma ce qu’Alden avait affirmé quelques instants plus tôt. Il buta sur la fin de phrase du major, vivant ? Amusant ? Serait-il déjà autant blasé et abusé par la situation après un an pour en parler ainsi ? Non quand même pas, le major semble faire appel à un humour noir pour essayer de ne pas non plus trop dramatiser, le Navy faisait pareil. Il afficha un faux air réjouit :

« Oh me voila rassurer, tant qu’on nous cuit pas, ça me va »

Mais avant qu’on l’attrape vivant, va falloir se surpasser car il ne compte pas se laisser faire non plus, les Karmer ont tendance a rester un peu sur l’estomac.

Lorsque Sheppard engagea Karmer au près d’Elwen ce dernier soupira mais sourit à Elwen :

« Avec grand plaisir, vous comprendrez que le major ne peut pas s’engager lui-même, il n’est pas de ce bord là » dit-il avec un sourire donnant un faux air innocent. Il n’allait pas se laisser faire même si c’était pour boire un verre avec une jolie demoiselle extraterrestre. Une fois en position il dit « Quand vous voulez major » sur un ton plus léger.

Le groupe reprit sa marche en étant très vigilant. Plus ils avançaient, plus ils sentaient le moment de l’affrontement approcher. Alden était prêt, autant physiquement que mentalement. Et lorsque le major s’arrêta, le lieutenant en fit rapidement de même. On discernait à peine le souffle des trois membres de l’équipe. Après le conseil de Sheppard ils se remirent en route doucement avec grande prudence, quelque chose n’allait pas. Sécurité enlevée de son m4 carabine à lance grenade, le comité d’accueil était prêt. Ils pénétrèrent dans la pièce et toujours en position chacun se couvrait en cherchant un potentiel ennemi dans la pièce. Mais il n’y avait rien ou du moins personne pour le moment, car au vu de l’appareil de Sheppard, ils n’allaient pas tarder à avoir de la compagnie. Alors que quelqu’un arrivait vers eux, Alden posa un genou à terre et prit son équilibre, arme pointée vers la zone d’approche. Alors qu’il était prêt à tirer, il lui fallu une demi seconde pour réaliser qu’il s’agissait d’un homme qui courait vers eux. Karmer se releva et l’observa, le doigt sur la gâchette. Alors que Sheppard parlait avec l’homme Alden aperçut les amis de ce dernier qui arrivaient :

« Conta … »

Il n’eut pas le temps de finir son avertissement que l’homme tombait au sol et que les membres de l’équipe se réfugiaient. Karmer, derrière la base d’une colonne ouvrit le feu sur les adversaires qui ne semblaient pas vouloir reculer pour autant, et même qui ne tombaient pas forcement sous les balles de ce dernier. Avant de se faire toucher par leur super rayon lumineux à la star wars, Alden se repositionna au sol et ouvrit de nouveau le feu. L’évacuation ordonnée, il était à présent de son devoir de couvrir les autres. Cependant, entre deux chargeurs il vit le déplacement d’Elwen et son agilité. Il en était jaloux :

« Pourquoi toujours les autres ont des supers trucs et pas nous hein ? »

Son arme rechargée, il ouvrit de nouveau le feu sur les wraith. Ils étaient vraiment très moche et il espérait que aucun d’eux ne viendrait lui faire de câlin, qui serait sans nul doute un câlin mortel. Il jeta rapidement un coup d’œil à Sheppard et les consignes étaient clair, les grenades. Il s’accroupit et prit une grande en la dégoupillant en même temps, la droite pour Sheppard, la gauche pour lui. Grenade lancée, il rattrapa son fusil et attendit que leur projectiles fassent leur travail, avec espoir de grand succès …